30/12/2007
A.A.
Le
grain de sel de l'Audiophile
Ici "grain de
sel" est à prendre
dans son sens littéral
et non dans son sens figuré.
La bidouille consiste en effet
à utiliser les propriétés
électriques et/ou électromagnétiques
du NaCl (chlorure de sodium),
du Mg (magnésium), du
Ca (calcium) et de l'iode I
... en bref cela revient à
utiliser du gros sel gris marin.
L'idée d'utiliser du
gros sel gris de Guérande
m'a été suggérée
par Daniel André (il
m'a autorisé à
citer ici son nom) qui s'était
déjà illustré
par ses recherches sur les substrats
pouvant avoir un effet plus
ou moins bénéfique
sur le son des appareils Hi-Fi.
J'avais en son temps - cela
remonte à l'année
2000 ! - reproduit les réflexions
de cet autre audiophile sur
la page du
coin
audiophile consacrée
au son des matériaux
supports . D.A. m'a expliqué
fin 2007 qu'il utilise désormais
ce gros sel gris, bien sec,
pour garnir des petits pads
rectangulaires plats de 5 x
5 cm et de 8mm d'épaisseur
par pliage dans une feuille
d'alu ménager. Ces petits
coussins alu/sel se substituent
alors aux pieds d'origine de
son lecteur CD, du préampli,
de l'ampli. Il utilise aussi
des pads analogues sous le cordon
secteur de sa ligne directe
tirée au compteur. Sur
les bienfaits de cette bidouille,
je le cite: "Mes pieds
de sel libèrent littéralement
le son, subjectivement sur toute
la gamme des fréquences
; c’est intéressant
pour l’opéra où
les paroles des chanteurs sont
beaucoup plus faciles à
déchiffrer, par exemple,
les mouvements de bouche et
le travail de la gorge plus
physique, la matière
propre des instruments est mieux
identifiée avec leur
densité, sans mélange
des sonorités des instruments
les uns aux autres. La dynamique
donne une sensation de réel
; je suis capable de suivre,
de percevoir bien davantage
le travail mélodique
de la musique ; j’ai perdu
ce sentiment désagréable
de chutes de tension ou de dynamique
dans la musique, ces sensations
de « blancs » ou
de sons flous ou indifférenciés"...
et pour ce qui est du
câble secteur, il est
tout aussi affirmatif :"Une
plaque de sel sous ce câble
(pad plat légèrement
tassé) et le son est
plus transparent, moins bourbeux,
les résonances du grave
sur le sol ne sont pas captées
par le câble secteur,
le feedback est atténué
ou même coupé,
les détails sonores jaillissent
et la dynamique est libérée.
Même mon préampli
passif est éminemment
sensible et répond au
sel.
Intérêt relancé!
J'ai accueilli cette bidouille
au sel avec d'autant plus
d'intérêt que
j'avais faits il y a quelques
années de nombreux
essais avec du gros sel blanc
pour mes filtres secteur genre
KGS, DKP et autres machins...
et j'avais préféré
finalement utiliser du sable
de quartz (Structure cristalline
rhomboédrique trigonal
du quartz contre cubique pour
le NaCl). Mais je dois dire
que jamais je n'avais pensé
ni au gros sel gris de Guérande
ni à en mettre sous
les appareils. La suggestion
de D.A. pique donc ma curiosité
et relance mon intérêt
pour un matériau que
j'avais définitivement
exclu, peut-être à
tort.
Etablir un protocole de validation
Il me restait à trouver
une procédure qui mette
en évidence les effets
musicaux du sel (ou au contraire
l'absence de tout effet),
à l'exclusion de toute
autre effet annexe involontairement
produit par la manipulation
elle-même.
Le protocole parfait voudrait que ma chaine Hi-Fi reste inchangée
(toutes choses égales par ailleurs) lors des différents
essais, et que d'autre part je puisse valider la bidouille avec
une comparaison en test aveugle, c'est-à-dire sans savoir
au préalable si la bidouille est en place ou non.
Des pieds ou bien un filtre?
Si je remplace mes pieds actuels
(un savant assemblage en sandwich
de 4 matériaux sur
lequel est posée une
pierre Scholl + une éponge
pur cuivre, le tout entouré
d'un ruban en intissé)
sous le lecteur CD par des
pieds en sel, alors les masselottes
d'accord fin que j'ai aussi
installées sous le
lecteur CD ne pourraient plus
être utilisées
du fait du changement de hauteur...
du coup trop de paramètres
seraient modifiés et
tous mes repères auditifs
antérieurs seraient
perdus. Remettre tout en place
pour chaque écoute
comparative serait d'autre
part une vraie galère
qui prend bien 1 heure ou
2, rendant quasi impossible
un test en aveugle dans mes
délais habituels d'une
dizaine de minutes entre 2
écoutes (je n'aime
pas le test AB immédiat.
La comparaison instantanée
ne fait que saisir la surface
des choses sonores sans les
approfondir, ce que permet
par contre une salutaire "décantation
mentale" de quelques
minutes ). Tester le sel pour
les pieds ne me parait pas
faisable facilement pour une
validation. Reste le filtre.
Le son du sel. Comme
je pense que le sel a probablement
un effet sur les courants
à très haute
fréquence et/ou sur
les champs électromagnétiques,
j'imagine que la mise en place
d'une sorte de filtre secteur
à sel sur la ligne
de courant qui alimente toute
ma chaine Hi-F de salon devrait
me permettre des essais plus
simples et plus significatifs.
Si d'autre part il y a bien
un effet quelconque sur le
ligne de courant qui alimente
la prise B (voir schéma
ci-dessous) , alors cela devrait
aussi s'entendre sur une autre
ligne de courant, celle de
ma chaine de casque
au
point C. Cela va
constituer ma première
approche du "son du sel".
Je n'en décrirai pas
encore les effets sur le son
et la musicalité, je
veux pour l'heure simplement
constater leur existence.
Ma boite à sel.
J'ai donc décider de
faire une "boite à
sel" sous la forme d'un
bloc filtre amovible
(photo
100_1833.jpg de la MAJ)
doté d'un réceptacle
rectangulaire et d'un petit
réservoir cylindrique
vertical, qui se placera sous
la ligne secteur
au
point D. Le bloc est en
ciment, et bien sec (le fait
qu'il soit parfaitement sec
est je pense très important.
J'ai coulé ce bloc
il y a longtemps dans une
petite cuvette carrée
15cm en plastique en guise
de moule). Cherchant à
obtenir le contact le plus
intime avec le sol, le dessous
est bien plat et un côté
est découpé
en demi cercle. Le bloc se
pose directement sur la chape
de ciment brut et en outre
il est en appui par
sa découpe en demi
cercle contre la canalisation
des eaux usées qui
plonge dans le sol sous la
maison. Le machin est facile
à placer, facile à
vider et facile à regarnir.
Pourquoi placer le bloc sur
le sol plutôt que contre
les murs ? c'est parce que
les murs de ma maison comportent
un treillis métallique
qui font presquei une
cage
de Faraday, la chape de
ciment et la dalle n'ont pas
ce treillis mais contient
les fers à bétons
des hourdis. Tout ceci est
bien sûr un cas d'espèce
propre à mon domicile.
- Autre cas particulier, ma ligne secteur dédiée
à la Hi-Fi, tirée depuis le tableau, fait un U autour
de la canalisation des eaux usées et j'ai profité
de cela pour rendre mobile ce bout de ligne secteur en enlevant
un point de fixation. Elle peut ainsi se déplacer sur environ
15cm de haut.
Test à blanc.
Lors du premier essai, au
point D les lignes secteur
ont été relevée
très au-dessus du bloc
filtre. Dans cette configuration,
à l'écoute au
casque j'ai bien mon son habituel,
aucun effet audible ne permet
de détecter la présence
ou l'absence du bloc filtre
en ciment.
Test d'écoute n°1.
Puis les lignes secteur ont
été abaissées
en appui sur un bloc filtre
garni dans un premier temps
de sable de quartz. Une différence
est bien perçue à
l'écoute, faible mais
réelle... l'idée
de ce genre de filtre à
cet endroit est donc pertinente.
Il se passe bien quelque chose.
Test n°2 . Lors
du second essai, le bloc filtre
est garni non plus avec le
sable de quartz mais avec
du gros sel gris...
(photo 100_1839.jpg de la
MAJ)
Je refais l'écoute au casque toujours sur la chaine Hi-Fi
branchée
au
point C. L' effet est nettement plus affirmé avec le
gros sel gris. Le sel est donc adopté pour garnir ce filtre
et pour la suite des essais.
Test n°3 . Un
ultime essai aveugle a eu
lieu au cours duquel je dois
dire sur 10 écoutes
au casque de morceaux de musiques
différents s'il y a
ou non le filtre sel en action.
Une tierce personne est chargée
de relever ou non la ligne
secteur loin du bloc filtre.
Je m'étais donné
pour objectif une validation
confirmée à
raison de 8 ou 9 réponses
correctes sur 10... ce fut
en fait 10/10. Mais ce qui
est évident au casque
peut parfois ne pas se confirmer
à l'écoute sur
enceintes.
3 Tests préliminaires
réussis! On
peut passer à la phase
de peauffinage du filtre pour
avoir la configuration qui
donne l'effet musical le plus
bénéfique (on
verra plus loin les coussinets
en intissé) d'abord
en écoute au casque,
puis en écoute sur
enceintes sur la chaine de
salon. Cela se fera aussi
dans le temps, au fil de mon
inspiration et enrichi des
suggestions d'autres audiophiles
qui auront lu ces lignes et
faits leurs propres essais,
donc rien n'est figé.
On peut aussi imaginer d'autres
façons de faire pour
d'autres points stratégiques
de la chaine Hi-Fi, par exemple
sur les câbles HP au
niveau des potences de surélévation,
des bornes HP, ou encore chercher
à cerner si l'effet
constaté sur le courant
secteur joue plus sur la phase,
le neutre ou la terre:
schéma
filtre-sel.png
cliquez sur
l'image pour agrandir
La suite du développement
de cette bidouille
, vous vous en doutez, a été
riche et fructueuse. Décrire
ses différentes variantes
et en particulier la fabrication
de la Tour SQFC (tour sel-quartz-fibro-carbonée
visible en C sur le schéma)
déborde largement le
cadre de ce blog. Vous en
trouverez tous les détails,
avec photos et schémas,
dans les
mises-à-jour
à télécharger
(MAJ Filtres secteur NaCl/Mg/Ca/I,
Cartouches au sel, Potences
au sel, Tour SQFC) en Janvier
2008. Voila un bricolage
audiophile à la fois
bon musicalement,
simple et pas cher,
comme je les aime, histoire
de bien commencer la nouvelle
année... Nouvelle année
que je souhaite particulièrement
heureuse à tous les
mélomanes bidouilleurs,
et aux autres!
15/12/2007
P.H.
1 bonne idée + 1 bonne idée = une 3ème bonne idée
Dans les nombreuses
améliorations du lecteur Philips
DVP 5500 inventées par A.A
dans ses pages
sur
le lecteur CD-SACD audiophile,
la moins étonnante n'est pas
celle de la pose d'un bout
de crayon papier, à corps
en bois et mine en graphite,
dans l'alvéole du disque et
de la tête de lecture, juste
sous la surface lue du CD.
[NDLR : en savoir + sur cette
bidouille? téléchargez
>
Extrait
.pdf du Guide de l'Euphonie].
On peut même en mettre deux,
l'un radialement, l'autre
tangentiellement. L'amélioration
du son, bien que mystérieuse,
n'en est pas moins réelle.Rapprochant
ce constat du bienfait apporté
par les nappes carbo décrites
dans
le "guide de
l'euphonie" quand
elles sont posées sur le lecteur,
le préampli ou les amplis,
j'ai eu l'idée de les utiliser
au même endroit que les barres
graphites, à savoir au plus
près de la surface inférieure
du CD en rotation.Rappelons
qu'on fabrique une nappe carbo
en répandant des fibres de
carbone (obtenues par exemple
en effilant une flèche de
tir à l'arc, 5 € pièce)
sur la face collante d'un
scotch de peinture en intissé.
Pour cette application, j'ai
recouvert le tout par une
couche d'adhésif double
face à moquette, dont j'ai
enlevé la protection au moment
de la pose, après avoir retourné
la nappe, à l'endroit ad-hoc
du lecteur. Dans mon cas,
cet endroit n'est autre qu'un
secteur du tiroir porte-CD,
comme montré sur la photo
suivante :
Nappe carbo collée sur le
tiroir du lecteur. Le scotch
intissé est tourné
vers la face optique du CD
en rotation, c'est-à-dire
vers le haut.
On voit que la nappe couvre
tout un rayon du disque en
lecture, sur la surface délimitée
par les barres graphites.La
nappe se poursuit par une
bande qui court, sous le tiroir,
jusqu'à l'extrémité extérieure
de celui-ci. A cet endroit,
quand le tiroir est fermé,
elle entre en contact mécanique
avec une 2
ème nappe,
faite uniquement de scotch
de peintre et de fibres de
carbone, qui évacue les parasites
(à défaut d'autre qualificatif)
jusqu'à l'étagère de supportage,
comme illustré par la photo
suivante :
Lecteur CD (sans sa face
avant) avec la nappe carbo
qui sort du tiroir jusqu'à
l'étagère.
Voilà une petite manip qui
n'a l'air de rien, et qui
pourtant apporte une amélioration
immédiatement notable. Elle
a dû me prendre un quart d'heure,
et son effet sur le "frotti"
des cordes est assez bluffant,
ainsi que sur la plénitude
des graves. Comme quoi les
bons tweaks ne sont pas forcément
les plus compliqués.
12/12/2007 P.H.
D'une pierre deux
coups, réalisation de voies
verticales + caissons de graves
J'ai adopté depuis
longtemps la configuration
en 3Dphonie décrite sur la
page
du
Coin Audiophile "holophonie_audiophile.htm".
Dans un premier temps, mes
voies verticales étaient assurées
par des enceintes DIY basées
sur le HP FE126e de Fostex,
monté sur une enceinte de
10.5 litres, accordée à 61
Hz. Elles étaient donc assez
limitées vers le grave.
L'effet 3D fonctionnait parfaitement,
mais je ressentais par ailleurs
une frustration dans les bas
graves (typiquement sous 40
Hz). En me plaçant contre
les murs de la pièce, j'entendais
que les voies frontales les
produisaient, sur certains
morceaux, assez distinctement
pour savoir ce que je perdais
en me mettant à la position
d'écoute. Mais il était impossible
de changer celle-ci, ou la
position des voies frontales,
sans perdre l'image sonore
à laquelle je tiens.
C'est A.A. qui m'a soufflé
l'idée de refaire mes voies
verticales de façon à leur
faire sortir ces fameux
graves. Cela passait évidemment
par l'augmentation du volume
de l'enceinte, mais une
forme de colonne ne serait
pas plus encombrante que
les enceintes bibliothèque
posées sur un support de
50 cm de hauteur. De plus,
on pouvait en profiter pour
placer l'évent contre le
sol, de façon à amplifier
le couplage des basses fréquences
avec la pièce d'écoute.
Pour concrétiser l'idée,
A.A m'a envoyé le schéma
suivant:
Schéma
de principe d'une colonne
voie verticale
On voit sur ce schéma que
l'évent a une structure
originale, avec un cône
de forme pavillonnaire.Ce
principe acquis, restait
à trouver "the"
haut-parleur, celui qui
descendrait assez bas avec
un volume de charge raisonnable.
C'est encore A.A qui m'a
donné la solution, en la
personne du Haut-Parleur
Hi-Fi Monacor SPH-165KEP
dont voici les caractéristiques
:
Saladier en aluminium moulé
avec membrane Kevlar, fréquence
de résonance et résistance
thermique importantes, réponse
en fréquence très linéaire,
pour systèmes 2 voies en
charge bass-reflex ou close.
Impédance (Z)
8 Ω
Fréquence résonance (fs)
30 Hz
Bande passante maximale
f3-7000 Hz
Puissance maximale
100 WMAX
Puissance nominale (P)
60 WRMS
Pression sonore moyenne
(1 W/1 m) 89
dB
Compliance susp. (Cms)
1,71 mm/N
Masse mobile (Mms)
17 g
Surtension méca. (Qms)
4,85
Surtension élec. (Qes)
0,33
Fact. surtension total (Qts)
0,31
Volume équ. (VAS)
38 l
Résistance DC. (Re)
6 Ω
Facteur de force (BxL)
7,6 Tm
Inductance bobine (Le)
0,7 mH
Diamètre bobine 35,5
mm
Support bobine Kapton
Excursion linéaire (XMAX)
± 4,75 mm
Surface d'émission (Sd)
127 cm2
Poids aimant
17,7 + 0,6 oz.
Poids 1,71 kg
Avec les paramètres Vas,
Fs et Qts, il est facile
d'appliquer les formules
présentées par Patrick J.
Snyder dans son article
"Simple formulas and
graphs for design of vented
loudspeakers systems"
(1977), pour optimiser le
volume de charge et l'accord
de l'évent, en fonction
de la réponse souhaitée
dans les graves. C'est dans
le livre de F. Ibre "Itinéraire
d'un audiophile" que
j'ai trouvé une explication
et une justification de
l'alignement qu'il fallait
préférer : mieux valait
une fréquence de coupure
un peu plus haute mais avec
une chute à pente modérée
en-deçà, En effet, cela
favorise la réponse percussionnelle
et allège les hauts graves,
éliminant l'effet de masque
sur les bas graves. Un peu
de simulation sous Excel
a donné les graphes suivants
:
Réponse relative de 2
alignements du Monacor 165KEP,
comparée à l'alignement
préconisé par F. Ibre.
On voit qu'avec un volume
de 38 litres, et un accord
de l'évent à 18 Hz, on descend
jusqu'à, théoriquement,
20 Hz, à un taux de 3 dB
par octave. Le calcul de
l'évent montre que cet accord
sera obtenu avec une ouverture
très fine. Mais la conception
autorisera un réglage à
l'oreille, ce qui vaudra
toutes les simulations numériques.Du
côté des aigus, le Monacor
monte suffisamment haut
pour reproduire à lui tout
seul les fondamentales des
voix et des instruments
classiques, assurant ainsi
l'effet holophonique.L'ébénisterie
a été réalisée en médium
de 18 mm à l'aide d'une
défonceuse. J'ai rajouté,
par rapport au schéma, un
renfort interne ajouré,
à 61% de la hauteur, pour
respecter le nombre d'or.
L'intérieur est tapissé
d'alu bitumé, parfois appelé
"mamouth". Le
baffle support du HP est
doublé de 2 épaisseurs de
contreplaqué de 5 mm, dont
j'ai croisé les fibres.
J'ai réalisé le cône en
plâtre, en le moulant dans
le cône d'une trompette
pour enfant en plastique
(6 euros) ! Son diamètre
est de 9 cm à la base.Pour
les finitions, j'ai plaqué
le médium avec du bois exotique,
et j'ai creusé une rainure
sur toute la hauteur, afin
d'être cohérent avec l'esthétique
de mes voies frontales.
Ce plaquage a été le plus
délicat, car je n'ai pas
réussi à éviter toutes les
bulles. N'est pas ébéniste
qui veut... Le résultat
final est présenté sur les
photos suivantes :
Photo
d'une colonne terminée
Les dimensions externes
sont de 26.5 x 26.5 x 85 cm
Détail
du pavillon (avec
ses pieds en feutre)
sous l'enceinte
.
Quant à l'esthétique sonore,
il n'a pas fallu longtemps
pour savoir que l'objectif
était atteint. Quand les basses
sont là, on a l'impression
d'un tremblement venu du fond
de la terre. Le meilleur exemple
en est la chanson de Marcel
Kanche "Elle m'en veut",
où une percussion très grave,
en arrière plan, donne toute
sa saveur à l'enregistrement
de P. Tessier du Cros (qui
a aussi travaillé avec Rokia
Traoré).
Bien sûr, le réglage fin
de la hauteur des pieds,
et de l'emplacement de ces
nouvelles voies verticales,
prendra plus de temps, mais
pour 400 E c'est tout un
pan sonore qui se révèle,
et cela change tout. Il
m'est d'ores et déjà impossible
de m'en passer ! percussion
très grave, en arrière plan,
donne toute sa saveur à
l'enregistrement de P. Tessier
du Cros (qui a aussi travaillé
avec Rokia Traoré).
Bien sûr, le réglage fin
de la hauteur des pieds,
et de l'emplacement de ces
nouvelles voies verticales,
prendra plus de temps, mais
pour 400 E c'est tout un
pan sonore qui se révèle,
et cela change tout. Il
m'est d'ores et déjà impossible
de m'en passer !
08/12/2007 A.A.
L'émotion
est toujours à l'heure!
Le son numérique
est découpé
en tranches de temps. Cela
chacun le sait de nos jours,
mais ensuite il faut les
recoller. Là, ça
se corse. Il suffit en effet
d'un tout petit rien d'écart
dans le rythme donné
par le métronome
(l'horloge) qui préside
au recollage des tranches,
c'est-à-dire à
la transformation du signal
numérique en son
analogique, pour que le
signal qui sort de votre
lecteur CD soit subtilement
altéré. Les
techniciens appellent ce
problème de tempo
de l'horloge le "jitter".
Lors d'une écoute
même attentive, d'un
même morceau avec
et sans "jitter",
on ne perçoit pas
de différence très
flagrante dans le son. Sur
la réprésentation
graphique du même
passage musical on ne distingue
aucune différence
visible. Et pourtant, si
on écoute la musique
et non plus le son, on se
rend compte que l'un est
beaucoup plus chargé
d'émotion que l'autre,
qui semble comme vidé
de son âme. Une simple
expérience met facilement
le phénomène
en évidence.
Prenez un bon CD de piano,
comme les Nocturnes de Chopin
par A.Rubinstein (achetez-le
vite si vous ne l'avez pas).
Faites deux extractions
audio
numériques
(Output way: Digital) en
format PCM wav stéréo
44100Hz 16bits d'une
même piste du CD avec
le logiciel Néro
burning, par la touche F9
( menu Extras):
Faites la première
extraction vers votre disque
dur, en laissant la configuration
par défaut, et du
coup à vitesse d'extraction
maxi. Faites une seconde
extraction de la même
piste en changeant le nom
du fichier cible dans les
options pour ne pas écraser
le précédent,
et cette fois en limitant
la vitesse d'extraction
à 12x et en cochant
la
case "jitter correction".
Lus dans un logiciel d'édition
audio, les deux morceaux
paraitront identiques:
Gravez-les alors, en tant
que CD audio, avec Néro
burning l'un à la
suite de l'autre sur un
CD vierge de qualité
(Verbatim par exemple) en
limitant votre vitesse de
gravure à 12x.
Ecoutez maintenant les deux plages sur votre lecteur CD de salon... et avec une
chaine Hi-Fi même moyenne,
vous constaterez certainement
qu'un des deux morceaux est
mieux joué que l'autre.
Voila, vous savez désormais,
à contrario, comment
faire une bonne extraction
audio, et comment graver une
copie (à usage personnel)
avec un minimum de dégradation
musicale. Pour les puristes,
il est même conseillé
de faire l'extraction audio
très tard dans la nuit,
entre minuit et 3h du matin...
quand le courant secteur est
moins pollué! ou alors
Euphonisez
votre système (oui,
je rabâche!), courant
secteur compris, c'est aussi
très bon pour le jitter!
Définition:
le Jitter ("gigue")
désigne
la variation des instants
significatifs qui
définissent
un signal numérique
par rapport aux positions
que ces instants devraient
occuper dans le temps.
Ce type d’erreur
a pour effet de décaler
de manière
variable dans le temps
les transitions d’un
état binaire
à un autre.
L'horloge est le repère
sur lequel on se base
en numérique
pour déterminer
si, au top (marqueur
de temps), la valeur
est zéro ou
un. Il s'agit donc
d'observer la transition
entre les états
haut et bas du signal,
et cette transition
peut être molle,
moche, bruitée...
et n'est que très
rarement un front
bien net et bien raide.
Ainsi c'est cette
incertitude sur le
moment exact de la
transition qui est
à l'origine
du jitter sur la fréquence
d'échantillonnage
(44100 Hz), lequel
se traduit dans la
conversion numérique
en analogique par
une incertitude sur
la position exacte
de l'échantillon
dans le temps, et
au final on a une
sorte de bruit et/ou
de distorsion qui
vient brouiller la
musique...
Explication simple
du jitter: Vous avez
un bon appareil photo
numérique en 8 mégapixels
et vous voulez photographier
un château. Le meilleur
point de vue est de
se placer sur un pont
de bois juste en face
de celui-ci. Mais
lorsque vous être
en train de prendre
une première photo,
un gros camion passe
sur ce même pont,
en dépit de vos 8
mégapixels d'échantillonnage,
de "samples", chaque
pixel a bougé légèrement
à cause des vibrations
et le résultat est
une image floue. Du
coup vous prenez une
deuxième photo, et
à ce moment, un touriste
traverse le pont,
mais cela n'a qu'un
tout petit effet sur
l'image qui reste
claire et nette. Entre
les 2 photos c'est
la même fréquence
de sampling, le même
convertisseur, mais
l'horloge est plus
stable dans la seconde
prise de vue et l'image
vaut d'être gardée.
Ce qu'il faut surtout
retenir c'est qu'une
fois que le jitter
a provoqué le flou
de l'image c'est définitif,
non rattrapable! Et
quand il y a plus
tard une nouvelle
conversion en analogique,
une faible qualité
d'horloge ajoutera
encore son propre
jitter, donc du flou
à l'image. Une bonne
horloge en ajoutera
beaucoup moins, certes,
mais le jitter INITIAL
est toujours là, en
plus du nouveau.
Conclusions: 1°) Plus
on limite le jitter
en amont, mieux
c'est. 2°) il n'y
a pas de copie numérique
audio sans perte.
(Les CD audio sont
reproduits industriellement
à l'identique
par pressage) - post
inspiré d'un article
de Bruce.Dunet/ctmsolutions.com-
NB.Comme solutions
on peut faire un pont
en pierre en dotant
un lecteur CD d'une
horloge sophistiquée
super précise,
mais c'est très
cher de faire un gros
pont qui ne tremble
pas du tout au passage
d'un camion. On peut
aussi garder le même
pont en bois et mettre
un panneau de déviation
interdisant le passage
des camions, c'est
l'euphonisation. C'est
simple et pas cher.
[
plus sur le jitter]
[
specification for jitter in the embedded clock of the digital audio
interface signal ] |
04/12/2007 A.A..
Une salle en or,
un son en or
La célèbre salle de concert
où chaque année se tient
le fameux "Concert du Nouvel
An" par l'Orchestre Philharmonique
de Vienne s'appelle
"Goldener
Saal" (La salle dorée)
en raison de sa décoration
intérieure. Critiques et
musiciens sont tous d'accord,
pour une fois, sur les qualités
acoustiques du lieu:
- Citation de la violoniste
Anne-Sophie Mutter: "Le
public attend de vous une
interprétation fixée pour
l'éternité: c'est un tort
! Toutes les salles ne sont
pas comparables à celle
du Musikverein de Vienne,
où l'acoustique - la meilleure
du monde, à mon avis - offre
un parfait retour du son..."
- On peut aussi se référer
au critique musical Dimitri
Finker sur Concertonet.com:
"La Goldensaal du Musikverein
compte parmi les rares salles
à offrir des places directement
sur la scène - de part et
autre de l'orchestre derrière
les seconds violons et les
violoncelles, ainsi que
des chaises aux derniers
pupitres des premiers violons
et des altos. Ces places
permettent d'apprécier à
sa juste mesure la qualité
de l'acoustique du point
de vue des instrumentistes
: bien que spatialisation
et balance soient bouleversées
par rapport a l'écoute traditionnelle,
on entend tout, quel que
soit la dynamique. Il est
alors fascinant d'entendre
de l'intérieur comment un
orchestre entier est capable
de 'recoller' instantanément,
sans même l'intervention
du chef, à un solo qui s'échappe
- et ce, aussi facilement
que le ferait un pianiste
en musique de chambre."
La construction du Musikverein
de Vienne remonte à 1870,
c'est-à-dire bien avant
que des études scientifiques
aient fixé les lois de l'acoustique
en architecture.
Cette Goldener
Saal serait-elle donc magique?
Les ors de la décoration
seraient-ils l'explication
à cette acoustique exceptionnelle,
ou serait-ce le simple fruit
du hasard? Mais non! les
grecs maîtrisaient déjà
l'acoustique 300 ans avant
notre ère pour construire
des théâtres (théâtre d'Épidaure
entre autres) ou le dernier
spectateur tout en haut
des gradins entendait aussi
bien que celui placé au
premier rang!
Les 2 autres salles mondialement
réputées, avec quelques
autres, pour leur excellente
acoustique sont le Boston
Symphony Hall
(1900).
et le Concertgebouw d'Amsterdam
(1880).
C'est en 1900 pour la réalisation
du Boston Symphony Hall
que l'on fit appel pour
la première fois à un physicien
de Harvard l'américain Wallace
Clement Sabine (Loi de Sabine
T = 0.161 V/A et 1.618 c'est
comme par hasard le nombre
d'or)... tout en s'inspirant
très largement de la Goldener
Saal et de sa forme que
les acousticiens nomment
"boite à chaussures". Non,
rien de magique, les dimensions
de la salle y sont pour
beaucoup. La salle d'or
mesure en effet 48,80 mètres
de longueur, 19,10 m de
largeur et 17.75 mètres
de hauteur. De telles dimensions
permettent une excellente
répartition des résonances
parasites à toutes les fréquences
les plus sensibles de l'oreille
humaine... par l'application
de la "Divine Proportion"
de Phi, le nombre d'or.
En fait il s'agit très simplement
de s'éloigner au plus des
multiples, sous-multiples
et entiers régissant les
rapports entre les 3 dimensions.
Outre ses dimensions, le
foisonnement de corniches,
de sculptures, de cariatides,
de moulures, contribue à
conférer à cette salle une
dispersion harmonieuse du
son. Mais c'est aussi une
affaire de goûts personnels.
Ainsi je n'aime pas beaucoup
(en CDs s'entend) l'acoustique
de la salle du Berliner
Philharmoniker, pourtant
récente et réputée.
Voici une feuille de calcul
Excel (
cliquez
ici) qui permet d'avoir
instantanément le
graphe théorique des résonances
par fréquences d'une
"boite à chaussures",
par exemple voici le graphe
de la Goldener Saal du Musikverein,
48.80x19.1x17.75:
changez les dimension fluotées
en jaune sur la feuille
de calcul et faites donc
celui du Boston Hall, 40.53
x 22.86 x 18.59 - puis celui
du Concertgebouw d'Amsterdam,
44 x 27.80 x 17.50 - et
comparez-les avec le graphe
d'une salle 36m x 27m x
9m qui serait en principe
très "mauvaise". C'est explicite!
La Goldener Saal est ma
salle de concert préférée,
avec celle du Boston Symphony
Orchestra puis celle du
Concertgebouw d'Amsterdam...
et ce n'est pas étonnant
puisque le Boston Hall en
reprend, en plus grand,
les proportions et la disposition
des galeries ainsi que l'idée
des statues pour la diffusion
du son, les galeries étroites
sans niches... et avec l'appui
des calculs de Wallace C.
Sabine pour obtenir un temps
de réverbération idéal de
1.9 à 2.1 secondes. A propos,
pour les bricoleurs qui
font leurs propres enceintes
hi-fi, la petite feuille
de calcul Excel utilisée
ci-dessus vous permettra
de choisir des dimensions
de caisse
idéales
pour n'importe quel volume!
Histoire d'avoir vous aussi
une bonne boite à
chaussures.
03/12/2007 P.M.
Voyage musical à
Amsterdam au Concertgebouw
Samedi, j'ai eu le plaisir
d'assister chez A.A. à un
concert, je dis dis bien
"assister" et non pas "écouter".
Car même sans home-cinéma,
sans écran, ni son en multicanal,
on s'y croit.Bien
sûr on ne voit
pas le lieu mais on ressent
l'atmosphère de la
salle du Concertgebouw.
Moi, en tous cas j'ai eu
cette impression.
L'enregistrement a été écouté
en SACD stéréo: il s'agissait
de la 9è Symphonie,
du Nouveau Monde, de Dvorak,
jouée par le Royal Concertgebouw
Orchestra (RCO) sous la
direction de son chef actuel
Mariss Jansons, avec une
prise de son "live". Pas
un seul instant je me suis
posé une question sur le
son. J'ai oublié immédiatement
les enceintes, les murs,
le salon et même mon
fauteuil. D'habitude chez
moi il me faut un petit
moment, me concentrer, m'isoler
mentalement. Pas cette fois.
J'étais là-bas, à Amsterdam
et j'écoutais la musique,
un point c'est tout. Je
dois dire que le système
de A.A. est pour le moins
inhabituel et que parvenir
à se faire ainsi
oublier visuellement avec
ses deux grands candélabres
dressés derrière
les enceintes et cette bizarre
boite grillagée posée
sur un petit support au
beau milieu du salon, c'est
vraiment une prouesse. Et
comme quand on sort du cinéma
après avoir vu un
bon film, on met quelques
instants à recoller avec
le monde réel. L'interprétation
était pourtant peu spectaculaire.
Elle manquait d'un certain
soufle épique, d'un
élan qui sied à
l'oeuvre (Karel Ancerl 1961
par exemple). La prise de
son m'a semblé assez
peu analytique, plutôt
globale, comme nimbée(*).
Il n'empêche que le temps
s'est supendu pendant 41
minutes et 21 secondes.
On a fait un entracte le temps
de déguster un (excellent)
café et de parler des différentes
interprétations que
nous connaissions. On en est
vite tombé d'accord
sur 2 ou 3 autres versions.
Après cette pause salutaire,
la séance s'est poursuivie
par une comparaison avec le
même enregistrement
en version CD. Je crois que
j'ai alors compris l'intérêt
du format SACD quand on a
réécouté une seconde
fois le 2è mouvement
(largo) avec la piste au format
CDaudio du même SACD
hybride, regravée
à part. En fait, c'est
autre chose, avec un son plus
dur, avec une salle plus claire,
plus réverbérée, plus grande
mais moins chaude... Les bruits
de public ou d'estrade y sont
nettement plus perceptibles
comme non amortis pas le rembourrage
des fauteuils. Les pupitres
sont plus cernés (trop?),
tout semble plus chirurgical
et moins vrai. A croire que
ce ne sont pas les mêmes
micros qui ont été
utilisés. Je pense
qu'il n'aurait pas fallu entendre
au préalable la version SACD!
Par curiosité, j'ai
regardé le lendemain
sur Internet comment était
le
Concertgebouw dont je
n'avais jamais vu l'intérieur...
la salle correspond un petit
peu à celle que j'imaginais
en écoutant le SACD,
cossue et classique. Ce qui
est sûr par contre c'est
qu'elle n'est pas du tout
comme celle plus monacale,
dépouillée,
que me suggérait l'écoute
du CD. A noter que je ai ressenti
sur le SACD une salle de concert
moins grande qu'elle n'est,
peut-être à cause
de la prise de son.
(vidéos de Mariss Jansons
dirigeant le RCO)
A.A. m'a dit que le Concertgebouw
ne venait qu'en troisième
position de ses salles de
concert et orchestres préférés.
Mais aussi que RCO live était
leur tout nouveau label à
eux [NDLR à l'instar
du LSO live], qu'il faisait
ici en Juin 2003 peut-être
une de ses premières
prises de son autoproduites.
En outre au printemps 2003
Mariss
Jansons reprenait la baguette
après un grave problème
cardiaque. Et puis, on n'est
pas exceptionnel tous les
jours! En second de ses favoris
A.A. place le Boston Symphony
et en premier le Musikverein
de Vienne. A.A. m'invitera
peut-être un de ces jours
à un concert à Vienne ou à
Boston, le temps qu'il invente
2 ou 3 machins de plus à
poser ça et là...
je
ferais bien un autre voyage
musical comme celui-ci avec
plaisir.(*) [NDLR cette
acoustique plus "globale"
est justement une des caractéristiques
propres au Concertgebouw,
lisez donc
cet
article sur Resmusica]