22/04/2009 A.A.
Un challenger sur le podium des meilleurs players audiophiles

L'Australie à l'honneur

Cliff Cawley est un jeune australien de 26 ans qui a développé sur son temps libre un petit player audio "Xion", gratuit. Très léger le .exe seul ne pèse que 740 ko. Xion utilise les excellentes bibliothèques de Bass Audio (et du coup le poids final augmente). Son développeur cherchait à faire surtout un player skinnable très ouvert, il se trouve que la musique y gagne aussi, tant mieux.
Le programme est écrit en Pascal objet et j'aime beaucoup la rapidité et la concision de ce langage qui permet de faire des exécutables courts et efficaces. AIMP2, player actuellement sur la plus haute marche du podium, est aussi écrit en Borland Delphi. Tout ce qui raccourcit le traitement audio est à mon avis toujours bénéfique pour la musicalité.

Petit et peu gourmand

Ce petit programme, après une longue écoute comparée, prend la seconde place sur le podium audiophile. Il détrône donc Spider Player qui recule d'une place. Il doit cette place d'honneur à sa musicalité, à sa transparence cristalline et aussi au fait qu'il gagne à être monté et à s'exécuter directement dans le Ram Disk, placé à côté des fichiers musicaux à lire. C'est encore une manière de raccourcir le chemin. Xion consomme uniquement 4 Mo de mémoire vive.

En écoute comparative

Il semble plus propre (moins de distorsions subjectives ?) que AIMP2, mais il est peut-être un peu moins chaleureux, moins en courbes. Le sentiment d'espace, d'acoustique de salle est très bon mais moins naturel, moins évident, moins profondément noir qu'avec AIMP2...

Beaucoup de skins mais peu d'options

Son interface est riche de nombreux skins (> 360 !) mais il a encore peu ou pas d'options de réglage (mais peut-être n'est-ce pas utile) et j'ai choisi pour l'essayer la version sans installation "Portable Zip" (qu'on peut mettre sur une clé USB) avec le skin minimaliste "Ebonite" qui lui aussi ne pèse que 96ko.

Mon idée était bien sûr de l'écouter en Ram Disk, uniquement en lecture de fichiers audio wav/SARD, et j'ai été agréablement surpris.

Un sérieux prétendant à la plus haute marche du podium

Il ne manque à Xion qu'un peu plus de chaleur humaine, de chair, dans son rendu musical, un chouïa de plus dans l'étagement et l'aération des plans sonores et quelques options (gestion du cache, 32bits interne, Asio...) pour peut-être monter sur la première marche du podium et prendre la place à AIMP2. Mais déjà, il a piqué la médaille d'argent à Spider, chapeau ! Bravo Cliff !

Essayez-le, encourragez son auteur

The Official Xion Homepage: http://xion.r2.com.au/

The Official Xion Skins Gallery: http://xion.r2.com.au/index.php?page=skins
The WinCustomize Xion Skins Gallery: http://wincustomize.com/skins.aspx?libid=67
L' interview de Cliff Cawley sur wincustomize.com

La version installable... en Ram Disk

La version installable 1.0.0.113 (beta) comporte des options que n'a pas la version "Portable Zip" et surtout elle propose le cochage du mode 32 bits interne. L'astuce sous Vista consiste donc à installer Xion dans son dossier par défaut C:/Programmes/r2 Sudios/ Xion. Ensuite pour chaque session musicale, en même temps que l'on monte la première fois les fichiers audio wav/SARD en Ram Disk, on y monte aussi une copie de tout le dossier Xion de C:
On lance la lecture audio depuis cette version de Xion placée en Ram Disk, configuré en 32 bits, avec la carte son externe EMU 0202 en 176.4 kHz... alors la transparence de Xion apparait clairement supérieure à celle de AIMP2...
Ah si Xion pouvait posséder un peu de chair en plus ce serait alors vraiment fantastique (*) D'ors et déjà il fait jeu quasi égal et son côté "cristal" peut mieux convenir à certains amplis ou à des pièces d'écoute un peu trop amorties... c'est une affaire de préférences personnelles. Dans les deux cas, choisir AIMP2 ou bien Xion ne sera jamais une erreur musicale!

Quel régal d'avoir l'embarras du choix à ce niveau de qualité! Un grand merci aux développeurs.
La version 113 beta installable > qa-xion_v1.0b113.exe
(*) Je me refuse à activer l'égaliseur graphique, et surtout lors de comparaisons.
NB. Virez du dossier Xion le très gonflant fichier Xion.mp3 (Xion sounds better!)

Lequel choisir?

Si votre coeur balance entre ces deux players audio, AIMP2 et Xion, voici de quoi peut-être les départager:

Dans la session 08 du AA Club, je parle de ce grand chef à la forte personnalité et de sa magnifique interprétation de la quatrième symphonie de Gustav Mahler, à la tête de l'Orchestre du Festival de Budapest avec la soprano Miah Persson. A posséder absolument! (Diapason d'or - CD SACD Channel classics) Ecoutez donc ce CD-SACD hybride de la 4è symphonie de Gustav Mahler. Il devrait vous aider à vous forger une opinion entre AIMP2 et Xion:

Une option "tout en ram", disponible aussi pour AIMP2

Cette possibilité existe pour le player AIMP2 classé n°1 (dans sa version 2.50.312) et elle apporte en effet un meilleur rapport signal/bruit, un surcroît de transparence et plus d'aération de la scène sonore... Téléchargez la dernière mise à jour du fichier 74-ramtek5

15/04/2009 A.A. Le son de l'octet et le son des cloches

Le zéro et le un n'ont pas de son propre

L'informaticien cartésien vous dira: un octet c'est un octet... et c'est le même type d'octet quelle que soit la nature du fichier qu'il compose, programme, texte, image, vidéo ou audio. Un octet c'est 8 bits, chaque bit pouvant prendre une valeur 0 ou une valeur 1, on peut donc déterminer ainsi 256 valeurs en décimal, point final. Si on est en 16 bits en non plus 8 bits, on passe alors de 256 valeurs à 65536 valeurs possibles, mais le raisonnement reste le même. Le standard PCM du CD audio uilise ainsi un mot de 16 bits avec une fréquence d'échantillonnage de 44,1kHz.

Ecoute comparative PCM/WAV vs FLAC vs SARD

Je me suis livré à l'expérience suivante avec un fichier de musique classique, extrait d'un CD audio, et bien sûr extrait en format wav 16 bits 44.1kHz.

- Le fichier n°1 est celui d'origine et pèse 39 847 628 octets après extraction numérique du CD.
- Le fichier n°2 est le même fichier wav après traitement pour une lecture SARD (traitement de dithering sur le bit de poids faible en élévation virtuelle de 16bits vers 32bits puis réduction vers 16bits - pour mémoire 32 bits = 4 294 967 296 valeurs posssibles, soit plus de 4 milliards de nombres!) Le fichier pèse aussi 39 847 628 octets.
- Le fichier n°3 est le fichier n°2 converti au format FLAC dit "sans perte". Il pèse 20 210 591 octets.
- Le fichier n°4 est le fichier FLAC n°3 reconverti à son format natif en wav ( puisque c'est un format sans perte on doit pouvoir retrouver la source à l'identique), et le fichier final pèse bien en effet 39 847 628 octets.
A l'éditon par exemple avec Audacity ou Sound forge, on peut constater que visuellement les quatre fichiers semblent identiques, et même superposables. Identiques à l'oeil, oui, mais à l'oreille?

Qu'en est-il de l'écoute?

Les 4 fichiers sont montés en ramdisk et sont tous lus par le player AIMP2 par une carte son externe EMU0202 avec un rééchantillonnage à 176.4kHz. L'écoute se fait au casque, en aveugle, sur mon système Ramtek 4. Je connais parfaitement cet air (Se que turo - L'Arpeggiata - Christina Pluhar, voir ma compile).
L'expérience a été conduite à 6 reprises en permutant les fichiers au hasard, avec toujours les mêmes conclusions. La différence est subtile mais voici ce que subjectivement je constate.

Résultats de l'écoute comparée

Le fichier n°2 sonne mieux que le n°1 avec des timbres plus justes, une acoustique de salle plus réaliste, une meilleure dynamique fine, plus de sentiment, plus de vie et plus de relief.
Le fichier n°3 sonne moins bien que le n°2 mais aussi moins bien que le n°1, les sons semblent un peu émoussés, la dynamique fine réduite... on s'ennuie. Le fichier n°3 semble avoir perdu au passage à la fois le "plus" du n°2 et un peu de la vie du n°1.
Le fichier n°4 sonne comme le fichier n°3. Le fichier n°2 reste musicalement nettement au dessus du lot et confirme la supprématie du format SARD.

Que peut-on retirer objectivement d'une telle confrontation subjective?

1-Le format FLAC est en effet sans perte au sens qu'il est effectivement réversible. Mais lu en FLAC, donc en streaming, le fichier n'est pas lu de la même façon que le wav d'origine, donc le simple changement de système de lecture suffit à expliquer la différence de rendu sonore. Si le player AIMP2 est identique, le codec est différent. Le décodage du FLAC impose un retraitement qui allonge le circuit et peut-être est-ce cela qui s'entend et le pénalise.

2-La musicalité n'est pas encore 100% mesurable aux instruments. On n'en mesure que des bribes, des tout petits morceaux de musique, des aspects indépendants les uns les uns des autres, qui sont des indices, certes utiles, mais la qualité finale, seul l'humain peut l'apprécier, comme un grand vin, un plat fin ou un tableau de maitre.

3-L'expression du poids en octets d'un fichier audio 16 bits et/ou la similitude de représentation graphique à l'édition ne permettent pas de rendre compte de différences pourtant audibles. C'est trop grossier, trop réducteur. Techniquement il faudrait peut-être passer à une représentation graphique à la fois en trois dimensions, mais aussi en stéréo et sur une échelle temporelle de plusieurs secondes pour espérer remarquer visuellement des différences, et même, seraient-elles significatives du ressenti? Et comment neutraliser à 100% l'outil de mesure lui-même, le contexte électromagnétique et la géométrie du local, le courant secteur etc. Pas simple. Outre le fait que le cerveau, la psychologie de l'audition et de la représentation mentale d'un univers sonore sont loin d'avoir été modélisés!

4-Le sens de l'auditon et la capacité d'analyse musicale de l'audiophile mélomane restent incomparablement plus fins que tous les appareils de mesure, et en tous cas très différents!

Le son des cloches

En ces vacances de Pâques, il y a des thèmes qui reviennent de manière récurente. Je viens de voir sur Arte dans X:enius du 13 avril 2009 "Comment détermine-t-on le son d'une cloche ?". C'est un documentaire de 26 minutes sur des fondeurs de cloche allemands. Un universitaire allemand, Andreas Rupp, chercheur spécialisé en mécanique à l'université de Kempten, épaulé par une équipe de scientifiques et par des fondeurs réputés, a cherché à déterminer avec force mesures et maints tests en chambre anéchoïde ce qui tout au long du processus de fabrication déterminait la belle sonorité d'une cloche. Les scientifiques allemands ont même créé pour la circonstance un laboratoire d'acoustique où ils ont étudié le son de huit cloches, venues de toute l'Europe et fondues spécialement pour leurs recherches.
Après avoir testé les cloches jusqu'à leur extrême limite d'usure, essayé des dizaines de battants, de formes, de métaux, enfin une cloche présenta aux instruments de mesure une magnifique courbe, quasi idéale... ils durent vite déchanter... la cloche "parfaite" sur le papier était celle de la série qui en fait sonnait le plus mal à l'oreille. Les fondeurs en sont donc restés à leur méthode traditionnelle pour "réussir" leurs cloches et les scientifiques sont repartis comme ils étaient venus, un peu déçus, tout de même.

Conclusion: écoutez et faites confiance à votre seule oreille...

07/04/2009 A.A. Living-room audiophile: pièce à vivre, salle à manger, salon TV-cinéma, salon de musique et hi-fi...

On manque toujours de place

Dans l'habitat moderne il est rare d'avoir une pièce dédiée à l'écoute de la seule musique. Quand on a la chance de posséder encore une pièce disponible, en sus d'une chambre d'amis, la tendance est d'y installer un jacusi ou un ensemble home-cinéma 7.1 plutôt qu'une chaine stéréo toute seule. Hormis ces cas assez exceptionnels qui relèvent d'une certaine opulence, la plupart des gens peu fortunés et/ou moins bien logés utilisent leur living-room comme pièce à vivre, salle à manger, salon, coin TV et bien sûr y ont leur chaine hi-fi.

Un living multi-fonction est-ce bien audiophile?

Contrairement à ce qu'on croit, il est parfaitement possible de concilier toutes ces utilisations avec des impératifs d'écoute audiophile. Il est en outre possible de concilier écoute audiophile avec des impératifs décoratifs. La hi-fi doit contribuer à la paix des ménages et non à la zizanie. Une pièce bien meublée et bien décorée qui présente en plus de bonnes caractéristiques acoustiques est toujours plus agréable à vivre, quelles que soient les activités qui s'y pratiquent. Une bonne acoustique rendra les repas en famille et avec les amis bien plus agréables. On peut parler à plusieurs et s'entendre sans hausser la voix, sans brouhaha. Dans ce living room, s'il est assez grand, on pourra même faire de la musique, jouer du piano, de la guitare, de la flute, du violon... On entendra mieux la TV et on profitera pleinement de sa chaine hi-fi sans même avoir à monter le niveau sonore dans les pianissimo ni à baisser le volume dans les tuttis orchestraux. Bien sûr, le traitement acoustique, vous y aviez pensé, mais...

Le traitement acoustique, c'est cher et (souvent) c'est moche!

En milieux musicaux "pros", en auditoriums, dans les studios d'enregistrement, on peut barder les murs et le plafond d'engins de traitement acoustique genre diffuseurs de Schroeder, casiers absorbeurs quadratiques, tubes accordés, bass-traps, réflecteurs d'angles ou encore tapisser de larges zones... avec des boites casiers à oeufs en carton. Les célibataires peuvent se permettre ces fantaisies et se plaire (un temps) dans un environnement très laid. Dès qu'on vit en famille, la décoration d'intérieur prend une autre dimension. Le WAF (woman acceptance factor) a d'autres exigences que l'ancien célibataire dans son antre. En l'occurence c'est madame qui a bien raison de défendre son (votre) environnement. Car on peut concilier les différents points de vue, harmoniser les différentes exigences. Il s'agit en effet d'harmoniser ou plus exactement d'euphoniser.

Euphoniser, c'est pas cher et aisément intégrable dans le décor

On ne pense pas que certains objets dans un living room peuvent changer considérablement le rendu sonore d'une chaine hi- fi. On aura choisi tel vase, tel bibelot parce qu'il plait, qu'il est beau et qu'il fera très bien là ou là. L'euphonisation consiste à détourner (en douceur, incognito) cet objet décoratif pour un faire un acteur acoustique. Le déplacement d'un vase, d'une statuette, l'ouverture d'une porte de bibliothèque, l'emplacement d'un canapé, d'un lampadaire ou d'un tableau peuvent parfois améliorer (ou dégrader) considérablement le plaisir qu'on retire de sa chaine hi-fi.
Quelques règles simples suffisent déjà à éviter de grossières erreurs (voir le Guide de l'euphonie) . Cela n'a rien de difficile et ne requiert aucune compétence "pointue". Cela passe tout de même par un certain nombre d'écoutes, ce qui signifie qu'il faut se donner du temps et donc qu'il faut être un peu motivé. Mais le résultat peut être très gratifiant.

Un lieu sain

Sain, acoustiquement parlant, pas saint au sens religieux! Mais rien ne vous empêche de faire aussi bénir la pièce. Une fois les bases acquises, on possède un cadre principal musicalement propre, sain, c'est-à-dire exempt de gros défauts acoustiques. Dès lors le décor peut changer à loisir. Il suffit de bien repérer la configuration acoustique idéale pour la retrouver à volonté pour un concert à domicile "au petit poil". Et du coup aucun conflit domestique ne risque plus d'éclater. Les épouses friandes de changements du décor familial peuvent donner libre cours à leur créativité... vous regarderez désormais cela avec une bienveillance attendrie sachant qu'en quelques minutes vous pourrez remettre les choses "à votre oreille", au moins le temps de vous faire musicalement plaisir, quitte à tout replacer ensuite.

Vos deux oreilles et un bon CD

Ce sont les outils nécessaires et suffisants qui permettent d'affiner tous les réglages d'une chaine hi-fi. Position des haut-parleurs, pieds des enceintes, meuble hi-fi, câbles HP, cordons de modulation, filtres secteur, agencement de la pièce, point d'écoute, tapis, mobilier... tout ce qu'on fait sur une chaine hi-fi, même peu onéreuse, et tout ce qu'on dispose autour d'elle peut s'entendre pourvu qu'on y porte un peu de temps et d'attention.

Le CD ci-dessous fait bien entendu parti de ma compile en ligne.
         
Ensemble L'Arpeggiata - CD Los Impossibles, direction arrangements et chant Christina Pluhar : titre de l'air: Marizapalos (thème très ancien extrait du Codex Gregorio de Zuola, retrouvé à Cuzco, au Pérou au XVIIè siècle)


Un CD extra + un outil de réglage

Tout le CD 'Los impossibles" est un régal musical, et déjà à ce seul titre, son achat est justifié. En prime il présente une excellente prise de son, large, profonde et aérée, dans une grande transparence. On y trouvera un foisonnement de timbres instrumentaux, de voix, de rythmes, un sentiment de vie, une pêche, des silences meublés, une acoustique de salle, en plus du message musical lui-même. Si on veut peaufiner le réglage d'une chaine hi-fi, son euphonisation, son harmonieux mariage avec l'acoustique de la salle d'écoute, c'est un CD qui permettra à coup sûr de saisir les moindres modifications et d'évaluer vite si c'est un mieux musical et donc une modification à conserver.

02/04/2009 A.A. Sortez donc votre Hi-Fi du brouillard

Le brouillard électromagnétique

Le brouillard CEM (champs électromagnétiques, compatibilité électromagnétiques) est un agitateur, et pour parler vulgairement, c'est un fouteur de m... musical.

Le brouillard électromagnétique perturbe le registre aigu, l'organisation temporelle fine du son, sa spatialisation, le bon rendu des timbres et de l'acoustique de salle. Il est à l'origine ( en grande partie) des voix féminines décharnées et criardes, des violons acides et surtout des choeurs confus, à la fois nébuleux et agressifs.

Une cage protectrice
Michael Faraday a inventé en 1831 une enceinte de confinement étanche aux champs électriques qui porte désormais son nom: la "cage de Faraday".

Cette structure protège des champs électriques dans les deux sens et protège aussi contre les perturbations d'origine électromagnétique. C'est le principe du blindage très utilisé en électronique et en hi-fi. Les ondes radio (électro-magnétiques) ne traversent pas les cages de Faraday en fonction de la taille du maillage métallique.

La taille des trous!

Théoriquement la maille du treillis d'une cage de Faraday doit être inférieure au 1/4 de la longueur d'onde des rayonnements auxquels on veut faire écran. Par exemple pour balayer les fréquences de téléphonie mobile bi-bandes 900 MHz (33,3 cm), 1800 MHz (16,5 cm), et UMTS jusqu'à 2200 MHz = 2,2 GHz (13 cm), jusqu'au WiFi 2,4 GHZ (12,5 cm) : on aurait une maille de 3cm. Pour avoir une bonne marge de sécurité, il faudrait même que la maille soit inférieure à 2 mm (type treillis métallique de garde-manger). La tresse de blindage d'un câble de modulation de bonne qualité est même carrément jointive, souvent double et parfois triplée par une feuille d'alu.

Le blindage, ce n'est pas la panacée!

Ce n'est pas toujours une bonne idée que de vouloir tout blinder en matière audio. Par exemple pour les câblages internes d'appareils audio, on préfère torsader ensemble les fils des secondaires des transfos d'alimentation, on y insère parfois des tores de ferrite. On blinde seulement les parties les plus sensibles. Va pour l'interne, mais on oublie tout ce qui se passe en dehors de l'appareil.
Et l'externe c'est tout ce qui est en contact avec l'air, le sol, le courant secteur. En audio, certains courants (force contre électromotice ou feed back) sont réinjectés par la chaine hi-fi elle-même dans le circuit d'alimentation du courant secteur. D'autres microcourants sont apportés par l'extérieur, via le réseau électrique BT ou par voie aérienne.
Toutes ces pollutions électriques et électromagnétiques s'entrechoquent et génèrent un véritable brouillard CEM autour des prises, des fils et des appareils audio.

Ne rien bloquer!

Plutôt que bloquer le rayonnement CEM par un blindage, ce qui confinerait les pollutions et ne résoudrait rien, selon moi, les rayonnements doivent être combattus par dissipation thermique. Leur nuisance au plan de la musicalité est alors fortement réduite.

Du papier buvard plutôt qu'un bunker

Imaginez un mur de béton qui fait barrage à angle droit aux vagues d'un lac très venté. Les vagues s'y brisent, certes, mais le ressac fait que l'eau est encore bien plus agitée près du barrage. Mon idée est de faire un mur non pas droit et dur mais un barrage constitué d'un entrelacs de fibres qui se comportent comme une éponge à CEM. Les vagues s'y écrasent, sont morcellées, absorbées et l'eau du lac est bien plus calme en l'absence de tout ressac. Ceci existe en milieu professionnel. L'autre alternative à une cage de Faraday, et protectrice vis à vis des CEM, c'est en effet la chambre anéchoïde. Une chambre qui ne réfléchit rien mais qui absorbe tout.

Cage de Faraday x -1

Ma cage à cocon c'est en quelque sorte l'inverse de la cage Faraday, c'est une pompe à CEM qui transforme les rayonnements électromagnétiques en chaleur.


Des remèdes bons et pas chers

Pour faire mes pièges à brouillard électromagnétique je n'utilise ni tuiles ni pyramides métallisées ni dièdres de ferrites (matériaux utilisés en protection militaire, radars...), non, je ne me sers que de fibres végétales, de bambou, d'intissé, de quartz... C'est pas cher, c'est assez facile à utiliser et surtout quand elle "cocoone" ma chaine hi-fi se sent bien mieux... et ça s'entend dans le rendu musical.

Au choix: versions CD, SACD ou SARD

Prenons par exemple un sommet du chant grégorien, tel que le magnifique "Qui habitat" de Josquin Desprez... écoutez le CD "40 voix" (ou la piste SACD stéréo) avant cocooning (n'écoutez pas du mp3 ni du streaming en ligne), puis après traitement par 2 ou 3 cocons judicieusement placés écoutez à nouveau... ce sera une vraie révélation!

Josquin des Prez (c. 1450/1455 -1521), motet Qui habitat pour 24 voix en 4 canons 40 voix -Huelgas Ensemble - Dir : Paul Van Nevel
Et si vous l'écoutez en SARD avec une bonne euphonisation, alors même la version SACD n'aura plus qu'à aller se rhabiller. Juré! Croix de bois croix de fer si je mens...
CD-SACD "40 voix" - Huelgas Ensemble, Paul Van Nevel - Harmonia Mundi - HMC 801954

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PC multimedia HTPC

Un PC portable pas cher et une carte son à moins de 100 euros peuvent-ils battre à plate couture n'importe quel lecteur CD ou SACD de salon, même les plus onéreux? Pas si étonnant que ça! La réponse tient dans le traitement numérique de la source. Une source musicale dématérialisée et retraitée dans le premier cas, un support disque traditionnel CD ou SACD dans le second. Le système de fichier audio se nomme le SARD, le système de stockage et de lecture s'appelle le Ramtek5.
 

Format audio SARD

SARD = Super Audio Ram Disk (par analogie avec le Super Audio Compact Disque) Un RAM-disque est un disque virtuel qui utilise une partie de la mémoire centrale de l'ordinateur, la mémoire vive, en tant que mémoire de masse, une fonction habituellement effectuée par les disques durs. Les temps d'accès sont grandement améliorés, car la mémoire vive a un temps d'accès approximativement 1000 fois plus court que les disques durs. Ils sont cependant limités par la taille de la mémoire centrale. Pour chaque session musicale, le fichiers audio y sont placés pour y être lus. [suite...] What's SARD ? Super Audio Ram Disk is an audiophile Hi-Fi treatment that can be done on any simple 16 bits, 44.1 kHz, wav file ripped from any good Compact Disc Audio or hybrid SACD... [more...] Le SARD en bref: 1) Ripp CDaudio => Disque dur 16b/44.1kHz 2) Conversion 32bits/44.1kHz 3) Réduction en 16b/44.1kHz avec ajout de dither triangulaire 0.7 bit 4) Montage du fichier audio obtenu en Ramdisk NTFS formaté en 64 Ko 5) Lecture par player 32bits , rééchantillonnage 176.4kHz NB. Ces opérations sont automatisables en traitement par lot ( batch processing )

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