En matière de hi-fi il faut être
pragmatique, et prendre les bonnes
idées là où elles sont, même
si elles ont été trouvées dans
une configuration différente
de la sienne.
Ainsi,
A.A a mis au point le "
Cobra" dans
le cadre de la mise en ouvre
de son format
SARD. Il avait
en effet constaté que
le son était influencé par le
cheminement au sol du câble d'alimentation
du PC portable, utilisé comme
lecteur. Après optimisation,
il est parvenu à un design. original
pour ce câble, comme
on
peut voir plus bas (cliquez ici) :
le câble décrit d'abord une
spirale avant de serpenter sur
environ 2 m sur le sol. La spirale
est garnie d'aimants et de baguettes
bambou, le reste du câble recevant
des sortes de capteurs faits
d'aimants, de mini-HP de récup',
de crayons IKEA, de baguettes
de bambou et de fils coton et
lin. Inutile de chercher comment
cela fonctionne physiquement,
une thèse à temps plein n'y suffirait
pas. Toujours est-il qu'A.A.
assure que cette rallonge d'un
genre nouveau améliore le son
!
Ne risquant pas grand-chose
sur le plan financier (comme
d'habitude, la dépense ne dépasse
pas quelques euros), j'ai tenté ma
chance, pensant l'utiliser pour
alimenter mon lecteur CD. J'ai
introduit quelques variantes,
comme l'utilisation de câble
pour fer à repasser : 3 conducteurs
isolés caoutchouc, gaine de coton.
J'ai trouvé les aimants ronds
sur des mini-HP en vente un euro
pièce à Electronique Diffusion.
J'ai aussi plaqué la spirale
au sol en posant dessus un boudin
de tissu coton rempli de sable
de quartz. Et j'ai planté une
pointe dans les crayons IKEA
des capteurs, que j'ai plongée
dans l'entrefer de aimants ronds.
(J'ai eu l'idée de ces variantes
sans avoir pris le temps de vérifier
leur plus-value, je les donne
donc sans garantie). Mon Cobra
terminé, je l'ai d'abord branché entre
le symétriseur-filtre EDF et
le lecteur.
L'effet
sur le son était
indéniable (plus de dynamique)
mais ambigu (les aigus redevenaient
agressifs). Comme A.A. parlait
de l'utiliser "en passif", c'est-à-dire
en parallèle de l'alimentation
du lecteur, mais sans l'y brancher,
j'ai essayé cette configuration.
Cela n'améliora pas les points
négatifs apparu précédemment.
En désespoir de cause, j'ai suivi les suggestions de A.A, en branchant le Cobra
sur une autre prise que celle qui alimente la chaîne (mais sur la même ligne,
quelques mètres plus loin). Et là,
Euréka ! Le son avait gagné un caractère analogique,
une douceur des aigus, une chair des médium-aigus, sans contrepartie négative.
Analytiquement, il faut avouer que l'amélioration est subtile, mais subjectivement
elle est importante, car elle apporte un plaisir, une quiétude d'écoute très
appréciable. On distingue aussi sans effort plus de détails, en particulier dans
les aigus.
Pour la petite histoire,
l'optimisation fine m'a montré que la meilleure
interface entre la spirale et le sol reste un tapis d'intissé tapissé de fibres
de carbone, que l'orientation des 4 capteurs est importante,
ainsi que la couverture de la spirale aimantée par une nappe intissée
crantée, et qu'on a avantage à finir
le cheminement du câble par une dernière spirale,
et de la recouvrir d'un intissé débordant largement sur le sol.
Pour des questions de discrétion, j'ai caché la bébête sous le buffet de la cuisine,
voir photo :
Une fois les plinthes remises en place, nul ne peut soupçonner sa
présence visuellement, mais auditivement je sais tout de suite si j'ai oublié de
le brancher !
[NDLR] Voila une bonne raison de
télécharger la mise-à-jour >
fichier
77-cobra.htm
25/11/2008
A.A.
La semaine du son,
c'est en janvier 2009, c'est
dans 22 villes et c'est gratuit |
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Programme 2009: ALBI / TOULOUSE,
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LYON, NANCY, NICE, NOGENT-SUR-MARNE,
ORLEANS, PARIS, PERIGUEUX, PONT-AUDEMER,
ROUEN, SAINT-AUBIN, TALENCE,
TROYES<
La sixième édition
de la Semaine du Son
Comuniqué de
Presse et programme détaillé
en .pdf
cliquez
ici
16/11/2008
A.A.
Un CD audio plus musical
avec le Blu-spec CD© de
Sony |
Mieux
fabriqué
Une des raisons des reproches
que l'on formule à l'égard
de la qualité musicale
actuelle du CD audio (duretés,
timbres pauvres, simplication
du message, froideur...) tient à sa
norme de gravure et à la
lecture par le laser. Le problème
vient en partie des
alvéoles
gravées sur le Compact
Disc. Leur taille et leur position
sont définies
par une norme industrielle
précise. En principe
le passage du 0 au 1 numérique
est déterminé
par la détection du
bord entre un pit et un land
(l'alvéole
et le plateau). Mais dans
la pratique, rien n'est parfait.
Le bord de l'alvéole
n'est pas un angle droit bien
propre et net, taillé
au carré. Une mauvaise
(ou floue) détection
de ce bord est une des causes
du "jitter" si
néfaste musicalement.
En
utilisant un laser bleu (dérivé
du Blu-Ray) Sony va graver
ses Blu-spec CDs avec des
alvéoles
plus nettes aux bords
mieux cernés.
La qualité musicale en 16 bits 44.1 kHz serait proche, selon lui, de
celle du son "master",
celui de studio avant gravure. La photo que publie Sony semble explicite:
cliquez
pour agrandir photo © Sony
Music Entertainment
A
gauche, un trou (pit) gravé selon
la technique traditionnelle.
A droite, celui obtenu par
Sony avec cette nouvelle technologie
BLD -Blue Laser Diode- , le
CD étant
désormais
fait dans un matériau différent,
un
polycarbonate polymère plus transparent et avec un alliage argenté supérieur.
Les disques audio Blu-spec
seront compatibles avec
les lecteurs de CDs de salon
existants, à laser
rouge
(norme CDDA / Red Book) et c'est une bonne chose. Les premiers disques devraient
sortir fin Décembre
2008 au Japon. Ils seront proposés
30 à 40%
plus chers que les CD audio
ordinaires
( entre 20 et 33 euros, et ça c'est une moins bonne chose)
et cibleront les mélomanes
exigeants amateurs de Jazz et de musique
classique.
Le
Blu-spec CD serait
plus musical que le CD
Cela reste à vérifier
à l'écoute! On
nous avait déjà bien
dit il y a 25 ans que le CDA était
parfait! Alors quand j'aurai
un Blu-spec CD, ce sera intéressant
de le lire sur mon lecteur
Phi Audiophile et de le comparer
avec d'une part un CD normal
et d'autre part avec sa version
SARD.
Promis, j'écrirai un
post à
ce sujet. En théorie,
un pit mieux gravé devrait
être une amélioration
audible. Soit, mais
on reste encore tributaire
des nombreuses tolérances
industrielles et mécaniques
du support physique, du système
de lecture et des circuits
de correction... En outre cette
technique de gravure pourrait
tout aussi bien profiter au
moribond SACD qui est encore
gravé au
laser rouge ce qui signifierait
que le SACD lui aussi parfait était
perfectible! Encore une vérité
qui tombe. En tant que mélomane,
et s'il y a un réel
mieux musical, je ne peux
que souhaiter bonne chance
au Blu-spec CD.
Un
combat d'arrière-garde
Ce
lancement d'un nouveau support
propriétaire (car bien
sûr
dûment breveté)
résonne
à mes oreilles tout
de même
comme un ultime combat
isolé au sein d'un système
bien essoufflé
voire en fin de vie. Le SACD
a déjà été un échec
dans sa tentative
de redonner une nouvelle jeunesse
au marché du disque.
Combien d'éditeurs de
musique accepteront de graver
en Blu-spec avec un tel surcoût
de leur produit final, alors
que le consommateur est de
plus en plus préoccupé par
son pouvoir d'achat? Peu, et
encore faudrait-il que la différence
de musicalité
soit vraiment évidente.
Depuis, le marché de
la musique enregistrée
est entré dans
une nouvelle ère,
celle d'Internet et du PC.
Le marché se tournera
de plus en plus vers le téléchargement
et vers le stockage sur des
disques durs multimedia...
et je ne parle pas des baladeurs,
clés
USB ni des récentes cartes
mémoire
slotMusicT.
Donner
le choix
L'avenir
passe à mon sens par une
véritable
offre diversifiée donnant
le choix, selon le type
de musique et les exigences
de chacun, de la basse
qualité
(compressée de 128 à 320
kbps) ou de la haute qualité (16bits
44.1 kHz et 24bits 96 kHz)
le tout en téléchargement
en ligne. Et cela en
plus de l'offre CDA (blu-spec
ou non) qui
vivra sa vie de son côté,
dans quelques magasins
et en ligne, avec la fidèle
clientèle
des mélomanes passionnés.
Une cohabitation qui pourrait
dès lors durer
encore quelque temps.
C'est
bon pour la planète
Une
offfre de téléchargement
qui devrait en outre se
faire sans DRM avec une totale
portabilité et à un
prix décent,
c'est à dire
inférieur
à celui d'un CD à
qualité musicale égale .
Le téléchargement économise
en effet le pressage, le
boitier, l'emballage cellophane,
le livret, les circuits
de distribution à approvisionner,
les transports, les stocks à gérer
et supprime les coûteux retours
d'invendus. Tous les fonds
de catalogue deviennent en
outre disponibles et augmentent
la rentabilité finale au
lieu de dormir, improductifs.
Ce circuit direct serait
d'ailleurs moins générateur
de CO2, moins polluant!
It's
a Long Way to Tipperary
Mais
il reste du chemin à
faire, car si on appliquait
une règle
de trois qualitative au
prix du mp3 actuel (au
poids du kbps) téléchargé légalement
en 128 kbps, il devrait se
payer douze à quinze
fois moins cher que le CD
pressé mis en rayon
dans un magasin.
Proposer un
produit honnête à son
juste prix en fonction de
sa qualité me
parait être
le meilleur moyen d'éviter
que certains, par dépit,
ne se tournent vers des sources
parallèles, celles
des réseaux
P2P, au grand préjudice
des artistes qui essayent
de vivre de leur musique.
12/11/2008
A.A.
Le SARD fait subjectivement
remonter dans le temps |
Le SARD, acronyme de "Super Audio Ram Disk", correspond pratiquement au format natif "mastering" du CD audio ou du SACD, c'est-à-dire les fichiers audio "source" avant leur gravure sur disque. Il y a une raison à cela. Le SARD n'est pas un nouveau format audio, c'est tout un processus. L'écoute du SARD est exempte de toute lecture mécanique ou optique, tant disque dur que CD/laser. Et au passage on gomme par un traitement spécial l'effet pervers de la numérisation, si étrangère à la façon dont nos neurones fonctionnent et si loin de la nature.
Cette écoute donne l'impression subjective d'être remonté en amont dans la chaine de fabrication de l'enregistrement. On a le sentiment de retrouver le son d'origine, tel qu'il a été capté par les micros, en direct. C'est une étonnante sensation de transparence musicale totale dans laquelle le support matériel
du son serait aboli.
Que l'on obtienne cela assez facilement à partir de la toute bête extraction numérique d'un CD ou d'un SACD hybride du commerce pourrait sembler miraculeux. Pourtant c'est parfaitement explicable. Toute l'information musicale du spectre audible (20Hz à 20kHz) est bien présente à 100% dans le fichier 16 bits 44,1 kHz et le SARD n'est que la mise en oeuvre d'un processus qui obéït au
théorème d'échantillonnage de Nyquist-Shannon.
Pourquoi donc ce processus SARD
est-il si efficace? Pourquoi
l'auditeur y est-il si sensible...
c'est une autre affaire. On est
en effet très loin de savoir
comment se forme le processus
cognitif et la perception subjective
de la musique dans le cerveau
humain. Est-ce bien important?
Pour le mélomane, il lui suffit
de savoir comment le mettre en
oeuvre et ensuite d'en savourer
le résultat... nul besoin d'expliquer
pour ressentir, je dirais même
au contraire.
J'ai
ainsi toute ma CDthèque à redécouvrir.
Je viens d'ailleurs d'écouter
un CD Chopin/de Falla enregistré
par Clara Haskil en octobre
1960 avec bien sûr à l'époque
une prise de son analogique...
certes, il y a un souffle de
bande magnétique très audible,
mais on l'oublie immédiatement.
La scène sonore parait tellement
crédible et transparente. Le
piano de Clara Haskil est tellement
bien intégré à l'orchestre des
Concerts Lamoureux, magnifiquement
dirigé par Igor Markévitch, qu'on
croit y être en live. Une vraie
merveille qui hélas
n'existe plus en CD seul (Philips
4160443-2) mais qu'on peut retrouver
au sein d'un coffret de 7 CDs
édité en 2007 - Clara Haskil:
Philips Recordings, 1951-1960
- et ne serait-ce que pour les
22 ou 23 minutes des "Noches
En Los Jardines De Espana" de
Manuel de Falla, ce coffret est à mon
avis incontournable!
Oui, dans ce cas précis le format
musical SARD m'a fait remonter
dans le temps, il m'a fait revivre
un passé que
je croyais perdu. Quel fantastique
plaisir.
09/11/2008
P.H.
SARD : très
vite on se rend compte qu'il
se passe quelque chose |
Cela
faisait plusieurs mois que
je suivais l'exposé par A.A.
des progrès du format SARD
(
Super
Audio Ram Disk). Je ne
doutais pas un seul instant
de la réalité de ses qualités,
mais je ne concevais pas
de m'y lancer moi-même, à cause
des manipulations informatiques
qu'il nécessite, car c'est
un monde qui m'est totalement étranger.
Je suis de la vieille école,
du monde analogique, et assez
hermétique à l'informatique
commerciale. Néanmoins, lorsque
A.A. m'a proposé une écoute
sur SARD, la curiosité a été la
plus forte.
Me voilà donc devant le système
Hi-Fi de A.A. maintenant
connu, auquel s'est
joint un
PC
portable classique.
Une petite introduction musicale
lue sur le lecteur CD « Phi
Audiophile» m'a
d'abord permis de me remettre
dans l'oreille le son
du système de A.A, très différent
du mien puisqu'il utilise des
haut-parleurs de type panneaux
électrostatiques Quad
ESL63, des amplis très
performants etc.
Ce rafraichissement auditif
s'est
fait en écoutant la plage
6 "Marizapalos"
du disque compact « Los
Impossibles », avec
l'ensemble Arpeggiata et
Christina Pluhar (CD Naïve
Classique, 2006).
Outre ses
grandes qualités
musicales, ce disque présente
une technique d'enregistrement
exceptionnelle. Puis nous sommes
passé au
SARD,
sur un programme varié allant
de J.S. Bach à Penderecki
en passant par Albeniz, Berlioz,
Dutilleux etc. ainsi que des
chansons populaires traditionnelles
italiennes ou Sardes (chantées
par Lucilla Galeazzi) et même
du Jazz fusion. J'en connaissais
certains morceaux, j'en découvrais
d'autres. Nous avons aussi
réécouté "Marizapalos" dans
sa version SARD sur PC.
La
première impression n'est
pas très impressionnante.
Rien de spectaculaire à l'oreille,
pas d'effet ostentatoire. Mais
très vite on se rend compte
qu'il se passe quelque chose,
ou plutôt que le son est débarrassé d'une
composante «disturbante» qu'on
croyait jusque là inhérente à la
musique enregistrée, mais qui
s'avère inhérente au format
16 bits / 44.1 kHz et à la
lecture laser d'un CD ! Alors
on goûte à
une
sorte de paix acoustique,
de
sérénité musicale,
car tout semble plus posé,
spectralement et spatialement.
Et
du coup
l'écoute
est parfaitement reposante, débarrassée
de cette agressivité qui
fatigue à la longue avec un
lecteur traditionnel. Et c'est
même la première fois que je
retrouve cette impression d'absence
d'aigus que l'on a en fait
en concert. En effet, en live,
on ne pense pas aux aigus,
il faut même se déshabituer
de l'écoute hifi qui en général
les mets trop en avant. Ici,
comme en vrai, les aigus sont
complètement
fondus dans le spectre sonore.
Pour autant, si un
son est strident, par exemple
une trompette, il est restitué avec
toute son acuité, toute son énergie.
Et vous pouvez me croire, on
se fait très vite à ce naturel, à cette
tranquillité sonore.
Du
coup, j'ai essayé de me lancer à mon
tour dans le SARD ,
mais pour le moment, à cause
de mon inaptitude à l'informatique,
je suis loin du résultat. Ca
viendra, bien sûr, mais en
attendant, cela est des plus
frustrants !
NDLR. le SARD ?...
mais c'est facile !
Ne
pas confondre
SARD (Super
Audio Ram Disk) avec
le théorème
de Sard,
lequel est un résultat
de mathématique
qui donne des informations
sur l'image K de l'ensemble
des points critiques
d'une fonction lisse
F d'un espace euclidien
vers un autre. L'ensemble
K a alors une mesure
de Lebesgue nulle.
C'est clair, non? Alors
si vous confondez encore
les deux à l'avenir,
c'est que vous y mettez
vraiment de la mauvaise
volonté!
Rien ne vaut un bon
schéma pour piger: (suivez
la boule bleue ;o) |
08/11/2008
A.A.
Mon "Cobra" dévore
les "gélatineux"
(si vous n'avez
pas le sens de l'humour et
de l'autodérision,
ne lisez pas ce post) |
gélatineux
adulte > qui
vient de repérer une chaine
HiFi à squatter
"La perfection n'est pas quand il n'y a plus rien a ajouter mais quand il n'y a plus rien a enlever" disait
A. de Saint Exupery
A ce jour, après 40 ans de
recherche en Hi-Fi, je suis
sûr au moins de deux choses:
1° - enlever tout système de lecture optique (laser) ou mécanique
(disque dur) des fichiers audio numériques
est bénéfique. C'est aller plus court et plus vite.
2° - enlever un maximum de barrières entre le sol et le neutre du courant
secteur est aussi bénéfique pour le son, en numérique comme en analogique. C'est
avoir dans les deux cas une bonne référence. C'est disposer d'un mètre étalon
dont musicalement tout le reste dépend. Quant à ce reste... parlons-en,
vaste question!
Que
reste-t-il encore a enlever?
Allez donc savoir! Une scène sonore reproduite à domicile
par une bonne chaine Hi-Fi est comme un plateau de théâtre sur lequel des comédiens
jouent mais qui est discrètement squatté par une floppée de gens qui n'ont rien à y
faire. Et Chaque fois qu'on parvient à enlever un de ces intrus, c'est comme
si on ôtait un voile entre l'auditeur et la musique. Certains squatteurs habitent
le plateau depuis des années, surtout depuis le début de l'ère numérique, au
point que les plus jeunes d'entre nous pensent que leur présence est normale.
Et pour cause, nés avec le son digital du CD, ils n'ont jamais vu la scène autrement!
D'autres, nés encore plus tard avec le mp3, pensent même que la scène de ce théâtre
est ce simple drap tendu à la verticale sur lequel se projettent à plat les
ombres
chinoises des acteurs. Ils croient donc que ces silouhettes noires sans épaisseur
sont les acteurs eux-mêmes. Tout-à-fait normal dirait
Platon!
Il y a aussi des squatteurs plus récents, des nouveaux-venus qui se sont installés
depuis l'apparition du téléphone mobile et
de la Wifi.
La
difficulté en Hi-Fi vient du fait que nous ignorons combien d'intrus
sont aujourd'hui installés sur la scène sonore virtuelle que nous reproduisons
chez nous dans notre pièce d'écoute. Ces indésirables
ne sont pas bien visibles (audibles). Combien sont-ils, de quoi sont-ils faits?
C'est difficile
à discerner. Il doit y en avoir une foule. On ne peut pas les identifier
clairement, les cibler, et du coup déterminer les armes à utiliser contre eux.
Le son est par essence fuyant, toujours en mouvement, jamais immobile, jamais
figé.
Alors, peut-être qu'en tirant dans le tas...
Un
"Rambo audiophile"
Mes
amis me surnomment "L'audiophile fou"
.
Bon, j'assume. Rambo audiophile? Non seulement j'assume mais je revendique le
qualificatif. En effet, je suis impitoyable question rendu sonore. Je tire sur
tous ces squatteurs de ma musique avec diverses armes depuis bien des années:
j'ai tout essayé:
fronde, arbalète,
fusil d'assaut (c'est bien sûr
imagé) et ces armes classiques (à base de circuits électroniques) ne marchent
pas ou rarement. Alors j'en invente de nouvelles... et de temps en temps (j'ai
souvent eu de la chance ces dernières années) une arme bidouillée
fonctionne et j'en touche un! Je décris
alors dans mes fichiers l'arme (la bidouille audio) que j'ai utilisée et comment
se traduit dans l'espace sonore la disparition de l'intrus (un gélatineux à coup
sûr!) que j'ai "désintégré".
Paix a son âme!
Ma
derniere arme est baptisée "Cobra"
Elle
se régale à bouffer les squatteurs "gélatineux", que ce soient des
gélatineux
trembleurs ou des aplatisseurs*, tout comme dans le film Ghostbuster.
Un vrai goinfre à nuisibles sonores, ce "Cobra", dès lors que la chaine
HiFi n'est pas un étouffoir, qu'elle est déjà assez musicale. Et c'est faisable à partir
d'une simple rallonge
électrique par tout audiophile bricoleur, avec un
prix de revient
dérisoire.
(*)
Quand une scène sonore est déja très crédible, il est difficile
d'imaginer comment elle pourrait l'être davantage... oui, tant qu'on ne l'a pas
entendue dans sa version améliorée.
(**) Les
"gélatineux trembleurs" sont des "ectoplasmes" immatériels
qui se placent debout devant vous quand vous écoutez
votre chaine Hi-Fi (des êtres sans-gênes très mal polis et bruyants).
Ils s'interposent entre vous et la musique et vous floutent la scène
sonore un peu comme une gélatine
transparente qui tremblote vous troublerait la vue du paysage. Pire, il est
des
"gélatineux aplatisseurs", sortes de vampires
du son, qui se nourrissent, me semble-t-il, de la chair même
des musiciens et les privent d'une grande partie de leur consistance. Ce sont
des trucs qui leur suce le sang, pompent leurs sentiments
et leur enthousiasme. Beurk! (Il paraitrait que
nombre d'entre eux dorment dans nos téléphones mobiles et sortent
dès que que
ceux-ci sont allumés, si, si) Pour couronner le tout, les gélatineux
sont des fêtards qui adorent inviter cousins et copains à faire
la java avec eux. Les cousins
"glomeux" par exemple
se gavent des sons graves et les vomissent ensuite en éclaboussant murs
et plafond (c'est le pied selon eux). Quant à leurs copains les
"zondeurs",
ils se roulent dans les ambiances sonores, les acoustiques de salle et s'en font
un chaud cocon. Quand ils sont bien couverts pour le concert toute la réalité du
lieu de la prise de son a disparu.
|
Une horde de gélatineux, de glomeux et de zondeurs
fait son propre concert quand j'écoute ma musique...
des intrus que je
n'ai pourtant pas invités. |
La preuve par neuf de la présence de ces nuisibles est vite faite: on écoute
un morceau de musique avec le "Cobra", émotion
et vie sont alors au rendez-vous musical, puis, on débranche
le "Cobra" et
vroouufff... tous les squatteurs gélatineux aplatisseurs de son se réinstallent
immédiatement dans votre salon.
Le rendu musical redevient plat et fade. CQFD
Esprits
chagrins et trop sérieux s'abstenir:
Vous aurez j'espère compris au
ton délibérément humoristique de ce billet qu'il faut savoir ne pas se prendre
trop au sérieux
en matière
audiophile, surtout quand on voit la tronche du "Cobra" :
Trève de plaisanteries, le "Cobra" n'est pas un gag, ça
marche (voilà qui est drôle pour un serpent). C'est aussi le
premier Cobra qui fasse de la musique
et bien mieux que son cousin d'Amérique
qui
ne joue que de la sonnette.
Si par hasard d'autres audiophiles fous veulent
se fabriquer leur propre "Cobra",
c'est facile...
il suffit de
télécharger la mise-à-jour >
fichier
77-cobra.htm
Mais attention, je décline toute responsabilité sur les réactions
allergiques qu'un tel machin déclenchera inévitablement auprès
des épouses
qui verront ça
dans leur salon! A moins de le planquer sous le canapé...
Voila, je vous quitte, je me suis bien amusé. Comment, pas vous? Bon,
je vous rappelle ce que je dis sur
le
Coin Audiophile: "ce n'est qu'un loisir, alors détendez-vous...
et gardez le sourire en lisant mes élucubrations... tout ça n'a
que peu d'importance!"