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28/04/2008 P.H.
Mes Toltek à moi
Ceux qui suivent ce blog savent qu'à la suite de la dernière écoute chez A.A. je me suis lancé dare-dare dans la fabrication de mes propres Toltek . Je ne cacherai pas que, si la fabrication n'a pas posé de problème, le réglage n'a pas été sans mal. La position leur optimale a été difficile à trouver. Et encore, A.A. avait bien défriché le terrain, et les photos de son dossier, qui montraient sa configuration, donnaient une première approche précieuse. Et surtout, sa démonstration in vivo m'avait montré ce que je devais trouver. Je ne partais donc pas à l' aveugle.

Et pourtant, il m'a fallu plusieurs séances d'essais pour trouver "the" position (en 3 dimensions). Il faut dire que la sensibilité est de l'ordre de 2 à 3 cm en horizontal, et du cm pour la hauteur. Il faut dire aussi que le fonctionnement de ces engins résiste à l'analyse! J'ai eu beau chercher un principe d'alignement par rapport aux enceintes, aux coins de la pièce, aux DIVA, que dalle! Seul le tâtonnement a permis d'aboutir. Mais si un lecteur a une théorie, on est preneur.
Quoi qu'il en soit, le doute n'est pas permis quand on a accroché la bonne position. La présence des instruments au premier plan y gagne énormément, et donc le réalisme de la musique diffusée. Les arrières plans se détachent mieux aussi.

Un exemple frappant en est l'extrait du CD Opera proibita: de Caldara « Vane pentita » chanté par Cecilia Bartoli, sous la direction de M. Minkowski (cf Magazine Diapason de déc. 2005 et Réf. Decca 4756924)
Sans les Toltek, les violons sont bien au fond de la salle, en face. Mais les violoncelles, légèrement à droite, sont dans un plan indéterminé, vaguement devant les violons. Avec les Toltek, ils acquièrent une présence qui les fait placer, sans ambiguïté et très détachés, au 1er plan de la scène.

Et, comme chez A.A, les graves gagnent en agilité. Cerise sur le gâteau, je pense aussi avoir trouvé une voie d'amélioration des Toltek en ajoutant, sur leur face inférieure, un peigne d'ailettes de longueur décroissante vers l'extérieur, comme illustré par la photo suivante :

Elles sont faites de chutes de cornières alu de 15 mm de côté. Seules, les ailes centrales apportaient un léger mieux dans les aigus, plus charnels. Mais les ailes latérales ont carrément affiné la perspective sonore, concentrant et stabilisant, en latéral, les sources sonores. [NDLR: ces ailettes, après test ne se sont pas révélées une bonne option par rapport au modèle original avec supports alu). Vraiment, les Toltek sont une trouvaille étonnante, et elles n'ont pas dit leur dernier mot!
Tout comme Cecilia...    

Cecilia Bartoli chante Casta Diva (en hommage à Maria, pas Callas,... Malibran, célèbre Diva du IXXè siécle)
María-Felicità García - La Malibran (1808-1836)


21/04/2008 P.H.
Démonstration des Toltek
La dernière écoute en date chez A.A a été l’occasion d’une démonstration par A moins B de l’apport des Toltek. Vous savez, ces petites barres, comme des terrasses surélevées, garnies de pyramides et de créneaux, placées aux pieds de l’auditeur ?

Ce n’était pas que j’eusse besoin d’être convaincu, tel Saint Thomas, de la réalité de l’amélioration qu’elles apportent, mais je souhaitais entendre en quoi consistait cette amélioration. En effet, avant de me lancer dans un éventuel développement pour moi-même, je voulais savoir si c’était ces Toltek qui expliquaient la supériorité du système de A.A, par rapport au mien, dans le domaine de la «séparabilité» des sources sonores dans la scène restituée. J’avais donc demandé à A.A de faire une écoute avec, puis sans, ses Toltek.

Le morceau choisi par A.A fut :
Santiago de Murcia, Titre du CD Codex n°4, Mexico C. 1730, plage 1 Fandango
Ensemble Kapsberger - Rolf Lislevand - CD Astrée Naïve E8661
Cet ensemble est composé d’instruments anciens, violes, guitares baroques diverses, luth, percussions « acoustiques », avec une intro très douce, la guitare étant quasiment en solo au premier plan, légèrement à droite. Techniquement, l’enregistrement est de facture correcte. Bref, il ne s’agissait pas d’un morceau démonstratif, on était à mille lieux d’un train qui entre en gare ou de l’hélicoptère de « the Wall ». Et pourtant, la démonstration fut plus que probante, hallucinante même.

On a commencé avec les Toltek en place. Comme je ne connaissais pas ce morceau, la qualité m’a paru bonne, mais ne m’a pas surpris, étant habitué à la performance de ce système. Et surtout, rien n’était spécialement marquant, car tout était absolument naturel. Puis A.A. a ôté les Toltek, et a recommencé la lecture. Quelle différence ! Quelle perte ! Bien sûr on reconnaissait le morceau, mais les instruments avaient perdu l’acuité de leur placement géographique, le tranchant de leurs attaques. Tout était plus flou, dans l’espace et dans le temps. Pour trouver une analogie, c’est comme si dans un film la mise au point de la caméra avait été déréglée, et le caméraman s’était mis à trembler. Il en résultait une impression (relative) de confusion.

A la rigueur, cela pouvait se comprendre plus ou moins, par la théorie de la diffraction, des images parasites des points d’émission etc… vue la composition des Toltek et les fréquences en jeu. Mais là où j’ai dû me pincer, ce fut pour l’effet de ces engins sur le grave. Les ayant remises en place, A.A me fit écouter à nouveau, jusqu’à l’arrivée de la grosse caisse, au fond de la salle : ses impacts et ses résonances dans le grave étaient libérés, ils partaient du fond avec vivacité et emplissait toute la salle avec une puissance augmentée, tout en restant parfaitement naturels. Bien malin qui pourra expliquer qu’un objet de période maximale de quelques 15 cm ait un tel effet sur les graves… En tous cas, mon étonnement faisait bien rigoler A.A.

Au bilan, les Toltek permettent de bien mieux focaliser les sources sonores, donc de mieux les séparer, donc d’en « entendre » un plus grand nombre : la richesse du signal ressenti y gagne énormément. Les attaques et les extinctions sont aussi plus vives, et les graves sont plus libres. Inutile de dire, pour finir, que j’ai d’ores et déjà commencé la fabrication de mes propres Toltek !
(...lire l'article sur les Toltek) (Les détails de fabrication, gabarits et schéma de positionnement figurent sur le CDrom Le guide de l'Euphonie ou en téléchargement dans l'espace MAJ)
On peut lire sur l'excellent site Goldbergweb.com sous la plume de IVAN MOODY : "Rolf Lislevand et le Kapsberger Ensemble ont abordé cette musique avec le sentiment de faire partie d'une tradition ou de traditions vivantes ... avec des résultats que nous ne pouvons que qualifier d'électrisants. On trouve parmi les nombreux instruments diverses guitares de différentes tailles, un luth bas extrêmement rare à trois cordes appelé colascione, un orgue et des percussions. Aucun d'entre eux n'est utilisé avec timidité (avec la possible - et justifiable - exception du colascione), dont Bjorn Kyellemyr a apparemment appris à jouer spécialement pour cet enregistrement). On prête de plus une attention spéciale à la couleur instrumentale, évidente tout au long du disque, et au sens rythmique prodigieux. Il est possible que, dans ce contexte, l'orgue paraisse surprenant, mais son son se fusionne extraordinairement bien avec les guitares et les tambours, qu'il complémente, et il est merveilleusement joué (avec une grâce éclatante) par Guido Morini (tel que le montrent les Folias gallegas). Des pièces comme les Marizápalos, des séries de variations sur un chant simple, mettent aussi en évidence que Santiago écrivait de splendides mélodies. Ce genre de musique (tous ses exemples réunis sur le disque proviennent du Codex Saldivar nº 4) est, en bien des sens, un récit de voyage ou un journal des diverses influences exercées entre le Vieux et le Nouveau Monde durant la vie du compositeur. Je le recommande sans réserve."
Autre avis positif note 5/5 sur Chronicart.com



17/04/2008 A.A.
Le son numérique? Jamais tout, mais jamais rien!
En matière de reproduction Hi-Fi le "jamais tout" s'admet. La perfection en effet n'est pas de ce monde et même le son analogique porté à son meilleur niveau ne prétend pas reproduire à domicile tout ce qui fait la magie d'un concert en direct. Non, le problème du son numérique vient pour une bonne part du "jamais rien".
Dès le départ, quand il a créé le Compact Disc Audio, Philips a posé une règle, certes très astucieuse, mais qui a faussé le jeu: "Si une donnée n'est pas lue, je n'arrête pas la musique, je fais avec, j'essaie d'imaginer ce qui manque, et je continue à sortir de la musique coûte que coûte!". La seconde règle problématique est propre au numérique. Elle consiste à se fier aveuglément à un chef d'orchestre qui est censé donner une cadence, batttre la mesure, de façon parfaite. Le chef (l'horloge), serait un métronome idéal. Oui c'est techniquement presque possible! mais encore faut-il que tous les musiciens courent à la même vitesse que lui et qu'aucun grain de sable ne vienne par-ci par-là retarder la course de l'un ou de l'autre.

L'inaudibilité du moins!

La grosse différence avec l'analogique vient de ce que le numérique n'ajoute jamais rien, il retranche. Il ment par omission et son mensonge passe quasi inaperçu. Ces alterations du son sautent moins aux oreilles que les imperfections du son analogique (le microsillon 33T vinyle) avec ses distorsions, son soufle de bande, ses craquements du sillon, sa diaphonie... elles n'est sont pas moins pernicieuses.
Même très appauvri (il suffit d'écouter du mp3 en 128 kbps), le son numérique peut conserver un équilibre, une précision et une propreté plausibles. Le numérique ne colore pas, il décolore. L'autre gros inconvénient de ce phénomène du " je soustrais et je lis quand-même" est qu'il devient très difficile d'identifier et donc de combattre toutes les perturbations externes (PNI) qui vont provoquer et accumuler des micros manques ou des micros retards.

La Hi-Fi ne fait plus recette!

En outre ces perturbations qui affectent aujourd'hui le signal sonore sont d'une toute autre nature et générées pas des fauteurs de trouble inconnus avant. Ces perturbations qui affectent tous les circuits audio sont survenues avec l'essor de l'informatique, de la téléphonie mobile, de l'ADSL, du wifi, des micro ondes etc. Comble de malchance, elles sont apparues à une époque où le déclin de la Hi-Fi, passée de mode depuis le début des années 90, a fait que les grands constructeurs audio se sont désintéressés de ce nouveau problème, faute d'une clientèle mélomane exigeante pour les pousser à s'en occuper.

Des solutions empiriques!
Je suis sûr que mes bidouilles bizarres ( DKP, KillGhostSecteur KGS, COT, ITG, Tour SQFC etc. - on pourrait en faire un musée du bidule-) trouveraient leurs explications scientifiques et pourraient faire l'objet de produits à la fois plus efficaces et plus esthétiques si des laboratoires de recherche des grands industriels de l'audio avaient à nouveau un intérêt commercial à cela. Comme j'ai tout publié exprès sur Internet navré pour eux, ce n'est plus brevetable. Le mélomane n'a donc plus qu'à se retrousser les manches et à devenir un adepte du D.I.Y - do it yourself... le faire soi-même. Avec cependant le gros avantage d'un prix de revient ridicule!

La reproductibilité parfaite du numérique, c'est bidon!
Rien n'est parfait ni reproductible à l'infini sans dégradation. Pendant longtemps on a rabaché que le numérique permettait des copies parfaites autant qu'on voulait au point que certains professionnels des studios d'enregistrement ont fini par le croire. Or pour graver un compact disc on utilise parfois des copies de 2è voire de 3è génération. Et le moindre "jitter" ( fluctuation dans le rytme de l'échantillonnage) ou la moindre différence de niveau dans les transferts risquent d'occasionner des altérations du son.
J-M Piel écrivait tout cela dans la revue Diapason en... 1995 (n°419).
Les formats numériques "pros" de 2008, DSD, One bit, s'approchent dit-on (à nouveau) de la perfection. S'approchent seulement. Que la technique ait évolué vers un échantillonnage plus élévé atténue certes le problème mais ne le fait pas disparaitre.

Encore plus exigeant!
Je ne suis pas un nostalgique de l'analogique, bien au contraire (la mise au point du Ramtek III en témoigne avec une lecture en 24bits 96kHz et 192kHz directement en mémoire vive - cf photo plus bas). Il faut par contre être conscient que la bonne mise en oeuvre d'une chaine Hi-Fi en 2008 avec une source de son numérique ( et les nouveaux amplis en classe D) exige à mon avis encore plus de précautions et de soins que de régler dans les années 80 un tourne disque de très haut de gamme équipé avec un bras SME long et une cellule à bobine mobile.

Le savoir-faire et le savoir-écouter
Je n'ai pas pour habitude de citer des marques audio. Les grand noms d'il y a 30 ans et plus s'appelaient Naim, Linn Sondeck, Audio Research, Quad, Tannoy, JBL, Mac Intosh, Mark Levinson, Studer... (et j'en oublie, qu'ils me pardonnent). Ces grands constructeurs audio ne sortaient leurs produits qu'à un faible rythme et après de nombreuses écoutes... Si vous voulez retrouver des produits numériques musicaux sans passer par le DIY, et si vos moyens financiers sont à la hauteur, allez écouter d'abord ces marques. Elles avaient placé la barre assez haut en analogique pour exiger un minimum de leurs produits quand certaines ont developpé ensuite des lecteurs numériques. Il ne manquera que mes bidouilles anti PNI (perturbations non identifiées) et anti grain de sable pour en accroitre la musicalité.

J'ai dit musicalité?
C'est quoi la musicalité? Je reprends ici les propos de J-M Piel publiés dans ce vieux numéro de Diapason (10/1995) décidément fort riche. Citation: " On ressent davantage les attaques instrumentales, les rythmes, leur rebond, les lignes mélodiques, leurs arches et leurs ondulations, les dialogues polyphoniques, les nuances et les vibratos eux-mêmes. Par leur cohérence, les sons se cristallisent sans effort du cerveau, en mouvement musical. La dynamique plastique, l'agogique (*) des interprétations jaillissent avec évidence. Les nuances les plus subtiles deviennent tangibles."
Voila, il avait déjà tout dit en 95 et bien mieux que je ne saurais le faire.

Le vieux combat des anciens et des modernes!
C'est un vieux combat que la recherche de la musicalité. Remontons encore de 20 ans et on peut reprendre mot pour mot cette citation pour qualifier dans les années 70 la différence de son entre les cellules à aimant mobile et les cellules à bobine mobile... remontons même encore de 50 ans, et même bien avant la guerre de 14/18. On retrouve la même recherche de la musicalité (De la "machine parlante" à l'auditeur 1920/1930 ) et des polémiques à l'époque du gramophone où les tenants de l'aiguille en bambou, si éphémère, la trouvaient plus musicale que la nouvelle aiguille en acier, bien plus durable...

Non, la musicalité n'a pas d'âge,
et presque pas une ride, tant qu'il y aura quelques mélomanes bidouilleurs pour lui faire un petit lifting!

(*) L' agogique désigne les légères modifications de rythme ou de tempo dans l'interprétation




04/04/2008 A.A.
Filtre en-tête P.H. - le retour - Pour qu'une chaine Hi-Fi communique encore davantage l'enthousiasme des musiciens ou l'émotion d'une grande interprétation...

Retour sur une précédente bidouille
En février dernier P.H. avait publié sur le blog Audiophile un billet intitulé "Nouvelle amélioration de l'ITG : filtrage de tête du courant secteur". Il décivait alors en ces termes les effets de l'engin sur le rendu sonore:
"L'effet saute aux oreilles, et je reste modeste ! Les graves sont comme libérés, beaucoup plus présents mais pas envahissants. Les médiums sont plus fruités, les frottis des cordes plus charnels, les aigus un peu moins agressifs. Les instruments se détachent aussi mieux, géométriquement, les uns des autres, tant latéralement qu'en profondeur. D'une façon générale, on a l'impression d'avoir gagné en dynamique, aux environs de 3 dB, voire un peu plus. Voilà donc une manip. vite faite (nul doute que A.A trouvera comment l'optimiser), pas chère, qui transfigure le système, bien sûr sans rien toucher aux électroniques elles-mêmes. Décidément, comme dit A.A, tout est dans le secteur et dans la terre! " fin de citation.

Un long silence
La petite phrase de ce billet de P.H. "nul doute que A.A trouvera comment l'optimiser" m'a longtemps laissé perplexe. D'abord cela supposait que je fasse l'engin, ensuite que je le place correctement et enfin que j'entende les mêmes améliorations que P.H. C'était aussi un appel à se pencher sur le truc, une sorte de challenge (je suis chatouilleux côté oreilles...) Et pourtant je suis resté silencieux de longues semaines... Je l'ai essayé ce filtre sur des prises secteurs différentes, dans différentes pièces de la maison... rien.
Ma configuration de l'ITG étant déjà améliorée avec force aimants et un NoiseEater tweaké, j'étais à deux doigts de penser que l'engin n'aurait peut-être chez moi aucun effet. Il était très possible que le "Filtre de tête P.H." combatte des perturbations déjà éliminées par ma propre configuration.

Laisser décanter puis réécouter
Dans ces cas là, c'est-à-dire zéro effet audible, je mets le truc non pas à la poubelle mais de côté, et je le garde dans un petit coin de ma mémoire. J'attends que ça mûrisse. Quand une idée me vient, je ressors le truc, j'essaie une autre variante ou un autre endroit... c'est ce qui est arrivé plusieurs fois avec ce filtre, et hélas sans plus de succès. Ce n'est pas particulièrement contraignant! Une écoute est toujours très vite faite, ça doit faire Tilt. Si rien de flagrant et de positif n'apparait, alors j'enlève la bidouille et je regarde si à l'inverse, je constate un effet soustractif, un manque quelconque. Pendant longtemps, rien n'arrive. Jusqu'au jour où une intuition aboutit.
Vous vous en doutez, si j'en parle c'est que ça a enfin marché et que j'ai constaté moi aussi des "mieux" musicaux!

Tout d'abord sur les points positifs évoqués par P.H. en février, je confirme.
1°) Oui, le grave parait plus soutenu, plus dynamique, plus bondissant.
2°) Tous les timbres gagnent en tessiture, en diversité, sur tout le spectre , grave, médium, aigu.
3°) Le niveau sonore semble en aussi subjectivement plus élevé. C'est à mon avis le résultat d'un meilleur respect du calage temporel, qui joue à la fois sur la phase relative des 2 voies stéréo mais aussi et surtout sur la succession plus précise des évènements musicaux sur chaque canal. La dynamique fine y gagne, celle qui fait jaillir la vie et l'émotion. L'auditeur perçoit mieux les intentions de l'artiste, communie plus avec les interprètes (quand ils sont de talent). C'est en fait cette perception accrue du caractère tonique de la musique, de son allant, qui donne une impression de niveau sonore "plus fort".

Les autres gains musicaux, sur mon système:
1°) Le vide entre les pupitres semble plus noir et plus vivant, au profit de la musique qui se détache de façon plus naturelle. La scène gagne peut-être un peu en profondeur. En fait c'est l'étagement des plans qui serait nettement plus marqué.
2°) Le rapport signal/bruit semble subjectivement bien meilleur. On a l'impression étonnante que le bruit ambiant naturel de ma pièce d'écoute, déjà très silencieuse, a encore diminué.
3°) Le son gagne en chaleur, en humanité, sans pourtant que cela consiste en une coloration ou une "bosse" du bas médium ou du haut grave. Peut-être la courbe de réponse basculerait-elle autour d'un point pivot vers 2 kHz tout en restant bien droite ce qui lui conserve un bon équilibre tonal (à la manière du correcteur du fameux préampli Quad 33 de jadis - sniff ).

Ma version personnelle du filtre de tête P.H.
Mon filtre final est quelque peu différent de celui décrit en février. L'intérieur est similaire (cliquez ), c'est autour que ça change.

- D'abord il est gainé dans un tube de caoutchouc (récup. de vieille chambre à air de vélo) qui permet de comprimer le sable de Quartz. La fiche 2P+T est percée au droit des bornes pour le passage des fils en friction légère. Le trou central normal de passage du câble est obturé à la colle thermofusible pour éviter tout intrusion du Quartz.
-Ensuite le corps du filtre en caoutchouc est entouré d'un blindag en aluminium et d'un intissé à bords crantés et surpiqué. Cet intissé est garni avec assez peu de fibres carbone mais avec des fibres très longues et qui sont prises à 45° dans deux coutures parallèles en point machine zigzag au fil coton (ça compte). J'avais déjà utilisé avec profit cette technique pour mes câbles HP (voir les MAJ du guide de l'Euphonie)

- Le filtre au global reste cylindrique mais il est aussi plus compact, d'un diamètre inférieur avec le réseau tiges bambous/cuivre plus proche des fils secteur.
(2 colring maintiennent le caoutchouc bien en place.)
- Enfin ce n'est plus un filtre de tête placé près du tableau répartiteur. Son placement est différent. La seule prise secteur qui s'est avérée efficace est située dans la pièce d'écoute elle-même, presque entre les enceintes acoustiques. C'est une prise secteur haute 2P+T 10/16A. C'est une prise en bout de ligne sur laquelle un autre filtre de type Quietline a été placé ,loin, sur la prise du frigo. Cette ligne secteur est issue du même fusible du tableau répartiteur et elle se ramifie vers 4 prises basses tout autour du salon (non dédiées à la Hi-Fi), 3 prises de la cuisine et un point lumineux haut sur la terrasse extérieure. Ce serait donc géographiquement plutôt un "filtre de queue" et non plus un filtre de tête.

Allez donc savoir pourquoi ça ne marche que sur cette prise et que si le machin est fabriqué comme ça!


Bien mystérieuses PNI (perturbations non identifiées)... qui semblent resurgirent ça et là alors même qu'on pensait les avoir détruites en amont. On dirait qu'elles se régénèrent d'elles-même après quelques mètres de fils électriques. Je rejoins ici les reflexions de P.Johannet sur les MDI (micro décharges d'interface), inventeur du Ionostat* [lire l'encadré].

Conclusion sur le filtre P.H./A.A.
C'est facile à faire, pas cher et ça peut faire très plaisir au mélomane. Mais on aura compris que les bricoleurs audiophiles impatients auront besoin de beaucoup de chance pour trouver immédiatement la bonne configuration qui doit certainement être tributaire de paramètres locaux que je suis pour l'heure bien incapable de cerner avec précision. Pour les autres, plus opiniâtres, j'espère que les indications que j'ai données ici faciliteront leur recherche personnelle du bon endroit où placer ce filtre!

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A propos du Ionostat*...
J'ai calculé le prix de revient du consommable qu'il m'a coûté depuis sa mise en service: 1 centime d'euro par jour!  Je viens en effet d'en changer les piles (6 piles 12V A23 et 1 pile 9V) qui étaient en place depuis... février 2005! Durée somme toute normale, car les piles débitent en l'air. Je redonne au passage les nouvelles tensions de grilles mesurées avec des piles neuves: 77,9V et 21,07V (à changer quand on mesurera une chute de tension de 12% à 15% - baisse encore sans influence sur l'efficicacité).

Une révolution sans lendemain!
Je regrette au passage qu'on ne trouve toujours pas (à ma connaissance) cet engin dans le commerce car pour ma part il fait partie intégrante de ma chaine Hi-Fi au même titre que lecteur CD, préampli, amplis, câbles et enceintes. C'est d'autant plus navrant si l'on songe que j'ai lu le premier article concernant les travaux de P.Johannet sur les micro décharges d'interface (MDI) il y a plus de 10 ans!

Jean-Marie Piel écrivait alors "Il reste donc à élaborer les bons remèdes. Pierre Johannet en a trouvé quelques uns dont l'impressionnante efficacité audible a achevé de nous convaincre."

Mes bidouilles ITG, KGS, COT, Tour SQFC et maintenant le filtre P.H./A.A. sont autant de remèdes à la fois originaux et complémentaires au Ionostat pour contrer ce que j'appelle d'une manière générale les PNI - perturbations non identifiées - et dont les MDI sont très probablement une des nombreuses composantes.

L'éditorial de Jean-Marie Piel était paru en mars 97 dans le magazine Diapason, il était intitulé "Une découverte révolutionnaire"... hélas restée sans lendemain! à croire qu'il n'y a plus de place pour les révolutionnaires innovants dans le monde industriel de la Hi-Fi, faute peut-être aussi de demande commerciale du public désormais trop clairsemé des mélomanes exigeants...

Pour en savoir plus sur le Ionostat et sa fabrication, lisez ce dossier du Coin Audiophile [suite]

 
     
 
 
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