Chefs d’orchestre: les mystères de l’interprétation

La qualité d’une interprétation musicale est avant tout appréciée pour sa dimension artistique, sa sensibilité et l’émotion qu’elle suscite, tout en respectant au plus près la partition et les intentions du compositeur.

Les grands chefs d'orchestre

Les grands chefs d’orchestre

Parfois la personnalité d’un grand chef d’orchestre prend le dessus sur l’œuvre qu’il dirige. Il imprime sa marque et il arrive que le résultat soit une bonne surprise, apportant une vision nouvelle, crédible, convaincante, ou bien il arrive que ce soit un ratage total, un contre-sens auquel on n’adhère pas.
D’autres chefs, tout aussi grands, essaient de rester le plus neutre possible et de s’effacer devant le compositeur.
Pierre Monteux disait « je n’interprète pas la musique, je la joue! » Il se refusait d’imposer sa subjectivité personnelle à la musique. Dans la bouche d’un Monteux cela parait comme une évidence, couler de source, or rien n’est moins simple pour un grand chef d’orchestre que de rester humble.

Prenons par exemple la 10ème symphonie de Dimitri Chostakovitch.

Dans la première catégorie, on peut ranger les interprétations de Mravinski, de Kondrachine, de Karajan, de Gergiev etc… dans la seconde catégorie on mettra à coup sûr  celle de… Vasily Petrenko. Et contrairement à toute attente, c’est ce dernier qui vous transportera d’émotion, et qui très certainement restera gravé dans votre mémoire.

Je viens de vraiment (re)découvrir seulement aujourd’hui la 10è symphonie de Chostakovitch, alors que j’en avais portant déjà 7 ou 8  versions, et pas des moindres.

Je dois cette révélation au jeune chef russe Vasily Petrenko (né en 1976) et au Royal Liverpool Philharmonic . Comme quoi la valeur n’attend pas le nombre des années! Un CD de 2009 édité chez Naxos.

Chostakovitch Symphonie n°10 Vasily Petrenko

Chostakovitch Symphonie n°10 Vasily Petrenko

Profonde, passionnée, hypnotique…

C’est une version de la 10è de Chostakovitch dont on en sort ébranlé. Moi, tout au moins.

Vasily Petrenko s’y montre d’une probité exemplaire, il joue la partition et ne se met pas en avant. Aucune esbroufe aucun effet de manche. Ne reste que Chostakovitch.
C’est poignant, angoissant, tourmenté, avec des éclats d’une violence inouïe, mais aussi des élans vers une éclaircie, une lueur d’espoir… un maelstrom à l’image de l’âme de Chostakovitch en pleine crise avec Staline et sous la férule de Jdanov, le gardien de la musique.

Une époque terrible

« La mort résout tous les problèmes : pas d’hommes, pas de problèmes »      Joseph Staline

Après 1948 et la condamnation pour «formalisme» due à Jdanov  – premier secrétaire du parti et président omnipotent de l’Union des Compositeurs, cerbère de la vie musicale du régime stalinien – Chostakovitch ne se consacra plus qu’à son «rachat» en composant musiques de films, pièces populaires et même un oratorio à la gloire de Staline (!) et quelques autres œuvres qui resteront dans les cartons. La création de cette Symphonie n°10, huit ans après la n°9, sonne comme une tentative de repentance dans une Union Soviétique non encore déstalinisée. Mais une repentance qui s’accouche dans la douleur et qui du coup n’en est pas une, au contraire.

Un sommet émotionnel

Cette 10è symphonie de Chostakovitch dans sa version Vasily Petrenko m’évoque irrésistiblement le tableau « Le Cri » d’Edward Munch (1893)

Le cri, par Edward Munch

Le cri, par Edward Munch

à ceci près que le personnage du tableau serait emprisonné et muni d’un bâillon ôté par intermittence. Et quand on lui enlève ce bâillon, son cri n’en est que plus angoissant tant il est désespéré de ne pas voir poindre le bout du tunnel. (Rien à voir avec le sens réel du tableau inspiré par la vision en Norvège d’un phénomène céleste naturel, identifié par la suite comme étant une conséquence de l’éruption du Krakatoa)

Une symphonie sans programme mais une dramaturgie musicale

L’introspection sombre du très long 1er mouvement Moderato dépeint l’état d’esprit de l’auteur (on y sent planer l’ombre des victimes du régime stalinien), le deuxième mouvement est l’évocation de la violence pure  (celle la férocité, de la paranoïa du dictateur) avec un Allegro explosif, suivi de l’étrange danse de l’Allegretto qui alterne entre l’obscurité et la lumière, auquel succède le climat dramatique du mouvement final. C’est une oeuvre toute de contrastes musicaux à couper le souffle, au sens littéral. Par instants la tension est telle qu’on ne respire plus. Même le final reste suspendu comme un point d’interrogation. Comme une attente du verdict ? pas celui de Jdanov ni celui de Staline, cas tous les deux sont disparus, ou bien plutôt comme une lueur d’espoir, ouvrant sur un avenir résolument optimiste.
Ce final serait alors une revanche, comme un pied de nez à Staline mort, auquel Chostakovitch dirait « j’ai survécu et je t’ai survécu! »

Certes mon explication historique « après coup » du sens de cette symphonie vaut ce qu’elle vaut. On peut parfaitement écouter l’œuvre musicale en dehors de tout contexte historico-politique et l’apprécier comme telle, sombre et lumineuse, parfois lugubre mais captivante.

L’œuvre étant suffisamment ténébreuse comme cela, mes illustrations sonores de ce billet prendront donc un ton plus léger, pour compenser…

Petite pause musicale

L’étreinte de l’émotion

On met un moment ensuite à s’en remettre, à reprendre son souffle et ses esprits.
On a envie de se dire « Bon sang quelle chance j’ai eu de ne pas vivre là-bas et à cette époque. » On se ressent au sortir du concert comme après un voyage dans un univers mélange de Kafka et de George Orwell. Ce sont là des impressions personnelles, oniriques, mais je suis persuadé que nombre de mélomanes en partageront de semblables après avoir écouté la version de Vasily Petrenko pour peu que leur chaine hi-fi soit correcte.

Un contexte

On pense que cette symphonie a été composée en partie dès 1946, laissée en attente plusieurs années (après la douche froide de l’accueil désastreux de la 9è en 1948), puis terminée dans les mois qui ont suivi la mort de Staline survenue en mars 1953. L’URSS n’avait pas encore commencé sa « déstalinisation ». Le temps n’était pas à la détente, au contraire, puisqu’on entrait alors en plein dans la guerre froide.
La mort de Staline marque la fin d’une époque pour Chostakovitch, et aussi une renaissance.

A lire: Chostakovitch et Staline
Les symphonies de Dimitri Chostakovitch

Un chef prometteur

Il fait ses débuts en 2004 avec l’Orchestre Royal Philharmonique de Liverpool (RLPO) et dirige alternativement, depuis la saison 2013/2014, l’Orchestre philharmonique d’Oslo. En 2010 le jeune chef Vasily Petrenko a été nommé Artiste masculin de l’année aux Brit Awards classique. Quant au RLPO, loin d’être un orchestre de seconde zone, il a prouvé avec Petrenko qu’il fait désormais partie des grands, et parfois méconnus, comme le Royal Scottish Orchestra.

Unique entre toutes

Je possède plein autres versions de cette 10è symphonie de Chostakovich, j’en avais surtout retenu deux, celle du créateur de l’œuvre en décembre 1953 (en mono bien sûr) par Mvravinsky avec l’orchestre de Leningrad et celle de Valery Gergiev de 2011 avec le Mariinsky. Elles ne m’avaient pas, et de loin, ému comme celle de Vasily Petrenko.

Petite pause musicale

Un fichier studio master… en théorie!

J’avais acheté cette version Petrenko de la 10ème symphonie de Chostakovitch dans son enregistrement qualité « studio master » chez Qobuz en 24bit 44,1kHz. Ce format 24/44,1 me laisse dubitatif, car très inhabituel en milieu professionnel. Du coup cette version gagne énormément à être lue après remise en SARD++ 16b/44,1kHz. Ce qui me laisse penser que ce format studio master bizarre est en fait un rééchantillonnage du véritable fichier natif (K&A Productions Ltd), plus probablement en 24/96 qui est le format de travail le plus courant des studios et surtout de Phil Rowlands, l’ingénieur du son. Je n’incrimine pas Qobuz, bien obligé de prendre ce que l’éditeur lui fournit.
Le site de Rowlands mentionne le 24/96: http://www.philrowlands.com/

Ce que gagne le fichier studio master à être remis en 16/44,1 et traité SARD++, en tous cas sur mon système audio hi-fi  à moi :
- Scène sonore plus aérée, plus profonde.
- Meilleure acoustique de salle, plus vivante,
- Plans mieux étagés
- Pupitres plus précis
- Timbres plus rutilants, avec plus de matière, plus de vie, d’intensité
- Tension plus poignante, plus oppressante.

Ce qu’il perd? Juste un peu de rondeur, d’embonpoint, dans le bas du spectre.

NB. Le CD de cette 10è symphonie de Chostakovitch par Vasily Petrenko et le RLPO a bien sûr été ajouté à ma compile en ligne.

Petite pause musicale


Boccherini Fandango Ophélie Gaillard ensemble… par adamparks55

Les conditions de lecture avec ma chaine hi-fi

Ce sont celles qui me sont habituelles, en mode dématérialisé vrai. Fichiers audio wav et  player montés en Ramdisk, formaté en exFAT à clusters 2Mo. Player AIMP3 skin AA allégé, configuré en 32 bit interne, rééchantillonnage 176,4 kHz, driver Asio-EMU avec buffer 2 ms. Reproduction en stéréo 3D phonie, voies frontales principales assurées par deux enceintes Quad ESL63 (électrostatiques) – rénovées et remembrannées par mes soins – DAC/carte-son, préampli, amplis, courant secteur, terre et champs électromagnétique ambiants dûment euphonisés. Accessoires installés: ionostat à traine, monolithe led, ambiophoniseur TBF, aquaquartz phono led, audionizer VIP, deux Minorg, un Raoni et un MMM (voir lexique). Courant secteur symétrisé et filtré, self de terre, les deux blocs amplis mono (MosFet haute vitesse travaillant en classe A-B) sont laissés sur du 230V asymétrique mais tout de même filtrés par des Schaffner.

Constance, homogénéité et multiples entiers

Super Audio Ram Disk

Super Audio Ram Disk

Le SARD++ est une technique d’optimisation musicale qui vise principalement à optimiser les fichiers finaux du format CD audio. Soit qu’ils aient été téléchargés soit qu’ils aient été extraits du CD, et sauvés en fichiers wav stéréo 16bits 44,1kHz (et pas compressés sans perte en Flac, Alac ou Ogg). Dès lors, le traitement SARD psychoacoustique permet de remonter virtuellement dans l’histoire de la fabrication du CD, au stade antérieur qui a précédé la gravure du glass master de pressage. La notion de fichier « Studio Master » ne signifie d’ailleurs pas grand chose et peut techniquement recouvrir tout et n’importe quoi. Ce qui compte avec le SARD, c’est de rester homogène tout du long, depuis la conversion N/A jusqu’à la lecture en dématérialisé vrai, en « démécanisé » total, avec rééchantillonnage final en 176,kHz. Il faut rester sur des multiples entiers de 44,1kHz et non de 48kHz. Nul besoin de dépenser plus que la qualité CD. De fait, les fichiers studio master 24bits en 48, 96 et 192kHz s’avèrent très souvent moins musicaux lus en l’état que leur version CD 16/44,1 si retraités SARD. Certes ils peuvent sonner mieux qu’un CD « ordinaire », mais moins bien qu’un CD retraité et lu en SARD++.
Si vous téléchargez tout-de-même des fichiers qualité « Studio master » en 24/96, pour rester homogène et les lire tels quels, il convient de configurer le player audio, la carte-son/DAC et le périphérique de lecture dans Windows en rééchantillonnage 96kHz ou 192kHz et non plus 176,4kHz.

Configuration audiophile AIMP3 en 176,4 kHz ou en 192kHz

Configuration audiophile AIMP3 en 176,4 kHz ou en 192kHz

Téléchargez AIMP3 (gratuit) http://www.aimp.ru/
Le skin spécial allégé de AA (audiophile.acs2) et les scripts de configuration automatique Ramdisk, exFAT, SARD, raccourcis…
/sacd-audiophile/mises-a-jour/scripts.zip

Tastevin logiciel

L'oreille transmet, le cerveau interprète (psychoacoustique)

L’oreille transmet, le cerveau interprète… et juge .

Quant au DR ou DNR, le dynamic range mesuré, pour savoir si un fichier Studio master est bien ce qu’il prétend être, c’est comme donner à une machine le pouvoir de dire si un vin est bon. Écoutez le CD, et si le CD est bon, alors il vaut la peine d’être traité en SARD++. Si le CD est mauvais, l’acheter en HD n’y changera rien. La notion de dynamique ressentie (et non mesurée par un stupide logiciel) ne s’apprécie qu’à l’oreille, la preuve en est qu’elle peut paraitre supérieure sur un vieil enregistrement 33T vinyle. En outre si vous faites un DR, c’est que probablement vous utilisez Foobar2000 (avec son plug-in DR) comme player… et ce n’est pas un bon choix de player audio, en tous cas ce n’est pas le mien.

A l’origine du DR, il y avait une louable démarche pour combattre la constante évolution à la baisse de la dynamique… La compression systématique et exagérée tue en effet la musique. Mais l’industrie du disque est d’abord une industrie, avec en priorité ses critères commerciaux de profitabilité et, plus loin derrière, des critères artistiques (musique classique exceptée)…  http://www.dynamicrange.de/
Les enregistrements compressés se vendent mieux, lire « The Loudness War » …sfxmachine.com/docs/loudnesswar/ et aussi
« La guerre du volume » étude sur la compression de dynamique dans les enregistrements discographiques, par Alexis Wolff – Mémoire de Master professionnel, sept.2010 , 74 pages -

Dynamic Range Meter

Dynamic Range Meter

Il n’est pas vraiment utile de savoir que la 5è symphonie de Chostakovitch (ou Shostakovich) (version LSO dir. Maxim Shostakovich), par exemple,  fait apparaitre un DR19. L’écouter permet de se rendre compte que c’est une interprétation de référence, qui plus est, enregistrée dans un lieu de référence (Abbey Road Studios, en 1990). Le DR ne veut rien dire en soi, il varie énormément selon les œuvres. Certains instruments de musique sont dépourvus de dynamique, comme le clavecin, et inversement un orchestre symphonique peut avoir de tels écarts dans le volume sonore qu’il est impossible de l’enregistrer sans compresseur de dynamique. Tout réside dans le savoir-faire, dans le talent de l’ingénieur du son.
En fait ce qu’il faut surtout préserver, ce n’est pas tant la dynamique absolue que la dynamique fine, celle qui gère les plus infimes variations, dans le rythme ou dans les inflexions de la voix.
TT DR Offline Meter Software (Windows) – gratuit
Le manuel, en .pdf (en anglais)
NB. Plus la dynamique absolue d’un morceau de musique est grande, avec un DR élevé, et plus votre pièce d’écoute doit être silencieuse… et isolée phoniquement pour ne pas gêner vos voisins. Au contraire, plus l’environnement d’écoute est bruyant et plus un DR bas est souhaitable (en voiture par exemple). Il existe des plugins VST « expandeurs » utilisables avec des players audio comme AIMP3, Winamp (cf Sound Solution – Processeur multibandes), Foobar2000…

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Matériel hi-fi: un intéressant ampli intégré éco et un DAC audiophile presque abordable

L'audiophile apiguide AA

L’audiophile apiguide AA

Je ne me penche que rarement sur les sorties de matériels audio. Elles sont si fréquentes que de nombreux sites spécialisés, certains très Geek, en font leur pain quotidien, avec descriptifs, photos, parfois écoutes… Je vous y renvoie. Mais deux produits me semblent sortir un peu du lot et me donnent l’occasion de m’exprimer sur quelques aspects annexes: la 3D en audio, la dématérialisation de la musique, l’amplification numérique, le courant secteur, l’optimisation d’un système audio.

Un ampli intégré éligible dans la sélection AA ?

BC Acoustique EX222

BC Acoustique EX222

Un amplificateur stéréo bien conçu et de prix modique a retenu mon attention, déjà sur le papier. C’est le BC Acoustique EX-222 (version musclée du EX-202).
Ses principales caractéristiques sont:

Puissance 2 x 70 Watts sous 8 Ohms (2 x 120 Watts / 4 Ohms) en classe A-B
Deux alimentations avec deux transformateurs toriques de 200VA chacun
4 transistors de sortie Toshiba surdimensionnés (80W)
Capable de driver des enceintes 8, 4 et 2 Ohms
4 entrées RCA, 2 sorties pré-out, télécommande… le tout pour 350€
(compatible Bluetooth, mais à mes yeux – pardon à mes oreilles – cela a fort peu d’intérêt)
Photos de l’intérieur : http://www.hdfever.fr/2013/09/20/bc-acoustique-ex-222/
Récompenses: Choc Classica hi-fi oct. 2013
Site du fabricant: http://www.bc-acoustique.com/

Dans ma chaine hi-fi audiophile éco 2013 (cf Coin audiophile) je verrais bien cet ampli EX-222 BC Acoustique pour la 3D phonie, au moins pour l’amplification des deux voies verticales. Vu son prix modique on peut commencer à l’utiliser en stéréo conventionnelle au départ, pour alimenter deux voies frontales. Si par la suite, plus fortuné et plus exigeant, on veut passer à la 3D phonie, après l’acquisition d’un second ampli du même modèle, ou un plus subtil, plus charpenté (comme le Marantz PM-15S2) pour les voies principales frontales, on pourra le dédier aisément aux voies verticales décalées. Il suffit dans les deux cas de l’euphoniser un peu, ce qui est assez simple sans toucher à ses circuits.

Lire « Chaîne Hi-Fi Audiophile 2013 à quel prix? »
/04actu/04musik/chaine-hifi-audiophile2013.htm

Petite pause musicale

La 3D phonie, c’est quoi?

Holophonie, Ambisonie, Ambiophonie sont les termes habituels pour qualifier ce type de reproduction sonore en relief tridimensionnel, mais je leur préfère le terme de « 3D phonie », car le principe en est différent, sans DSP sans VST sans MAO sans plug-in sans effet artificiel de réverbération,  réalisé à partir de deux canaux stéréo non trafiqués.
La 3D phonie est une recréation dans l’espace d’objets sonores se comportant presque comme des sphères pulsantes à l’instar des vraies sources sonores que sont les voix et les instruments de musique entendus en direct.

Sphère pulsante audio

Sphère pulsante audio, vue de face, de profil ou de dessus

Un haut-parleur qui travaillerait en  « sphère pulsante » peut être représenté par une membrane sphérique dont le rayon varie comme le signal audio. Un tel haut-parleur n’a jamais pu être produit et le seul constructeur à s’en être approché, sur l’axe horizontal, est Peter Walker en 1981 avec ses enceintes électrostatiques Quad ESL63, grâce à des lignes de retard concentriques.
La 3D phonie se construit à partir d’une simple stéréo équipée de voies frontales D et G travaillant avec des haut-parleurs large bande montés en dipôle acoustique (HP électrostatiques ou dynamiques montés sur baffles plans), stéréo classique donc, à laquelle on adjoint, décalée en arrière, un second ampli « esclave » alimentant deux voies D et G émettant verticalement.
Cette configuration permet de réaliser un couplage acoustique particulier. C’est un phénomène acoustique pourtant très ancien, connu sous le nom d’effet de chœur, appliqué ici à la hi-fi stéréo. On obtient un flux sonore par devant (flux direct), un par derrière, un par le haut et un par le bas du fait de la réflexion au sol.

3D phonie AA

3D phonie AA

Les informations directes émises par le flux frontal ne représentent alors que 1/4 du message, les 3/4 étant des informations indirectes réfléchies, se rapprochant en cela d’un vrai concert. Les flux frontaux directs sont eux aussi l’objet de réflexions des murs, du plafond et du sol . Tous les flux indirects s’enrichissent mutuellement.
Une fois les niveaux verticaux et frontaux et les phases bien réglés, la scène stéréo se matérialise alors en 3D avec une crédibilité qui trompe le cerveau et donne l’illusion confondante de la présence physique des musiciens pour les petits ensembles, ou d’être assis dans la salle de concert symphonique. La chaine hi-fi disparait totalement, elle s’oublie au profit de la seule musique. On ne se pose plus la moindre question.
Le système met en jeu à la fois des principes physiques et des phénomènes psycho-acoustiques. Les yeux se mettent naturellement à chercher dans l’espace ce que leurs oreilles y perçoivent. Le cerveau fait alors le complément, on croit « voir » les musiciens. L’acceptation mentale est totale, on est bluffé.
La source stéréo peut être analogique (vinyle + TD) ou numérique(CD + lecteur CD) ou dématérialisée (fichier 16/44,1 à 24/192 + PC, NAS), ou encore mieux, mise en mode dématérialisé vrai (SARD++).
Pour en savoir plus sur la 3D phonie: /04actu/04musik/holophonie_audiophile.htm

/04actu/04musik/effet-de%20choeur.txt 

Le « Next set effect »: sur le blog du 11/09/2007

Exemples d’effets de chœur avec des instruments de musique:
http://en.wikipedia.org/wiki/Chorus_effect
La sphère pulsante: http://rainet.enic.fr/unit/acoustique/s6/p01_acoustique_s6.htm
Le son en 3D à partir de 3 haut-parleurs: Ambisonie

Petite pause musicale

Un convertisseur N/A externe presque éligible dans la sélection AA?

Teac UD501

Teac UD501

Je vais déroger à ma régle du prix raisonnable maximum à mettre dans un DAC externe. (voir  mon billet de juin dernier http://api.guide.free.fr/?p=2171 )
En effet le convertisseur N/A TEAC UD-501 coûte près de 900€, soit plus du double du prix limite raisonnable fixé par ma fourchette haute (mais on peut le trouver à 725€ en cherchant un peu!). Si je fais cette grosse dérogation c’est parce que cet appareil fort intelligemment conçu tient la route et que pour une fois sa conception, sa fabrication et son contenu justifient son prix, à mes yeux.

Convertisseur N/A Burr-Brown PCM-1795

Convertisseur N/A Burr-Brown PCM-1795

Deux convertisseurs Burr Brown PCM1795, liaison USB asynchrone, puce antijitter, deux alimentations séparées pour les parties analogiques et numériques, sorties symétriques XLR (pour ceux qui possèdent de telles entrées sur leur préampli), décodages PCM mais aussi des flux DSD, rééchantillonnages jusqu’à 192 kHz et +, sortie casque, compatible ASIO… rien ne lui manque, pas même un bon rendu sonore et une belle scène sonore, aérée et profonde… d’après les écoutes relatées ici ou là.
Il autorise le suréchantillonnage 176.4 et offre en outre 3 choix avec 2 filtres de pentes différentes en PCM : Slow Roll-off, Sharp Roll-off, OFF. Bref il est utilisable pour une lecture en SARD++, mon mode de prédilection « maison ».

Dommage qu’il ne puisse plus bénéficier des défunts condensateurs Black gate série FK aux endroits stratégique. Mais ne nous lamentons pas sur les composants audiophiles du passé, c’est une époque révolue en hi-fi.
http://www.teac.fr/index.php/27-Serie-501/UD-501-DAC-avec-entree-USB/flypage.tpl.html
Récompenses: Diapason d’or oct. 2013

NB. Quelques mois après l’écriture de ce billet, j’ai acheté le convertisseur N/A externe TEAC UD-501 et mis en ligne le compte-rendu de son écoute en parallèle avec mon système de référence: Match E-MU 0202 usb bidouillé euphonisée AA vs DAC TEAC UD-501 laissé brut en son état d’origine… un feuilleton à épisodes!

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Carte-son et DAC externes, ils ont leur(s) talon(s) d’Achille

Driver, câble USB, courant secteur, environnement CEM… Quel que soit le prix du DAC dès lors qu’il est branché en USB asynchrone avec le PC, il est reconnu comme carte-son par celui-ci. Une parfaite reconnaissance par le PC relève d’abord de la qualité du driver (pilote) fourni par le constructeur du DAC. Mieux vaut dans ce cas un constructeur sérieux avec une certaine surface, capable de développer un bon pilote.  La qualité sonore dépend ensuite de la conception du DAC et de ses composants, bien sûr… mais pas seulement. Le câble USB et ce qui se passe dans l’environnement proche de ce câble peuvent influencer énormément le rendu sonore.

Kill jitter USB, le remède

Kill jitter USB, le remède

Il faut avoir entendu les effets du Kill Jitter USB (une de mes bidouilles) pour comprendre à quel point tout DAC est influençable. Le phénomène d’effet de câble USB avait déjà été constaté dans un tout autre contexte celui de l’extraction audio et non de la lecture par un DAC externe. Il s’agissait du rippeur/graveur Phi² Stradivarius, lors de son euphonisation, et la chose avait été résolue. Voir les fichiers 124-phi2strad.htm et 128-ame-musique.htm. Oui, le câble USB est loin d’être neutre dans la mesure où il constitue aussi un capteur des champs électromagnétiques locaux, tant aériens que filaires via la masse des appareils, le neutre du courant secteur et la terre. Ni son blindage, même triple ou quadruple, même en argent ou en or, ni les puces antijitter ne suffisent à le protéger. Il faut donc composer avec en essayant divers câbles USB au petit bonheur (ça revient vite très cher sans aucune garantie de succès), ou bien lui adapter les contre-mesures adéquates via le Kill Jitter USB et la triangulation des Amphetaminor (et voir lexique).

Petite pause musicale


Ce air divin est extrait du CD « O Nobilissima Viriditas », chants religieux d’Hildegard von Bingen (1098 – 1179), la voix est celle de Catherine Schroeder, enregistrée à la collégiale St Martin de Champeaux en 1995 par l’excellent ingénieur du son Igor Kirkwood. CD Champeaux CSM 0006 (distr. disques Concord) non réédité mais que l’on peut trouver d’occasion.

Le tronçonnage numérique ? oui, mais pas partout

1°) Pas en amplification
Je reste toujours en 2013 très réservé vis à vis des amplis numériques classe D, classe T, PWM, icepower et autres amplis découpeurs de son en fines rondelles de saucisson. Un bon ampli classe A ou AB, surtout avec des transistors MosFet, sonne bien mieux aujourd’hui pour un usage domestique que l’équivalent numérique. Cela pourrait évoluer, mais le contexte électromagnétique ambiant, toujours plus chargé en électrosmog divers, avec un courant secteur et une terre de plus en plus pollués, me laisse penser que les conditions d’une bonne utilisation des chaines hi-fi ne peuvent qu’empirer et non l’inverse. Et les amplis numériques sont par définition plus sensibles à toute perturbation temporelle due aux CEM baladeurs.

Les amplis numériques ont par contre monopolisé le home-cinéma en multicanal. Ce sont les seuls qui puissent incorporer dans un seul boitier de taille raisonnable cinq, sept voire neuf amplis de 100W ou 150W chacun. Mais si on n’utilise que 2 des 9 canaux pour faire de la toute bête écoute en simple stéréo, on se rend vite compte des limites musicales de l’appareil. En home-cinéma l’objectif n’est pas le subtil mais le spectaculaire. Le contrat est donc parfaitement rempli par les amplis numériques.
En sonorisation professionnelle là aussi l’amplification numérique a fait sa place, et reste pratiquement seule en piste pour les grosses puissances. Un ampli Lab.gruppen PLM 20000Q offre quatre canaux de sortie discrets, chacun évalué à plus de 5000 W en 2.2 à 3.3 ohms (4400 W sous 4 ohms) et ne pèse que 17kg. L’amplification domestique répond à d’autres critères.

2°) Pas en alimentation
Les alimentations secteur à découpage ne sont pas exactement numériques, elles sont commutées, ce qui est assez comparable au tronçonnage de l’audio digital. Elles peuvent être excellentes même en audio, mais dans ce cas elles sont très coûteuses, bien plus qu’une alimentation linéaire équivalente. Comme le but du jeu est de faire primo plus petit et deuzio des économies, les alimentations à découpage sont peu filtrées et génèrent pour la plupart un important bruit (signal rectangulaire, riche en harmoniques, à la fréquence de découpage) qui bave en amont (se réinjectant sur le courant secteur)  comme en aval (sur l’appareil alimenté). Pour les ordinateurs, elles sont parfaites, et bien suffisantes pour la qualité audio et vidéo requises. Leurs seuls avantages en hi-fi audio sont leur taille réduite à cause de leur haut rendement et le fait que quand elles sont séparées on peut les éloigner des appareils alimentés.

Sauf à y mettre le prix ou à bidouiller soi-même une alimentation à découpage, mieux vaut une bonne alimentation linéaire régulée, surdimensionnée et… dotée d’une couronne de condensateurs Vishay low ESR en câblage Scorpion avec une terre magnétique locale. L’oreille de tout mélomane fait très vite la différence.

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Dématérialisation et durabilité

Ne croyez pas que la musique dématérialisée soit davantage pérenne sans support physique. En fait le support physique du CD est remplacé par le disque dur, et c’est au contraire bien plus risqué. La durée de vie d’un disque dur est de 5 à 7 ans en moyenne, et beaucoup moins pour des disques durs externes trimbalés partout. Et que dire des ordinateurs, si vite obsolètes. Rien n’est éternel et surtout pas l’informatique.
Le CD audio du commerce n’est pas éternel non plus en tant que support de musique. Il est fragile et se dégrade assez vite s’il est trop manipulé sans précautions ou s’il est rangé mal protégé. Stocké dans son boitier, à l’abri de la lumière, on peut lui espérer 50 ans de vie. A noter qu’un disque noir vinyle microsillon reste lisible bien que pressé il y a 70 ans si son sillon n’a pas été trop raboté par de nombreuses lectures.

Personnellement ma CDthèque dématérialisée fait l’objet d’un triple stockage sur 3 disques durs différents, un interne (lors du rippage) et 2 externes, en sus des CD rangés dans leur boite sur mes étagères. Mon conseil est clair, doublez, voire triplez les sauvegardes de vos musiques dématérialisées! Ne vous dépossédez pas de vos CDs audio!

Petite pause musicale

La phase et votre chaine hi-fi

Ce terme technique, la phase, intervient à tous les stades d’une chaine hi-fi stéréo tant au niveau de la conversion numérique/analogique qu’au niveau de l’amplification. le sujet est complexe. Pourtant il y au moins deux endroits où le mélomane lambda peut et doit agir et pas se louper question phase: le sens des prises de courant, le sens de branchement des câbles haut-parleurs.

1°) Les haut-parleurs: Le conseil le plus connu est celui qui vise la bonne mise en phase des enceintes acoustiques. Les câbles qui connectent vos sorties d’ampli à vos enceintes sont en principe repérés par une couleur différente pour le plus et pour le moins. Respectez les couleurs et surtout branchez de la même manière les voies droites et gauche. Une inversion de phase provoquerait un trou central dans l’image stéréophonique, son instabilité et un manque évident de niveau dans le registre grave et bas médium. Si c’est le cas, il suffit d’inverser les fils sur une seule enceinte.

2°) La prise de courant secteur: Que la fiche du câble secteur de votre chaine hifi soit à deux bornes mâles ou à deux bornes mâles plus une borne femelle terre, votre système hi-fi a toujours une relation avec la terre via le transformateur local EDF qui alimente votre quartier d’habitation. En effet, pour la sécurité des personnes, le neutre y est référencé à la terre. Votre disjoncteur différentiel se déclenche en cas de problème grave de fuite de courant et vous sauve la vie.  Mais toute électronique audio a des courants de fuite, certes parfois très faibles, mais que pour une écoute de qualité il vaut mieux réduire au minimum et dériver vers la terre, qui constitue une immense poubelle à tous ces courants indésirables. Et cela s’entend selon le sens de branchement de la fiche secteur.

En principe une prise murale 2P+T devrait être montée ainsi:

prise secteur 2P+T phase-terre-neutre

prise secteur 2P+T phase-terre-neutre

On devrait donc savoir chaque fois où se situe la phase. En pratique, et surtout pour les prises murales sans borne terre, le câblage est aléatoire entre phase et neutre, souvent inversé, pas même identique sur toutes vos prises murales. Un petit tournevis testeur à ampoule néon est alors bien pratique pour trouver où est la phase, son ampoule au néon s’allume alors.

Tournevis Testeur

Tournevis Testeur

Attention! s’il ne s’allume pas enfoncé dans l’un ou l’autre trou de la prise, le tournevis testeur est peut-être défectueux et cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de courant dans la prise. Quand il y a doute et que vos compétences en électricité sont insuffisantes faites appel à un électricien professionnel.

Faire le bon choix musical

A l’oreille on a parfois du mal à faire le bon choix du sens des prises de courant, surtout avec de nombreux appareils hi-fi branchés. On peut s’aider de deux appareils, soit en utilisant un petit multimètre, soit en se procurant un détecteur « Elfix detector« . Comme un multimètre est toujours utile et pas cher (autour de 10€), je décris ci-dessous la procédure. Je reconnais, pour en posséder un, que c’est plus simple et plus sécurisé avec un Elfix detector qui travaille à distance, sans contact.

Petite pause musicale

Attention! Courant 230V, DANGER!

L’utilisation de tournevis testeurs est considérée comme dangereuse et est maintenant interdite du moins en usage professionnel. Lire auparavant http://fr.wikipedia.org/wiki/Tournevis_testeur

Comment placer les prises de courant secteur dans le bon sens?

Le courant secteur en France, 230V 50Hz, est dissymétrique (pour le monophasé: une phase, un neutre, plus la terre). Cela a un effet sur les appareils selon qu’ils sont branchés ou non en phase avec le secteur, c’est-à-dire dans le bon sens prévu par le constructeur pour le primaire du transfo d’alimentation. C’est moins sensible sur des alimentations à découpage.

Multimètre digital eco

Multimètre digital eco

Munissez-vous d’un petit tournevis testeur et d’un voltmètre prévu pour mesurer aussi le courant alternatif (un petit multimètre n’est pas cher et est toujours utile). Débranchez les cordons de modulation de l’appareil à tester. Placez le voltmètre sur 150V ou 200V alternatif et connectez-le d’un côté à la terre (utilisez pour cela la borne mâle saillante de la même prise murale en principe inutilisée ou d’une terre sur autre prise secteur). et de l’autre côté au châssis métallique de l’appareil hi-fi à tester.

Avec le tournevis testeur dans la prise secteur qui va être utilisée pour votre chaine hifi vérifiez où se trouve la phase. Le néon du tournevis s’allume. Marquez discrètement le trou.
Branchez alors l’appareil à tester (lecteur CD, préampli ou ampli) dans la prise. Allumez l’appareil et notez le voltage affiché sur le voltmètre. Retournez la fiche secteur de l’appareil dans l’autre sens. Notez à nouveau le voltage mesuré. Le bon sens de la fiche est celui du plus faible voltage. Marquez alors discrètement la fiche secteur de l’appareil pour repérer la borne mâle qui correspond à la phase marquée auparavant sur la prise secteur murale.
Si vous changez votre chaine hifi de place, la fiche désormais repérée vous dira comment la placer sur n’importe quelle prise, il suffira d’en vérifier où se trouve la phase avec le tournevis testeur.

Un bon sens des fiches de courant secteur, d’abord du lecteur CD, ensuite du préampli (s’il est séparé) et du ou des amplis de puissance, se traduira par des aigus plus définis et moins stridents, par un grave plus cerné et plus compact, par une image plus précise en stéréo de la scène sonore et par une meilleure dynamique.

Petite pause musicale


S’attacher en priorité à ce qui compte vraiment

Optimiser l’acoustique de son salon et le placement des enceintes améliore bien plus le résultat sonore que de remplacer un des éléments de la chaine par un beaucoup plus onéreux. Une optimisation globale de tous les éléments et qui inclue l’environnement électromagnétique aérien et filaire, le courant secteur et la terre devient, dans mon jargon, une euphonisation (voir Glossaire hi-fi).

Euphoniser de A à Z une chaine hi-fi même de prix modeste apporte plus de plaisir musical qu’une chaine dix fois plus chère laissée sans euphonisation. Ceci pour une écoute domestique de musique classique, de jazz, de world à niveau sonore raisonnable. Je ne parle pas ici de sono façon discothèque à domicile.

Petite pause musicale

Oublier la chaine hi-fi, oublier les enceintes

Dans une chaine hi-fi la notion de transparence est rarement évoquée. Elle est pourtant primordiale car c’est elle qui enlève successivement tous les voiles qui s’interposent entre vous et la musique. Chaque étape réussie d’une euphonisation enlève un voile. (cf Le guide de l’euphonie -  « Bavardage sur la musique et la Hi-Fi », à lire sur Le coin audiophile). Le nombre de voiles varie depuis l’opacité la plus cotonneuse au tulle arachnéen le plus fin. On s’habitue hélas à l’opacité et on ne se rend compte de la chose qu’à l’instant même où on ôte un voile. Le nombre de voiles sur une chaine hi-fi est quasi infini, sachant que le seul son entendu sans voile est celui du concert ou du récital en direct, sans sono, auquel vous assistez en personne à une excellente place.

Deux choses à retenir!

- Plus une chaine est transparente et plus on l’oublie vite pour entrer dans la musique. Plus une chaine est transparente et plus elle vous transporte ailleurs instantanément.

- Les appareils d’une chaine hi-fi n’en sont jamais le maillon le plus faible. Le maillon vraiment faible est d’abord ce qu’il y a tout autour, de visible et d’invisible!*

Les corollaires:
1°) – il y a toujours un voile à enlever entre la musique et vous, l’ultime voile étant la chaine hi-fi elle-même pour passer au vrai son en direct, au concert. La seule chaine hi-fi transparente à 100% serait celle qui n’existe pas.
2°) – chaque voile enlevé permet d’enlever plus facilement les voiles suivants puisque la transparence devient meilleure chaque fois.
3°) – le bonus musical de chaque nouveau voile enlevé apporte un gain en plaisir d’écoute supérieur au précédent. C’est chaque fois plus gratifiant puisque l’oreille s’affine aussi, sollicitée davantage par des subtilités qu’elle ignorait avant.**

(*) Voir le dossier PNI             (**) Voir dossier 138-R&D.htm (Recherche et développement ou en abrégé  R&D)


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Corno Di Bassetto, vous connaissez?

corno di bassetto, ou cor de basset

corno di bassetto, ou cor de basset

Si vous lancez une recherche sur Internet vous trouverez comme réponse que c’est le nom italien d’un instrument de musique peu connu, le cor de basset.

En dépit de la vocation musicale de ce blog, ce n’est pas l’instrument qui m’intéresse ici. Corno di Bassetto est aussi le nom de plume, le pseudonyme, d’un critique musical célèbre, George Bernard Shaw (1856 – 1950).

George Bernard Shaw, en 1936

George Bernard Shaw, en 1936

Cet homme avait une oreille aussi acérée que sa plume, plume qu’il trempait dans un liquide corrosif teinté d’humour. Ses critiques étaient d’une rare pertinence dans l’éloge comme dans la rosserie. Dans les deux cas c’est un régal à lire.
Autodidacte il avait atteint un haut niveau de culture musicale et une grande qualité littéraire. Il est d’ailleurs davantage connu pour son œuvre littéraire et ses pièces de théâtre (Pygmalion) que comme critique musical. Cela lui valut le prix Nobel de littérature en 1925.

 Bernard Shaw s’explique sur le choix de son étrange nom de plume

« Corno di Bassetto, parce que cela sonnait comme un titre étranger et que personne ne savait ce qu’était un corno di bassetto…  C’est un instrument de musique détestable, que la clarinette basse a aujourd’hui entièrement éclipsé dans l’usage courant. Il serait maintenant abandonné et oublié si Mozart ne l’avait utilisé dans son Requiem sans aucun doute parce que sa mélancolie étrange et insipide, son timbre sans éclat ni passion ne sauraient mieux convenir qu’à des funérailles. »

MOZART, Concerto pour cor de basset en sol KV 621b

Écrits sur la musique, 1876-1950 

 Un chef-d’œuvre d’humour britannique et de drôlerie universelle. C’est comme critique musical que Shaw est entré dans la carrière journalistique et littéraire. Pendant près d’une vingtaine d’années (de 1876 à 1894) il a tenu, avec un brio croissant, une chronique musicale régulière dans la presse londonienne ; et même lorsqu’il cessa cette activité, il n’en continua pas moins à publier, de temps en temps, des articles souvent remarquables. (www.bouquins.tm.fr)

Petite pause musicale (bien sûr Mozart, le Requiem)

Pour donner un aperçu du style inimitable de Bernard Shaw/Bassetto, voici quelques petites phrases… gentilles:

Sur son ambition comme critique musical: « Être lu par les sourds »

«Après avoir entendu un certain nombre de récitals de piano, rien ne me détend plus que de m’asseoir dans le fauteuil du dentiste et de me faire plomber quelques dents.»

1877 Wagner à Covent Garden (Le vaisseau fantôme)
« M. Maurel dans le rôle du hollandais, avait belle allure et chantait fort bien. On regrettera donc d’autant plus qu’il confonde l’affectation véhémente avec le vrai théâtre et réduise ainsi à néant  ses grands dons naturels. Son comportement suggérait un embarras inesthétique et, à une ou deux reprises, il a dangereusement frôlé le ridicule. »

1889 Haendel (Le messie) à Albert Hall pour le nouvel an
« Tout au long du tumulte féroce et sardonique de « He trusted in God that He would deliver Him », le choeur cherchait son chemin avec une précautionneuse bienséance comme s’il craignait d’être poursuivi pour blasphème. »… »La vérité c’est qu’avec ses mille choristes, Mr. Barnaby a fait tout ce dont un chef est capable – excepter enflammer leur imagination. »

1891 Faust, avec les frères De Reszke
« Et que dire de sa façon de chanter! Chanter n’est d’ailleurs pas le mot qui convient, car il ne chante plus: il braille et se délecte de ce son assourdissant avec la prodigalité d’une homme qui sait disposer de ressources vocales telles qu’aucune extravagance ne saurait épuiser. C’est magnifique mais ce n’est pas Méphistophélès. »

Petite pause musicale (avec Gounod, Faust)

Je reproduis ci-dessous le pertinent commentaire de J-C G sur Amazon.fr à propos de « Ecrits sur la musique, 1876-1950″ publié chez Robert Laffont

« Tout amateur de musique et d’opéra ayant un peu le sens de l’humour, aimant la causticité du style comme l’alacrité des commentaires, disposé à apprendre et à comprendre l’histoire de la perception de la musique en Occident et capable de saisir combien les goûts sont autant affaire de mode que de musicologie, dévoreront ce livre de George Bernard Shaw. Toute personne ayant écrit trois lignes dans sa vie se délectera de ce style parfait qui rend l’auteur aimable quand il est méchant ou méchant quand il est gentil et se demandera comment les critiques musicaux d’aujourd’hui peuvent encore écrire aussi lourdement (je ne donnerai pas de noms) et avec aussi peu de culture et de retenue.
Un conseil: lire ce livre par périodes car il n’est pas possible de « tout » comprendre en le lisant à la suite tant les références et les incises donnent envie de réécouter la musique ou de l’écouter quand nous ne la connaissions pas. Très bien traduit. »

A déguster tout à loisir

Le bouquin est un pavé de près de 1500 pages sur papier fin. Comme il s’agit d’une compilation d’articles de presse, de chroniques courtes, on peut piocher au hasard, prendre tout son temps et même en étaler la lecture sur des mois. C’est une mine d’or ou chaque filon est une délectation intellectuelle pour le mélomane. C’est aussi un regard à la fois perçant et (parfois) visionnaire sur la vie musicale et sur des compositeurs « modernes » de toute une époque.

Petite pause musicale, en clin d’œil, avec Adriano Banchieri

(ne vous laissez pas rebuter par la présentation des personnages, patientez un peu)

Humoriste avant tout

« Lorsque Dieu a créé l’homme et la femme, il a bêtement oublié d’en déposer le brevet, si bien que maintenant, le premier imbécile venu peut en faire autant ».
Tout Bernard Shaw est là résumé, dans cette pensée à l’humour provocateur. Dramaturge, critique musical, philosophe politique, observateur de son époque, l’anglo-irlandais Bernard Shaw sut amuser, exaspérer, envoûter, déranger son public, au long d’une carrière de plus de soixante ans fertile en polémiques. (cit. Babelio.com)

Vous avez dit bizarre?

Le cor de basset a vraiment un look particulier. On dirait presque une bidouille audiophile de AA comme l’Amphétaminor ou le Pathétiseur…

Pathetiseur, bidouille audiophile AA

Pathetiseur, bidouille audiophile AA, pour alimentation carte-son/DAC

 

( Pathétiseur: filtre distant magnétique/TiO²/Quartz pour alimentation linéaire externe carte-son/DAC, un truc vraiment très spécifique, pour mélomane fou… de musique – son nom indique bien son effet sur le rendu sonore – voir dossier 138-R&D) .

NB. Je citais déjà le cor de basset avec quelques autres instruments du même acabit sur le Coin audiophile, dans mon dossier humoristique « Auto-dérision, Audio-dérision » .

«Un homme raisonnable s’adapte au monde… un homme déraisonnable s’obstine a adapter le monde à son image! …tout progrès dépend donc de l’homme déraisonnable ! » George Bernard Shaw

Les trouvailles de AA en DIY

Kill Jitter USB

Kill Jitter USB

PATHETISEUR, AMBIOPHONISEUR TBF, AMPHETAMINOR, AQUAQUARTZ, AUDIONIZER etc. retrouvez la liste des inventions de l’Audiophile Apiguide, toutes réalisables soi-même, sans grosses difficultés techniques, sans compétences pointues en musique, en électronique ou en informatique. Lexique complet cliquez ici.

 

Petite pause musicale finale, plus sérieuse, avec Bruckner

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Comment une campagne de presse provoque involontairement un ratage acoustique

C’est l’édifiante histoire de l’Avery Fisher Hall, situé au sein du Lincoln Center de New York (Lincoln Center for the Performing Arts). Cette salle de concert inaugurée en 1962 qui accueille l’orchestre Philharmonique de New York aurait en principe dû avoir une excellente acoustique.

Avery Fisher Hall au Lincoln Center de New York

Avery Fisher Hall au Lincoln Center de New York

Le Lincoln Center est un grand centre artistique et culturel, comprenant entre autres le Metropolitan Opera, la Juilliard School. Le Philharmonic Hall (c’était son nom jusqu’en 1973) entrait dans un vaste plan de rénovation urbaine conçu par Robert Moses. Le consortium qui pilotait le projet avait fait appel au cabinet d’architectes Harrison & Abramovitz, assistés de Bolt, Beranek et Newman (BBN) pour l’acoustique, lesquels en avaient calculé les plans sur le modèle, célèbre, de type « boite à chaussure », du Boston Symphony Hall (BSO) dont l’acoustique est réputée, à juste titre. On voulait donc s’offrir une salle avec une excellente acoustique.

Quand la presse s’en mêle…

Les plans du cabinet d’étude étaient fin prêts, optimisés pour une salle de 2400 sièges, et furent proposés à la décision finale. C’est alors que le New York Herald Tribune lança une campagne de presse pour que la capacité de la salle soit augmentée.
L’initiative semblait partir d’un bon sentiment, celui de permettre à plus de mélomanes New Yorkais de profiter de cette nouvelle salle de concert. Vox populi, vox dei et pression médiatique obligent… le consortium fit modifier les plans par Harrison & Abramovitz, on écarta les murs, rehaussa le plafond et la salle finale put recevoir 2738 fauteuils.

Attention, danger!

Le cabinet BBN qui avait été chargé de l’acoustique mit en garde que leurs paramètres acoustiques seraient très modifiés et qu’ils ne pourraient pas prédire les résultats sonores de tels changements. On passa outre. (Peut-être aussi par orgueil mal placé voulait-on une salle qui fasse plus que les 2625  sièges du Boston Symphony Hall ou que le nombre de places, à l’époque, du Carnegie Hall.)

golden mean

Le nombre d’or Phi, la divine proportion, Golden mean

Et les acousticiens de BBN avaient raison, hélas.

NDLR : Le nombre d’or, Phi,  1,618 qui détermine la « divine proportion« , y compris en acoustique et utilisé pour le BSO par Wallace Clement Sabine, n’est pas très élastique. Les lois de l’acoustique, déjà si difficiles à utiliser, ne se laissent pas manipuler n’importe comment.

Robert C. Ehle écrivit par la suite dans le  Music Teacher International Magazine, un article intitulé « What Does It Take to Make a Good Hall for Music? » à propos de l’acoustique médiocre de l’Avery Fisher Hall.
Extrait: « The seating capacity is large (around 2,600 seats) and the sidewalls are too far apart to provide early reflections to the center seats. The ceiling is high to increase reverberation time but the clouds are too high to reinforce early reflections adequately. The bass is weak because the very large stage does not adequately reinforce the low string instruments. »

Irrémédiable

L’Avery Fisher Hall était-il récupérable acoustiquement? On a essayé à plusieurs reprises de rattraper le coup par des aménagements acoustiques fixes ou mobiles, en vain (par l’architecte et acousticien Cyril M. Harris en 1975 puis à l’initiative de Kurt Masur en 1991, entre autres). Bref, la décision tomba des années plus tard, il faut tout refaire. On n’en conservera que l’ossature extérieure et une reconstruction interne complète devrait démarrer au mieux en… 2017 selon le New York Times.
Est-ce que ces 338 places de plus justifiaient 50 ans de désagréments musicaux? Le public y a-t-il vraiment gagné? le mélomane assurément pas, les autres peut-être.
Cette salle posait  un sérieux problème acoustique à certaines places, mais par chance pour les prises de son, ces défauts furent moins rédhibitoires. Mais si Leonard Bernstein avec le NYPO y enregistra de magnifiques concerts, en pratique, pour contourner le problème, de nombreux grands orchestres ont tout simplement préféré se tourner vers  Carnegie Hall.

Petite pause musicale

Rendons de toutes façons hommage aux ingénieurs du son talentueux qui ont su « faire avec » l’acoustique de l’Avery Fisher Hall. Mais on reste loin, à mon goût personnel, des prises de son réalisées au Boston Symphony hall, dans la Salle dorée du Wiener Philharmoniker, ou encore au Concertgebouw d’Amsterdam.

Boston Symphony Hall

Boston Symphony Hall

L’Avery Fisher Hall n’est pas réservé au seul New York Philharmonic Orchestra et à la musique classique. Il accueille toutes sortes de musiques, du Jazz aux variétés en passant par des cérémonies et manifestations diverses… pour lesquelles l’acoustique est moins primordiale.

Petite pause musicale

Miles Davis « Stella by Starlight », 1964 Jazz recording from Avery Fisher Hall in NYC

Les erreurs du passé ne servent souvent à rien

L’histoire ne cesse de se répéter et des salles de concert dont l’acoustique est ratée, et dont on ne s’en rend compte qu’après coup, cela ne manque pas… à toutes les époques, mêmes récentes, dans tous les pays, y compris la France. Tiens, par exemple, simplement changer le tissu et le rembourrage des fauteuils lors d’une rénovation d’une salle peut avoir des conséquences acoustiques aussi catastrophiques qu’imprévues…

Mille précautions avant de…

Rénover une salle réputée pour son acoustique est une tâche délicate si on veut lui conserver ses qualités musicales. Pour rénover en 2006 le plancher de la scène du BSO,  afin d’éviter tout changement au son de la salle, tout a été reconstruit en utilisant les mêmes méthodes et les mêmes bois et matériaux qu’à l’origine. Même les clous utilisés dans le nouveau plancher furent recoupés à la main à exactement la même taille.

La raison d’être de ce billet

Une dégradation dramatique des qualités acoustiques de votre salle d’écoute peut survenir de manière brutale et inattendue, tout comme au Avery Fisher Hall.  La chose m’est personnellement arrivée, à ma petite échelle bien sûr, il y a peu, après le remplacement d’une table basse et d’un tapis dans mon salon qui est aussi ma pièce de musique. Un tapis de seulement 10cm de moins en longueur et en largeur, avec une texture un peu différente, ont accru les réflexions sur mon sol carrelé. Une table basse elle aussi un peu réduite et avec une structure à deux niveaux ont aussi modifié le régime d’ondes stationnaires et réfléchies de la pièce. Il m’a fallu plusieurs jours de recherches et inventer un « désymétriseur acoustique » pour retrouver mes paramètres antérieurs et un rendu sonore satisfaisant. Ceci pour rappeler :
1) Que l’acoustique de la pièce d’écoute représente 50% de votre qualité musicale finale, quel que soit le prix de votre chaine hi-fi.
2) Que la décoration de votre salle d’écoute n’est pas anodine, même dans ses objets, ses cadres photo, ses vases, ses bibelots les plus insignifiants. Tant dans leur choix que dans leur placement.
3) Qu’une bonne acoustique de votre salon n’a d’importance que proportionnellement à votre manière d’écouter la musique, à l’attention que vous lui portez. Pour écouter de la musique en fond sonore, d’une oreille distraite, vous pouvez tout aussi bien le faire dans votre salle de bain, aucun besoin d’une quelconque qualité acoustique de la pièce. Pour une écoute attentive, posée, de type « concert à domicile », le degré d’exigence du mélomane que vous êtes sera bien sûr tout autre.

Références:

- Billet AA du 04/12/2007: Une salle en or, un son en or
- Billet AA du 08/05/2009: Réussir l’acoustique d’une salle de concert ce n’est pas facile
- Le DIVA – Diffracteur Interférences Voies Arrières
- Les panneaux acoustiques Tenoch
- Les barres Toltek : http://api.guide.free.fr/?attachment_id=420
http://api.guide.free.fr/archive009.htm
- L’acoustique des salles d’écoute: « Dans une salle d’écoute de dimension moyenne, normalement meublée mais non traitée acoustiquement, la distance critique n’est que de quelques mètres (typiquement 2 m). La distance critique, c’est la distance (à partir du haut-parleur) à laquelle l’amplitude du son réverbéré est égale à celle du son direct. Donc déjà à cette distance, 50% du son entendu est le résultat des réflexions sur les parois du local, qui causent des problèmes de phase, de réponse en fréquence et des basses résonnantes ou ‘’molles’’. Passé la distance critique, le rapport direct/réverbérant s’amenuise et les conditions se détériorent encore plus…. » lire la suite…

An acoustical disaster (New York Times, 1991)

http://rwarchitextures.blogspot.fr/2008_08_01_archive.html
« They had originally specified acoustics for a hall of 2400 seats, but the New York Herald Tribune launched a successful campaign to increase the size of the hall (it’s now 2742), which completely negated all BBN’s acoustic design specifications. »

Esthétique, décor, acoustique de l’Avery Fisher Hall, l’avis des spectateurs: http://www.yelp.com/biz/avery-fisher-hall-new-york  extrait  » Le violoncelliste semblait jouer assez énergiquement, mais il y avait très peu de son qui nous parvenait. Nous avons pu entendre un peu le violoniste, mais le son était assez mince et quelques notes étaient à peine audibles. »

Beverly Claire : For Better or Worse: Avery Fisher Hall and The New York Phil

Le chef d’orchestre George Szell parlant des tentatives d’amélioration de l’acoustique du Philharmonic Hall: «Imaginez une femme, boiteuse, bossue, louchant et avec deux verrues. Ils ont enlevé les verrues »
George Szell, gave this scathing account of the result of the refurbishment (as quoted in Howard Shanet, Philharmonic: A History of New York’s Orchestra ): « Imagine a woman, lame, a hunchback, cross-eyed and with two warts. They’ve removed the warts. »
http://www.enotes.com/topics/philharmonic-symphony-society-new-york-inc-new

New York Times 16 Novembre 1991: More Tinkering With Acoustics at Avery Fisher extrait… »Soon after it opened on Sept. 23, 1962, the hall, then called Philharmonic Hall, was judged an acoustical disaster. »…

Les cinq grosses erreurs: Acoustique Orchestral 101: Avery Fisher Hall

A visiter: L’intéressant site perso d’un mélomane « Les musiques de Bertrand »  ,  lire entre autres:
- L’acoustique des salles de concerts
- Technique audio
- Sauvez vos CD !

Petite pause musicale, toujours à l’AFH

La Philharmonie de Paris en 2015

Peut-on atteindre la perfection acoustique avec les moyens modernes? On le saura bientôt. La Philharmonie de Paris est la future grande salle de concert parisienne, avec 2400 places assises. En cours de construction, elle devrait ouvrir en 2015 (???). Ce devrait être le top du top.
Harold Marshall, acousticien de la salle, et Yasuhisa Toyota, acousticien conseil, ont conduit les études acoustiques sur maquettes informatiques et maquettes physiques.
>>> Harold Marshall, un magicien du son pour la Philharmonie de Paris (lefigaro.fr)

Les conseillers en acoustique auprès des Ateliers Jean Nouvel, expliquent leur démarche sur l’acoustique de la salle. http://www.philharmoniedeparis.com/fr/les-etudes-acoustiques-de-la-salle-de-concerts

Les aspects singuliers de l’acoustique de la Philharmonie de Paris, vidéo:
http://www.philharmoniedeparis.com/fr/des-enjeux-acoustiques-specifiques

En espérant que ce sera une magnifique réussite au niveau de l’acoustique, et qu’on pourra bénéficier partout d’une qualité d’écoute qui atténue quelque peu la fantastique dérive financière du projet!

 

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Le véritable âge d’or du disque noir vinyle, c’est bien après…

La double décennie,  1955 à 1975, qui a suivi la naissance de la stéréophonie sur le disque noir, correspond a une très grande période de l’histoire de la hi-fi.

Melodiya

Melodiya

D’une part parce des artistes, des orchestres et des grands chefs ont enfin pu laisser grâce au microsillon une trace pérenne vraiment représentative de leur talent, d’autre part parce la technologie purement analogique de l’époque obligeait à la rigueur lors des prises de son du fait de moyens techniques encore rudimentaires.

La technique était alors balbutiante mais suffisante, il fallait donc faire le maximum avec ce qu’on avait et le faire bien. Cette économie de moyen (en général 2 ou 3 microphones, une console de mixage et un magnétophone à deux ou trois pistes), supposait un grand sens musical des ingénieurs du son dans le placement judicieux de ces « pauvres » deux ou trois micros. Plus tard, l’enregistrement analogique en 16 pistes (En 1968 Ampex mit sur le marché une version seize pistes du MM-1000, premier magnétophone seize pistes professionnel au monde, rapidement suivi par l’Ampex MM-1200 24 pistes), puis le numérique (un Tascam X-48MKII offre aujourd’hui 48 pistes) et la possibilité d’une multiplication quasi sans limite des micros ont abouti à la disparition de l’exigence qui s’imposait aux pionniers de la stéréo, avec des contraintes parfois pénibles acceptées tant par les techniciens que par les musiciens et le chef. Chose impensable de nos jours.

Peu de moyens mais beaucoup de talent

CBS - Columbia

CBS – Columbia

Cette exigence payait. Les enregistrements Decca, Mercury Living Presence, RCA Red Seal, EMI, Melodiya des années 55 à 75 sont là pour en témoigner. Des prises de son qui seront pratiquement inégalées par la suite, même en 2013, en dépit d’une technologie autrement supérieure.

Verve

Verve

Au sein de ces mythiques éditeurs de disque noir, Columbia et Verve sont à mettre à part, car spécialisés sur le Jazz, le blues, les variétés avec à leur catalogue des immenses stars de l’époque, comme Frank Sinatra, Louis Armstrong , Miles Davis , Sarah Vaughan, Ella Fitzgerald, Billie Holiday, Oscar Peterson, Duke Ellington, Count Basie, etc.  Sans compter de nombreux petits labels comme Chess Records qui publia les premiers Elvis Presley et qui se spécialisa jusqu’en 1975 dans le blues, R & B, soul, gospel, et bien sûr le rock-and-roll ou encore Candid records (voir plus bas sur ce billet)..

Chess-records

Chess-records et les petits labels indépendants

Petite pause musicale

Céder à la facilité et au commercial

A partir du milieu des années 90, l’enregistrement numérique se généralisant on se permit le luxe de mettre un micro et une piste d’enregistrement par pupitre, quand ce n’était pas un micro par instrument. Le mixage final permettrait, croyait-on, de reconstruire après coup une image sonore où tout s’entendrait. Plus besoin de répétitions ou de longues séances d’essais. Une seule prise et le tripatouillage après coup permettait en effet de faire « à la carte » ce qu’on voudrait obtenir. En réalité, on fit surtout de l’à peu près quand ce n’était pas du n’importe quoi! Les variétés, le rock, la pop en abusèrent (hélas encore aujourd’hui) avec du travail totalement réalisé en studio, avec des musiciens enregistrés séparément, à des dates différentes, jouant avec un casque pour entendre ceux qui les ont précédés… le groupe final étant recomposé ensuite par le montage/mixage!

Lire: Comment on “fait le son” de soixante-dix musiciens avec des dizaines de micros en un quart d’heure »

Quand aucun musicien n’a même rencontré l’autre!

Et tant pis si la loupe d’un mixage éhonté rend alors la grenouille aussi grosse que le bœuf. Et tant pis si l’unité musicale de musiciens jouant en même temps mais pas ensemble se dilue, faute d’un feeling commun de l’instant, sans un partage fait de complicité. C’est l’industrie du disque, et ce n’est plus tout-à-fait de la musique. Ce n’est plus de l’art, c’est un produit, comme de la lessive. Si ça plait et qu’on vend bien le disque, avec un peu de pub, alors inutile de chercher plus loin, c’est un bon produit.

Où est l’erreur ?

Sans même aller jusqu’à la dérive des « fabriques à musique » des variétés faites à la chaine en studio, le classique a pâti des prises de son faites avec de trop nombreux micros. Ce n’est que plus tard, dans les années 95 qu’on se rendit compte, enfin, que la surabondance de micros avait des effets pervers empêchant de reconstituer à l’écoute une belle et crédible image stéréophonique. Surtout pour les orchestres symphoniques et pour l’opéra. Mettre 30 microphones, monophoniques, presque un par pupitre, et croire qu’on va pouvoir en tirer une belle scène sonore stéréo au mixage est une gageure. Les décalages de phase des micros entre eux ne le permettent pas, sauf miracle. Plus il y a de micros et plus il y a de problèmes insolubles. L’ingénieur du son est condamné à se résoudre non pas à faire le bon choix mais le moins mauvais!

Decca-tree

Decca tree

Deux micros pour la stéréo plus un micro d’ambiance (cf le Decca tree – et dont les dimensions ne sont pas immuables) permettaient par contre une excellente image sonore, mais pour que le résultat soit équilibré, musical, pour que tous les pupitres d’un grand orchestre s’entendent harmonieusement, il faut des preneurs de sons plus musiciens que techniciens, il faut du temps, des essais, il faut des gens polyvalents et talentueux. Et le talent et le temps sont des choses rares et coûteuses, qu’aucune technologie multi-micros multi-pistes ne saurait remplacer.

Lire: le  Decca Tree Users Guide édité par l’AES

Les erreurs du passé peuvent parfois se corriger

La Deutsche Grammophon l’a compris. La méticuleuse firme allemande avait gardé au cm près le positionnement de chaque micros utilisé pour ses premiers enregistrements classiques très « multimicros ». Quand les techniques audio numériques et les outils informatiques le permirent, DG décida de recalculer les distances et ensuite de corriger après coup les déphasages les plus néfastes (problèmes de sons « rentrés » et des rapports de phase très aléatoires entre micros) . Certes c’était aussi (d’abord?) une démarche commerciale, mais quand même avec une avancée technique, en partie rectificative.

The originals

The originals « Original-Image Bit-Processing »

DG baptisa ce procédé « Original Image Bit Processing » (OIBP) for « Added presence and brilliance, greater spatial definition ».
A significant aspect of the series ( NDRL « The Originals », une série de 25 CD sortis en 1995) is the use of DG’s special remastering technology, Original-Image Bit-Processing. According to the Penguin Guide to Compact Discs: « In almost every case the transfers show a distinct improvement over previous incarnations of these recordings on CD: the remastering more naturally reflects the ambient warmth and fullness of the analogue LP pressings, though the focus is firmer. »

- Cette remasterisation OIBP effectuée par les Emil Berliner Studios portait probablement sur:
- d’une part le recalage en phases des prises de son multi microphones. DGG ayant noté les distances entre tous les micros,  il était possible, sinon facile, de corriger numériquement au moins les écarts temporels (déphasages) les plus nocifs.
- d’autre part sur un dithering psychoacoustique et/ou un noise shapping, permettant le report du bruit vers une zone moins sensible de l’oreille, ceci lors du mastering final après le suréchantillonnage nécessaire pour recaler la phase des différents micros.

Les news de 1995 en parlaient

Quand la nostalgie s’habille de jaune, Deutsche Grammophon lance une nouvelle collection: « THE ORIGINALS » par Michel Debrocq, le Mercredi 12 avril 1995

Pas convaincu au début

Platine TD Audiophile Apiguide

La Platine TD de référence de l’Audiophile Apiguide

Quand j’ai écouté les premiers CDs « Original-Image Bit-Processing », lus sur mon lecteur de salon Phi audiophile (pourtant excellent), j’ai constaté en effet une assez bonne qualité musicale. Mais rien de transcendant. Et surtout par rapport au disque vinyle, cela restait en retrait au niveau émotion. J’ai eu a possibilité comparer la version vinyle, le premier CD issu de du même enregistrement puis plus tard le CD réédité en OIBP. Il n’y avait donc pas de quoi en faire un fromage. Quand j’ai réécouté plus tard ces mêmes enregistrements en SARD++, j’ai reconnu qu’il y avait quand même un mieux sensible, mais là encore mon adhésion de mélomane restait timide. Je n’étais pas transporté d’un enthousiasme débordant. Rien de révolutionnaire, seulement un mieux technique. Et puis…

Petite pause musicale

Le miracle de l’euphonisation avancée

L'audiophile apiguide AA

L’audiophile apiguide AA

Tout récemment, cet été 2013, j’ai découvert un nouveau procédé de recalage fin des microphases du signal audio lu en SARD++, d’abord sur mon système hybride pour l’écoute au casque: carte-son, ampli FET/tubes, casque Stax Lambda Signature euphonisé (voir fichier 136), puis sur ma chaine hi-fi de salon. Le procédé à mon grand étonnement fonctionne en effet sur l’électronique numérique (lecteur CD, carte-son, DAC) comme sur l’électronique 100% analogique (préampli, amplis de puissance travaillant en classe A ou AB, qu’ils soient à tubes ou à transistors).

SARD++ euphonisation par triangulation

SARD++ euphonisation par triangulation

Ce système se fait à distance par les Amphematinor sans contact avec les circuits électroniques. Il agit en permanence en temps réel, sur le signal au niveau de ses composantes temporelles les plus ténues,  soit avec un seul gros Amphematinor par appareil soit par une triangulation de 3 petits… et là ce fut plus qu’une révélation, carrément la claque. (téléchargez les fichier 136 et surtout le 137)

Amphetaminor double

Amphetaminor double bobine, deux capsules…

Transparence, aération des pupitres, timbres, vie, allant, pêche, émotion, tension sont exacerbés au plus haut point. La dynamique instantanée est incroyablement dopée et enterre tous les soi disant fichiers haute définition récents en 24/96 ou plus.

Attention, mes propos ne concernent que la musique classique, car  le rock, le blues, le jazz et la variété n’ont pas fait l’objet d’autant d’égards à cette même époque 1955-1975 de l’âge d’or du disque vinyle. Quand on sort du domaine  classique, le meilleur, l’exceptionnel, en disque noir est plutôt rare (mais heureusement il en existe) . Il faut  hélas dénicher ces rares pépites dans une énorme masse d’enregistrements souvent bâclés, sortis à la va-vite pour faire de l’argent. Je ne parlerai donc ici que du classique.

Quand le numérique booste l'analogique!

Quand le numérique booste l’analogique!

La moisson à faire sur ces enregistrements exceptionnels en musique classique issus de bandes analogiques superbement numérisées est en effet plus qu’abondante. Une telle recherche assurera à elle seule de quoi grandement occuper vos loisirs!.

Mercury Living Presence

Mercury Living Presence

Voici ma liste personnelle de 15 grand chefs d’orchestre de l’âge d’or de la stéréo, les 20 glorieuses, de 1955 à 1975. Vous pourrez dénicher entre les dates entre parenthèses et avec ces chefs plus d’une centaine de CDs avec très peu de ratages:

Pierre Monteux, 1875-1964 (Orchestre symphonique de Londres 1960–1964),
Ernest Ansermet, 1883-1969 (Orchestre de la Suisse romande 1918-1967),
Fritz Reiner, 1888-1963 (Orchestre symphonique de Chicago 1953-1963),
Charles Munch, 1891-1968 (Orchestre symphonique de Boston 1949-1962),
Dimitri Mitropoulos, 1896-1960 (Orchestre philharmonique de New York 1951-1957)
William Steinberg, 1899-1978 (Orchestre symphonique de Boston 1969–1972),
Eugen Jochum, 1902-1987 (Orchestre symphonique de la Radiodiffusion bavaroise 1949–1960),
Evgeny Mravinsky, 1903-1988 (Orchestre philharmonique de Léningrad 1938-1988),
Antal Dorati, 1906-1988 (Orchestre symphonique du Minneapolis 1949–1960),
Karel Ancerl, 1908-1973 (Orchestre philharmonique tchèque 1950-1968),
Kirill Kondrachine, 1914-1981 (Orchestre philharmonique de Moscou 1960-1975),
Leonard Bernstein, 1918-1990 (Orchestre philharmonique de New York 1958-1969),
Vaclav Neumann, 1920-1995 (Orchestre philharmonique tchèque 1968-1989),
Evgeny Svetlanov, 1928-2002 (Orchestre symphonique de la fédération de Russie 1965–1998),
Istvan Kertesz, 1929-1973  (Orchestre symphonique de Londres 1965–1968),

Outre l’orchestre dont ils étaient le chef attitré sur la période indiquée ( ), ces mêmes chefs ont parfois dirigé et enregistré avec d’autres orchestres, ponctuellement, comme chef invité. Si j’ai volontairement écarté nombre de grands chefs comme Otto Klemperer, Sir Georg Solti, Karl Böhm, Herbert von Karajan, Eugene Ormandy, Wolfgang Sawallisch, Carlo Maria Giulini… etc. etc… c’est qu’il me fallait bien me limiter sur ce billet. Et si Carlos Kleiber n’est pas dans ma liste c’est parce que ses grands enregistrements sont postérieurs à 1975.  Alors j’ai choisis 15 des plus anciens dans mon Panthéon personnel. Chacun pourra facilement rallonger cette liste.

Hommage à Wilma Cozart Fine (1927-2009)

Dont le nom est indissociable, avec son mari C. Robert Fine, de la collection Mercury Living Presence laquelle a regroupé durant les années 1955 à 1963, en musique classique, des noms prestigieux comme Rafael Kubelik, Antal Dorati, Sir John Barbirolli, le Chicago Symphony Orchestra, le Detroit Symphony Orchestra, le Minneapolis Symphony Orchestra, Byron Janis, Gina Bachauer, Sviatoslav Richter ou encore Mstislav Rostropovich.

Wilma Cozart Fine

Un Special Merit Grammy Award fut attribué à Wilma Cozart Fine pour sa contribution à la technique de l’enregistrement

35mm mercury 3 pistes Westrex

L’enregistrement sonore stéréophonique à trois canaux sur film 35mm

Lire: « Wilma Cozart Fine is Mercury », et notamment la technique utilisant 3 micros omnidirectionnels et l’enregistrement sur film 35mm

http://www.soundfountain.com/mercury/trinaural.html

Petite pause musicale

RCA Living Stereo

RCA Living Stereo

RCA Victor Red Seal

RCA Victor Red Seal

On va trouver dans cette liste de 15 chefs d’orchestre, grands parmi les grands,  des interprétations en stéréo à partir de 1954 qui sont de véritables trésors, qui rendront bien pâlottes les versions ultérieures de chefs plus connus et/ou plus médiatiques et qui ont pourtant bénéficié d’une technologie plus performante… bien pâlottes tant au plan technique de prise de son qu’au plan musical, mais oui !

Et ma petite liste perso ne remonte pas jusqu’à la monophonie (1930-1954) qui outre les chefs déjà cités, devrait s’étoffer de noms aussi prestigieux qu’Arturo Toscanini (1867-1957), Willem Mengelberg (1871-1951) ou Wilhelm Furtwangler (1886-1954). Je rappelle au passage qu’il y a des enregistrements mono d’une stupéfiante qualité et qu’il vaut bien mieux écouter une belle mono qu’une mauvaise stéréo!

Revenir à l’essentiel

La grande amélioration de l’euphonisation avancée, de la triangulation et de la lecture dématérialisée en SARD++ est de permettre de s’affranchir de la technique, d’oublier tout ce qui pourrait rappeler la hi-fi, l’électronique.

Quelle que soit la date de l’enregistrement, on transcende ses quelques inévitables faiblesses, on les oublie pour se laisser prendre totalement par l’interprétation, dans une immersion mentale totale. Seule la musique compte avec une sorte d’acuité intellectuelle accrue, une capacité à mieux comprendre tout type de message délivré par le chef ou par le soliste. On s’ouvre sans le moindre effort, sans le moindre stress,  à des discours qui vous laissaient jusqu’ici de marbre, on les comprend, on les apprécie… on en redemande! Même avec le vinyle, je n’avais jamais atteint ce niveau réceptivité. Oui, le numérique peut magnifier l’analogique quand on ne possède pas les bandes master de l’époque et bien sûr les magnétophones Ampex d’origine pour les lire aujourd’hui chez soi.

Petite pause musicale

Qui a conduit quoi?

Les chefs permanents et leurs orchestres

Les chefs permanents et leurs orchestres (source image: Petite Classique)

Jamais le vieil analogique n’a été aussi bon que depuis qu’il est numérisé!

EMI Great recordings of the century

EMI Great recordings of the century

Les rééditions en numérique de ces trésors analogiques sont parfois un peu difficiles à trouver. En réalité cela participe au plaisir, de devoir les rechercher! Certains enregistrements ont été dans quelques cas à nouveau remasterisées une seconde fois avec grand soin comme les OIBP, ou plus tard pour sortir des versions SACD sur 3 canaux. Ces CDs tirés des bandes master analogiques rendent un hommage bien plus fidèle de ces grands enregistrements que le disque noir vinyle! Eh oui, le véritable âge d’or du disque noir c’est quand on n’a pu s’en passer. C’est quand les bandes master analogiques ont enfin pu être numérisées correctement, à partir de 1995 et de 2000. Il faut bien le reconnaitre, le maillon faible de l’analogique c’était surtout le disque noir, et pas la bande magnétique qui avait servi à réaliser sa matrice de pressage.

The DECCA Sound

The DECCA Sound

Ces bandes magnétiques master analogiques remasterisées n’ont révélé à mes oreilles leur qualité musicale inouïe qu’en 2013 grâce à la lecture dématérialisée vraie en SARD++ couplée à une euphonisation boostée par ce procédé de recalage temporel fin par triangulation. C’est un procédé à la portée de tout mélomane un peu bricoleur, à un coût dérisoire, en DIY.

Vous ne savez pas par quoi commencer?

Euphonisez votre chaine hi-fi et et triangulez au moins votre carte-son externe ou votre lecteur CD. Puis écoutez donc « Les Planètes » du CD de William Steinberg: Strauss, Also sprach Zarathustra + Holst, The Planets avec le Boston Symphony Orchestra en 1971, disque DGG de la série « The Originals » avec mention « Original-Image Bit-Processing ». Ensuite jetez un oeil à ma compile en ligne où figurent plein d’autres pépites, comme les « Mercury Living Presence »!
Bonus inespéré, on trouve souvent ces CDs à des prix modiques voire carrément bradés.

Où chercher?

Pour mes recherches de musique sur Internet outre les sites des éditeurs j’utilise essentiellement: Amazon.fr et Amazon.com, Importcds, Priceminister, Ebay, Bons-plans-classique et enfin Qobuz en téléchargement 16b/44,1kHz (nul besoin de plus!). Il faut aussi compter avec son réseau personnel d’amis mélomanes fins connaisseurs. Parfois ils me signalent des opportunités à saisir chez des soldeurs de stocks en liquidation récupérés en Russie, aux USA, en Allemagne, au Royaume uni… et il m’arrive aussi de trouver des sites Web de petits ensembles peu connus, et pourtant extras, et qui proposent directement leurs CDs.

Internet est un outil fabuleux pour le mélomane fouineur et curieux qui recherche ces enregistrements exceptionnels! Un vrai bonheur! Alors bonne chasse au(x) trésor(s)!

Pas seulement le classique, toutes les musiques !

Hors musique classique, hors rap, hip-hop ou country voici les 100 plus grands enregistrements de tous les temps, selon Al Kooper (musicien professionnel et qui fut aussi West Coast Director of A&R pour Polygram Records). Une sélection intéressante à laquelle je ne suis pas loin d’adhérer. http://www.alkooper.com/hot100.html

…entre autres noms: BEACH BOYS, FRANK SINATRA, THE BEATLES, PAUL SIMON, MARVIN GAYE, MILES DAVIS, BEACH BOYS, ELVIS PRESLEY, JAMES BROWN, RAY CHARLES, BOB DYLAN, THE WHO, SIMON & GARFUNKEL, STEELY DAN, JOHN COLTRANE, MICHAEL JACKSON, ELTON JOHN, ART BLAKEY & JAZZ MESSENGERS, ROLLING STONES, BILL HALEY, NEIL YOUNG, JIMI HENDRIX, JOHN LEE HOOKER, OTIS REDDING, PINK FLOYD, ZZ TOP, CHARLES MINGUS, MUDDY WATERS, GENE VINCENT, STAN GETZ, DAVE BRUBECK QUARTET, STEVIE WONDER, PRINCE, LED ZEPPELIN, AL JARREAU, JIMMY SMITH etc.

NB. Faire une telle sélection en classique est une gageure qui comportera obligatoirement des absences impardonnables, et des présents très contestables. Pourtant CULTUREKIOSQUE KLASSIKNET s’y est aventuré:  101 Best Classical Music CDs, Building The Ultimate Record Collection

Classicstoday s’est aussi lancé le défi « 100 CD pour bâtir une discothèque classique », avec un parti pris, celui de choisir si possible des versions économiques ou budget.
Mais le site permet de s’orienter autrement grâce à sa notation des CDs avec 2 notes de 1 à 10, la première, artistique et la seconde, technique.

Petite pause musicale

Autre sélection faite par des musiciens! The 500 Greatest Albums of All Time (Les 500 plus grands albums de tous les temps) était la couverture d’un numéro spécial du magazine Rolling Stone publié en novembre 2003. La liste fut basée sur les votes de 273 musiciens rock, critiques et personnalités de l’industrie du disque, chacun proposant une liste de 50 albums. La période ne couvrait en réalité que les années 1950 à 2000 !

Un Top 3000 à jour! (toujours hors classique) Sur le site acclaimedmusic.net, vous trouverez « The 3000 Most Recommended Albums and Songs of All Time », avec deux listes sous forme de fichier excel xls : Top 3000 Albums et Top 3000 Songs, les deux mis à jour en juin 2013

Peut-on oublier la monophonie des années 40 à 65? Non !

Le mélomane peut y dénicher en classique des trésors discographiques intemporels, éternels, où la qualité artistique compense largement les petits aléas techniques. Sachant en outre que nombre de belles prises de son mono sont largement supérieures aux prises de son multimicro stéréo actuelles.
Voici une mini sélection de 100 Top enregistrements mono, rien que pour la musique classique: Top-100-Mono-Recording.aspx  … et bien sûr on pourrait en trouver autant en Jazz, Blues, Country, Gospels, Variétés, Bel canto, Chansons, Opérettes…

Petite pause musicale

Kenny Burrell « Midnight Blue » (mono, 1963)

Candid Records, peut-être le plus bref label de jazz

Candid records label Jazz

Candid records, label spécialisé dans le Jazz (1960)

Fondé en 1960, le label Candid Records n’a vécu que 8 mois! Mais sous la direction de Nat Hentoff (interview) qui avait exigé d’avoir les mains libres, il produisit en jazz de véritables pépites d’or signées de noms prestigieux: Jaki Byard, Charles Mingus, Eric Dolphy, Cecil Taylor, Memphis Slim, Max Roach etc… C’était l’époque de la revendication des droits des noirs américains, avec le morceau « Freedom Now Suite » (extrait de « We Insist! ») presque aussi célèbre que le discours de Martin Luther King, ou encore les « Fables of Faubus » de Mingus (extrait de Mingus Presents Charles Mingus)!


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Les humeurs de Vista, Win 7 et Win 8, 32 et 64 bits, avec les cartes-son E-MU 0202, 0204, 0404 USB

Tips and tricks audio Hi-Fi for windows

Tips and tricks audio Hi-Fi for Windows 7 & 8 – Special Audiophile

Disparition du « Control Panel » E-MU : Que faire?

Control Panel E-MU

Control Panel E-MU

Suite à une des nombreuses mises-à-jour de Windows, il arrive (ça m’est arrivé plusieurs fois en quelques années) que la carte-son soit reconnue, qu’elle reste parfois même bien configurée, mais que son Panneau de contrôle (Control Panel – ou CP) ne s’affiche plus sur le bureau lors de son allumage. Impossible de choisir ou de vérifier facilement que le rééchantillonnage en mode 24 bit 176,4 kHz (le meilleur choix musical pour la lecture audiophile en SARD++) est bien reconnu et actif, sauf à aller le vérifier en « Périphérique de lecture/Haut-parleurs/Statistiques avancées… » ouf.

Périphérique de lecture, dans Windows

Périphérique de lecture, dans Windows

Bref, ces dommages collatéraux des mises-à-jour Windows, ça énerve un peu. Désinstaller et réinstaller la carte-son n’y change rien! Le Control Panel de la carte-son E-MU reste invisible.

En fait ce sont 2 clés qui se sont modifiées/vérolées inopinément dans la base de registre et qu’il suffit de supprimer pour que le Control Panel E-MU s’affiche à nouveau après qu’il les aura recréées. Par contre il convient pour cette suppression  de clés que la carte-son soit éteinte et que l’application Control Panel soit fermée, et bien fermée. A sa réouverture, le Control Panel réécrira ces clés dans la base de registre et correctement cette fois.

La procédure est simple:

    – Éteignez la carte-son et fermez le Control Panel E-MU encore actif, à voir dans (task manager) touches Ctrl-Alt-Supr… gestionnaire de tâches/ applications.
- Ouvrez regedit (Démarrer, Exécuter… tapez regedit)
- Allez à la clé HKEY_CURRENT_USER\Software\Creative Professional\E-MU USB Audio Control Panel
- Supprimez les deux entrées: “WindowX”, “WindowY”
- Rallumez la carte-son et lancez le Panneau de contrôle E-MU (EmuUsbAudioCP.exe), il devrait à nouveau s’afficher sur le bureau.

Petite pause musicale

En cas de récidive…

Si ça se reproduit trop fréquemment, et que vous ayez oublié le cheminement de cette procédure, un script batch (merci à Biophonc http://blog.aint-no-soul.com ) simplifie la chose. Le script qui utilise le petit utilitaire pskill (en tant que tueur de tâche) va fermer le CP, certes invisible mais encore chargé, et ensuite va entrer les clés rectifiées dans la base de registre et relancer le CP. Le tour est joué, il suffira de cliquer sur un raccourci vers le script batch en cas de nouvelle disparition.

Tout ceci est disponible dans l’espace de téléchargement: dossier « AA-scripts-EMU »


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La force obscure des palmiers sombres

Hi-Fi analogique et numérique, même combat!

Nos domiciles baignent désormais dans un tel brouillard d’ondes électromagnétiques diverses que les chaines hi-fi y compris « vintage », entièrement analogiques, doivent être traitées avec les mêmes remèdes, ou presque, que pour le numérique. L’électro-smog affecte sensiblement la musicalité des appareils traitant des fichier numériques, lecteurs CD, convertisseurs N/A. Il perturbe aussi les appareils audio traitant les signaux analogiques qu’ils soient « pur analogique » (33T vinyle, bande magnétique, Tuner FM) ou issus d’une conversion N/A (CD, SACD, fichier audio), certes le « pur analogique » est un peu moins touché mais il l’est quand même.

Traiter l’un soigne aussi l’autre!

Le numérique est difficile à mettre en œuvre correctement en audio, mais on y parvient. (On égale voire on surpasse les meilleures chaines pure analogique. Mais oui, croyez-moi, et en 16/44,1 sans recourir à des fichiers en pseudo haute définition.) Bien sûr cela nécessite quelques bidouilles. Les bidouilles que j’avais mises au point pour optimiser le numérique me semblaient pourtant assez spécifiques à l’univers digital. J’avais tort, certaines sont ambivalentes.

Les meilleures chaines analogiques (y compris la mienne) pâtissent de la mode du « téléphone partout et tout le temps » et du « tout sans fil c’est mieux » et sont polluées par le numérique ambiant rayonnant tous azimuts. Et comme c’est désormais le cas général, y compris chez moi, des accessoires que j’ai développés pour le numérique, au prix des quelques adaptations, ont pu s’appliquer avec bonheur au pur analogique.

CEM, Electrosmog, PNI

CEM, Electrosmog, PNI

Platine TD, disque noir vinyle, cellule à aimant mobile ou cellule à bobine mobile,  préampli, amplis, enceintes  sont sensibles à leur environnement tant filaire (courant secteur) que aérien (CEM). Ne croyez pas non plus que vos amplis soient épargnés par les PNI parce qu’ils seraient à tubes et non à transistors. Le constat est édifiant, mais aussi un peu terrifiant. Rien n’est à l’abri de l’invasion du numérique omniprésent via les champs électromagnétiques ambiants générés par les gadgets de la vie moderne: adsl, cpl, téléphonie mobile, téléphone DECT, WiFi direct, Bluetooth, Kleer, NFC, DLNA, AirPlay et autre Samba…
La multiplication des enceintes « wireless » chez vos voisins, mêmes éloignés, va aggraver les choses y compris chez vous. L’électrosmog s’épaissit un peu plus chaque jour. Cela fait partie des dommages collatéraux de l’engouement actuel de la société pour le « sans fil ». L’audiophile mélomane doit donc veiller au grain en permanence sous peine d’une dégradation lente, insidieuse mais inexorable de son système hi-fi peaufiné avec amour depuis des années!

Petite pause musicale

Des palmiers protecteurs

Les « palmiers sombres » sont des accessoires audio hi-fi peu coûteux à fabriquer soi-même, pour 2 ou 3 euros pièce. Les fines branches courbes du capteur aérien donnent à cet accessoire un petit air de palmier.

Palmier magnétique, accessoire audiophile

Palmier magnétique, accessoire audiophile

Sombres parce qu’ils contiennent à leur base un récipient noir rempli d’un liquide photosensible et qu’ils marchent mieux avec les flacons bien protégés de la lumière ambiante. Ces « palmiers » ne font pas de l’ombre à la musique, ils ne lui nuisent pas, ils la protègent au contraire en lui permettant de s’exprimer avec un maximum d’émotion, de vie et de naturel. On les place en quelques minutes aux bons endroits… c’est vite trouvé et on les y oublie. L’effet sur le rendu sonore est immédiat et se bonifie encore après quelques heures. Les palmiers sombres ne consomment rien, pas de courant secteur, pas de piles, à croire qu’ils ne se nourrissent que des perturbations et des nuisances qui vous mangeaient la musicalité. Même pas besoin de les arroser! Téléchargez le fichier 137.

Le fichiers 137-killjitterusb.zip comprend quatre dossiers abondamment illustrés de photos commentées:
- un dossier consacré aux filtres TiO2, Iode, ferrites, filtres qui servent au câble USB mais aussi ailleurs, en analogique,
- un dossier consacré à l’anti jitter appliqué à la chaine dédiée au casque Stax
- un dossier consacré au seul Kill Jitter USB pour le câble USB2 entre PC et carte-son externe.
- un dossier de photos archives de recherches qui n’ont finalement pas abouties à des bonus assez significatifs pour être retenus. Mais ça peut vous donner des idées qui pourraient s’avérer meilleures dans votre contexte à vous.

"Amphetaminor" accessoire audiophile DIY

« Amphetaminor » accessoire audiophile DIY – Mini palmier magnétique actif, 30ml

PS. Si je parle de « force obscure », c’est qu’encore une fois, on ne sait pas pourquoi ces palmiers agissent de façon si positive et à distance, sur le rendu sonore, tant analogique que numérique. Est-ce important de savoir le pourquoi du comment? Non. L’important c’est que ça marche et qu’on en profite…
>>> « L’ignorance n’est pas ridicule, c’est juste l’état qui précède la connaissance »

Du bricolage ouvert à tous

Les fichiers perso de AA s’adressent à tous les mélomanes juste un peu habiles de leurs dix doigts sans nécessiter de talents particuliers ou de connaissances pointues en électronique ou en informatique. Il n’est pas nécessaire non plus d’être un fin solfégiste ni un musicien hors paire. Il suffit d’aimer la musique et de vouloir en profiter à plein chez soi sur une chaine pas forcément chère.

Téléchargement download les fichiers perso de AA

Téléchargement download les fichiers perso de AA


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Qui croit au succès du tout nouveau Blu-ray Pure audio sorti par Universal Music France?

Le nouveau support Blu-ray Pure audio

Le nouveau support Blu-ray Pure audio

Sortir un nouveau support audio physique, fut-il en 24/96 ou plus, alors que le SACD moribond a été un flop, alors que l’heure est à la musique nomade compressée et à la dématérialisation et croire quand même que ce sera un succès relèverait de l’utopie. Ou bien de la simple opération purement commerciale ponctuelle. L’avenir nous le dira.

Le 24 bit 96 kHz et le mélomane audiophile

Le format 24bits 96kHz n’a d’intérêt musical pratiquement que sur du classique, lu sur de très bonnes chaines hi-fi, en lecture dématérialisée avec un excellent DAC externe.
J’en ai fait personnellement la comparaison avec des fichiers master de Qobuz. (voir fichier 130-studiomasters-vs-sard.htm )
Ce même standard PCM 24/96 stéréo lu sur un CD Blu-ray Pure audio ne peut que se dégrader par une lecture laser à la volée (déjà du fait de l’interpolation d’erreur). Encore faut-il un lecteur Blu-ray avec un convertisseur audio N/A très musical. En outre le CD Blu-ray Pure audio n’apporte aucun bonus  musical notable en PCM stéréo (c’est même inférieur) par rapport à une chaine hi-fi bien euphonisée qui lit le même enregistrement en 16/44,1 mais en mode dématérialisé vrai SARD++.
Enfin qui pourrait être tenté? Peut-être les amateurs de multicanal. Le Blu-Ray Pure Audio propose en effet le son sous 3 formats: PCM, DTS HD Master Audio et Dolby True HD. Toutes les platines lisant le Blu-Ray sont en principe compatibles. Il n’est pas nécessaire d’allumer la TV pour profiter de son album, la platine Blu-Ray se comportera comme un lecteur CD de salon en affichant sur son écran le numéro des pistes lues.

Où est le marché?

Le marché du classique est bien trop réduit pour porter seul un nouveau standard audio et les autres genres musicaux ne sont pas vraiment demandeurs de qualité, au contraire. Le mp3 ou le wma avec perte semble satisfaire la grande majorité du public.

Disque noir 33T 30cm vinyle

Il semble en fait que le bon vieux disque vinyle analogique soit visé. La cible serait les jeunes mélomanes en herbe nostalgiques de la galette noire qu’ils n’ont pas connue, avec une vidéo qui tendrait à montrer la supériorité musicale du Blu-ray Pure audio sur celle-ci. En tant que vieil audiophile longtemps utilisateur de l’analogique, et à son meilleur niveau, j’en connais les points forts mais aussi les nombreuses limites.

« On constate une forte progression des ventes de vinyles, qui sont principalement achetés par des jeunes. Cela veut dire que la nouvelle génération est prête à acquérir du support » a expliqué Pascal Nègre, Président d’Universal Music France, lors de la conférence de presse organisée pour la présentation du nouveau support Blu-Ray Pure Audio. La cible commerciale est donc parfaitement identifiée!

Testé en France seulement

La France serait le marché choisi pour faire un premier test pour ce nouveau support audio. Le partenaire français est la FNAC. Pourtant, sauf erreur, la FNAC aurait sérieusement envisagé à terme la fin des rayons CDs dans tous ses magasins, rayons d’ors et déjà réduits à la portion congrue. Mais qui choisir d’autre? Les disquaires ont tous disparu. La FNAC étant partie prenante, elle est bien sûr enthousiaste « les mélomanes exigeants ont enfin leur support« .

Un combat d’arrière-garde, perdu d’avance?

Le Blu-ray Pure audio, presque personne ne croit à son avenir:
http://www.clubic.com/…blu-ray-pure-audio.html
http://www.audiofederation.fr/…que-faut-il-en-penser-du-blu-ray-pure-audio
http://www.usinenouvelle.com…on-n-y-croit-pas-au-blu-ray-pure-audio-d-universal
http://www.on-mag.fr/…comparatif-blu-ray-pure-audio-sacd-flac-cd-audio
http://www.01net.com/…/universal-music-veut-seduire-les-audiophiles-avec-le-blu-ray-pure-audio/
http://larepubliqueduson.wordpress.com/…blue-ray-pure-audio-le-chant-du-cygne/
http://www.lemonde.fr/…universal-music-lance-un-nouveau-format-musical-en-france

Bonne chance!

Bonne chance au Blu-ray Pure audio!

Souhaitons-lui tout de même bonne chance, il en aura sérieusement besoin!
http://www.pureaudio-bluray.com/
http://hifipureaudio.com/ (le catalogue Blu-Ray High Fidelity Pure Audio)
http://www.universalmusic.fr/

Vendu plus cher que le CD audio, il part dans la vie avec un sacré boulet au pied ! Pour courir vite et longtemps, ce n’est pas la meilleure option.

NB. Contrairement aux SACD, les CDs Blu-ray Pure audio sont rippables, assez difficilement semble-t-il (voir images) en 3 étapes, avec DVDFab, tsMuxer, puis CD Wave Editor. Mais cela n’a pas grand intérêt dès lors qu’on possède le disque. Et si on ne le possède pas déjà, c’est illégal!

Attention à la connectique!

Beaucoup de lecteurs Blu-ray n’offrent qu’une sortie HDMI et pas de sorties analogiques RCA qui permettent une connexion sur les entrées auxiliaires d’une chaine stéréo classique. Toutes les sorties ne permettent pas d’obtenir la totalité des modes audio proposés.

Très haute définition et émotion?

L’expressivité ne tient pas à la très haute définition sonore du fichier audio. Dès lors que le phonogramme est au moins en 16 bits / 44,1kHz (la qualité CD), c’est la chaine hi-fi et le contexte local qui feront que la musique sera rendue avec toute son intensité émotionnelle ou pas. Si la chaine est mal euphonisée, terne, plate, ennuyeuse, le fait de passer la même musique en 24 bits 96kHz, voire en 32bits 192kHz, n’y changera rien! La vie n’y reviendra pas. Le taux de TER restera le même!

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Le taux d’ennui résiduel (TER) en Hi-Fi

« L’ennui naquit un jour de l’uniformité »

[Antoine Houdar de La Motte (1672-1731)]

L’ennui ! Voici bien en Hi-Fi ce qui différencie un bon appareil audio ou une bonne chaîne d’une autre. Quand l’une saura vous surprendre à chaque instant, saura aviver votre curiosité, relancer votre intérêt, ménager le suspens et vous donner envie d’écouter plus attentivement et plus longuement, l’autre éteindra votre intérêt, rendra le discours musical insipide, dénué d’intention et ennuyeux.

TER : Taux d'ennui résiduel

TER : Taux d’Ennui Résiduel en Hi-Fi

Cette perte d’intérêt peut avoir des causes multiples et être générée par un seul facteur comme être le résultat de l’addition de toute une cascade d’éléments pas forcément très mauvais pris individuellement. En matière de musicalité, les qualités seulement moyennes sont hélas cumulatives, aboutissant vite à la médiocrité. La Hi-Fi est probablement le seul cas ou une addition se traduit finalement par une soustraction, par moins de musique.
Seuls les « moins » s’additionnent en Hi-Fi. Aucun instrument de mesure n’est capable de mesurer objectivement le taux d’ennui résiduel (TER) d’un système audio, et on n’en a pas besoin.

Zéro pour cent de « TER »

Le son direct « live » étant par définition à 0% de TER, on s’apercevrait alors, si on pouvait le quantifier, que des enregistrements en formats compressés dépassent allègrement les 70% de TER, que des appareils du genre iPod, Smartphone et autres mini machins à station d’accueil sont au mieux à 50% de TER. En fait la nature nous a doté d’un appareillage de mesure de TER ultra sophistiqué, nos oreilles et notre cerveau. Encore faut-il savoir s’en servir, savoir écouter, y trouver suffisamment d’intérêt, et pas seulement un jour par an.

Petite pause musicale

Claude Debussy – Iberia – III. Le matin d’une jour de fête

Faisons la fête

Aujourd’hui, c’est le solstice d’été et c’est la fête de la musique. Voilà bien un signe des temps… depuis une trentaine d’années, la musique n’est plus à la fête qu’un jour par an. Alors profitez-en bien! Pour moi, la musique doit être chaque jour une fête en soi, soit au vrai concert, soit reproduite sous forme de concert à domicile avec une chaîne Hi-Fi stéréo dûment euphonisée.

Il faut dire cependant que je n’écoute que rarement de la musique en bruit de fond, et jamais à jet continu, en vaquant à d’autres occupations ou sur le trajet du boulot. A en entendre tout le temps et partout, on ne sait plus écouter la musique… dans un sens on ne l’entend plus. Jamais la musique n’a été aussi omniprésente que depuis qu’elle est nomade. Paradoxalement la Musique (avec un grand M) omniprésente est devenue la grande absente du XXIè siècle. On n’en perçoit plus qu’un babillage superficiel, un vague ronron. Est-ce encore de la musique?

Petite pause musicale

Avec bien sûr, en ce premier jour de l’été, la « Fiesta » conduite par Gustavo Dudamel (aux BBC Proms en 2007 )

La chasse au talent est ouverte!

Ce qui est difficile le jour de la fête de la musique, c’est d’arriver à en écouter un peu. Essayez donc de trouver des musiciens qui jouent sur des instruments acoustiques et sans la moindre électronique, synthé, amplis… et dont la musique ne soit pas couverte par le vacarme d’un autre groupe pas bien loin et muni d’une sono pourrie mais qui débite un maximum de décibels. Cherchez bien, car le talent, en matière de musique, est souvent discret et… rare… Bonne chance!

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Quel prix doit-on mettre dans un convertisseur N/A externe?

Carte-son ou DAC ?

Geek ou pas Geek?

Geek ou pas Geek?

D’abord une précision pour le mélomane non informaticien, peu ou pas Geek: le terme de DAC (Digital-to-Analog Converter) externe ou celui de convertisseur Numérique/Analogique externe pour un PC est synonyme de carte-son externe. C’est exactement pareil, sauf que des cartes-son USB pas chères existent depuis bien plus longtemps que la mode relativement récente des DAC externes, née de la découverte par le grand public de la musique dématérialisée sur PC. Et le terme « DAC », commercialement, ça plus sérieux, plus technique… donc plus cher.

Sans oublier le pilote…

Une interface audio externe implique aussi un pilote (driver) pour que le DAC soit reconnu par le PC. Au moins le driver par défaut de Windows, à défaut d’un driver spécifique. Et là il y a parfois de mauvaises surprises selon les PC (en fonction de leur architecture interne). Ainsi nombre de drivers développés pour l’USB2 ne marchent pas correctement quand ils sont branchés sur de l’USB3. L’USB2 s’impose donc, pour le moment.

Je ne parlerai pas ici des interfaces S/PDIF et/ou optiques Toslink, qui ne m’ont jamais convaincu musicalement, du moins dans des niveaux de prix raisonnables (il y a beaucoup de littérature sur S/PDIF et jitter) . Enfin ce billet concerne les seules PC portables, sachant que le rendu sonore changera, en mieux ou en moins bien, selon qu’ils seront autonomes sur leur batterie ou branchés sur leur bloc alimentation au secteur 230V. C’est à tester au cas par cas, à l’oreille, et il n’y a pas de règle immuable.
J’ai exclu ici le PC de bureau car avec son unité centrale séparée il est en principe bien trop bruyant, avec ses gros ventilateurs, pour un usage audiophile. Mon propos vise la seule hi-fi stéréo, pas le son pour les jeux vidéo ni le multi-canal pour le home-cinéma.

Des DAC de 2o€ à 320€

DAC USB

DAC USB

Voici une liste non exhaustive de DAC à prix modiques (prix purement indicatifs) , sachant que tous ces convertisseurs permettent un raccordement, avec le cordon de modulation ad hoc, à l’entrée haut niveau, CD, Auxiliaire ou Tuner de votre chaîne hi-fi stéréo. Donc avec un PC portable, Laptop ou Notebook, toutes ces cartes-son permettent la lecture dématérialisée:

- Terratec Aureon Dual USB Prix environ 20€
- ASUS Xonar U3 Prix environ 40€
- Creative Sound Blaster X-Fi USB HD Prix environ 80€ (avec sortie casque)

Toutes les cartes externes ci-dessus sont alimentées par le 5V cc fourni par la prise USB du PC et permettent de lire les formats audio en qualité CD 16bit 44,1kHz stéréo et bien sûr les formats audio inférieurs compressés avec plus ou moins de perte. Orientées jeu, souvent avec effets spéciaux, 5.1, Dolby etc, elles ne déméritent pourtant pas pour la seule musique et le rendu sonore sera autrement meilleur que celui du chipset audio intégré du PC.  Le 5V délivré par le port USB peut hélas être fortement bruité par le PC ou être faiblard (en théorie 500mA). Le son peut alors manquer de transparence, ne pas donner un bon registre grave ou sembler asthmatique etc.

>>> Un mini DAC sorti en 2014

Le nouveau petit convertisseur iFi Audio iDSD Nano a retenu la leçon de l’importance d’avoir une bonne alimentation. Pour éviter la dégradation audible due au piètre courant 5V CC délivré par le port USB, le courant du PC n’alimente pas directement le DAC mais une batterie 1400mAh Lithium-polymere, laquelle est seule utilisée lors de la lecture (10h d’autonomie maxi). Ce DAC utilise le convertisseur Burr-Brown DSD1793 et un port USB3 asynchrone géré anti jitter par AMR DP-777, port compatible USB2 et enfin il dispose d’une sortie casque sans condensateurs de liaison. Il gère tous les formats PCM, DSD et DXB. Bref beaucoup de bonnes idées… pour un prix encore assez modique, 180€ ou moins en cherchant un peu.
http://ifi-audio.com/portfolio-view/nano-idsd/

Une solution simple, très musicale et pas chère

DAC Gamax

DAC Gamax

DAC Gamax 24Bit 192Khz Prix environ 40 à 50€ (avec sortie casque mais de piètre qualité, et limité à 16bit 48kHz en mode USB)
(alimentation externe 6 à 24Vcc – recommandé 12 à 18Vcc – à prévoir, non fournie)

http://www.conrad.fr…./Alimentation-secteur-stabilise

Alimentation régulée linéaire 12V

http://www.conrad.fr/… /Cordon-Fiche-Alim

 

Difficile à trouver ce DAC Gamax, il faut aller le chercher loin, à Guangdong ou à Shenzhen en Chine, mais ce n’est pas un vrai problème:
http://www.dhgate.com/….mini-dac-24bit-192khz
http://www.ichinamall.com/buy/wholesale-317210.htm
http://fr.aliexpress.com/item/GAMAX-Mini-24Bit-192Khz

>>> à noter que ce petit DAC Gamax utilise des composants de très bonne qualité audio!

DAC Gamax vue intérieure

DAC Gamax vue intérieure

C’est selon moi le premier pas dans une qualité que je peux déjà qualifier d’audiophile.

Rapport Qualité / Prix excellent

Rapport Qualité / Prix excellent

Aucun bricolage, on connecte le câble USB, on branche les fils de l’alimentation externe placée sur 12V cc, sans se tromper de sens, c’est simple… On peut même le trouver en boitier neutre, non marqué Gamax,  livré avec son bloc secteur, un câble USB, le tout pour 42,64€ port compris, rendu France! http://www.ebay.com/… HiFi-24bit-USB-DAC192khz (pensez à préciser lors de votre achat « with european plug, for the PSU »)  Commander en Chine ou à Singapour ne pose aucun problème. Commandé le 12/06 j’ai reçu le DAC, avec câble USB et PSU avec fiche secteur au standard européen 230Vac/12Vcc 1A, le 24/06, soit 12 jours de délai! C’est très raisonnable.

>>>La puce de conversion n/a Cirrus Logic Crystal CS4344 qui équipe ce DAC est considérée comme du bas de gamme, économique, qu’on se procure à bien moins de 1 $ par quantités. Pourtant elle intègre des étages « à capacité commutée » permettant de filtrer simplement et avec moins d’effets pervers les signaux analogiques après conversion. On s’affranchit ainsi du filtre actif si souvent nocif musicalement que l’on trouve normalement après le convertisseur… y compris dans le haut de gamme. Les options les moins chères ne sont pas forcément les moins musicales. Cette puce, très musicale, est d’ailleurs utilisée dans des matériels autrement plus onéreux comme la Project Stream Box DS.

DAC Gamax vu de dos

DAC Gamax vu de dos

Une solution simple, encore plus musicale et pas chère

E-MU 0204 USB

E-MU 0204 USB

E-MU 0204 USB (et avec une excellente sortie casque en classe A) Prix environ 120€

Fabriquée par Creative Professionnal, cette carte-son permet le sur-échantillonnage en 176,4 kHz, et offre en lecture avec AIMP3 le choix entre WASAPI et ASIO. Mais elle reste ici encore tributaire de la qualité du courant du 5V cc fourni par la prise USB du PC. Heureusement on peut s’en affranchir… A noter que la puce de conversion N/A AK5385 qui l’équipe coûte 3,5$ achetée par quantité.

On peut trouver la carte E-MU 0204 chez Thomann par exemple: http://www.thomann.de/fr/emu_0204_usb

Petite pause musicale

La solution la plus musicale

C’est une solution pour mélomane audiophile exigeant un peu bricoleur,  pas chère, mais un petit peu plus compliquée à réaliser (en DIY, fer à souder requis).  C’est d’utiliser cette excellente carte E-MU 0204 USB plus une alimentation externe 5V cc, ce qui nécessite un petit bidouillage sur le fil 5V cc du câble USB.

Deux types d’alimentations 5V cc externes sont alors possibles:
- alimentation linéaire (la plus musicale) surdimensionnée
http://www.conrad.fr/…/Alimentation-secteur-stabilise-2-A
utilisable directement en 4,5V ou en 6V ou avec un régulateur 5V low drop (la solution AA) ou en modifiant une résistance de l’alimentation régulée.
- alimentation à découpage de préférence en « qualité médicale »
http://www.conrad.fr/…/Alimentation-de-table-5VDC-15-A-12-Watt

Plus une possibilité d’Upgrade Audiophile AA au Top niveau:

Label audiophile AA

Label audiophile AA

Technique de câblage Scorpion

Technique de câblage Scorpion, ici avec 8 condensateurs Black Gate désormais introuvables…

La carte-son E-MU 0204 peut être sensiblement améliorée par l’ajout de 2 couronnes de condensateurs Vishay Low ERS en câblage Scorpion – (voir dossiers AA) 

L’alimentation externe peut en outre bénéficier d’une superterre magnétique très bénéfique au rendu sonore.

Téléchargement download les fichiers perso de AA

Téléchargement download les fichiers perso de AA

>>> La bonne astuce pour l’audiophile économe: chercher une carte E-MU 0202 USB d’occasion à 50€, la doter d’une seule couronne de condensateurs Vishay low ERS et la doter d’une alimentation externe linéaire.

Condensateurs VISHAY Low ESR

Condensateurs VISHAY Low ESR

( L’upgrade « audiophile AA » de la carte-son E-MU 0204  requiert deux couronnes de condensateurs au lieu d’une seule couronne pour l’E-MU 0202, sans pour autant avoir gain musical vraiment significatif )

Encore des DAC à prix raisonnables:

- DAC Audioengine D1 Prix environ 160€ (avec une sortie casque de bonne qualité) mais qui reste tributaire du 5V cc fourni par la prise USB du PC, ce qui peut (ou pas) être (très) pénalisant au plan musical

- PROJECT DAC BOX USB  Prix environ 170€
(bloc secteur séparé en 9V, fourni)

- MUSICAL FIDELITY V-DAC II Prix environ 250€
(Chargeur DC 12 Volts – 500 mA, fourni)

- Micromega MyDac Prix environ 280€
(Alimentation universelle intégrée 85-265 Vac / 50-60 Hz)

- Si vous recherchez de la très très haute précision (et en admettant que cela s’entende, ce que je crois tout de même un peu), voici un DAC USB qui utilise 4 puces Wolfson WM8741 en mode double différentiel… ouf! … tout ça pour un gain mesuré de 3dB du rapport S/B. Une puce SRC4192 (Burr-Brown) permet le suréchantillonnage jusqu’à 192kHz.
C’est le DAC WM8741 4.0, (made in China) avec alimentation interne 230v. Il vous en coûtera 322 euros (423 $ US) port compris, ce qui reste encore raisonnable vu le contenu.

Mettre plus cher dans un convertisseur N/A externe reste possible… jusqu’à plus de 10 000€. C’est du pur délire, surtout quand on connait le prix des chips convertisseurs N/A! Même une des puces DAC les plus chères comme la Wolfson WM8741 qui lit aussi le DSD (format des SACD) ne coûte qu’une vingtaine de $ en prix de gros, et encore bien moins par grande quantité. Une puce « ordinaire » Wolfson WM8501 coute environ 1,5$. Mais chacun est libre de jeter son argent par les fenêtres!

Par exemple l’excellent convertisseur N/A Linn Akurate DS qui était en vente à plus de 5000€ utilise une puce Wolfson WM8741 . Logiquement on peut en déduire que ce qui fait d’abord le prix, et aussi bien sûr ce qui fait le son, c’est d’abord ce qui est autour de la puce et la matière grise mise à penser cette configuration. S’ajoute à cela l’image d’une marque prestigieuse.
En fait depuis longtemps tous les convertisseurs N/A se tiennent dans un mouchoir de poche question caractéristiques techniques. Mais dans un même modèle de convertisseur, tous ne ne sonnent pas forcément de la même façon. Heureusement la dispersion de qualité de fabrication est désormais faible. Ce ne fut pas toujours le cas. C’est ainsi que dans les années 80 des chips triés sur le volet et ensuite à nouveau retriés par Studer équipaient le lecteur CD Studer A730 (voir mon billet d’Août 2012  ). Inutile de dire qu’une puce issue d’un tel double, voire triple tri peut coûter considérablement plus cher que la puce de série. Mais existe-t-il aujourd’hui des processeurs triés, marqués comme jadis « Golden Crown »? et ensuite à nouveau triés par le constructeur… Cela se saurait, non?

PS. Faites donc un tour sur cette revue des prix des DAC, vous serez surpris de voir quels prix on peut atteindre! .

Un ampli intégré + DAC petit et abordable

Pour un peu plus cher, j’ai remarqué une solution originale et qui me semble présenter un bon rapport qualité musicale/prix, ceci dans le cadre d’un premier équipement (prix +/- 450€) qui intègre sous un tout petit volume à la fois le DAC et un ampli de puissance (numérique mais assez musical): l’amplificateur délivre 2x30W (sous 8 ohms) avec DAC intégré, de marque TEAC A-H01. Il a même une télécommande. Il suffira d’utiliser l’ampli avec des enceintes ayant un bon rendement, d’au moins 90dB pour 1 Watt, et dans une pièce pas trop grande, 15 à 25m².
http://www.teac.com/product/a-h01/specifications/

Du bon sens pour faire des économies

Des prises S/PDIF, AES/EBU et Toslink grèvent inutilement le prix dès lors que vous utilisez une connexion USB2. Des sorties XLR symétriques ne servent à rien si vous utilisez les prises RCA asymétriques. Mieux vaut ne pas avoir de sortie casque si celle-ci n’est pas de qualité.

Trop c’est trop!
Un DAC, deux DAC, quatre DAC ? … Concevoir un convertisseur numérique/analogique avec deux DAC, un dédié par canal peut à la rigueur se comprendre. Redoubler les DAC sur chaque  canal (donc 4 DAC en tout) ne représente qu’un gain théorique de 3dB qui est totalement illusoire, inaudible, si tant est qu’un DAC par canal soit déjà audible. Ne pas confondre un délire d’ingénieur avec une configuration préconisée par un mélomane qui écoute vraiment ce qu’il réalise dans le seul but de servir la musique. Personnellement une seule entrée USB2 me suffirait, meilleure à mon avis que les entrées optiques et SPDIF. Tout comme je me contenterais de seulement deux sorties asymétriques RCA, meilleures que des XLR symétriques lesquelles sont inutiles dans 99,99% des cas, voire néfastes. Intégrer 2 transfos d’alimentation, un par canal, dans un seul boitier commun avec les DAC peut sembler séduisant, je préfèrerais un seul transfo (donc une alimentation linéaire) mais séparé et le plus éloigné possible des circuits de conversion et d’amplification. Tiens donc, bizarrement ce sont des choix qu’on ne trouve que sur les DAC les moins chers et… pas les moins musicaux!

Player audio, Ripeur, SARD

Le meilleur player audio gratuit pour PC

Avec le PC portable et la carte-son ou le DAC il faut en plus un logiciel de lecture, et un bon! Le player à utiliser, AIMP3 skin allégé AA, est gratuit. La lecture SARD « tout en Ramdisk » est gratuite, nul besoin de JPlay ou autre interface à la fois peu ergonomique, instable et payante.

Foobar 2000 est un player gratuit, certes apprécié par plein de gens, mais moins musical que AIMP3 à mon oreille et surtout il n’est pas portable donc incompatible « full ramdisk » pour une lecture en  SARD++.

Reste à extraire les fichiers audio de vos CDs. Le meilleur software en ripeur audio, Ashampoo Burning studio, est gratuit (bien plus musical et neutre que EAC). Le meilleur drive rippeur en hardware (surtout en mode NRT) se fabrique (en DIY) à partir d’un drive graveur CD/DVD Samsung externe USB2 slim: SE S084D ou SE-218 BB , dans les 40€.

DAC externe avec ou sans préampli?

Les sorties modulation d’un convertisseur sont parfois suffisamment élevées (>2V) pour attaquer directement les amplis de puissance. On pourrait donc en théorie se passer d’un préampli. Est-ce souhaitable? A première vue, c’est en effet possible surtout si le DAC possède une sortie variable, avec un potentiomètre de volume. Sinon il faudra utiliser la commande de volume numérique qu’en principe tout player audio comporte. On pense bien sûr au cas de figure d’un DAC alimentant des enceintes actives amplifiées. Hélas l’adaptation (niveau, impédance) ne sera pas forcément idéale, elle a même toutes les chances d’être médiocre. Musicalement il vaut mieux dans 95% des cas que les sorties modulation du DAC soient branchées sur les entrées haut niveau (CD, Auxiliaire, Tuner) d’un préampli, que celui-ci soit intégré (préampli-ampli) ou séparé.

Sur un plan purement musical, je déconseille les enceintes actives amplifiées car elle sont difficiles à optimiser. J’en sais quelque chose car je possède aussi des Tannoy Reveal Active, et pourtant même pour le monitoring depuis mon PC labo-son de bureau je préfère utiliser mes enceintes miniatures Cambridge Soundworks, équipées de mini HP, certes, mais parfaitement euphonisées!

Et le PC dans tout ça?

Quant au PC, il suffit d’un portable silencieux, pas trop encombrant (écran 15″) à CPU Intel dual core ou quad core, avec 4 Go (8 c’est mieux) de RAM DDR3, équipé de 2 ou 3 ports USB dont un au moins en USB2. Le système d’exploitation sera de préférence en 64 bits, sous Windows 8 ou Windows 7. Peu importe la capacité du disque dur interne compte tenu du prix modeste des disques externes USB en 1To.

On trouve ce genre de PC portable  dans des marques fiables comme Asus ou Samsung à moins de 500€ en neuf et à 300€ d’occasion. Bien le configurer pour un usage audiophile est souhaitable. Vous trouverez des conseils dans mes fichiers perso, et même plus qu’il n’en faut sur un site tel que « Mon PC Audiophile« 

Petite pause musicale

La qualité musicale à la portée de tous

L'audiophile apiguide AA

L’audiophile apiguide AA

Qui a dit que profiter de la musique à son plus haut niveau de qualité audiophile était réservé aux seuls mélomanes fortunés? Pas votre serviteur en tous cas.

PS. Un bon 16bits 44,1kHz (la qualité CD audio) avec une belle prise de son et des musiciens talentueux vaut mieux que n’importe quel enregistrement 24 bits 192 kHz réalisé par des musiciens de seconde classe et un mixage hyper compressé d’où toute dynamique a disparu. Et un bon enregistrement 16bits 44,1kHz lu en SARD++ n’a rien à envier au plan musical à un master 24 bits 192 kHz, c’est même l’inverse si ce dernier est lu sur un système Hi-Fi peu ou pas euphonisé.

Guide de l'euphonie

Guide de l’euphonie

Retrouvez davantage d’informations dans les fichiers perso de AA, en particuliers avec les fichiers nommés:
31-guide-euphonie.htm
75-carte-son-ramtek5.htm
87-carte-emu0202-plus.htm
107-casablanca.htm
123-pc-audiophile2012.htm
124-phi2strad.htm
137-killjitterusb.htm

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