29/11/2007
A.A.
Vous préférez prendre
l'ascenseur ou l'escalier?
L'ascenseur bien sûr! Et bien
en musique c'est pareil. Quand
le mélomane doit choisir entre
le son analogique et le son
numérique, il préfère le plus
souvent l'ascenseur, le son
analogique.
Ma référence
audio: TD à contre platine
suspendue très lourde,
bras SME long droit câblage
Litz, cellule Denon DL103 triée,
couvre plateau Goldmund, presseur,
alimentation déportée...
Je m'explique. Imaginez un immeuble
de 92m de haut, avec un escalier
de 65536 marches (92 dB de dynamique,
16 bits) et la climatisation
(son échantilloné à 44.1 kHz),
c'est le son numérique du CD
audio. Pour l'analogique l'immeuble
ne fait que 60m (60dB), il n'est
pas climatisé mais il a un ascenseur.
Le son, ce serait le temps qu'il
fait, la météo, à chaque hauteur
de l'immeuble. Avec l'ascenseur
qui monte ou descend en continu
et régulièrement, la météo,
on le comprend, a une infinité
de climats différents, bien
plus qu'avec l'escalier limité
par la hauteur de chaque marche.
Est-ce grave pour la musique?
non si la marche a une hauteur
telle que le changement de climat
(de niveau sonore) est si faible
qu'il en devient quasi imperceptible.
En fait le problème le plus
grave est ailleurs. Les 2 immeubles
sont pleins de fenêtres ouvertes
et il ne fait pas beau dehors...
le temps se gâte même de plus
en plus, ce sont les pollutions
externes à votre chaine hi-fi
(courant secteur, ondes, rayonnements
électro-magnétiques, hyper fréquences,
téléphones mobiles, Wifi etc).
Ce mauvais temps entre dans
l'immeuble et dépose un peu
partout ses averses de pluie,
de vent froid, de grelons. Dès
lors on comprend que celui qui
prend l'ascenseur s'en offusque
peu, disons qu'il n'a pas bien
chaud mais ça va encore. Par
contre celui qui prend l'escalier
peste et connait de grosses
difficultés pour monter ou descendre
quand en plus les marches de
l'escalier sont humides et constellées
de gros grélons. Et la climatisation
est vite dépassée, on se gèle,
le son devient froid, glacial,
inhumain (oui, j'exagère un
peu). Certes, on peut améliorer
les chaussures du marcheur avec
des crampons pour lui permettre
de mieux monter les marches,
lui mettre un pull over ou encore
forcer la clim... ce sont toutes
les démarches que l'on fait
par des voies électroniques
parfois aussi délirantes qu'inefficaces
s'il fait -40° dehors et que
la tempête gronde. Moi, ma démarche
a consisté à mettre des vitres
aux fenêtres et à mieux isoler
les murs de l'immeuble. Le mauvais
temps et le froid n'y entrent
presque plus. Chouette, l'escalier
reste nickel et du même coup
la clim marche impec. Traiter
l'immeuble Hi-FI (l'euphonisation)
m'a conduit à commettre quelques
appareils très moches qui m'ont
valu le courroux féminin (WAF)
tant qu'ils n'ont pas été cachés
à la vue. Cela m'a coûté 3 francs
6 sous... du non-tissé, du ruban
papier masquage, des fibres
de carbone, du bambou, du Quartz,
de l'eau de source et un peu
de fil à coudre... Délirant?
Bof, j'ai passé l'âge de m'inquiéter
des railleurs qui ont souvent
crié au fou en lisant mes bidouilles.
Aujourd'hui (pour être précis,
depuis l'été 2007) pour la première
fois depuis la création du compact
disque, des enregistrements
en version CD se sont avérés
plus émouvants que leurs versions
antérieures analogiques 33T
que je garde précieusement depuis
des années pour mon plaisir
comme pour mes tests de vieil
audiophile impénitent. Voila
comment on se décide après 25
ans de recherche pour optimiser
le son numérique à reprendre
l'escalier avec plaisir! surtout
qu'en plus c'est bon pour la
santé!
Lecteur CD-SACD-DVD Phi
Audiophile
(tout ça, c'est dans le Guide
de l'Euphonie, et ses dernières
mises-à-jour
à télécharger)
28/11/2007
R.D.
Test audiophile: réponse
à la question
Bonjour Monsieur,
Tout d'abord, merci beaucoup
pour votre site, enrichissant
et passionnant.
Concernant le test audiophile,
voici ce que j'entends:
A la question 1: homme A - "
... " homme B (motard?)
" ... "[NDLR,
la réponse ici est bien
sûr masquée mais
elle comporte déjà
2 mots exacts sur 6/7]
Pour la question 2, j'entends
à peine qu'il y a une
annonce.
Le chemin promet d'être
long et passionnant !
Mon système d'écoute:
- symétriseur de courant
("Audiophile Apiguide",
merci !)
- lecteur DVD Pioneer dv350
- DAC Benchmark DAC1
- câbles de modulation
DIY XLR -> RCA
- ampli STAX SRM-313
- casque STAX SR-303
Cordialement, R.D. Paris, France
[NDLR - Voila une histoire
d'euphonisation à suivre...
un seul conseil: perséverez!
Pour voir ce que sont les plages
en question sur le test audiophile,
cliquez
ici ]
27/11/2007
P.H.
Proust et le MP3
J'ai entendu récemment
un argument étrange d'un
défenseur du MP3. Cette
personne se présentait
comme guitariste professionnel,
et il ne trouvait aucun défaut
à ce format de compression,
la meilleure preuve étant
qu'il pouvait tout-à-fait,
sur un enregistrement MP3, distinguer
tel ou tel type de guitare,
de cordes etc...
Or qu'est-ce que ça prouve
? Au début du siècle
dernier, Proust reconnaissait
la voix de sa grand-mère
au téléphone,
et la distinguait sans problème
de celle des "demoiselles
du téléphone".
Pour autant, il ne viendrait
à l'idée de personne
d'envisager le téléphone
de l'époque sous l'angle
de la qualité sonore!
C'est donc que cette qualité
ne loge ailleurs que dans la
restitution technique de l'acoustique.
Avec le MP3, tout le monde distingue
le timbre d'un violon par rapport
à l'alto, d'une basse
de viole par rapport au violoncelle,
du violon de Mullova comparé
à celui de Carmignola.
On reconnaît leurs caractéristiques,
on reconnaît les contrebasses
à droite et les premiers
violons à gauche, le
piano d'un trio au centre. Mais
le grand problème c'est
qu'on ne reconnaît pas
l'émotion. Si vous préférez,
et pour ne pas employer ce terme
un peu éculé,
on ne retrouve pas l'intérêt
que l'on a à suivre un
concert en live. Par exemple,
un trio ou un quatuor, c'est
un dialogue à 4 voix,
les chants se répondent,
s'entremêlent, de contredisent
ou s'appuient. Or en live, on
suit tout cela, qui se joue
sur scène, sans effort,
et même avec intérêt,
pour ne pas dire passion, jusqu'à
la résolution finale.
Je le dis sans provocation,
un quatuor de Haydn, en concert,
a autant de suspens qu'un match
de foot !
Tout cela est restitué
sur un système de reproduction
sonore bien mis en œuvre,
tout cela disparaît avec
le MP3 (même branché
sur cette même chaîne).
Que lui manque-t-il ? Techniquement
je ne sais pas, mais subjectivement,
il lui manque la "présence",
celle des musiciens, qui sont
incarnés dans le 1er
cas, qui sont nulle part dans
le second. La grande chance
du MP3, c'est que les systèmes
bien réglés sont
rares, et que le public n'a
presque jamais l'occasion de
comparer.
NDLR
: avec une compression
ramenant le débit
à 128 Kbs
au lieu d'un bitrate
de 1378 kbp/s pour
le CD audio PCM
(1411 Kbs en décimal)
il reste une espèce
de ressemblance
superficielle avec
80% du son, du moins
à première
vue. Hélas
cette enveloppe
trompeuse s'avère
creuse car elle
contient moins de
7% de ce qui constitue
l'âme de la
musique, son sens,
son émotion.
Ce qui a disparu
est justement ce
à quoi on
prend le plus de
plaisir quand on
écoute vraiment
une musique au lieu
de simplement l'entendre.
Mais il est vrai
qu'on ne sera pas
frustré si
on n'écoute
que de la musique
qui au départ
est déjà
pauvre en sens et
en contenu émotionnel...
ou si on ne l'écoute
tout simplement
pas et qu'on cherche
seulement à
meubler le silence
ou à masquer
le bruit ambiant!
Notre conseil: pour
avoir un semblant
de qualité
en compressé,
encodez en VBR-0
(qualite maximale)
pour obtenir des
fichiers avec un
bitrate variable
de 200 à
280 kbs suivant
la complexité
du morceau et non
en CBR... tout en
sachant que même
à ce taux
on reste dans une
version "fast-food"
de musique pour
baladeur. Rappelez-vous
la parabole:
L'âne et le
son...
Amusez-vous donc
à faire ce
petit test, histoire
de sourire:
Le sourire au téléphone,
cela s'entend. en
dépit de la piètre
qualité audio d'une
ligne téléphonique.
C'est bien connu
et surtout des services
commerciaux en contact
téléphonique
avec la clientèle.
Mais avec une "qualité
numérique"
au format mp3 en
96 ou 128 kbits/s
une telle subtilité
s'entend-elle encore?
Voici sous 3 formats
un enregistrement
(réalisé
avec un microphone
de pacotille) de
la même phrase,
dite 4 fois par
la même personne
sur des tons un
peu différents...
mais une seule fois
elle sourit en parlant...
saurez-vous l'identifier?
Bien sûr, statistiquement
vous avez une chance
sur quatre, mais
à l'oreille ???
"Bonjour! Vous m'entendez
parler sur des tons
un peu différents.
Saurez-vous au seul
son de ma voix reconnaitre
mon sourire?"
mp3
bitrate 96kbs:
mp3 bitrate 128kbs:
wav 16bits 44.1kHz
1411 kbps:
Vous pouvez télécharger
et aussi graver
ces fichiers sur
un CD et les écouter
sur votre chaine
Hi-Fi, pour mieux
vous rendre compte
des différences!
Le but du jeu, en
fait, n'est pas
de trouver la bonne
réponse,
mais de s'obliger
à bien écouter
et à mesurer
combien les micro-inflexions
de la voix disparaissent
dans la compression
même sur un
message pourtant
bien pauvre! Et
si votre chaine
Hi-Fi ne fait pas
le distingo, ce
n'est pas grave
du moment qu'elle
vous donne du plaisir!
23 plages de tests
audio pour optimiser
votre pièce
d'écoute
et votre chaine
hifi
|
15/11/2007 A.A.
Ecoutez donc la musique,
pas le son.
" L'aigu est rapide,
peut-être un peu trop brillant
mais sans être métallique
ni vulgaire, le médium est
un peu en avant avec une petite
coquetterie dans le bas-médium,
le grave est rond et ferme,
mais il gagnerait à être plus
sec... la restitution est
chaude et évoque les meilleurs
amplis à tubes"... etc...
Combien de fois avez-vous
lu de telles écoutes critiques
d'une chaine hi-fi dans les
revues spécialisées... Critiques
dont il est bien difficile
de tirer des conclusions.
A contrario l'aigu pourrait
ainsi être lent et mat, tout
en étant en bois et distingué,
le médium pourrait être lointain
et avec un bas-médium fruste
, le grave pourrait être carré
ou ovale, mouillé ou trempé.
La restitution pourrait être
glaciale ou froide (5 degrés,
12 degrés Celsius...allez
savoir.)
Comme vous le voyez si vous
inversez les termes de la
proposition, elle n'a plus
le moindre sens. Quant au
son des amplis à lampes d'il
y a 40 ans, était-ce bien
le nirvana?... Allons donc,
il y avait autant sinon plus
de mauvais amplis qu'aujourd'hui
et je ne vous parle pas des
prix des rares bons amplis!
Croyez-moi, il vaut mieux
de nos jours avoir un bon
ampli à transistors, pas forcément
cher, qui délivre entre 20
et 30 Watts (et il y en a)
qu'un mauvais ampli à tubes
très cher!
Mais revenons au jargon. Le
jargon, c'est habituellement
un langage commun aux spécialistes
d'un domaine bien précis:
la gastronomie, l'oenologie,
les beaux arts, la mode, l'informatique,
le monde médical, le monde
juridique... chacun des experts
doit pouvoir qualifier la
même chose avec les mêmes
mots. Hélas il n'existe pas
de vocabulaire ni de critères
communs aux critiques de matériels
hi-fi. Pour décrire un son,
on est donc obligé d'utiliser
une terminologie empruntée
au vocabulaire des sensations
visuelles, tactiles, gustatives,
etc. : un son est « clair
», « rond », « chaud », «
aigre »... C'est une carrence
qui a de quoi désorienter
plus d'un mélomane candidat
à l'achat d'une chaine haute
fidélité.
Alors faisons table rase.
Laissons de côté critiques
faites par autrui et vocabulaire
inadapté.
La question est: quand
on n'est pas un spécialiste
très éclairé en hi-fi, peut-on
écouter d'une autre façon
et se faire une opinion personnelle
sur la qualité d'une chaine
hi-fi?
La réponse est oui.
Et cela même si vous pensez
que vous n'avez pas d'oreille,
si vous chantez faux, si vous
n'entendez pas les fréquences
au delà de 12kHz, si vous
n'avez jamais entendu en concert
les musiciens que vous écoutez
en CD... comme c'est le cas
de 99% des gens!
Rassurez-vous, votre oreille
reste un outil largement suffisant
pour faire le bon choix, pour
peu que vous écoutiez aussi
votre corps et que vous analysiez
vos émotions.
Il y a par exemple des signes
corporels objectifs. Un passage
musical qui vous donne la
chair de poule, ça ne trompe
pas. Ressentir un grand frisson
non plus, ou encore bloquer
sa respiration, comme tétanisé
par un passage intense, se
mettre à battre la
mesure du pied.... Tout ceci
survient de façon naturelle
à l'écoute de certaines morceaux
de musiques (au IXXè siécles
ces dames s'évanouissaient
aux concerts de Paganini...
maintenant c'est réservé aux
groupies de la Starac ou de
Tokio Hotel, question de mode!
). J'avais baptisé ces instruments
de mesure personnels du ressenti
le "frissonomètre" et le "chairdepouloscope"...
(cf le Coin Audiophile sur
Apiguide.net) cela a été repris
par d'autres sur le Net :o)
Ces signes corporels extrêmes
sont hélas rares. Restons
donc sur un élément plus permanent
de l'écoute de la musique:
votre ressenti, vos émotions.
Quelques principes
simple vont permettre
de distinguer les bons et
les mauvais matériels. Qu'il
s'agisse d'éléments séparés
à comparer ou de chaines hi-fi
complètes, la démarche est
la même:
La méthode:
Choisissez impérativement
un magasin spécialisé qui
dispose d'un auditorium très
silenceux avec une acoustique
assez peu réverbérante (et
du matériel dans vos possibilités
de prix!). Apportez votre
propre sélection de CDs. Sur
vos CDs vous avez répéré un
programme simple avec un solo
de violon, de piano, de violoncelle
ou une voix féminine... un
morceau pas plus. Cela permettra
de vous concentrez plus facilement
sur le seul jeu de l'artiste.
Ecoutez, puis interrogez-vous:
1°) Avec quel appareil (ou
quelle chaine) la mélodie
a le plus de continuité, les
rythmes le plus de relief,
les nuances le plus de subtilités,
les silences plus de force
et de profondeur.
2°) Essayez de repérer avec
quel appareil le jeu est le
plus vivant, le plus expressif,
le plus chargé d'émotion.
3°) Avec quel matériel le
musicien semble mieux jouer,
et dont l'écoute vous capture
et vous revivifie tout en
vous laissant ensuite un sentiment
de satiété et de sérénité.
Ne vous occupez pas des aigus,
du médium, du grave, de la
prise de son... Comportez-vous
comme si vous étiez un critique
musical au concert et ne vous
préoccupez que de la musique
et de l'interprétation! Oubliez
la hi-fi.
Vous découvrirez alors des
différences considérables
entre 2 éléments ou 2 chaines
dont les qualités strictement
sonores - équilibre, pureté,
bande passante, définition,
dynamique- sont à peu près
identiques.
Références:
- Savoir écouter - éditorial
de Jean-Marie Piel dans Diapason
n°394 juin 1993
- Haute-fidélité audiophile
frisson musical et chair de
poule -
- D'autres façons d'écouter
- les corpuscules de Pacini
- http://www.cairn.info
et encore:
"A quoi conduit, en définitive,
la critique de matériel audio?
L'habitude de couper le spectre
sonore en petits cubes de
basse, de médium et d'aigu
finit par faire porter l'attention
de l'auditeur sur des aspects
précis du son plutôt que sur
la nature profonde du message.
Il en est de même pour ces
journalistes de la vieille
garde adeptes de la «scène
sonore», qui en viennent à
apprécier des effets n'existant
pas dans la performance «live»
originale. Dans certains cas
extrêmes, certains finissent
par ne plus écouter que le
son, reléguant la musique
au second rang..." (Revue
Américaine «LISTENER» journaliste
Bruce Kennett) lire la suite
sur: http://groups.msn.com
12/11/2007
P.H.
Plus n'est pas forcément
mieux
Le titre de ce post pourrait
s'appliquer aux matériels
"haut de gamme" vendus à prix
d'or, car ils donnent l'impression
que plus on "investit" (comme
disent professionnellement
les vendeurs) d'argent, moins
leur qualité semble le justifier.
Mais je ne veux pas passer
pour un gâcheur de métier,
aussi j'appliquerai aujourd'hui
ce dicton à mes propres expériences.
Il s'agit en l'occurrence
de mes essais de la "grille
Carbo-Quartz", nouvellement
exposée par A.A. (NDLR:
dans les mises à jour
téléchargeables).
J'avais l'espoir d'atteindre
la qualité aperçue chez A.A.
lors de sa démonstration de
la "boîte Carbo-Quartz", à
poser sur le lecteur (NDLR:
la "grille Carbo-Quartz" est
une version simplifiée
de la "boîte Carbo-Quartz").
Je fais donc ma petite bidouille
avec nappe en intissé, fil
de carbone, scotch de masquage,
baguettes bambou et autre
sable de quartz. J'en fais
2 exemplaires, un pour le
lecteur et un pour le préampli.
Le 1er essai montre une amélioration
légère mais agréable, puisque
les dernières agressivités
sont gommées. Mais pas d'effet
sur l'espace sonore comme
avec la boîte carbo. Par contre,
chaque grille, chacune sur
son boîtier, apporte sa contribution.
C'est alors que l'idée me
vient d'empiler les 2 grilles
sur le lecteur. Et c'est immédiatement
l'ouverture et l'extension
de la scène sonore tant espérées!
J'ai l'impression que les
graves sont plus directifs,
du coup les basses sont mieux
étagées en profondeurs, les
limites de la salle semblent
reculées. La logique commande
alors de fabriquer une 3ème
grille pour le préampli qui
s'était trouvé dégarni. Eh
bien le résultat s'est avéré
décevant, le gain de douceur
n'étant pas probant, alors
que la scène avait de nouveau
rétréci. Même (non) effet
si on empile 3 grilles sur
le lecteur.
Résumons : une grille sur
le lecteur, c'est mieux, 2
grilles sur le lecteur c'est
super, 3 grilles sur le lecteur
ce n'est pas terrible. Le
toujours plus ne fonctionne
que jusqu'à une certaine limite.
Et si on faisait "différent"
plutôt que "plus" ? J'ai alors
l'idée de glisser la 3ème
grille sous le lecteur, plus
exactement sous la planche
qui le supporte. Bingo ! Une
nouvelle amélioration,?????
comme une consolidation de
l'espace sonore, une stabilisation
de sa profondeur. Ainsi, en
bidouille hifi comme en toute
chose, c'est moins le "plus"
que le "différemment" qui
fait progresser...
D.I.Y.
facile, non technique pour
tout bricoleur mélomane
09/11/2007
A.A.
C'est
quoi une bonne prise son?
Subjectivement,
pour moi, c'est une prise
de son qui a le pouvoir de
se faire oublier et de transmettre
au mieux le contenu émotionnel
du message musical que les
musiciens s'efforcent d'exprimer.
Objectivement,
c'est une prise de son qui
tente de satisfaire à
certains critères techniques:
1- Respect de l'équilibre
spectral et de son étendue,
dont dépendent les
timbres.
2- Respect de la définition
sonore, dont dépend
l'impression de précision
avec laquelle on perçoit
les sources sonores.
3- Respect de l'intensité
et de la dynamique dont dépendent
les niveaux sonores relatifs
des instruments ou des voix
et leurs nuances.
4-
Respect des
plans sonores, dont dépend
l'impression de relief ( à
ne pas confondre avec l'impression
de profondeur qui peut exister
sans relief).
5-
Respect de
la localisation.
6-
Respect de
le pureté d'inscription
du signal (dans le cas d'enregistrements
anciens: soufle, bruits de
reports, distorsion)
7- Respect de la transparence
et de l'intelligibilité
(critère qui est intimement
lié aux précédents
et qui en découle en
partie)
(source - un éditorial
de
Jean-Marie Piel
paru dans Diapason en février
1995)
Au début de la stéréophonie,
dans les années 1955
à 1965 environ, on
utilisait pour les prises
de son 2 ou 3 micros et un
magnétophone à
2 ou 3 pistes... et on faisait
de très belles choses.
Puis on a augmenté
progressivement le nombre
de micros et le nombre de
pistes, juqu'à consacrer
un micro ou une piste par
pupitre voire par instrument!.
On a mis alors le doigt dans
un engrenage où les
avantages obtenus étaient
chaque fois générateurs
d'inconvénients nouveaux,
plus ou moins bien maitrisés.
Cette maitrise déjà
délicate pour
2 canaux s'est avérée
encore plus problématique
avec les prises de son en
multicanal pour le SACD!
Ce sont peut-être les
bases qui ont été
oubliées par certains...
Pour un petit retour
salutaire aux sources:
"Théorie et pratique
de la prise de son stéréophonique"
(éditions Eyrolles)
écrit par 2 ingénieurs-enseignants:
Christian Hugonnet (un ancien
de Radiofrance, INA, IRCAM)
et Pierre Walder (un ancien
de DGG, BBC, Radio Télévision
Suisse romande). L'ouvrage
est même préfacé
par Charles Dutoit. L'ouvrage
s'adressait à l'origine
aux débutants dans
la prise de son, faisant un
tour général
des techniques de prises de
son dans le monde et un rappel
des notions de base de l'acoustique.
A mon humble avis, en
2007, sa lecture est
aussi
vivement conseillée
aux professionnels. Bien des
preneurs de son pourraient
en effet s'en inspirer voire
y réapprendre leur
métier, à entendre
ce que certains commettent
tant en CDs qu'en SACD.
05/11/2007
P.H.
En rev'nant d'la r'vue
En visitant un salon hifi
de "haut de gamme",
j'en suis venu à me
demander sérieusement
à quel jeu jouaient
les démonstrateurs.
Car qu'y ai-je vu ? Des systèmes
de marques célèbres,
voire prestigieuses, dont
le coût dépassait
parfois la décence,
l'encombrement les limites
du WAF (ndlr: WAF=Woman Acceptance
Factor. Détermine globalement
l'intégrabilité
d'un appareil dans le logement
selon le point de vue de madame)
, et qui finalement …
ne marchaient tout simplement
pas. Oh ! bien sûr les
graves étaient tendus,
les aigus très propres,
le son énergique mais
quoi ? Où était
l'émotion ? Comment
expliquer qu'au bout de 5
mn on se détourne de
la musique reproduite, qu'on
pense bientôt à
changer de disque ? Vous me
direz, voilà des critères
bien subjectifs. Alors revenons
à une caractéristique
bien concrète : la
scène sonore. On dirait
tout simplement que cette
notion est ignorée
des démonstrateurs
! Même si les instruments
ne "se marchent pas dessus",
ils sont tous dans le même
plan, ils ne sont ni à
gauche, ni au centre, ni à
droite, mais partout en même
temps. Aucune localisation,
aucune stabilité, rien
à quoi s'accrocher.
Ce qui explique que l'on décroche
rapidement, sans faire de
jeu de mot.
N'osant poser de questions
trop directes, de peur de
passer pour un pédant,
je restai fort perplexe jusqu'à
la petite conversation d'après
démo entre le représentant
et le public, qui m'éclaira
enfin : l'installateur n'avait
pas eu le temps de vérifier
les phases des 8 amplis, 2
filtres et autre pré-amplis.
De même il avait dû
"faire avec" le
secteur du local. Bref, aucune
optimisation de mise en œuvre.
Un beau gâchis, car
on ne peut que croire ces
systèmes capables de
bien mieux.
En quelques sortes on les
comprend, car tout doit être
monté, montré
et démonté en
un week-end, dans des salles
certainement pas traitées
ni même aux bonnes dimensions.
Mais alors à quoi bon
? Quel client se lancera dans
de telles dépenses
sur la foi de démonstrations
aussi peu … démonstratives
?
Il y a tout de même
quelques gagnants dans l'affaire,
ceux qui comme moi comparent
ces "bijoux" à
leur installation 50 fois
moins chère et pourtant
50 fois meilleure !
Mais finissons sur une note
optimiste, l'exception qui
confirme la règle.
Je me permettrais donc de
citer, cette fois, une nouvelle
marque anglaise d'enceintes
panneaux, www.podiumsound.co.uk.
Une technologie innovante,
une mise en œuvre soignée,
avec conditionnement du courant
d'alimentation et respect
des phases, des matériels
simples mais efficaces, il
n'en fallait pas plus pour
enchanter les oreilles, et
combler d'aise les auditeurs.
Bref; une démonstration
réussie. Certes le
prix n'était pas encore
donné, mais c'était
tout de même 5 fois
moins cher. Allez, encore
un facteur 10 et on sera dans
les prix de l'Audiophile Apiguide!
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