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28/04/2008
P.H. Mes Toltek à moi
Ceux qui suivent ce blog
savent qu'à la suite de
la dernière écoute chez
A.A. je me suis lancé dare-dare
dans
la fabrication de mes propres Toltek .
Je ne cacherai pas que, si la fabrication n'a pas posé de problème, le réglage
n'a pas été sans mal. La
position leur optimale a été difficile à trouver. Et encore, A.A. avait bien
défriché le
terrain, et les
photos de son dossier, qui montraient sa configuration, donnaient une première
approche précieuse. Et
surtout, sa démonstration in vivo m'avait montré ce que je devais trouver. Je
ne partais donc pas à l'
aveugle.
Et pourtant, il m'a fallu plusieurs séances d'essais pour trouver "the"
position (en 3 dimensions).
Il faut dire que la sensibilité est de l'ordre de 2 à 3 cm en horizontal, et
du cm pour la hauteur. Il faut
dire aussi que le fonctionnement de ces engins résiste à l'analyse! J'ai eu
beau chercher un principe d'alignement par rapport aux enceintes, aux coins de
la pièce, aux DIVA, que dalle!
Seul le tâtonnement a
permis d'aboutir. Mais si un lecteur a une théorie, on est preneur.
Quoi qu'il en soit, le doute n'est pas permis quand on a accroché la bonne position.
La présence des
instruments au premier plan y gagne énormément, et donc le réalisme de la musique
diffusée. Les arrières
plans se détachent mieux aussi.
Un exemple frappant en est l'extrait du CD Opera proibita: de
Caldara « Vane
pentita » chanté par Cecilia
Bartoli, sous la direction de M. Minkowski (cf Magazine Diapason de déc. 2005
et Réf.
Decca 4756924)
Sans les Toltek,
les violons sont bien au fond de la salle, en
face. Mais les violoncelles, légèrement à droite, sont dans un plan indéterminé,
vaguement devant les
violons. Avec les Toltek, ils acquièrent une présence qui les fait placer, sans
ambiguïté et très détachés,
au 1er plan de la scène.
Et, comme chez A.A, les graves gagnent en agilité. Cerise sur
le gâteau, je pense aussi avoir trouvé une voie d'amélioration des
Toltek en ajoutant, sur leur
face inférieure, un peigne d'ailettes de longueur décroissante vers l'extérieur,
comme illustré par la photo
suivante :
Elles sont faites de chutes de cornières alu de 15 mm de côté. Seules, les ailes
centrales apportaient un
léger mieux dans les aigus, plus charnels. Mais les ailes latérales ont carrément
affiné la perspective
sonore, concentrant et stabilisant, en latéral, les sources sonores.
[NDLR: ces ailettes, après test ne se sont pas révélées une bonne option par
rapport au modèle original avec supports alu). Vraiment, les Toltek sont une
trouvaille étonnante,
et elles n'ont
pas dit leur dernier mot!
Tout comme Cecilia...
21/04/2008
P.H. Démonstration des Toltek
La dernière écoute
en date chez A.A a été l’occasion
d’une démonstration
par A moins B de
l’apport
des Toltek. Vous savez,
ces petites barres, comme
des terrasses surélevées,
garnies de pyramides et
de créneaux, placées
aux pieds de l’auditeur ?
Ce n’était
pas que j’eusse besoin
d’être convaincu,
tel Saint Thomas, de la
réalité de
l’amélioration
qu’elles apportent,
mais je souhaitais entendre
en quoi consistait cette
amélioration. En
effet, avant de me lancer
dans un éventuel
développement pour
moi-même, je voulais
savoir si c’était
ces Toltek qui expliquaient
la supériorité du
système de A.A, par
rapport au mien, dans le
domaine de la «séparabilité» des
sources sonores dans la
scène restituée.
J’avais donc demandé à A.A
de faire une écoute
avec, puis sans, ses Toltek.
Le
morceau choisi par A.A
fut :
Santiago de Murcia,
Titre du CD Codex n°4,
Mexico C. 1730, plage 1
Fandango
Ensemble Kapsberger -
Rolf
Lislevand - CD
Astrée
Naïve E8661
Cet ensemble est composé d’instruments
anciens, violes, guitares
baroques diverses,
luth, percussions « acoustiques »,
avec une intro très
douce, la guitare étant
quasiment en solo au premier
plan, légèrement à droite.
Techniquement, l’enregistrement
est de facture correcte.
Bref, il ne s’agissait pas
d’un morceau démonstratif,
on était à mille
lieux d’un train qui
entre en gare ou de l’hélicoptère
de « the Wall ».
Et pourtant, la démonstration
fut plus que probante, hallucinante
même.
On
a commencé avec
les Toltek en place. Comme
je ne connaissais pas ce
morceau, la qualité m’a
paru bonne, mais ne m’a
pas surpris, étant
habitué à la
performance de ce système.
Et surtout, rien n’était
spécialement marquant,
car tout était absolument
naturel.
Puis A.A. a ôté les
Toltek, et a recommencé la
lecture. Quelle différence !
Quelle perte ! Bien
sûr on reconnaissait
le morceau, mais les instruments
avaient perdu l’acuité de
leur placement géographique,
le tranchant de leurs attaques.
Tout était plus flou,
dans l’espace et dans
le temps. Pour trouver une
analogie, c’est comme
si dans un film la mise
au point de la caméra
avait été déréglée,
et le caméraman s’était
mis à trembler. Il
en résultait une
impression (relative) de
confusion.
A la rigueur, cela pouvait
se comprendre plus ou moins,
par la théorie de
la diffraction, des images
parasites des points d’émission
etc… vue la composition
des Toltek et les fréquences
en jeu. Mais là où j’ai
dû me pincer, ce fut
pour l’effet de ces
engins sur le grave. Les
ayant remises en place,
A.A me fit écouter à nouveau,
jusqu’à l’arrivée
de la grosse caisse, au
fond de la salle :
ses impacts et ses résonances
dans le grave étaient
libérés, ils
partaient du fond avec vivacité et
emplissait toute la salle
avec une puissance augmentée,
tout en restant parfaitement
naturels. Bien malin qui
pourra expliquer qu’un
objet de période
maximale de quelques 15
cm ait un tel effet sur
les graves… En tous
cas, mon étonnement
faisait bien rigoler A.A.
Au
bilan, les Toltek permettent
de bien mieux focaliser
les sources sonores, donc
de mieux les séparer,
donc d’en « entendre » un
plus grand nombre :
la richesse du signal ressenti
y gagne énormément.
Les attaques et les extinctions
sont aussi plus vives, et
les graves sont plus libres.
Inutile de dire, pour finir,
que j’ai d’ores
et déjà commencé la
fabrication de mes propres
Toltek !
(...lire
l'article sur les
Toltek) (Les détails
de fabrication, gabarits
et schéma de positionnement
figurent sur le CDrom Le guide
de l'Euphonie ou en
téléchargement
dans l'espace MAJ)
On
peut lire sur l'excellent
site Goldbergweb.com sous
la plume de IVAN MOODY :
"Rolf Lislevand
et le Kapsberger Ensemble
ont abordé cette
musique avec le sentiment
de faire partie d'une
tradition ou de traditions
vivantes ... avec
des résultats
que nous ne pouvons
que qualifier d'électrisants.
On trouve parmi les
nombreux instruments
diverses guitares
de différentes
tailles, un luth bas
extrêmement
rare à trois
cordes appelé colascione,
un orgue et des percussions.
Aucun d'entre eux
n'est utilisé avec
timidité (avec
la possible - et justifiable
- exception du colascione),
dont Bjorn Kyellemyr
a apparemment appris à jouer
spécialement
pour cet enregistrement).
On prête de
plus une attention
spéciale à la
couleur instrumentale, évidente
tout au long du disque,
et au sens rythmique
prodigieux. Il est
possible que, dans
ce contexte, l'orgue
paraisse surprenant,
mais son son se fusionne
extraordinairement
bien avec les guitares
et les tambours, qu'il
complémente,
et il est merveilleusement
joué (avec
une grâce éclatante)
par Guido Morini (tel
que le montrent les
Folias gallegas).
Des pièces
comme les Marizápalos,
des séries
de variations sur
un chant simple, mettent
aussi en évidence
que Santiago écrivait
de splendides mélodies.
Ce genre de musique
(tous ses exemples
réunis sur
le disque proviennent
du Codex Saldivar
nº 4) est, en
bien des sens, un
récit de voyage
ou un journal des
diverses influences
exercées entre
le Vieux et le Nouveau
Monde durant la vie
du compositeur. Je
le recommande sans
réserve."
Autre avis positif note
5/5 sur
Chronicart.com
17/04/2008
A.A. Le
son numérique? Jamais tout,
mais jamais rien!
En matière de reproduction
Hi-Fi le "jamais tout"
s'admet. La
perfection en effet n'est
pas de ce monde et même
le son analogique porté à son
meilleur niveau ne prétend
pas reproduire à domicile
tout ce qui fait la magie
d'un concert en direct.
Non, le problème
du son numérique
vient pour une bonne part
du
"jamais rien".
Dès le départ,
quand il a créé le
Compact Disc Audio, Philips
a posé une règle,
certes très astucieuse,
mais qui a faussé le
jeu:
"Si une donnée
n'est pas lue, je
n'arrête pas la musique,
je fais avec, j'essaie d'imaginer
ce qui manque, et je continue
à sortir de la musique
coûte
que coûte!".
La seconde règle
problématique
est propre au numérique.
Elle consiste à se
fier
aveuglément à un
chef d'orchestre qui est
censé donner
une cadence, batttre la
mesure, de façon
parfaite. Le
chef (l'horloge), serait
un métronome
idéal.
Oui c'est techniquement
presque possible! mais encore
faut-il que tous les musiciens
courent à la même
vitesse que lui et qu'aucun
grain de sable ne vienne
par-ci par-là retarder
la course de l'un ou de
l'autre.
L'inaudibilité du moins!
La
grosse différence avec
l'analogique vient de ce que le
numérique
n'ajoute jamais rien, il
retranche. Il ment par omission
et son mensonge passe quasi
inaperçu. Ces alterations
du son sautent moins aux
oreilles que les imperfections
du son analogique (le microsillon
33T vinyle) avec ses distorsions,
son soufle de bande, ses craquements
du sillon, sa diaphonie... elles
n'est sont pas moins pernicieuses.
Même
très appauvri (il
suffit d'écouter
du mp3 en 128 kbps), le
son numérique
peut conserver un équilibre,
une précision et
une propreté
plausibles. Le numérique
ne colore pas, il décolore.
L'autre gros inconvénient
de ce phénomène
du " je
soustrais et je lis quand-même"
est qu'il devient très
difficile d'identifier et
donc de combattre toutes
les perturbations externes
(PNI) qui vont provoquer
et accumuler des micros
manques ou des micros retards.
La Hi-Fi ne fait plus recette!
En
outre ces perturbations qui
affectent aujourd'hui le signal
sonore sont d'une toute
autre nature et générées
pas des fauteurs de trouble
inconnus avant. Ces perturbations
qui affectent tous les circuits
audio sont survenues avec l'essor
de l'informatique, de la téléphonie
mobile, de l'ADSL, du wifi,
des micro ondes etc. Comble
de malchance, elles sont apparues à une époque
où le déclin
de la Hi-Fi, passée
de mode depuis le début
des années 90, a
fait que les grands constructeurs
audio se sont désintéressés
de ce nouveau problème,
faute d'une clientèle
mélomane
exigeante pour les pousser
à s'en occuper.
Des solutions empiriques!
Je
suis sûr que mes bidouilles
bizarres ( DKP, KillGhostSecteur
KGS, COT, ITG, Tour SQFC etc.
- on pourrait en faire un musée
du bidule-) trouveraient leurs
explications scientifiques
et pourraient faire l'objet
de produits
à la fois plus efficaces
et plus esthétiques
si des laboratoires de recherche
des grands industriels
de l'audio avaient à nouveau
un intérêt commercial à
cela. Comme j'ai tout
publié exprès
sur Internet navré pour
eux, ce n'est plus brevetable.
Le mélomane
n'a donc plus qu'à
se retrousser les manches et
à devenir un adepte
du D.I.Y - do it yourself...
le faire soi-même. Avec
cependant le gros avantage
d'un prix de revient ridicule!
La reproductibilité parfaite
du numérique, c'est bidon!
Rien n'est parfait
ni reproductible à l'infini
sans dégradation.
Pendant longtemps on a rabaché
que le numérique
permettait des copies parfaites
autant qu'on voulait au
point que certains professionnels
des studios d'enregistrement
ont fini par le croire. Or
pour graver un compact disc
on utilise parfois des copies
de 2è voire de 3è génération.
Et le moindre "jitter" ( fluctuation
dans le rytme de l'échantillonnage) ou
la moindre différence de
niveau dans les transferts risquent
d'occasionner des altérations
du son.
J-M Piel écrivait
tout cela dans la revue
Diapason en... 1995 (n°419).
Les formats numériques "pros" de
2008, DSD, One bit, s'approchent
dit-on (à nouveau) de la
perfection. S'approchent seulement. Que
la technique ait évolué vers
un échantillonnage plus élévé
atténue certes le problème
mais ne le fait pas disparaitre.
Encore plus exigeant!
Je
ne suis pas un nostalgique
de l'analogique, bien au
contraire (la mise au point
du Ramtek III en témoigne
avec une lecture en 24bits
96kHz et 192kHz directement
en mémoire
vive - cf photo plus bas).
Il faut par contre
être conscient que la
bonne mise en oeuvre d'une
chaine Hi-Fi en 2008 avec une
source de son numérique
( et les nouveaux amplis en
classe D) exige à mon
avis encore plus de précautions
et de soins que de régler
dans les années 80 un
tourne disque de très
haut de gamme équipé
avec un bras SME long et une
cellule à bobine mobile.
Le savoir-faire et
le savoir-écouter
Je n'ai pas pour habitude de
citer des marques audio. Les
grand noms d'il y a 30 ans
et plus s'appelaient Naim,
Linn Sondeck, Audio Research,
Quad, Tannoy, JBL, Mac Intosh,
Mark Levinson, Studer... (et
j'en oublie, qu'ils me pardonnent).
Ces grands constructeurs audio
ne sortaient leurs produits
qu'à un faible rythme
et après
de nombreuses écoutes...
Si vous voulez retrouver des
produits numériques
musicaux sans passer par le
DIY, et si vos moyens financiers
sont à la hauteur,
allez écouter d'abord
ces marques. Elles avaient
placé la barre
assez haut en analogique pour
exiger un minimum de leurs
produits quand certaines ont
developpé
ensuite des lecteurs numériques.
Il ne manquera que mes bidouilles
anti PNI (perturbations non
identifiées) et anti
grain de sable pour en accroitre
la musicalité.
J'ai dit musicalité?
C'est quoi la musicalité?
Je reprends ici les propos
de J-M Piel publiés
dans ce vieux numéro
de Diapason (10/1995) décidément
fort riche. Citation: " On
ressent davantage les attaques
instrumentales, les rythmes,
leur rebond, les lignes
mélodiques, leurs
arches et leurs ondulations,
les dialogues polyphoniques,
les nuances et les vibratos
eux-mêmes. Par leur
cohérence,
les sons se cristallisent
sans effort du cerveau,
en mouvement musical. La
dynamique plastique, l'agogique
(*) des interprétations
jaillissent avec évidence.
Les nuances les plus subtiles
deviennent tangibles."
Voila,
il avait déjà tout
dit en 95 et bien mieux que
je ne saurais le faire.
Le vieux combat des anciens
et des modernes!
C'est un vieux
combat que la recherche de
la musicalité. Remontons
encore de 20 ans et on peut
reprendre mot pour mot cette
citation pour qualifier dans
les années
70 la différence de
son entre les cellules à aimant
mobile et les cellules à bobine
mobile... remontons même
encore de 50 ans, et même bien
avant la guerre de 14/18.
On retrouve la même
recherche de la musicalité
(De
la "machine parlante" à l'auditeur
1920/1930 ) et des polémiques à l'époque
du gramophone où les
tenants de l'aiguille
en bambou,
si éphémère,
la trouvaient plus musicale
que la nouvelle aiguille en
acier, bien plus durable...
Non,
la musicalité n'a
pas d'âge,
et
presque pas une ride, tant
qu'il y aura quelques mélomanes
bidouilleurs pour lui faire
un petit lifting!
(*)
L' agogique désigne les légères modifications
de rythme ou de tempo dans l'interprétation
04/04/2008
A.A. Filtre en-tête
P.H. - le retour - Pour
qu'une chaine Hi-Fi communique
encore davantage l'enthousiasme
des musiciens ou l'émotion
d'une grande interprétation...
Retour
sur une précédente bidouille
En février dernier P.H. avait publié sur
le blog Audiophile un billet intitulé "Nouvelle
amélioration de l'ITG : filtrage de tête du courant secteur". Il décivait
alors en ces termes les effets de l'engin sur le rendu sonore:
"L'effet saute
aux oreilles, et je reste modeste ! Les graves sont comme libérés, beaucoup
plus présents mais pas envahissants. Les médiums sont plus fruités, les frottis
des cordes plus charnels, les aigus un peu moins agressifs. Les instruments
se détachent aussi mieux, géométriquement, les uns des autres, tant latéralement
qu'en profondeur. D'une façon générale, on a l'impression d'avoir gagné en
dynamique, aux environs de 3 dB, voire un peu plus. Voilà donc une manip.
vite faite (nul doute que A.A trouvera comment l'optimiser), pas chère, qui
transfigure le système, bien sûr sans rien toucher aux électroniques elles-mêmes.
Décidément, comme dit A.A, tout est dans le secteur et dans la terre! " fin
de citation.
Un
long silence
La
petite phrase de ce billet de P.H. "nul doute que A.A trouvera comment
l'optimiser" m'a longtemps laissé perplexe. D'abord cela supposait que je
fasse l'engin, ensuite que je le place correctement et enfin que j'entende
les mêmes améliorations que P.H. C'était aussi un appel à se pencher
sur le truc, une sorte de challenge
(je suis chatouilleux côté oreilles...)
Et pourtant je suis resté silencieux de longues semaines... Je l'ai essayé ce
filtre sur des prises secteurs différentes, dans différentes
pièces
de la maison... rien.
Ma configuration de l'ITG étant déjà améliorée avec force
aimants et un NoiseEater tweaké, j'étais à deux doigts de penser que l'engin
n'aurait peut-être
chez moi aucun effet. Il était très possible que le "Filtre de tête P.H." combatte
des perturbations déjà éliminées par ma propre configuration.
Laisser
décanter puis réécouter
Dans ces cas là, c'est-à-dire zéro effet audible, je mets
le truc non pas à la
poubelle mais de côté,
et je le garde dans un petit coin de ma mémoire. J'attends que ça mûrisse. Quand
une idée
me vient, je ressors le truc, j'essaie une autre variante ou un autre endroit...
c'est ce qui est arrivé plusieurs fois avec ce filtre, et hélas sans plus de
succès.
Ce n'est pas particulièrement contraignant! Une écoute
est toujours très vite faite, ça doit faire Tilt. Si rien de flagrant
et de positif n'apparait, alors j'enlève
la bidouille et je regarde si à l'inverse, je constate un effet soustractif,
un manque quelconque. Pendant longtemps, rien n'arrive. Jusqu'au jour
où une intuition aboutit.
Vous vous en doutez, si j'en parle c'est que ça
a enfin marché et que j'ai constaté moi aussi des "mieux" musicaux!
Tout
d'abord sur les points positifs évoqués par P.H. en février,
je confirme.
1°) Oui, le grave parait plus soutenu, plus dynamique, plus bondissant.
2°) Tous les timbres gagnent en tessiture, en diversité, sur tout le spectre
, grave, médium, aigu.
3°) Le niveau sonore semble en aussi subjectivement plus élevé. C'est à mon
avis le résultat
d'un meilleur respect du calage temporel, qui joue à la fois sur la phase relative
des 2 voies stéréo mais aussi et surtout sur la succession plus précise des évènements
musicaux sur chaque canal. La dynamique fine y gagne, celle qui fait jaillir
la vie et l'émotion. L'auditeur perçoit mieux les intentions de l'artiste,
communie plus avec les interprètes
(quand ils sont de talent). C'est en fait cette perception accrue du caractère
tonique de la musique, de son allant, qui donne une impression de niveau sonore "plus
fort".
Les autres
gains musicaux, sur mon système:
1°) Le vide entre les pupitres semble
plus noir et plus vivant, au profit de la musique qui se détache de façon plus
naturelle. La scène gagne peut-être un peu en profondeur. En
fait c'est l'étagement
des plans qui serait nettement plus marqué.
2°) Le rapport signal/bruit semble subjectivement bien meilleur.
On a l'impression étonnante que le bruit ambiant naturel de ma pièce d'écoute,
déjà très silencieuse, a encore diminué.
3°) Le son gagne en chaleur, en humanité, sans pourtant que cela consiste
en une coloration ou une "bosse" du bas médium ou du haut grave.
Peut-être la courbe de réponse basculerait-elle autour d'un point
pivot vers 2 kHz tout en restant bien droite ce qui lui conserve un bon équilibre
tonal (à la manière du correcteur du fameux préampli Quad
33 de jadis - sniff ).
Ma
version personnelle du filtre de tête P.H.
Mon filtre final est quelque peu différent de celui
décrit
en février. L'intérieur est similaire (cliquez ),
c'est autour que ça change.
-
D'abord il est gainé dans
un tube de caoutchouc (récup. de vieille chambre à air de vélo) qui permet de
comprimer le sable de Quartz. La fiche 2P+T est percée au droit des bornes
pour le passage des fils en friction légère. Le trou central normal
de passage du câble
est obturé à la colle thermofusible pour éviter tout intrusion
du Quartz.
-Ensuite le corps du filtre en caoutchouc
est entouré d'un blindag en aluminium et d'un
intissé à bords crantés et surpiqué. Cet intissé est garni avec assez
peu de fibres carbone mais avec des fibres très longues et qui sont prises à 45° dans
deux coutures parallèles en point machine zigzag au fil coton (ça compte). J'avais
déjà utilisé avec
profit cette technique pour mes câbles HP (voir les MAJ du guide de l'Euphonie)
- Le filtre au global reste cylindrique mais il est aussi plus compact, d'un
diamètre
inférieur
avec le réseau
tiges bambous/cuivre plus proche des fils secteur. (2
colring maintiennent le caoutchouc bien en place.)
-
Enfin ce n'est plus un filtre de tête placé près du tableau répartiteur. Son
placement est différent. La seule prise secteur qui s'est avérée efficace
est située dans la pièce d'écoute elle-même, presque
entre les enceintes acoustiques. C'est une prise secteur haute 2P+T 10/16A. C'est
une prise en bout de ligne sur laquelle un autre
filtre de type Quietline a été placé ,loin, sur
la prise du frigo. Cette ligne secteur est issue du même fusible du tableau
répartiteur
et elle
se ramifie vers 4 prises basses tout autour du salon (non dédiées à la
Hi-Fi), 3 prises de la cuisine et un point lumineux haut sur la terrasse
extérieure.
Ce serait donc géographiquement plutôt un "filtre de queue" et
non plus un filtre de tête.
Allez donc savoir
pourquoi ça
ne marche que sur cette prise et que si le machin est fabriqué comme ça!
Bien mystérieuses
PNI (perturbations non identifiées)... qui semblent resurgirent ça
et là alors
même qu'on pensait les avoir détruites en amont. On dirait qu'elles
se régénèrent
d'elles-même après quelques mètres de fils électriques.
Je rejoins ici les reflexions de P.Johannet sur les MDI (micro décharges
d'interface), inventeur du Ionostat* [lire l'encadré].
Conclusion sur le filtre
P.H./A.A.
C'est facile à faire, pas cher et ça peut faire très plaisir
au mélomane.
Mais on aura compris que les bricoleurs audiophiles impatients auront
besoin de beaucoup de chance pour trouver immédiatement la bonne configuration
qui doit certainement être tributaire de paramètres locaux que je
suis pour l'heure bien incapable de cerner avec précision. Pour les autres,
plus opiniâtres, j'espère
que les indications que j'ai données ici faciliteront leur recherche
personnelle du bon endroit où placer ce filtre!
Les
mises-à-jour
des fichers de l'Audiophile
Apiguide - à télécharger: cliquez
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A
propos du Ionostat*...
J'ai calculé le
prix de revient du consommable
qu'il m'a coûté depuis
sa mise en service: 1
centime d'euro par jour! Je
viens en effet d'en changer
les piles (6 piles 12V
A23 et 1 pile 9V) qui étaient
en place depuis... février
2005! Durée somme
toute normale, car les
piles débitent
en l'air. Je redonne
au passage les nouvelles
tensions de grilles mesurées
avec des piles neuves:
77,9V et 21,07V (à changer
quand on mesurera une
chute de tension de 12% à 15%
- baisse encore sans
influence sur l'efficicacité).
Une révolution
sans lendemain!
Je
regrette au passage qu'on
ne trouve toujours pas
(à ma connaissance)
cet engin dans le commerce
car pour ma part il fait
partie intégrante
de ma chaine Hi-Fi au
même titre que
lecteur CD, préampli,
amplis, câbles
et enceintes. C'est d'autant
plus navrant si l'on
songe que j'ai lu le
premier article concernant
les travaux de P.Johannet
sur les micro décharges
d'interface (MDI) il
y a plus de 10 ans!
Jean-Marie
Piel écrivait
alors "Il reste
donc à élaborer
les bons remèdes.
Pierre Johannet en a
trouvé quelques
uns dont l'impressionnante
efficacité audible
a achevé de nous
convaincre."
Mes
bidouilles ITG,
KGS, COT, Tour SQFC et
maintenant le filtre
P.H./A.A. sont
autant de remèdes
à la fois
originaux et complémentaires
au
Ionostat pour
contrer ce que j'appelle
d'une manière
générale
les PNI - perturbations
non identifiées
- et dont les MDI sont
très
probablement une des
nombreuses composantes.
L'éditorial de
Jean-Marie Piel était
paru en mars 97 dans
le magazine Diapason,
il était intitulé "Une
découverte révolutionnaire"...
hélas restée
sans lendemain! à croire
qu'il n'y a plus de place
pour les révolutionnaires
innovants dans le monde
industriel de la Hi-Fi,
faute peut-être
aussi de demande commerciale
du public désormais
trop clairsemé des
mélomanes exigeants...
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