Je
viens de découvrir Simone
Dinnerstein sur le CD des extraits
du magazine Diapason de septembre
2008. Cette jeune et belle
pianiste nous offre
une version des variations
Goldberg de J-S Bach qui n'est
pas sans rappeler la version
qui reste à jamais gravée
dans mon oreille, celle de
Glenn
Gould de
1981 (un an avant sa mort, enregistrée en studio).
Manifestement
Simone Dinnerstein en revendique
une
évidente filiation,
mais elle le fait avec une
humilité,
une honnêteté et
une sensibilité qui
la hissent (au moins) au même
niveau. Une merveille!
Par
contre, quand on lit dans l'article
qui lui est consacré qu'elle
dût s'éditer
en 2005 à compte
d'auteur, on reste dubitatif
sur la capacité
(ou sur la volonté)
des "Majors" à dénicher
des talents. Honte à eux!
Quant
à la légère
extra largeur de l'instrument
signalée en dépit
d'une excellente note technique
(un 8,5), Bof! soit, mais rien
de bien choquant, sur mon système
en tous cas, c'est magnifique!
En
attendant que vous vous précipitiez
pour acheter ce CD Telarc 80692,
réécoutez
donc aussi Glenn Gould, ici
sur sa célèbre
et indispensable
chaise
de piano (sans fond):
Bien sûr, les deux versions
sont indispensables:
15/08/2008
P.H.
Une prise polarisée
pour améliorer le son d'une
chaîne Hi-Fi qui n'y est
pas branchée. |
Cela
fait longtemps que je ne cherche
plus à comprendre les mystères électriques
du rendu sonore de ma chaîne
HiFi. Mais cette fois, l'effet
de ma dernière trouvaille m'a
semblé
suffisamment marqué et stable pour le relater dans le blog. Non pas que je fournisse
une explication physique, mais les ingrédients que j'utilise pourraient être
utiles au lecteur qui passe par ici.
Le hasard m'a fait découvrir un noud électrique sensible (du point de vue du
son) sur une ligne EDF de mon domicile, sur laquelle la chaîne n'est pas branchée
! On voit sur le schéma
suivant, en vert, la ligne en question, et en bleu celle par laquelle la chaîne
est alimentée.
On voit que sur la ligne verte est connecté un Noise-Eater (
Filtre
secteur fabriqué par Essential Audio). Pour exploiter la sensibilité bénéfique
de l'extrémité de
cette ligne verte, j'ai conçu, étape par
étape, en tâtonnant, une « prise polarisée ».
cliquez pour agrandir>
Voici en quoi elle consiste :
Il s'agit d'une « triplette» ou "triplite" banale (même si rien, en
hifi, n'est
anodin), sur laquelle est posé
un coussinet fait en intissé et rempli de gros sel de Guérante. Celui-ci est
recouvert de ruban magnétique (Leroy Merlin ou Casto) sur toute sa surface. Enfin,
au-dessus de tout cela, des aimants ferrite pour loqueteaux (réf. 5152, 3.55
Euros les 4 chez Casto, dimensions 33 mm x 7 mm) sont disposés, faces sud vers
le haut. Sous la triplette, d'autres aimants sont disposés
comme montré sur la photo :
Tous les aimants sont fermement tenus par du scotch de peintre.
Enfin, un filtre Quiet-Line (autre contexte décrit
par l'Audiophile Apiguide, voir:
47-DIY-filtres.pdf)
est branché sur l'une des sorties. Attention, son sens de
branchement est important. Il en résulte l'empilement suivant, montré ici en
action :
L'esthétique visuelle est discutable (heureusement elle se cache dans
un coin), mais l'effet
sonore ne se discute pas !
L'ensemble des éléments apporte une
amélioration de
la micro dynamique, ainsi qu'un
étagement plus profond et plus gradué de la
scène sonore. Le son
paraît
plus clair, plus percutant. Par contre, attention à la disposition des
aimants, qui peuvent avoir un effet nul, ou même pervers, si on les dispose
mal : ainsi j'ai eu des aigus agressifs,
une scène sans profondeur, ou se « vidant » d'un côté, avant de trouver la disposition
idéale.
Même si chez moi l'effet sonore de cette prise bizarroïde se chiffre, sur la
micro dynamique, en dB (si si !), je ne prétends pas avoir trouvé une recette
miracle. Je donne juste quelques ingrédients. Le lecteur audiophile bricoleur
devra les expérimenter chez lui sans se ruiner, et
trouver petit à petit la disposition la plus adaptée à sa configuration. Cela
dit, si quelqu'un
connaît l'explication physique pour les effets constatés, qu'il n'hésite pas à nous écrire
!
NDLR.
Dans la recherche,
il arrive assez souvent
que les choses murissent
au même rythme
et que des découvertes
ou des applications
assez semblables surgissent
en même
temps sans qu'il y
ait eu concertation
entre des équipes
disperséees
aux quatre coins du
globe. Cette coincidence
est ici encore une
fois constatée
avec ces deux communications
simultanées
sur des bidouilles
audiophiles qui présentent
d'étonnantes similitudes...
Des voies parallèles
qui conduisent presque
au même
endroit. Une convergence
pour plus de musique
! Quel mélomane
s'en plaindra? |
15/08/2008
A.A.
Ma chaîne
hi-fi avait atteint son
sommet... du moins, je le
croyais. Et puis il y a
eu la Superterre. |
J'ai
au fil des ans - quelques décennies
- réussi à obtenir
une scène
sonore quasi tridimentionnelle
avec, selon les (bonnes) prises
de son, une largeur qui peut
déborder
de part et d'autre des enceintes
et une profondeur qui peut
varier de 1m à quasi l'infini.
Les pupitres sont parfaitement
distincts, l'image sonore se
forme sans aucun trou central.
Les plans sonores sont étagés,
aérés et la ponctualité des
instruments ou des solistes
est excellente. L'espace se
remplit avec une crédibilité qui
trompe l'esprit et sans recourir
au multicanal 5.1. Je ne ressens
(presque) aucun manque par
rapport au concert en direct,
tant au niveau des timbres,
des tessitures, qu'au niveau
de la vie et de l'émotion
qui se dégage de toute
bonne interprétation...
Bref, c'est le bonheur.
La perfection en HiFi ? un
état précaire!
A ce stade, je ne voyais
donc pas ce qu'il pouvait bien
y avoir à grapiller
de plus en musicalité.
Cependant mes recherches sur
le Ramtek4 (
HTPC
audiophile à lecture audio
dématérialisée)
m'avaient ouvert des perspectives
nouvelles, des pistes à explorer
vraiment différentes, mais
cela en écoute au casque. J'avais
donc décidé de
tester (sans trop y croire)
sur ma chaine
Hi-Fi classique, sur enceintes
acoustiques et en lecture CD,
quelques adaptations dérivées
du système de filtres
spéciaux que j'avais
conçus pour ce PC audiophile
(voir le fichier 71-audiophile-tspc)
.
J'ai baptisé cette
nouvelle bidouille
"Superterre A" et "Superterre
B".
Quand elles sont en service,
les deux superterres
s'oublient car elles restent
invisibles. L'une (A) est placée
près
du tableau répartiteur, l'autre
(B) sur la prise secteur murale
de la chaine HiFi.
Vu leur look, il est préférable que les Superterres restent cachées
au regard.
Quoi de plus avec la Superterre? Rien... du moins, à première
vue!
Au
plan du rendu sonore, de prime
abord, les superterres semblent
tout aussi invisibles qu'absentes.
Le son semble en effet inchangé, la géométrie de la scène sonore semble
identique. Tout est si naturel qu'on en vient à douter d'un effet sonore quelconque.
Voire...
En vieil audiophile, je sais
que c'est souvent un très bon signe. Dans ce cas, je passe au test soustractif.
Je débranche
alors la bidouille (en l'occurence je débranche seulement la
superterre B) et je réécoute
le même
passage musical, sans changer quoi que ce soit d'autre. L'effet de manque est
chaque fois très révélateur si la bidouille est vraiment efficace. Et
en l'espèce,
la frustration est ressentie ici comme flagrante
et sans la moindre équivoque.
Le son, perd en rondeur et en épaisseur. Je rebranche la Superterrre B et toute
la musique semble revivre !
L'âme de la musique ou plutôt son corps?
Avec
la Superterre les instruments, qui étaient déjà en 3D sur mon système,
prennent une épaisseur
et une consistance confondantes, ils gagnent du corps, du coffre. Les voix humaines,
des femmes en particulier, acquièrent
de la chair et on se met à ressentir leur respiration, leur mouvement de corps,
leur déplacement
d'air... comme si les artistes étaient physiquement présents dans la pièce d'écoute.
Sans la superterre, tout reste en place, certes, mais on dirait que tout devient
plus mince, sans épaisseur, moins réel, moins vrai... c'est aussi difficle à expliquer
par des mots que c'est facile à ressentir à l'écoute. C'est comme une "
évidence
de présence"!
Le retour des PNI
Voila
un constat qui me conforte dans une idée qui me turlupine depuis
une quinzaine d'années:
ce qui pourrit le plus la reproduction de la musique en HiFi, c'est notre
nouvel environnement électromagnétique.
On baigne de plus en plus dans des champs électriques,
des ondes hautes fréquences,
des flux numériques, des flux téléphoniques, des rayonnements parasites des alimentations à découpage,
ADSL, WiFi, micro-ondes et quelques autres. On savait bien que le courant
secteur véhiculait beaucoup de ces nuisances insidieuses et invisibles
(mais hélas
audibles sur les systèmes HiFi, nuisances que j'appelle d'un terme général "PNI" -
Perturbations Non Identifiées). Il s'avère selon moi que ces nuisances
se propagent aussi et peut-être
même davantage par d'autres chemins que le seul courant secteur: la ligne
téléphonique, la terre EDF, l'air (voir le Ionostat), le sol (courants
telluriques), les murs, les meubles, certains matériaux plus que d'autres...
Rien de bien coûteux ni de très compliqué pour se fabriquer en quelques heures
2 superterres pour peu qu'on soit un peu bricoleur et très mélomane. Téléchargez
donc la mise-à-jour "fichier 73-superterre"