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Archives des billets de l'Audiophile AA

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23/09/2007 A.A
Gnossienne... non, ne cherchez pas le mot dans le dico
Le mot n'y figure pas car c'est une pure invention d'Erik Satie pour intituler une de ses compositions. Musicien marginal, hors des sentiers battus, ce compositeur génial raffolait des titres incongrus: Pièces froides - trois airs à fuir, Embryons dessechés, Trois Morceaux en forme de poire ou encore 4 Préludes flasques (pour un chien)... Au delà de l'humour et de cette autodérision, écoutez donc:


GNOSSIENNE n°1 (Alfred Éric Leslie Satie,  1826-1925)

De la création en musique, A. Pietsch Lima: "la Gnossienne nº 1 (1890) d'Erik Satie, que j'apprécie beaucoup, notamment pour ses cadences (lent, très luisant, questionnez, du bout de la pensée, sur la langue.), où Satie plonge sa Gnossienne dans une poétique musicale déterminée par un temps flottant. Il le fait par soustraction, et ce qu'il soustrait de cette pièce, ce sont justement les barres de mesure. Ce temps non pulsé que crée la composition de Satie..."

23/09/2007 A.A
Envahisseurs invisibles, les PNI attaquent
Non, les PNI ne sont pas de petits hommes verts. PNI est l'acronyme de ce que j'appelle "les perturbations non identifiées" qui contrarient la musicalité d'une chaine hi-fi. Les PNI sont composées probablement d'un brouet d'ondes électromagnétiques, de champs électrostatiques, de champs magnétiques, de molécules chargées et de micro-vibrations mécaniques... ouf! Elles sont générées par nous tous, partout dans le monde. Leurs origines sont multiples et liées en partie à notre mode de vie désormais très numérique.
Portées par l'ether, le sol, l'air et les fils du courant secteur, ces PNI sont partout dans notre domicile. Notre maison, notre appartement baigne dedans comme s'il était placé tel un objet décoratif dans un aquarium. Le comportement des PNI semble à la fois dynamique et statique. Ce serait à la fois un flux qui semble se propager comme une onde, et aussi une émission ponctuelle qui rayonne depuis chaque point comme une source lumineuse dont le halo contaminerait son univers proche. Une mesure de protection placée à un endroit traite en partie le phénomène ponctuellement mais ne le stoppe pas. Aucune barrière n'est efficace à 100% car il n'y a ni amont ni aval dans l'aquarium, il n'y a aucun chemin, tout y est chemin.
En quoi ces PNI nous ennuient-elle? Au point de vu santé, je n'en sais rien. Au point de vu musical par contre j'estime que c'est une vraie calamité pour toute chaine hi-fi digne de ce nom. Ce sont ces PNI qui, en très grande partie à mon avis, rendent les aigus aigres, stridents, les choeurs criards et flous. Les voix humaines des solistes deviennent un peu métalliques, détimbrées et peu crédibles par rapport à la réalité du concert. Ce sont ces PNI qui appauvrissent le grave et l'extrême grave, qui amaigrissent surtout le bas médium et enlèvent toute la chair, la consistance au message musical. Ces PNI cassent en outre la dynamique fine où siège l'émotion subtile d'une interprétation et sa "pêche". Elles cassent aussi la dynamique forte qui préside à la ligne générale, à l'émotion violente et cet allant d'une oeuvre qui vous élève vers les cîmes ou au contraire vous écrase dans votre fauteuil plaqué par une force irrésistible.
Ces PNI perturbent plus les sources (courant secteur, CD, lecteur CD) que les éléments suivants. Ainsi les câbles de modulation venant du lecteur CD y sont plus sensibles que le préampli. Le préampli y est plus sensible que les câbles de modulation suivants qui sont eux-mêmes plus sensibles que les amplis qui sont plus sensibles que les câbles haut-parleurs etc.. cela s'étend jusqu'au meuble hifi, à l'air... et ce n'est qu'ensuite seulement que le message sonore appauvri et perturbé atteint nos oreilles, nos tympans, notre cerveau.
J'ai constaté au fil de mes recherches que l'eau semble en favoriser l'échange mais en rayonne peu ou pas. C'est aussi le cas, mais à plus faible titre, du bambou, de certains bois exotiques, du crayon Ikéa avec sa mine en graphite, du contreplaqué, de certaines serviettes en intissé, de certains matériaux alvéolaires. J'ai noté que le sable de quartz pur les absorbe et les dissipe en grande partie. J'ai remarqué que les extrémités pointues les plus fines les attirent tel un paratonnerre, et qu'en cela la fibre de carbone était idéale. C'est aussi le cas d'un champs magnétique fort dans le sens Nord-Sud et des pointes aiguilles acier fines autocassantes.
Ne pouvant chasser les PNI au delà de chez moi, j'ai donc traité du mieux que j'ai pu, dans l'ordre: mon tableau EDF, ma terre électrique, mes prises secteur, mon sol, mon mobilier Hi-fi, mes appareil hi-fi et enfin mes câbles modulation... avec des inventions personnelles à très faible prix de revient... et zéro électronique.
Je me suis amusé à baptiser mes inventions: ITG (interfaceur de terre général), DKP (décapeur terre secteur), TPN (interfaceur terre phase secteur, successeur amélioré du KGS, KillGhostSecteur), Carbo-nappe, Carbo-natte, barre Carbo-quartz (qui se pose sur le lecteur CD), boite Carbocâbles...
                                      cliquez pour agrandir
Ces bidouilles intègrent selon les cas: fibres de carbone, aimants, intissé, papier, contreplaqué, papier de verre, eau, bambou et sable quartz... rien de coûteux, rien de rare. J'ai aussi modifié des trouvailles faites par d'autres tel le Ionostat inventé par Pierre Johannet (ingénieur EDF) pour qu'il "agisse" non seulement sur l'air ambiant de la pièce d'écoute mais aussi sur la terre et le sol de toute la maison. J'ai modifié ou adapté des petits appareils commercialisés pour filtrer le courant secteur (mais déjà plus onéreux que mes bidouilles) tels le Noise Eater ou les filtres QuietLine.
Et voila au bout du compte comment, à mon avis, une chaine hi-fi même de prix moyen peut être boostée bien au delà des systèmes même les onéreux du monde s'ils ne sont pas protégés de ces PNI! C'est ça, en partie, que j'appelle "euphonisation" d'une chaine hi-fi. Si vous êtes un peu bricoleur et beaucoup mélomane, il suffit d'un peu d'huile de coude pour vous faire un très grand plaisir à peu de frais... et non seulement sur toutes les musiques, classique, jazz, world et autres, mais aussi sur la qualité de l'image des films DVD, ...avis aux amateurs de home-cinéma et de haute définition.



20/09/2007 A.A
Avec des boyaux les cordes ont plus de tripes... logique.
Dans une interview parue en 1989 Jordi Savall disait: "...aujourd'hui les instrumentistes ont perdu beaucoup de cette richesse avec les cordes métalliques. Le son de la corde métallique est plat, sec. C'est plus commode pour de nombreuses raisons dont la justesse, mais cela a enlevé toute une articulation aux instruments. Une corde en boyau vit, respire, résonne par elle-même. C'est aussi pour cela que les musiciens se croient obligés de produire un énorme vibrato, sans arrêt et partout: la corde en métal résonne beaucoup moins par elle-même. C'est un peu comme s'il n'y avait plus de vraie viande et de vrais légumes à manger, et qu'on devait assaisonner lourdement des produits synthétiques pour leur redonner du goût. Mais je suis certain qu'on reviendra aux cordes en boyau..." Il avait raison. Ce fut par exemple la démarche de la merveilleuse violoniste Viktoria Mullova: écoutez donc le début du 2è mouvement du concerto Gosso Mogul de Vivaldi (NB. pour apprécier à 100% sur votre chaine hi-fi de salon le son du Stradivarius "Jules Falk" de 1723 monté en boyau et accordé en la3=415, évitez donc le mp3 ou le wma, achetez le CD et ... jetez un oeil dans le Guide de l'euphonie)

18/09/2007 A.A
Je reviens tout juste d'un concert à Tokyo
Magie du CD et du Live Recording qui me permet de voyager dans le temps et dans l'espace... J'arrive ainsi du Sumida Triphony Hall de Tokyo où un trio de rêve - Martha Argerich, Gidon Kremer, Mischa Maisky - excusez du peu - jouait en Mai 1998 deux trios dédiés à des personnes fort estimées par leurs compositeurs. Tout d'abord Shostakovich avec le trio op. 67 puis Tchaikovsky avec le Trio op. 50... et ... pour ce dernier, ma vieille version de référence de 1965 avec le trio Suk (chez Supraphon) est manifestement égalée voire dépassée: écoutez donc . A la fin du concert, après une standing ovation et plein de encore!, encore! - mais bien sûr en japonais! - (vous voyez bien que j'y étais) ce trio d'exception nous a regalé d'un (trop court) petit bout du Tango pathétique de P.Kiesewetter et je ne résiste pas au plaisir de vous le faire écouter .

17/09/2007 P.H.
Ecoute chez A.A et conséquences
Quand A.A me convie à une écoute sur son système, il me prévient toujours que c'est à mes risques et périls. Un peu risque-tout sur les bords, j'assume à chaque fois, d'abord pour le plaisir des découvertes musicales qu'il propose, et aussi pour l'aspect technique. Mais il faut bien admettre qu'on prend une claque à chaque occasion, tellement le son est majestueux et maîtrisé à la base (mais on le redécouvre à chaque fois), et aussi sous l'effet de la dernière amélioration trouvée.
En l'occurrence, il s'agissait des Carbo-nattes et des Carbo-nappes, qui étaient au programme, et d'une surprise en avant-première. Pour "s'étalonner l'oreille", A.A me fait écouter les 4 saisons par G. Carmignola, enregistrement de 1999, l'Hiver: écoutez donc . L'effet des Carbo-nattes et Carbo-nappes se fait immédiatement sentir : les instruments en fond de scène n'ont pas reculé, mais ils sont mieux incarnés, ont les entend plus distinctement, aussi bien que ceux sur le devant, tout en restant parfaitement à leur place reculée. Les contrebasses en faisant partie, les graves gagnent en visibilité.
Le passage terminé, A.A me dit en rigolant : "Pas mal n'est-ce pas? Eh bien, je ne peux plus l'écouter comme cela maintenant que j'ai trouvé ce tweak". Et il sort des coulisses une sorte de boîte à la forme incertaine, visiblement lourde, munie d'une traîne souple, qu'il pose sur le lecteur, avec en plus une réglette étrange pour chapeauter le tout (*). Mise en place plutôt contraignante, mais pour un résultat qui en vaut la peine: une dynamique accrue, une meilleure pêche sur la micro comme sur la macro dynamique. La suite du programme s'est déroulé, en partant du son intimiste (mais quelle présence) au (très) grand son d'orchestre, avec des tutti dont on a du mal à croire qu'ils sont contenus, codés, dans un disque de 12 cm de diamètre ! Sur ce système, la différence de sonorité entre l'orchestre de Chicago (Solti) et le Philharmonique de Berlin (Karajan) devient totalement évidente, par exemple.
Le retour au domicile fut plus douloureux. Deux aspects m'ont particulièrement frustré, par comparaison : la richesse des médiums (certains quasiment absents chez moi) et l'aisance de attaques à s'arracher des enceintes pour se propager dans l'espace. A.A me suggère de chercher du côté des masselottes et autres pieds en cuivre et pierre ponce. Puis j'en viens à soupçonner les évents de mes colonnes. Les aurais-je mal calculés? Mauvaise hypothèse, mais qui me met sur la piste, finalement très classique, des ondes stationnaires dans la pièce, et du couplage enceintes-pièce-auditeur. Après 2 jours de galère, à bouger les enceintes, à se déplacer cm par cm, en écoutant une plage de bruit rose ou UN pizzicato de contrebasse en boucle, le miracle a eu lieu : toute une zone du spectre, vers les hauts graves, s'est peuplée, et les Steinway ont enfin des basses frémissantes, les clavecins du coffre, les violoncelles des tripes.
Et cerise sur le gâteau, la scène a trouvé, sans que je le cherche, une ampleur 3D que je n'avais jamais eue: quand les chœurs reprennent, derrière Victoria de Los Angeles, le fameux "Prends garde à toi" de Carmen, c'est toute la salle Wagram qui se remplit devant mes yeux, enfin mes oreilles.
La moralité de cette séance d'écoute, c'est bien que l'audio ne peut pas être expliquée uniquement dans les livres ou sur internet, il faut des échanges sur le terrain pour progresser, car ce ne sera jamais l'imagination, ni la parole, ni les sites même les mieux faits, qui nous donneront à entendre ce qu'on doit rechercher sur son propre système. Faute de telles démonstrations "in vivo", on peut passer complètement à côté des possibilités de son système, sans même les soupçonner...
(*) A.A. a baptisé la boite en question "barre Carbo-quartz", sa description figure sur la mise-à-jour du guide de l'euphonie, à télécharger sur le site.

11/09/2007 A.A.
C'était... bien avant la Hi-Fi
- Je me souviens comment mon père en 1955, alors que j'étais encore un gosse, m'apprit à faire me premières bonnes soudures à l'étain. Il me montra comment, quand il fabriquait un poste de radio, il réglait le swing de grille pour obtenir un son péchu et dynamique. Je n'y comprenais rien mais je tendai l'oreille et... j'entendais bien que c'était mieux. C'était encore les gros tubes ventrus avec la sortie de plaque en haut, ceux d'avant la guerre 39/45! Tout était gros, une enceinte acoustique de plus de 1m3 ne choquait pas (faites au départ pour le cinéma parlant), telle la Tannoy Autograph ou la JBL Hartsfield. Il me montra aussi comment avec une simple ampoule de cadran 6,3V il améliorait certains défauts en la soudant en parallèle directement sur les cosses duhaut-parleur. Elle s'éclairait dans les "forte" et le changement de résistance du filament porté au rouge agissait sur la propre impédance du haut-parleur. Déjà une bidouille à 2 balles. Il m'apprit à faire des bobinages nid d'abeille, à rebobiner les transfos, à les retôler... on récuperait tout en cette époque d'après guerre! Il m'apprit comment tirer un bonne ligne de masse, comment faire le câblage en l'air avec des croisements à 90 degrés... Un jour il me mit dans le couloir et alluma un gros poste de TSF (radio) dans une pièce, et une petite radio dans une autre pièce qu'il accorda tous deux sur la même station qui diffusait du jazz... oh miracle comme le son était meilleur! Cela me rappelait tout-à-fait les trompettes du kiosque à musique auquel mon grand-père m'amenait tout petit pour jouer avec ma pelle et mon seau pendant que lui (il jouait du cornet à piston) écoutait les concerts du dimanche au jardin Albert 1er. Les américains avaient nommé cet effet de choeur Next Set Effect (et je l'ai adapté 30 ans plus tard pour obtenir avec l'ajout de 2 voie verticales le son 3D de ma chaine audio). Le terme de hi-fi n'existait pas encore, mais beaucoup plus modestement on parlait de musicalité. Les appareils de mesures ? Presque aucuns hormis un vieux voltmètre - ampèremètre - ohmètre à aiguille. Tout affinage se faisait à l'oreille. Quelques années plus tard, j'étais adolescent et le Pic de l'Ours au-dessus de Cannes mit en service le premier émetteur en modulation de fréquence, émission en mono bien sûr, et l'on pouvait le capter, difficilement, à Nice. J'ai alors fabriqué mon premier tuner FM, à lampes, chouette, les nouveaux tubes étaient 4 fois plus petits, et toujours câblé en l'air. Même les accords des filtres moyennes fréquences 10,7MHz furent réglés à l'oeille, simplement aidé d'un oeil magique EM84 à la belle lueur verdâtre, réglage du discriminateur de rapport itou... Bon sang qu'il sonnait bien ce tuner. On se préoccupait de ce qu'on entendait et peu ou pas des mesures! Une contre-réaction se réglait sur un ampli pour obtenir la stabilité minimale compatible avec le bon son et non pour gratter des chiffres aux mesures. 3% voire 5 ou 6% de distorsions harmoniques (paires)... bof! C'était imperceptible ou très tolérable... du moment que La Musique était au rendez-vous. (sur la relativité des mesures: Multidimensional Audio, doc. Bruel & Kjaer). On a commencé à parler de taux distorsions à 0,5% et moins avec les premiers amplis à transistors (au germanium!)... Le mot haute fidélité naquit alors. Peut-être avait-on trouvé là le moyen de prouver par A+B que les amplis à transistors étaient meilleurs... oui, meilleurs sur la papier! C'était tellement plus rapide et simple d'obtenir une mesure commercialement vendeuse que de passer des heures à trouver à l'oreille les bons schémas, les bons choix. Si je vous raconte tout ça, ce n'est pas par nostalgie de vieux radoteur mais pour vous dire que vos meilleurs instruments de mesure pour la musique sont vos oreilles et votre cerveau. Quand je parle des pratiques anciennes et durables: écoutez donc le tube de l'année 1139 et qui fut joué pendant plusieurs siècles (on le doit à Aymeric Picaud). Pour revenir aux mesures, Albert Einstein aimait bien les boutades, et en la circonstance celle-ci me revient à l'esprit: "La science peut tout mesurer, en général cela ne sert à rien".

09/09/2007 A.A.
Annus horribilis pour la musique
L'année 2007 (et qui n'est pas finie) aura vu la disparition d'immenses artistes: Mstislav Rostropovitch en avril, Régine Crespin en juillet, Luciano Pavarotti en septembre... Ils resteront près de nous grâce à leurs enregistrements qui continueront d'accompagner longtemps des milliers de mélomanes. Mais on aurait tort de penser que le présent n'aurait plus de tels musiciens immensément talentueux et bien vivants. La liste est heureusement longue. Ne serait-ce que pour le violoncelle je me régale tout autant avec Peter Wispelwey, Truls Mork, Anner Bylsma (peut-être LE génie du violoncelle baroque), Jordi Savall ou encore avec Hille Perl , Yo-yo Ma  et j'en oublie tant d'autres... qu'ils me pardonnent. On vit quand même une époque réellement bénie par Euterpe. Ecoutez donc ce Ricercar V de Domenico Gabrielli (1659-1690) joué par Anner Bylsma en solo cliquez ici

07/09/2007 P.H.
Starification et Musique. L'hommage de A.A. à Pavarotti était des plus souhaitables pour rappeler ce que fut ce ténor : un musicien au meilleur sens du terme. C'est que son talent, son génie musical étaient quelque peu occultés, je veux croire à son corps défendant, par cette aura médiatique qu'ont déployé les médias autour de lui, qui en on fait une star, parfois même une bête de foire. En effet, qu'ont à voir avec la Musique ces concerts de 500 000 personnes, ces tournées mondiales à la façon des Rolling Stones, jusqu'à cet hommage d'un de ses compatriotes, entendu ce matin à la radio, disant qu'il était "le champion du monde" ?
La Musique c'est l'Emotion, celle du compositeur, nourrie de tout son héritage musical et culturel, et exprimée par des sons. L'art de l'interprète c'est de la restituer, de la faire revivre, de la faire ressentir aux auditeurs, le temps d'un concert, avec le plus d'acuité et d'ampleur possible. Or qu'en restait-t-il dans ce grand Barnum organisé dans les médias autour de Luciano ? Qui a encore conscience du travail, de l'ascèse, voire du sacrifice qu'exige un concert réussi ? La réponse dépendra de notre propre sensibilité. Personnellement, la mienne n'est pas très optimiste. Même si je rêve d'un plus large auditoire pour la Musique, mais qui n'a pas grand' chose à voir avec cette diffusion de masse...
Le plus bel hommage qu'on puisse lui rendre reste encore d'écouter ses enregistrements, dans le silence de son salon ou de son auditorium, loin du star system qu'on nous impose dès qu'on allume la radio ou la télévision.


06/09/2007 A.A.
Adieu Luciano! Pavarotti nous a quitté. Heureusement sa voix sublime nous reste. C'est LE chanteur qui le premier m'a fait aimer la voix de ténor pour laquelle je n'avais pas trop d'attirance. La beauté de son timbre est unique. Diction, sentiment, instinct musical, tessiture... il avait tout. Ecoutez-le enregistré en 1974 à la Sofiensaal de Vienne dans Madama Butterfly de Puccini, entouré de Mirella Freni et de Christa Ludwig, avec le Wiener Philharmoniker sous la baguette de Karajan. Vous aurez la chair de poule. Bon Dieu que c'est beau! cliquez ici . Voila bien le CD à emporter sur l'île déserte! Et il n'est même pas dans ma compile... oubli impardonnable.

06/09/2007 P.H.
La hifi, c'est presque comme la cuisine. Quand on aime bien manger, on a deux solutions : soit on a les moyens de se payer un (très) bon restaurant à chaque repas, soit on achète les bons produits, au marché par exemple, et on a assez de talent culinaire pour préparer soi-même ses (très) bons repas.
De même en hifi, quand on recherche la (très) haute musicalité, soit on peut s'offrir, si on en a les moyens, un système dont le moindre élément peut coûter une fortune, et on a alors une chance d'obtenir une qualité vraiment musicale (et encore...). Soit on se tourne vers le "tweak", le "Do It Yourself" (DIY), bref la bidouille. Et là, on a toutes les chances de surpasser la qualité des matériels, même prestigieux, qu'on peut voir dans les vitrines. En effet les recettes, qu'on trouvait autrefois dans les revues, telles que "l'Audiophile", sont maintenant sur les sites Internet de passionnés. Mais c'est au niveau des ingrédients que ça se complique. Car, à en juger par les forums dédiés au sujet, beaucoup demandent aux idées qu'ils trouvent par ci par là, de marcher du premier coup, en toutes circonstances, comme des recettes miracles.
Or la hifi, c'est plus compliqué que la cuisine. Chaque cas étant complexe donc spécifique, il faut adapter, modifier, comparer, renoncer, recommencer, faute de quoi la "bonne idée" ne donne rien chez soi, elle peut même tout gâcher. Rajoutez à la déception l'esprit bien français de la contradiction et de la polémique, et vous obtenez les posts rigolards, incrédules, incendiaires, revanchards, assassins etc..., des déçus de l'audiophilie qui se lâchent sur le net. Comme en cuisine, le bidouilleur audiophile doit se relever les manches, mettre la main à la pâte, mais contrairement à la cuisine, il ne doit pas prendre les recettes des autres à la lettre : de ces recettes il ne faut retenir que leurs ingrédients, pour les mettre à sa propre sauce, les adapter à son cas particulier. Evidemment, même si cela demande assez peu de connaissances techniques, et aucun gros moyens matériels, il faut faire preuve d'humilité et de patience et y consacrer pas mal de temps. Il est vrai que ce sont là des qualités qui n'ont plus trop la cote dans notre société de consommation immédiate. Le débat audiophile n'est pas prêt de s'apaiser...

05/09/2007 A.A.
Aimez-vous Dmitri Shostakovich? Qui ça ? Connais pas! C'est qui ce type? Ce nom ne vous dit rien et portant vous connaissez et vous aimez sa musique... sans le savoir: cliquez ici et écoutez. ( The Jazz Album - par Riccardo Chailly et l' Orchestre du Concertgebouw d'Amsterdam - La valse n°2)
Je suis toujours surpris de voir à quel point les pubs utilisent le classique et l'opéra. La pub TV et les bandes-son de films seraient-elles les seules et uniques façons d'initier le grand public au classique... C'est peu. Il y a l'école me direz-vous (no comment). Et il y a aussi quelques heures (bien rares) et une Victoire de la Musique par an à la télé. Faudrait quand même essayer d'innover... sur Internet par exemple.

04/09/2007 P.H.

Ecouter, mais quoi ?
Au début d'une démarche audiophile, on écoute naturellement la musique produite par le système. C'est ce que j'ai fait, comme tout le monde, attentif à l'effet, sur le filé des aigus, sur la profondeur de la scène, sur la raideur des impacts etc... de toutes les modifications que j'ai apportées, au fil du temps, à mon système.
Petit à petit, les choses sont devenues plus subtiles, les effets étaient plus globaux, et devenaient plus difficiles à caractériser, non seulement avec des mots (on en venait à parler de "concentration du son", par exemple), mais aussi avec des sensations précises. Et il faut avouer que plusieurs fois j'ai été bien en peine de dire, à ceux que mes tweaks laissaient dubitatifs, en quoi ils amélioraient le son. Et pourtant, ils l'amélioraient. Mais comment est-ce que je le savais, alors que je ne pouvais le décrire?
La réponse à cette question m'a amené à une nouvelle démarche d'écoute. Ce n'est plus le son émis par les enceintes que je scrute, mais moi-même. Foin de la bande passante, de l'aération, des dB-ceci ou des graves-cela ! Après tout, c'est bien son propre plaisir qui compte. Ainsi ce sera cela le critère de réussite de mes bidouilles: une fois mises en œuvre, mon plaisir musical est-il amélioré? J'écoute donc des disques connus, en oubliant tout critère technique, dans une sorte de détachement bienveillant, et j'observe si j'ai plus de plaisir qu'habituellement, ou si au contraire je suis plus crispé.
Grossissant le trait, je dirais qu'une modification réussie rapproche du son de concert, où tout est évident sans effort de l'auditeur, qui du coup peut se détendre complètement et laisser la musique venir à lui. Une modification ratée rapproche, toute proportion gardée, de ce crissement de la fourchette dans l'assiette, qui "fait mal aux dents", et crispe le corps entier.
Bien sûr, pour détecter des tendances bien plus infimes que ces exemples extrêmes, mais qui, mises bout à bout, conduisent à un système de haute musicalité, il faut se débarrasser auparavant de toute source de stress ou de béatitude externe. Si les gamins courent partout dans la maison, si votre chef vient de vous passer un savon, ou si inversement vous venez de toucher une prime, le résultat risque d'être biaisé. Il faut aussi multiplier les disques à écouter, et choisir les bons enregistrements, par exemple ceux de
/04actu/04musik/audiophile-compile.htm.
En conclusion, pour juger une évolution de mon système, je ne suis plus à l'écoute de la musique qu'il émet, mais je suis à l'écoute de moi-même-écoutant-la-musique-faite-par-le-système. Et finalement, c'est logique, car si on fait tout cela, c'est bien pour augmenter notre propre plaisir, non ?


 

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Sélection d'oeuvres dont 70
pour une discothèque idéale
avec une notation :
- peu intéressant
* assez bon
** bon
*** excellent
**** exceptionnel


La discothèque idéale
de musique classique

(la sélection de la Fnac)
D'Albeniz à Bizet
De Bloch à Grieg
De Haendel à Mozart
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recense des CDs de musique classique qui se distinguent par une interprétation et une prise de son de très grande qualité

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