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2
23/09/2007
A.A
Gnossienne...
non, ne cherchez pas le mot
dans le dico
Le mot n'y figure pas car
c'est une pure invention d'Erik
Satie pour intituler
une de ses compositions. Musicien
marginal, hors des sentiers
battus, ce compositeur génial
raffolait des titres incongrus:
Pièces froides - trois
airs à fuir, Embryons
dessechés, Trois Morceaux
en forme de poire ou encore
4 Préludes flasques
(pour un chien)... Au delà
de l'humour et de cette autodérision,
écoutez donc:
De
la création en musique,
A. Pietsch Lima: "la Gnossienne
nº 1 (1890) d'Erik Satie,
que j'apprécie beaucoup, notamment
pour ses cadences (lent, très
luisant, questionnez, du bout
de la pensée, sur la langue.),
où Satie plonge sa Gnossienne
dans une poétique musicale
déterminée par un temps flottant.
Il le fait par soustraction,
et ce qu'il soustrait de cette
pièce, ce sont justement les
barres de mesure. Ce temps
non pulsé que crée la composition
de Satie..."
23/09/2007
A.A
Envahisseurs invisibles, les
PNI attaquent
Non, les PNI ne sont pas de
petits hommes verts. PNI est
l'acronyme de ce que j'appelle
"les perturbations non
identifiées" qui
contrarient la musicalité
d'une chaine hi-fi. Les PNI
sont composées probablement
d'un brouet d'ondes électromagnétiques,
de champs électrostatiques,
de champs magnétiques,
de molécules chargées
et de micro-vibrations mécaniques...
ouf! Elles sont générées
par nous tous, partout dans
le monde. Leurs origines sont
multiples et liées
en partie à notre mode
de vie désormais très
numérique.
Portées par l'ether,
le sol, l'air et les fils
du courant secteur, ces PNI
sont partout dans notre domicile.
Notre maison, notre appartement
baigne dedans comme s'il était
placé tel un objet
décoratif dans un aquarium.
Le comportement des PNI semble
à la fois dynamique
et statique. Ce serait à
la fois un flux qui semble
se propager comme une onde,
et aussi une émission
ponctuelle qui rayonne depuis
chaque point comme une source
lumineuse dont le halo contaminerait
son univers proche. Une mesure
de protection placée
à un endroit traite
en partie le phénomène
ponctuellement mais ne le
stoppe pas. Aucune barrière
n'est efficace à 100%
car il n'y a ni amont ni aval
dans l'aquarium, il n'y a
aucun chemin, tout y est chemin.
En quoi ces PNI nous ennuient-elle?
Au point de vu santé,
je n'en sais rien. Au point
de vu musical par contre j'estime
que c'est une vraie calamité
pour toute chaine hi-fi digne
de ce nom. Ce sont ces PNI
qui, en très grande
partie à mon avis,
rendent les aigus aigres,
stridents, les choeurs criards
et flous. Les voix humaines
des solistes deviennent un
peu métalliques, détimbrées
et peu crédibles par
rapport à la réalité
du concert. Ce sont ces PNI
qui appauvrissent le grave
et l'extrême grave,
qui amaigrissent surtout le
bas médium et enlèvent
toute la chair, la consistance
au message musical. Ces PNI
cassent en outre la dynamique
fine où siège
l'émotion subtile d'une
interprétation et sa
"pêche". Elles
cassent aussi la dynamique
forte qui préside à
la ligne générale,
à l'émotion
violente et cet allant d'une
oeuvre qui vous élève
vers les cîmes ou au
contraire vous écrase
dans votre fauteuil plaqué
par une force irrésistible.
Ces PNI perturbent plus les
sources (courant secteur,
CD, lecteur CD) que les éléments
suivants. Ainsi les câbles
de modulation venant du lecteur
CD y sont plus sensibles que
le préampli. Le préampli
y est plus sensible que les
câbles de modulation
suivants qui sont eux-mêmes
plus sensibles que les amplis
qui sont plus sensibles que
les câbles haut-parleurs
etc.. cela s'étend
jusqu'au meuble hifi, à
l'air... et ce n'est qu'ensuite
seulement que le message sonore
appauvri et perturbé
atteint nos oreilles, nos
tympans, notre cerveau.
J'ai constaté au fil
de mes recherches que l'eau
semble en favoriser l'échange
mais en rayonne peu ou pas.
C'est aussi le cas, mais à
plus faible titre, du bambou,
de certains bois exotiques,
du crayon Ikéa avec
sa mine en graphite, du contreplaqué,
de certaines serviettes en
intissé, de certains
matériaux alvéolaires.
J'ai noté que le sable
de quartz pur les absorbe
et les dissipe en grande partie.
J'ai remarqué que les
extrémités pointues
les plus fines les attirent
tel un paratonnerre, et qu'en
cela la fibre de carbone était
idéale. C'est aussi
le cas d'un champs magnétique
fort dans le sens Nord-Sud
et des pointes aiguilles acier
fines autocassantes.
Ne pouvant chasser les PNI
au delà de chez moi,
j'ai donc traité du
mieux que j'ai pu, dans l'ordre:
mon tableau EDF, ma terre
électrique, mes prises
secteur, mon sol, mon mobilier
Hi-fi, mes appareil hi-fi
et enfin mes câbles
modulation... avec des inventions
personnelles à très
faible prix de revient...
et zéro électronique.
Je me suis amusé à
baptiser mes inventions: ITG
(interfaceur de terre général),
DKP (décapeur terre
secteur), TPN (interfaceur
terre phase secteur, successeur
amélioré du
KGS, KillGhostSecteur), Carbo-nappe,
Carbo-natte, barre Carbo-quartz
(qui se pose sur le lecteur
CD), boite Carbocâbles...
cliquez pour agrandir
Ces bidouilles intègrent
selon les cas: fibres de carbone,
aimants, intissé, papier,
contreplaqué, papier
de verre, eau, bambou et sable
quartz... rien de coûteux,
rien de rare. J'ai aussi modifié
des trouvailles faites par
d'autres tel le Ionostat inventé
par Pierre Johannet (ingénieur
EDF) pour qu'il "agisse"
non seulement sur l'air ambiant
de la pièce d'écoute
mais aussi sur la terre et
le sol de toute la maison.
J'ai modifié ou adapté
des petits appareils commercialisés
pour filtrer le courant secteur
(mais déjà plus
onéreux que mes bidouilles)
tels le Noise Eater ou les
filtres QuietLine.
Et voila au bout du compte
comment, à mon avis,
une chaine hi-fi même
de prix moyen peut être
boostée bien au delà
des systèmes même
les onéreux du monde
s'ils ne sont pas protégés
de ces PNI! C'est ça,
en partie, que j'appelle "euphonisation"
d'une chaine hi-fi. Si vous
êtes un peu bricoleur
et beaucoup mélomane,
il suffit d'un peu d'huile
de coude pour vous faire un
très grand plaisir
à peu de frais... et
non seulement sur toutes les
musiques, classique, jazz,
world et autres, mais aussi
sur la qualité de l'image
des films DVD, ...avis aux
amateurs de home-cinéma
et de haute définition.
20/09/2007
A.A
Avec des boyaux les cordes ont
plus de tripes... logique.
Dans une interview parue en
1989 Jordi
Savall disait: "...aujourd'hui
les instrumentistes ont perdu
beaucoup de cette richesse avec
les cordes métalliques.
Le son de la corde métallique
est plat, sec. C'est plus commode
pour de nombreuses raisons dont
la justesse, mais cela a enlevé
toute une articulation aux instruments.
Une corde en boyau vit, respire,
résonne par elle-même.
C'est aussi pour cela que les
musiciens se croient obligés
de produire un énorme
vibrato, sans arrêt et
partout: la corde en métal
résonne beaucoup moins
par elle-même. C'est un
peu comme s'il n'y avait plus
de vraie viande et de vrais
légumes à manger,
et qu'on devait assaisonner
lourdement des produits synthétiques
pour leur redonner du goût.
Mais je suis certain qu'on reviendra
aux cordes en boyau..."
Il avait raison. Ce fut par
exemple la démarche de
la merveilleuse violoniste Viktoria
Mullova: écoutez
donc
le début du 2è
mouvement du concerto Gosso
Mogul de Vivaldi (NB. pour apprécier
à 100% sur votre chaine
hi-fi de salon le son du Stradivarius
"Jules Falk" de 1723
monté en boyau et accordé
en la3=415, évitez donc
le mp3 ou le wma, achetez le
CD et ... jetez un oeil dans
le Guide de l'euphonie)
18/09/2007
A.A
Je reviens tout juste d'un concert
à Tokyo
Magie du CD et du Live Recording
qui me permet de voyager dans
le temps et dans l'espace...
J'arrive ainsi du Sumida Triphony
Hall de Tokyo où un trio
de rêve - Martha Argerich,
Gidon Kremer, Mischa Maisky
- excusez du peu - jouait en
Mai 1998 deux trios dédiés
à des personnes fort
estimées par leurs compositeurs.
Tout d'abord Shostakovich avec
le trio op. 67 puis Tchaikovsky
avec le Trio op. 50... et ...
pour ce dernier, ma vieille
version de référence
de 1965 avec le trio Suk (chez
Supraphon) est manifestement
égalée voire dépassée:
écoutez
donc
. A la fin du concert, après
une standing ovation et plein
de encore!, encore! - mais bien
sûr en japonais! - (vous
voyez bien que j'y étais)
ce trio d'exception nous a regalé
d'un (trop court) petit bout
du Tango pathétique de
P.Kiesewetter et je ne résiste
pas au plaisir
de vous le faire écouter
.
17/09/2007 P.H.
Ecoute chez A.A et conséquences
Quand A.A me convie à
une écoute sur son système,
il me prévient toujours
que c'est à mes risques
et périls. Un peu risque-tout
sur les bords, j'assume à
chaque fois, d'abord pour le
plaisir des découvertes
musicales qu'il propose, et
aussi pour l'aspect technique.
Mais il faut bien admettre qu'on
prend une claque à chaque
occasion, tellement le son est
majestueux et maîtrisé
à la base (mais on le
redécouvre à chaque
fois), et aussi sous l'effet
de la dernière amélioration
trouvée.
En l'occurrence, il s'agissait
des Carbo-nattes et des Carbo-nappes,
qui étaient au programme,
et d'une surprise en avant-première.
Pour "s'étalonner
l'oreille", A.A me fait
écouter les 4 saisons
par G. Carmignola, enregistrement
de 1999, l'Hiver: écoutez
donc
. L'effet des Carbo-nattes
et Carbo-nappes se fait immédiatement
sentir : les instruments en
fond de scène n'ont pas
reculé, mais ils sont
mieux incarnés, ont les
entend plus distinctement, aussi
bien que ceux sur le devant,
tout en restant parfaitement
à leur place reculée.
Les contrebasses en faisant
partie, les graves gagnent en
visibilité.
Le passage terminé,
A.A me dit en rigolant : "Pas
mal n'est-ce pas? Eh bien,
je ne peux plus l'écouter
comme cela maintenant que
j'ai trouvé ce tweak".
Et il sort des coulisses une
sorte de boîte à
la forme incertaine, visiblement
lourde, munie d'une traîne
souple, qu'il pose sur le
lecteur, avec en plus une
réglette étrange
pour chapeauter le tout (*).
Mise en place plutôt
contraignante, mais pour un
résultat qui en vaut
la peine: une dynamique accrue,
une meilleure pêche
sur la micro comme sur la
macro dynamique. La suite
du programme s'est déroulé,
en partant du son intimiste
(mais quelle présence)
au (très) grand son
d'orchestre, avec des tutti
dont on a du mal à
croire qu'ils sont contenus,
codés, dans un disque
de 12 cm de diamètre
! Sur ce système, la
différence de sonorité
entre l'orchestre de Chicago
(Solti) et le Philharmonique
de Berlin (Karajan) devient
totalement évidente,
par exemple.
Le retour au domicile fut plus
douloureux. Deux aspects m'ont
particulièrement frustré,
par comparaison : la richesse
des médiums (certains
quasiment absents chez moi)
et l'aisance de attaques à
s'arracher des enceintes pour
se propager dans l'espace. A.A
me suggère de chercher
du côté des masselottes
et autres pieds en cuivre et
pierre ponce. Puis j'en viens
à soupçonner les
évents de mes colonnes.
Les aurais-je mal calculés?
Mauvaise hypothèse, mais
qui me met sur la piste, finalement
très classique, des ondes
stationnaires dans la pièce,
et du couplage enceintes-pièce-auditeur.
Après 2 jours de galère,
à bouger les enceintes,
à se déplacer
cm par cm, en écoutant
une plage de bruit rose ou UN
pizzicato de contrebasse en
boucle, le miracle a eu lieu
: toute une zone du spectre,
vers les hauts graves, s'est
peuplée, et les Steinway
ont enfin des basses frémissantes,
les clavecins du coffre, les
violoncelles des tripes.
Et cerise sur le gâteau,
la scène a trouvé,
sans que je le cherche, une
ampleur 3D que je n'avais
jamais eue: quand les chœurs
reprennent, derrière
Victoria de Los Angeles, le
fameux "Prends garde
à toi" de Carmen,
c'est toute la salle Wagram
qui se remplit devant mes
yeux, enfin mes oreilles.
La moralité de cette
séance d'écoute,
c'est bien que l'audio ne peut
pas être expliquée
uniquement dans les livres ou
sur internet, il faut des échanges
sur le terrain pour progresser,
car ce ne sera jamais l'imagination,
ni la parole, ni les sites même
les mieux faits, qui nous donneront
à entendre ce qu'on doit
rechercher sur son propre système.
Faute de telles démonstrations
"in vivo", on peut
passer complètement à
côté des possibilités
de son système, sans
même les soupçonner...
(*) A.A. a baptisé la
boite en question "barre
Carbo-quartz", sa description
figure sur la mise-à-jour
du guide de l'euphonie, à
télécharger sur
le site.
11/09/2007 A.A.
C'était... bien avant
la Hi-Fi
- Je me souviens comment mon
père en 1955, alors que
j'étais encore un gosse,
m'apprit à faire me premières
bonnes soudures à l'étain.
Il me montra comment, quand
il fabriquait un poste de radio,
il réglait le swing de
grille pour obtenir un son péchu
et dynamique. Je n'y comprenais
rien mais je tendai l'oreille
et... j'entendais bien que c'était
mieux. C'était encore
les gros
tubes ventrus avec
la sortie de plaque en haut,
ceux d'avant la guerre 39/45!
Tout était gros, une
enceinte acoustique de plus
de 1m3 ne choquait pas (faites
au départ pour le cinéma
parlant), telle la Tannoy
Autograph ou la
JBL
Hartsfield. Il
me montra aussi comment avec
une simple ampoule de cadran
6,3V il améliorait certains
défauts en la soudant
en parallèle directement
sur les cosses duhaut-parleur.
Elle s'éclairait dans
les "forte" et le
changement de résistance
du filament porté au
rouge agissait sur la propre
impédance du haut-parleur.
Déjà une bidouille
à 2 balles. Il m'apprit
à faire des bobinages
nid d'abeille, à rebobiner
les transfos, à les retôler...
on récuperait tout en
cette époque d'après
guerre! Il m'apprit comment
tirer un bonne ligne de masse,
comment faire le câblage
en l'air avec des croisements
à 90 degrés...
Un jour il me mit dans le couloir
et alluma un gros poste de TSF
(radio) dans une pièce,
et une petite radio dans une
autre pièce qu'il accorda
tous deux sur la même
station qui diffusait du jazz...
oh miracle comme le son était
meilleur! Cela me rappelait
tout-à-fait les trompettes
du kiosque à musique
auquel mon grand-père
m'amenait tout petit pour jouer
avec ma pelle et mon seau pendant
que lui (il jouait du cornet
à piston) écoutait
les concerts du dimanche au
jardin Albert 1er. Les américains
avaient nommé cet effet
de choeur Next Set Effect (et
je l'ai adapté 30 ans
plus tard pour obtenir avec
l'ajout de 2 voie verticales
le son 3D de ma chaine audio).
Le terme de hi-fi n'existait
pas encore, mais beaucoup plus
modestement on parlait de musicalité.
Les appareils de mesures ? Presque
aucuns hormis un vieux voltmètre
- ampèremètre
- ohmètre à aiguille.
Tout affinage se faisait à
l'oreille. Quelques années
plus tard, j'étais adolescent
et le Pic de l'Ours au-dessus
de Cannes mit en service le
premier émetteur en modulation
de fréquence, émission
en mono bien sûr, et l'on
pouvait le capter, difficilement,
à Nice. J'ai alors fabriqué
mon premier tuner FM, à
lampes, chouette, les nouveaux
tubes étaient 4 fois
plus petits, et toujours câblé
en l'air. Même les accords
des filtres moyennes fréquences
10,7MHz furent réglés
à l'oeille, simplement
aidé d'un oeil magique
EM84 à
la belle lueur verdâtre,
réglage du discriminateur
de rapport itou... Bon sang
qu'il sonnait bien ce tuner.
On se préoccupait de
ce qu'on entendait et peu ou
pas des mesures! Une contre-réaction
se réglait sur un ampli
pour obtenir la stabilité
minimale compatible avec le
bon son et non pour gratter
des chiffres aux mesures. 3%
voire 5 ou 6% de distorsions
harmoniques (paires)... bof!
C'était imperceptible
ou très tolérable...
du moment que La Musique était
au rendez-vous. (sur la relativité
des mesures: Multidimensional
Audio,
doc. Bruel & Kjaer).
On a commencé à
parler de taux distorsions à
0,5% et moins avec les premiers
amplis à transistors
(au germanium!)... Le mot haute
fidélité naquit
alors. Peut-être avait-on
trouvé là le moyen
de prouver par A+B que les amplis
à transistors étaient
meilleurs... oui, meilleurs
sur la papier! C'était
tellement plus rapide et simple
d'obtenir une mesure commercialement
vendeuse que de passer des heures
à trouver à l'oreille
les bons schémas, les
bons choix. Si je vous raconte
tout ça, ce n'est pas
par nostalgie de vieux radoteur
mais pour vous dire que vos
meilleurs instruments de mesure
pour la musique sont vos oreilles
et votre cerveau. Quand je parle
des pratiques anciennes et durables:
écoutez
donc
le tube de l'année 1139
et qui fut joué pendant
plusieurs siècles (on
le doit à Aymeric
Picaud). Pour revenir aux
mesures, Albert Einstein aimait
bien les boutades, et en la
circonstance celle-ci me revient
à l'esprit: "La
science peut tout mesurer, en
général cela ne
sert à rien".
09/09/2007
A.A.
Annus horribilis pour la musique
L'année 2007 (et qui
n'est pas finie) aura vu la
disparition d'immenses artistes:
Mstislav Rostropovitch en avril,
Régine Crespin en juillet,
Luciano Pavarotti en septembre...
Ils resteront près de
nous grâce à leurs
enregistrements qui continueront
d'accompagner longtemps des
milliers de mélomanes.
Mais on aurait tort de penser
que le présent n'aurait
plus de tels musiciens immensément
talentueux et bien vivants.
La liste est heureusement longue.
Ne serait-ce que pour le violoncelle
je me régale tout autant
avec Peter Wispelwey, Truls
Mork, Anner Bylsma (peut-être
LE génie du violoncelle
baroque), Jordi Savall ou encore
avec Hille Perl , Yo-yo Ma
et j'en oublie tant d'autres...
qu'ils me pardonnent. On vit
quand même une époque
réellement bénie
par Euterpe. Ecoutez donc ce
Ricercar V de Domenico Gabrielli
(1659-1690) joué par
Anner Bylsma en solo
cliquez ici
07/09/2007
P.H.
Starification et Musique. L'hommage
de A.A. à Pavarotti était
des plus souhaitables pour rappeler
ce que fut ce ténor :
un musicien au meilleur sens
du terme. C'est que son talent,
son génie musical étaient
quelque peu occultés,
je veux croire à son
corps défendant, par
cette aura médiatique
qu'ont déployé
les médias autour de
lui, qui en on fait une star,
parfois même une bête
de foire. En effet, qu'ont à
voir avec la Musique ces concerts
de 500 000 personnes, ces tournées
mondiales à la façon
des Rolling Stones, jusqu'à
cet hommage d'un de ses compatriotes,
entendu ce matin à la
radio, disant qu'il était
"le champion du monde"
?
La Musique c'est l'Emotion,
celle du compositeur, nourrie
de tout son héritage
musical et culturel, et exprimée
par des sons. L'art de l'interprète
c'est de la restituer, de la
faire revivre, de la faire ressentir
aux auditeurs, le temps d'un
concert, avec le plus d'acuité
et d'ampleur possible. Or qu'en
restait-t-il dans ce grand Barnum
organisé dans les médias
autour de Luciano ? Qui a encore
conscience du travail, de l'ascèse,
voire du sacrifice qu'exige
un concert réussi ? La
réponse dépendra
de notre propre sensibilité.
Personnellement, la mienne n'est
pas très optimiste. Même
si je rêve d'un plus large
auditoire pour la Musique, mais
qui n'a pas grand' chose à
voir avec cette diffusion de
masse...
Le plus bel hommage qu'on puisse
lui rendre reste encore d'écouter
ses enregistrements, dans le
silence de son salon ou de son
auditorium, loin du star system
qu'on nous impose dès
qu'on allume la radio ou la
télévision.
06/09/2007 A.A.
Adieu Luciano! Pavarotti nous
a quitté. Heureusement
sa voix sublime nous reste.
C'est LE chanteur qui
le premier m'a fait aimer la
voix de ténor pour laquelle
je n'avais pas trop d'attirance.
La beauté de son timbre
est unique. Diction, sentiment,
instinct musical, tessiture...
il avait tout. Ecoutez-le enregistré
en 1974 à la Sofiensaal
de Vienne dans Madama Butterfly
de Puccini, entouré de
Mirella Freni et de Christa
Ludwig, avec le Wiener Philharmoniker
sous la baguette de Karajan.
Vous aurez la chair de poule.
Bon Dieu que c'est beau!
cliquez ici . Voila bien
le CD à emporter sur
l'île déserte!
Et il n'est même pas dans
ma compile... oubli impardonnable.
06/09/2007 P.H.
La hifi, c'est presque comme
la cuisine. Quand on aime bien
manger, on a deux solutions
: soit on a les moyens de se
payer un (très) bon restaurant
à chaque repas, soit
on achète les bons produits,
au marché par exemple,
et on a assez de talent culinaire
pour préparer soi-même
ses (très) bons repas.
De même en hifi, quand
on recherche la (très)
haute musicalité, soit
on peut s'offrir, si on en a
les moyens, un système
dont le moindre élément
peut coûter une fortune,
et on a alors une chance d'obtenir
une qualité vraiment
musicale (et encore...). Soit
on se tourne vers le "tweak",
le "Do It Yourself"
(DIY), bref la bidouille. Et
là, on a toutes les chances
de surpasser la qualité
des matériels, même
prestigieux, qu'on peut voir
dans les vitrines. En effet
les recettes, qu'on trouvait
autrefois dans les revues, telles
que "l'Audiophile",
sont maintenant sur les sites
Internet de passionnés.
Mais c'est au niveau des ingrédients
que ça se complique.
Car, à en juger par les
forums dédiés
au sujet, beaucoup demandent
aux idées qu'ils trouvent
par ci par là, de marcher
du premier coup, en toutes circonstances,
comme des recettes miracles.
Or la hifi, c'est plus compliqué
que la cuisine. Chaque cas étant
complexe donc spécifique,
il faut adapter, modifier, comparer,
renoncer, recommencer, faute
de quoi la "bonne idée"
ne donne rien chez soi, elle
peut même tout gâcher.
Rajoutez à la déception
l'esprit bien français
de la contradiction et de la
polémique, et vous obtenez
les posts rigolards, incrédules,
incendiaires, revanchards, assassins
etc..., des déçus
de l'audiophilie qui se lâchent
sur le net. Comme en cuisine,
le bidouilleur audiophile doit
se relever les manches, mettre
la main à la pâte,
mais contrairement à
la cuisine, il ne doit pas prendre
les recettes des autres à
la lettre : de ces recettes
il ne faut retenir que leurs
ingrédients, pour les
mettre à sa propre sauce,
les adapter à son cas
particulier. Evidemment, même
si cela demande assez peu de
connaissances techniques, et
aucun gros moyens matériels,
il faut faire preuve d'humilité
et de patience et y consacrer
pas mal de temps. Il est vrai
que ce sont là des qualités
qui n'ont plus trop la cote
dans notre société
de consommation immédiate.
Le débat audiophile n'est
pas prêt de s'apaiser...
05/09/2007
A.A.
Aimez-vous Dmitri Shostakovich?
Qui ça ? Connais pas!
C'est qui ce type? Ce nom ne
vous dit rien et portant vous
connaissez et vous aimez sa
musique... sans le savoir:
cliquez ici et écoutez.
(
The Jazz Album - par Riccardo
Chailly et l' Orchestre du Concertgebouw
d'Amsterdam - La valse n°2)
Je suis toujours surpris de
voir à quel point les
pubs utilisent le classique
et l'opéra. La pub TV
et les bandes-son de films seraient-elles
les seules et uniques façons
d'initier le grand public au
classique... C'est peu. Il y
a l'école me direz-vous
(no comment). Et il y a aussi
quelques heures (bien rares)
et une Victoire de la Musique
par an à la télé.
Faudrait quand même essayer
d'innover... sur Internet par
exemple.
04/09/2007 P.H.
Ecouter, mais quoi ?
Au début d'une démarche
audiophile, on écoute
naturellement la musique produite
par le système. C'est
ce que j'ai fait, comme tout
le monde, attentif à
l'effet, sur le filé
des aigus, sur la profondeur
de la scène, sur la raideur
des impacts etc... de toutes
les modifications que j'ai apportées,
au fil du temps, à mon
système.
Petit à petit, les choses
sont devenues plus subtiles,
les effets étaient plus
globaux, et devenaient plus
difficiles à caractériser,
non seulement avec des mots
(on en venait à parler
de "concentration du son",
par exemple), mais aussi avec
des sensations précises.
Et il faut avouer que plusieurs
fois j'ai été
bien en peine de dire, à
ceux que mes tweaks laissaient
dubitatifs, en quoi ils amélioraient
le son. Et pourtant, ils l'amélioraient.
Mais comment est-ce que je le
savais, alors que je ne pouvais
le décrire?
La réponse à cette
question m'a amené à
une nouvelle démarche
d'écoute. Ce n'est plus
le son émis par les enceintes
que je scrute, mais moi-même.
Foin de la bande passante, de
l'aération, des dB-ceci
ou des graves-cela ! Après
tout, c'est bien son propre
plaisir qui compte. Ainsi ce
sera cela le critère
de réussite de mes bidouilles:
une fois mises en œuvre,
mon plaisir musical est-il amélioré?
J'écoute donc des disques
connus, en oubliant tout critère
technique, dans une sorte de
détachement bienveillant,
et j'observe si j'ai plus de
plaisir qu'habituellement, ou
si au contraire je suis plus
crispé.
Grossissant le trait, je dirais
qu'une modification réussie
rapproche du son de concert,
où tout est évident
sans effort de l'auditeur, qui
du coup peut se détendre
complètement et laisser
la musique venir à lui.
Une modification ratée
rapproche, toute proportion
gardée, de ce crissement
de la fourchette dans l'assiette,
qui "fait mal aux dents",
et crispe le corps entier.
Bien sûr, pour détecter
des tendances bien plus infimes
que ces exemples extrêmes,
mais qui, mises bout à
bout, conduisent à un
système de haute musicalité,
il faut se débarrasser
auparavant de toute source de
stress ou de béatitude
externe. Si les gamins courent
partout dans la maison, si votre
chef vient de vous passer un
savon, ou si inversement vous
venez de toucher une prime,
le résultat risque d'être
biaisé. Il faut aussi
multiplier les disques à
écouter, et choisir les
bons enregistrements, par exemple
ceux de /04actu/04musik/audiophile-compile.htm.
En conclusion, pour juger une
évolution de mon système,
je ne suis plus à l'écoute
de la musique qu'il émet,
mais je suis à l'écoute
de moi-même-écoutant-la-musique-faite-par-le-système.
Et finalement, c'est logique,
car si on fait tout cela, c'est
bien pour augmenter notre propre
plaisir, non ?
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