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31/01/2008
A.A. Pas besoin de 6 oreilles
(pardon, 5.1 oreilles), 2
suffisent !
Parlons un peu de home-cinéma.
La mode est au 5.1, voire
au 7.1. Parfait! On peut (presque)
entendre, venant de derrière
soi, une flèche siffler par
dessus son épaule et venir
se planter dans l'écran, entre
les deux yeux du méchant.
Un régal pour les amateurs
du genre.
Mais si on y réfléchit un
peu, nous ne possédons que
2 oreilles, pas 5.1 ni 7.1
oreilles, rien que deux. Et
en outre nos tympans sont
situés tout au fond de deux
petits tuyaux. Pourtant on
est capable dans la vie courante,
avec ces deux seules voies
d'entrée, de localiser
assez correctement des sources
sonores à 360° autour de nous.
Cette prouesse est l'oeuvre
de notre cerveau qui analyse
les microdéphasages des sons
qui parviennent aux deux oreilles
avec un petit décalage dans
le temps, et qui en déduit
ensuite une localisation spatiale.
Il suffit donc en théorie
de donner à chaque oreille
la bonne information pour
reconstituer toute scène sonore
en trois dimensions.
Hélas seules les chaines bien
euphonisées, réglées au quart
de poil pour leur salle d'écoute,
respectent de tels petits
décalages temporels. Mais
quand elles y parviennent,
le home-cinéma se réalise
parfaitement avec une simple
chaine stéréo frontale à 2
voies.
L'illustration de mes propos
est facile à fournir avec
de la musique de film bien
faite. Exemple: "1492
- Conquest of Paradise",
le film de Ridley Scott avec
la célèbre bande
son de Vangelis.
(J'aurais pu prendre aussi
"Intérieur-Extérieur"
de Pierre Henry ,
mais bon... restons au home-cinéma(*),
Titre français, "1492
: Christophe Colomb",
film sorti en salles en 1992
pour le 500è anniversaire
de la découverte de
l'Amérique ... et bien
sûr en DVD en 5.1 Dolby
surround
Voilà une musique qui
fait surtout appel au synthé
(**) , et au mixage en studio
et que j'écoute avec
le CD de la B.O. pressé
par Warner Music en simple
stéréo... La
scène sonore est large
et profonde... on entend bien
les différents plans
qui s'étagent en profondeur
sur 3 ou 4 niveaux. On peut
discerner les différents
sons synthétisés
à part les uns des
autres et quasi toutes les
pistes mixées au montage.
Les sons baignent dans une
généreuse réverbération
artificielle très spectaculaire
et parfaite pour une ambiance
de film. Si on y fait attention
on se rend compte cependant
que les instruments et les
voix, ne baignent pas dans
une acoustique de vraie salle
et partagée par tous.
On se rend aussi compte que
chaque piste reste un peu
à part. Sur les choeurs
et les tuttis musicaux, certains
passages sont d'ailleurs plus
ou moins hors phase et ce
n'est pas un hasard, c'est
même du bon boulot de
mixage. Une bonne chaine Hi-Fi
respectera ces déphasages,
ici volontaires, sans ajouter
les siens et le son remplira
la pièce, semblant
venir de partout. Car une
bonne chaine respecte le travail
des artistes comme celui des
ingénieurs du son qui
concoctent des effets spéciaux.
Le résultat est spectaculaire
et cette musique très
évocatrice fut logiquement
en son temps un tube mondial.
Ce n'est pas parce qu'on est
un vieil audiophile qu'on
boude pour autant son plaisir
avec un bon DVD et une bande-son
efficace ou une chouette musique
de film.
Toute chaine stéréo
à 2 voies suffit donc
en théorie à
vous immerger dans un univers
sonore. Le multicanal reste
cependant incomparablement
plus facile à mettre
en oeuvre. Mais sachez, pour
l'anecdote, qu'avec 2 voies
frontales, on peut presque
tout faire... dans mes morceaux
choisis, comme tests de phase
de mes bidouilles, par exemple
je fais voler une grosse mouche
noire au milieu de la pièce,
presque jusqu'au dessus de
la tête de l'auditeur
assis au point d'écoute
optimal, on la suit des yeux,
elle s'éloigne et...
on a envie de vite ouvrir
la fenêtre pour qu'elle
sorte. Autre exemple de truc
"pas possible"...
on peut, sur une bande à
prise
de son "live" enregistrée
devant une gare parisienne
(voir plage 22) faire
passer une moto à 1,50
devant (c'est la scène
réelle) ou bien à
50cm derrière l'auditeur
selon que l'on déplace
de +/- 50cm son fauteuil ,
au point qu'il sautera de
côté de crainte
d'être renversé...
Vive le
home-cinema... avec 2
voies!
Music
from the movies100
years...100 songs (The
American Film Institute)
(*) Pierre
Henry est considéré
comme le « père
» (avec Pierre Schaeffer)
de la musique électroacoustique
(comprenant la musique concrète,
la musique acousmatique, et
la musique électronique).
(**)
Le synthé n'est
pas si moderne que ça,
et il a des ancêtres
célèbres! L'Onde
Martenot fut certainement
le premier instrument de musique
électronique qui a
perduré, précurseur
du synthétiseur de
sons. Inventé en 1928
par Maurice Martenot, l'onde
Martenot intervient par exemple
dans la magnifique
"Turangalila Symphonie"
d'Olivier Messiaen
et encore de nos jours dans
de nombreuses compositions
musicales.
28/01/2008
P.H. Un grand merci à ma
belle-mère
Il est bien connu qu'une des
limites de la démarche audiophile
est le WAF (Wife Acceptance
Factor). On ne peut alors
que craindre encore plus l'influence
des belles-mères ! Et pourtant...
Je dois admettre qu'en l'occurrence,
la mère de mon WAF m'a permis
une avancée que sans elle
je n'aurais pas faite.
Tout a commencé par un drame,
le jour où elle s'est durement
cognée contre une arrête du
chauffe-eau, suspendu au mur
de la salle de bain. L'ultimatum
ne s'est pas fait attendre:
je DEVAIS arranger cela. J'ai
donc collé des gaine d'isolation
de tuyauterie sur les arrête,
avec des bouts de badges aimantés
(genre "nouveau conducteur"
à coller sur les voitures),
car cela devait être facilement
amovible pour la maintenance,
et propre. Mais ces aimants
étaient trop faibles, et les
protections tombaient pour
un oui ou pour un non. C'est
alors que je suis tombé par
hasard, dans un magasin de
bricolage, sur un ruban souple
aimanté, avec une face autocollante.
L'aimant étant assez puissant,
j'ai fait le remplacement
sur le chauffe-eau avec succès.
La protection de la famille
était assurée.
La hifi a repris ses droits
quand j'ai eu l'idée d'utiliser
les 50 cm de ruban aimanté
qui me restaient. Le guide
de l'euphonie montre comment
disposer des aimant sur un
petit sac de sable de quartz,
lui-même placé contre une
prise de courant juste en
aval du compteur EDF
(voir ITG et tweak du NE dans
le fichier 48 du Guide
de l'Euphonie)
J'avais pu apprécier l'influence
des ses aimants sur l'étagement
en profondeur de la scène
sonore, en particulier leur
position. Je les ai donc remplacés
par des bouts de ruban aimanté,
de façon à couvrir complètement
le sac de quartz.
Le résultats a été immédiat:
les premiers plans se sont
encore rapprochés, alors que
le fond de la scène est resté
bien en place, très au-delà
du mur arrière de la pièce.
Pour ne pas m'arrêter en si
bon chemin, j'ai appliqué
ce ruban au bloc
à sel récemment développé
par A.A . Son principe est
de faire courir 10 cm du câble
d'alimentation générale sur
un lit de sel de Guérande,
lui-même reposant en contact
direct avec la terre (le sol)
de la maison. Là encore la
spatialisation s'en est trouvée
améliorée, les plans se détachent
encore mieux les uns des autres
en profondeur. Les enregistrements
de clavecin sont éloquents
à cet égard: l'instrument
est parfaitement spatialisé
et cerné, (dé)fini, dans un
volume scénique facilement
perceptible.
Moralité : bien malin celui
qui devine d'où viendra la
prochaine bonne idée !
25/01/2008
A.A. Les empreintes de
nos écoutes
Bizarrement, il n'y a pas
que notre cerveau qui garde
en mémoire les CDs
que nous écoutons sur
nos chaines Hi-Fi. Chaque
compact-disc lu laisse sur
le matériel ses propres
scories, elles-mêmes
effacées et remplacées
en partie par l'écoute
du CD suivant. Au fil des
jours ces espèces de
déchets s'accumulent
et dénaturent de manière
subtile mais bien réelle
les auditions suivantes.
Cette accumulation serait
en réalité un
effet de mémoire qui
n'est pas une de mes nouvelles
élucubrations d'audiophile
illuminé. Cette mémorisation
est provoquée au moins
en partie (il y a d'autres
théories sur le sujet)
par l'orientation et la rémanence
de petits champs magnétiques.
Le phénomène
de rémanence des champs
magnétiques est bien
connu des vieux audiophiles
qui comme moi possédaient
un magnétophone de
qualité. Il fallait
au moins 2 fois par an en
démagnétiser
les têtes d'écriture
et de lecture pour conserver
aux enregistrements sur bande
des aigus de qualité
et diminuer le soufle. Parfois
il fallait faire de même
avec les guides-bande. C'est
aussi un processus bien connu
des dépanneurs TV (il
existe des circuits pour démagnétiser
les tubes cathodiques) mais
aussi des radio-amateurs et
des techniciens de laboratoires
de mesure pour démagnétiser
bobinages et outils.
Le phénomène
néfaste de "mémoire
magnétique" en
Hi-Fi se situerait surtout
à deux niveaux:
-
Un premier niveau est celui
du support CD lui-même.
En effet les encres qui servent
à l'impression de la
sérigraphie sur le
CD sont chargées de
particules magnétiques
pour s'aplliquer par effet
électrostatique. Ces
particules sont au départ
entourées de champs
magnétiques orientés
dans tous les sens et de ce
fait ils sont auditivement
neutres, car ils s'annulent
les uns les autres. Avec le
temps, au fil des rotations
sur le lecteur CD, ces champs
s'orientent tous dans le même
sens et restent dans cette
position. C'est ce qui perturberait
la musicalité. Une
expérience très
simple permet de mettre cette
magnétisation en évidence.
Ce qui m'importe davantage
qu'un test scientifique, c'est
l'écoute. A l'oreille,
me semble-t-il, les subtiles
phases des signaux les plus
rapides et/ou les plus faibles
seraient légèrement
décalées. Mes
anciennes bidouilles des aimants
placés de part et d'autre
du CD lu sur son chariot ou
des lamelles de crayons placées
en dessous atténuent
bien sûr le phénomène,
mais en partie seulement.
- Démagnétiseur
manuel (ici dans sa vesion
la plus simple)
- Le
second niveau est celui des
circuits de modulation.
Tout le chemin qu'emprunte
le signal audio est concerné,
et aussi ce qui est au bord
du chemin. Depuis le lecteur
CD, les câbles, le préampli,
l'ampli, les câbles
HP (les HP beaucoup moins
du fait de leurs propres aimants).
On ne sait trop si les fils
sont concernés plus
que les condensateurs, les
isolants, les semi-conducteurs,
ou les pistes des circuits
imprimés... on ne sait
pas non plus si le phénomène
n'est pas un mariage entre
MDI, champs magnétiques
et autres nuisances, qu'importe.
Tout le chemin garderait au
fil des écoutes une
sorte de gangue , comme des
congères, qui s'accumule
en couches si progressives
et si discrètes qu'on
n'y prend pas garde. C'est
quand on les enlève
qu'on se dit "Ah oui,
les circuits avaient bien
besoin d'un petit détartrage!"
Un petit détartrage
fait régulièrement
chez le dentiste, c'est bon
pour vos dents. Un petit détartrage
fait régulièrement
sur votre chaine Hi-Fi, c'est
bon pour vos oreilles! C'est
surtout du plaisir musical
en plus.
- schéma de principe
des 5 pistes audio du CD "détartreur"
(seul est représenté
le canal gauche)
Chez les revendeurs:
Il existe dans le commerce
quelques appareils pour démagnétiser
les CDs, hélas fort
chers (degausser), et de rares
CDs pour nettoyer une chaine,
de prix plus abordables. Mais
je suis un adepte du D.I.Y.
et du "pas cher du tout".
Aussi, comme je connaissais
bien le phénomène
de la rémanence magnétique
et électrostatique
pour y avoir fait face aux
temps jadis de l'analogique,
j'ai fabriqué mes propres
outils à un prix de
revient quasi nul. Je les
ai aussi optimisés
sur certains points auxquels
j'attache de l'importance
au plan musical, comme par
exemple élargir le
spectre du CD de nettoyage
des circuits audio.
Pour les mordus:
Comme d'habitude je fais profiter
de mes bidouilles les audiophiles
mélomanes et bricoleurs
qui trouveront dans
leur espace de téléchargement
(index6.exe) comment se
bricoler eux-mêmes 1°)
Le démagnétiseur
manuel de CD audio, 2°)
Le CD audio "détartreur"
(fichiers sinus inclus)
NB.
Si la conversion de fichiers
flac et la gravure d'un CDaudio
vous rebuttent, vous pouver
demander à Apiguide que l'AFIC
le fasse à votre place et
vous l'envoie. Procédez comme
si vous demandiez la gravure
d'un CD te
st audiophile
reprofilé mais précisez bien
"Gravure d'un CDaudio détartreur"
cliquez
ici.
20/01/2008 A.A. Il y a du Jazz à
classer au patrimoine mondial,
par exemple les "Fables
of Faubus"
Le 18 mars 1964, Charles
Mingus entouré de Eric
Dolphy, Johnny Coles, Clifford
Jordan, Jaki Byard et Dannie
Richmond donne un concert
à l'Université Cornell, juste
avant d'entreprendre une tournée
en Europe. Ce jour-là il joue
un air qui ridiculise le gouverneur
de l'Arkansas Orval Faubus
qui avait demandé l'ajournement
de l'admission de 9 élèves
noirs à l'université
de Little Rock, à la rentrée
1957, de crainte de voir des
émeutes se déclencher. Le
morceau en question se nomme
"Fables of Faubus". Mingus
l'avait écrit en 1959 - cf
l'album "Mingus
Ah Um" puis reengistré
en 1960, différent
de la version tronquée
de Columbia Records, avec
le titre explicite "Original
Faubus Fables".
Je me souviens avoir entendu
à la radio en 65 ou 66 les
Fables of Faubus jouées
lors de ce concert donné à
Cornell ... j'étais alors
étudiant, et je m'enregistrai
pour me rentrer mes cours
les plus rébarbatifs dans
la tête... Je fis une pause
et écoutai mon tuner FM (Tuner
home-made, ampli à lampes
idem et 2 haut-parleurs Supravox
T215SRTF). C'était la seule
émission de Jazz de l'époque
(présentée par Sim Copans,
si je crois me souvenir (?)
sur France Musique) du coup,
le magnétophone étant prêt
j'ai enregistré, au cas où...
Oh sublime intuition!
Si vous ne savez pas ce qu'est
le jazz militant contestataire,
la dérision, la véhémence,
la lutte contre la ségrégation
raciale et la bêtise humaine...
écoutez ces "Fables of Faubus"
dans cette version de mars
64
- et pas une autre!- (NB.
le mp3 ne rend pas vraiment
justice à ce concert,
préférez-lui
le CD!), c'est un outre
une création de jazz stupéfiante
d'inventivité pendant près
de 30 minutes. Oui, "ça
déménage!".
"Fables of Faubus"
est pour moi une oeuvre à
classer au patrimoine mondial
(musical) de l'humanité! Tout
comme un monument historique
ou un site exceptionnel! Et
si EMI n'avait pas réédité en
2007 ce concert donné
à Cornell University
alors oui, vive le P2P et le
partage, légal ou non, car il
y a un devoir de mémoire pour
préserver et faire connaitre
de telles choses! Oeuvres tombées
dans le domaine public, libres
de droits ou définitvement introuvables
dans le commerce... (exemple
de moteur de recherche fichiers
flac et/ou mp3: Tooorrent.com,
exemple d'outil de partage:
µTorrent
)
(Un étonnant rapprochement!
Je ne peux pas m'empêcher à
l'écoute des "Fables of
Faubus" de penser aux Tableaux
d'une Exposition de Moussorgski
- dans leur orchestration par
Maurice Ravel -, en particulier
à "Samuel
Goldenberg et Schmuyle"...
et ça ne m'étonnerait
pas que Mingus y ait pensé
aussi un peu, compte tenu de
sa formation musicale classique.)
Vidéo du Charles Mingus
Sextet, juste après Cornell,
live en Norvège en 1964 lors
de sa tournée en Europe
- Charles Mingus: bass, Eric
Dolphy: alto saxophone, flute,
bass clarinet, Clifford Jordan:
tenor saxophone, Johnny Coles:-
trumpet Jaki Byard: piano, Dannie
Richmond: drums (Hélas,
Eric
Dolphy mourra peu après
cette tournée en Europe)
Rappel historique: "Le 24 septembre
1957, Little Rock, capitale
de l'Arkansas, offrait un spectacle
inédit : le président Eisenhower
y avait envoyé l'armée et les
parachutistes, toute une division
aéroportée, pour faire entrer
dans le lycée de Central High,
jusqu'alors réservé aux Blancs,
neuf élèves noirs. La détermination
de la population noire à briser
une ségrégation qui privait
de fait les Noirs du droit à
l'éducation, tenant tête à la
violence haineuse des racistes,
obligeait le président à intervenir.
C'est trois ans plus tôt, en
1954, au terme d'une bataille
juridique menée par l'aile modérée
du mouvement noir, que la Cour
suprême avait déclaré illégale
la ségrégation scolaire qui,
dans le sud des États-Unis,
interdisait aux élèves noirs
de fréquenter des collèges jusqu'alors
réservés aux élèves blancs.
Mais les réticences des dirigeants
politiques et de l'appareil
d'État à faire respecter les
quelques mesures en faveur des
droits des Noirs, que ceux-ci
avaient réussi à obtenir de
la Cour suprême après des luttes
courageuses et opiniâtres, encourageaient
les racistes à s'opposer par
la force à tout début d'application,
en particulier dans le sud des
États-Unis. Si bien que lorsque
le maire de Little Rock tenta
un tout début de déségrégation
dans un seul lycée de la ville
en y inscrivant neuf élèves
noirs, le gouverneur de l'État,
qui cherchait l'appui des racistes
pour sa réélection, encouragea
ces derniers à se mobiliser
et fit savoir, la veille de
la rentrée scolaire, le 2 septembre,
qu'il mobiliserait la Garde
nationale contre les élèves
noirs, et que, s'il le fallait,
« le sang coulerait dans les
rues ». [suite...]
Le célèbre discours de Martin
Luther King "I have a dream"
avait été prononcé sur les marches
du Lincoln Memorial pendant
la Marche vers Washington pour
le travail et la liberté à Washington
DC le 28 août 1963. [voir
la video]
Ainsi, les Fables of Faubus,
écrites en 59, et cette
interprétation à
Cornell University au début
1964 s'inscrivent-elles doublement
dans un contexte à la
fois politique et musical.
Dans mon panthéon personnel,
figure bien sûr à
côté de Charles
Mingus un autre génie
(de la batterie et non plus
de la contrebasse) tout aussi
contestataire et militant...
Max
Roach.
Je vous en parlerai une autre
fois, c'est promis!
14/01/2008
A.A. Musique en téléchargement...
et si vous militiez en faveur
de la qualité?
La compression des fichiers
en mp3 ou en wma n'avait pas
au départ pour objectif de transmettre
le message avec tout son contenu
musical. C'était, compte tenu
des modems et du débit du net
de l'époque, une façon d'en
alléger le poids en octets afin
de mettre de l'audio en ligne
quitte à dégrader, à dénaturer
son contenu. Il suffisait d'en
garder une enveloppe extérieure
très superficielle mais qui
permette de reconnaitre la parole
et l'air. Le P2P s'est emparé
de ces formats allégés, ce qui
permettait (illégalement le
plus souvent) de partager ses
fichiers avec le monde entier.
Cela a permis de diffuser largement
et donc de faire connaitre toutes
sortes de musiques et en cela
c'est un bien. Le pire y a cotoyé
le moins pire, mais hélas plus
rarement le meilleur. Hormis
la non rémunération des auteurs
et interprêtes, ce n'est pas
ici mon propos, ce standard
appauvri présente un
risque autrement plus grave,
celui d'habituer les oreilles
des mélomanes en herbe à un
son qui n'est qu'une pâle représentation
de la vraie musique. Ceux qui
n'ont jamais entendu autre chose
pourraient croire que c'est
ça la musique, puisqu'on leur
dit en plus que le mp3 à
128 kbs c'est la qualité numérique
du CD ! Gros, très gros mensonge!
Sachez d'abord que téléchargement
ne signifie pas obligatoirement
illégalité et perte de qualité.
Les formats Lossless (sans perte)
tel le FLAC (libre de droits)
permettent cela.
Démonstration gratuite
à l'appui grâce à une
salutaire initiative de la Radio
Tchèque et aux 6 Concertos Brandebourgeois
de J-S Bach - sur
leur chaine Czech Radio D-Dur
(classical music) par l'ensemble
Musica Florea:
Je cite grosso modo: "Les
auditeurs de la Czech Radio
(Radio publique Tchèque,
le site est en tchèque
et aussi en anglais) et les
visiteurs du site www.rozhlas.cz
ont le privilège de pouvoir
télécharger la
totalité des 6 Concertos
Brandebourgeois en format audio
mp3. Pour les auditeurs exigeants,
nous donnons aussi la possibilité
de télécharger
ces fichiers audio au format
FLAC
qui préserve la plus
haute qualité avec un
format "sans perte"
(par rapport au CD audio) cliquez
ici pour télécharger
gratuitement les 18 plages au
format de votre choix (iTune
et Podcast possibles), l'offre
y était annoncée
disponible jusqu'à la
fin de l'année 2007 Hâtez-vous,
elle y est encore (?). L'interprétation
est excellente et sur instruments
anciens qui plus est!
Faites le test suivant
! Téléchargez
la seule plage 1 en mp3 puis
en FLAC. Sur votre disque dur
transformez-les tous les deux
en wav 16 bits 44,1kHz stéréo
(le format PCM du CD audio),
renommez le second wav pour
ne pas écraser le premier.
Gravez ensuite un CD audio avec
en première plage le
.wav issu du mp3 et en seconde
plage le wav issu du FLAC. Cette
conversion de format se fait
lors de la gravure par Nero
burning (avec plugin flac) ou
avec
jetAudio 6 Basic
(gratuit, ne prenez pas le 7
). Ecoutez les 2 plages à
la suite sur votre chaine hi-fi
(et non sur votre baladeur!),
que vous n'aimiez pas le classique
et la musique baroque en particulier
importe peu. C'est la différence
de qualité musicale qui
importe ici. Si vous n'êtes
pas convaincu... alors soit
votre chaine hi-fi est une vraie
catastrophe, soit vous êtes
réfractaire à
la musique instrumentale...
dans le premier cas c'est assez
facilement corrigeable (voir
par exemple le Guide de l'Euphonie)
, dans le second c'est irrémédiable!
L'avis du mélomane:
gravez vite sur 2 CDs les 18
plages de ces Concertos Brandebourgeois
après les avoir téléchargés
en FLAC. Imprimez la pochette,
.fichier
pdf en anglais ici. Techniquement,
la prise de son est très
bonne, l'orchestre rempli bien
l'espace en largeur comme en
profondeur. L'acoustique du
studio est très mate
mais cela ne nuit en rien et
donne au contraire une présence,
une sensation de direct. Les
cordes et cuivres à l'ancienne
rutilent et donnent un sentiment
très humain, incarné
à cette interprétation
de haute qualité. Au
fil des plages on sent que les
musiciens gagnent en confiance
et se piquent de plus en plus
au jeu. Un vrai régal,
vous dis-je! Un grand bravo
à la Czech Radio, à
ces musiciens, à leur
directeur musical et surtout
un grand merci à tous...
Ah si cela pouvait être
contagieux et inspirer d'autres
radios, privées ou publiques
... suivez mon regard!
Pour information voici le poids
des fichiers de la seule plage
01 une fois téléchargés
sur le disque dur:
- 01_track.mp3 = 4 792 Ko
- 01_track.flac = 18 340 Ko
- 01_track.wav (après
conversion de l'un ou l'autre)
= 35 196 Ko
et si vous voulez militer pour
l'essor du FLAC, cliquez ici
et faites-le savoir!
PS. Pour les lecteurs de mon
Guide de l'Euphonie, ces concertos
constituent en outre une source
purement numérique de
référence puisqu'en
principe non encore lue (et
donc toujours un peu trahie)
par un faisceau laser - C'est
donc une source à lire
aussi sur disque dur ou en mémoire
flash comme étalon auditif
pour tweaker dans le bon sens
votre lecteur CD! A ne pas rater!
Sur le même site, vous
pouvez aussi télécharger
en Flac de la musique folklorique
slave, enregistrement live
avec public, pour encore plus
d'ambiance: "Slavnostní
koncert BROLNu ..."
! et vous pouvez même
imprimer la pochette pour votre
CD-cliquez
ici. Encore du FLAC!
.
Voici
quelques
liens d'artistes, auteurs
ou compositeurs qui diffusent
en FLAC.
Quelques
orchestres proposent le Flac.
Comme le Philadelphia
Orchestra, mais c'est plus
cher!!!
> Le MONDE DE LA MUSIQUE
a comparé mp3 en 320kbs
et le format FLAC tous deux
proposés sur le site
du Philadelphia Orchestra "à
aucun moment on n’a l’impression,
comme il arrive souvent avec
les MP3, d’un son sans
profondeur et sans relief...
on retrouve les couleurs de
la formation et une vraie sensation
d’espace... convertir
le FLAC en CD audio, le résultat
sera incomparablement plus saisfaisant..."
[Le
FLAC attaque > lire l'article...]
Revue de plateformes
de téléchargement
sans DRM Télécharger
sans DRM : le tour des plates-formes
Astuces
Free Culture (Culture du Gratuit)
- Musique
en licence libre High
rez download center - 24/96
.wav music files to download
(payant) Linnrecords
- (payant) "You will find
five different download choices
on this site - Studio
Master FLAC, Studio
Master WMA, CD quality
FLAC, CD quality WMA
and MP3." Live
music archive - community
committed to providing the highest
quality live concerts in a lossless,
downloadable format (noncommercial).
Encore du Bach
avec Musica Florea, et toujours
sous la direction musicale de
Marek Strynkl accompagnant Magdalena
Kozena (mezzo-soprano) dans
les Arias, une autre réussite
mais cette fois en CD Archiv
production, et dans une acoustique
différente, très
réverbérée
(trop?) mais qui sied à
l'oeuvre... voir ci-contre >
11/01/2008
P.H. Musique acoustique et
musique amplifiée
Au-delà de leurs qualités musicales
et acoustiques intrinsèques,
les musiques "naturelles" et
les musiques "amplifiées" m'ont
révélé récemment une différence
de comportement purement technique.
J'ai fait cette constatation
en essayant une nième bidouille
préconisée dans le "Guide de
l'Euphonie". Les autres ayant
été des succès, malgré leur
caractère iconoclaste, pourquoi
par celle-là ? D'autant plus
que A.A n'est pas le seul à
l'avoir adoptée : il s'agit
de surélever les câbles de HP
par rapport au sol. La variante
chez moi est que je n'ai pratiquement
pas de câble de HP, mais des
câbles de modulation (en symétrique)
entre le préampli et les blocs
mono, installés aux pieds des
enceintes. Ces câbles couraient
jusque là sur sol, pavé de carreaux
de terre cuite. Mû par une inspiration
longtemps différée, je les faits
passer à 70 cm du sol sur tout
leur parcours et j'écoute. Une
première audition sur de la
musique classique me donne l'impression
d'un surcroît de pêche instantanée,
et d'une meilleure aération
de la scène sonore. Je passe
alors à de la musique amplifiée,
"Le manteau de pluie" et "le
Moujik et sa femme" de J-L Murat.
Et là, déception, quasiment
pas d'effet, pas de gain en
dynamique en particulier sur
les percussions. Revenant plus
attentivement à la musique naturelle,
j'ai compris que ce qu'elle
y gagne concerne plutôt le rendu
de la propagation des sons :
la source n'est pas plus dynamique
avec les câbles en l'air, c'est
la propagation des impacts jusqu'aux
micros qui semble plus libre,
plus transparente. Il est donc
logique qu'en musique amplifiée,
où les micros sont placés tout
contre les sources, cet effet
soit absent. Bien sûr, c'est
une explication au niveau du
ressenti, elle n'a rien de technique,
mais elle me semble objective,
paradoxalement. Elle illustre
en tous cas que ces deux types
de musique ont des comportements
fondamentalement différents,
indépendamment des goûts artistiques.
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