Le véritable âge d’or du disque noir vinyle, c’est bien après…

La double décennie,  1955 à 1975, qui a suivi la naissance de la stéréophonie sur le disque noir, correspond a une très grande période de l’histoire de la hi-fi.

Melodiya

Melodiya

D’une part parce des artistes, des orchestres et des grands chefs ont enfin pu laisser grâce au microsillon une trace pérenne vraiment représentative de leur talent, d’autre part parce la technologie purement analogique de l’époque obligeait à la rigueur lors des prises de son du fait de moyens techniques encore rudimentaires.

La technique était alors balbutiante mais suffisante, il fallait donc faire le maximum avec ce qu’on avait et le faire bien. Cette économie de moyen (en général 2 ou 3 microphones, une console de mixage et un magnétophone à deux ou trois pistes), supposait un grand sens musical des ingénieurs du son dans le placement judicieux de ces « pauvres » deux ou trois micros. Plus tard, l’enregistrement analogique en 16 pistes (En 1968 Ampex mit sur le marché une version seize pistes du MM-1000, premier magnétophone seize pistes professionnel au monde, rapidement suivi par l’Ampex MM-1200 24 pistes), puis le numérique (un Tascam X-48MKII offre aujourd’hui 48 pistes) et la possibilité d’une multiplication quasi sans limite des micros ont abouti à la disparition de l’exigence qui s’imposait aux pionniers de la stéréo, avec des contraintes parfois pénibles acceptées tant par les techniciens que par les musiciens et le chef. Chose impensable de nos jours.



Peu de moyens mais beaucoup de talent

CBS - Columbia

CBS – Columbia

Cette exigence payait. Les enregistrements Decca, Mercury Living Presence, RCA Red Seal, EMI, Melodiya des années 55 à 75 sont là pour en témoigner. Des prises de son qui seront pratiquement inégalées par la suite, même en 2013, en dépit d’une technologie autrement supérieure.

Verve

Verve

Au sein de ces mythiques éditeurs de disque noir, Columbia et Verve sont à mettre à part, car spécialisés sur le Jazz, le blues, les variétés avec à leur catalogue des immenses stars de l’époque, comme Frank Sinatra, Louis Armstrong , Miles Davis , Sarah Vaughan, Ella Fitzgerald, Billie Holiday, Oscar Peterson, Duke Ellington, Count Basie, etc.  Sans compter de nombreux petits labels comme Chess Records qui publia les premiers Elvis Presley et qui se spécialisa jusqu’en 1975 dans le blues, R & B, soul, gospel, et bien sûr le rock-and-roll ou encore Candid records (voir plus bas sur ce billet)..

Chess-records

Chess-records et les petits labels indépendants

Petite pause musicale

Céder à la facilité et au commercial

A partir du milieu des années 90, l’enregistrement numérique se généralisant on se permit le luxe de mettre un micro et une piste d’enregistrement par pupitre, quand ce n’était pas un micro par instrument. Le mixage final permettrait, croyait-on, de reconstruire après coup une image sonore où tout s’entendrait. Plus besoin de répétitions ou de longues séances d’essais. Une seule prise et le tripatouillage après coup permettait en effet de faire « à la carte » ce qu’on voudrait obtenir. En réalité, on fit surtout de l’à peu près quand ce n’était pas du n’importe quoi! Les variétés, le rock, la pop en abusèrent (hélas encore aujourd’hui) avec du travail totalement réalisé en studio, avec des musiciens enregistrés séparément, à des dates différentes, jouant avec un casque pour entendre ceux qui les ont précédés… le groupe final étant recomposé ensuite par le montage/mixage!

Lire: Comment on “fait le son” de soixante-dix musiciens avec des dizaines de micros en un quart d’heure »

Quand aucun musicien n’a même rencontré l’autre!

Et tant pis si la loupe d’un mixage éhonté rend alors la grenouille aussi grosse que le bœuf. Et tant pis si l’unité musicale de musiciens jouant en même temps mais pas ensemble se dilue, faute d’un feeling commun de l’instant, sans un partage fait de complicité. C’est l’industrie du disque, et ce n’est plus tout-à-fait de la musique. Ce n’est plus de l’art, c’est un produit, comme de la lessive. Si ça plait et qu’on vend bien le disque, avec un peu de pub, alors inutile de chercher plus loin, c’est un bon produit.

Où est l’erreur ?

Sans même aller jusqu’à la dérive des « fabriques à musique » des variétés faites à la chaine en studio, le classique a pâti des prises de son faites avec de trop nombreux micros. Ce n’est que plus tard, dans les années 95 qu’on se rendit compte, enfin, que la surabondance de micros avait des effets pervers empêchant de reconstituer à l’écoute une belle et crédible image stéréophonique. Surtout pour les orchestres symphoniques et pour l’opéra. Mettre 30 microphones, monophoniques, presque un par pupitre, et croire qu’on va pouvoir en tirer une belle scène sonore stéréo au mixage est une gageure. Les décalages de phase des micros entre eux ne le permettent pas, sauf miracle. Plus il y a de micros et plus il y a de problèmes insolubles. L’ingénieur du son est condamné à se résoudre non pas à faire le bon choix mais le moins mauvais!

Decca-tree

Decca tree

Deux micros pour la stéréo plus un micro d’ambiance (cf le Decca tree – et dont les dimensions ne sont pas immuables) permettaient par contre une excellente image sonore, mais pour que le résultat soit équilibré, musical, pour que tous les pupitres d’un grand orchestre s’entendent harmonieusement, il faut des preneurs de sons plus musiciens que techniciens, il faut du temps, des essais, il faut des gens polyvalents et talentueux. Et le talent et le temps sont des choses rares et coûteuses, qu’aucune technologie multi-micros multi-pistes ne saurait remplacer.

Lire: le  Decca Tree Users Guide édité par l’AES

Les erreurs du passé peuvent parfois se corriger

La Deutsche Grammophon l’a compris. La méticuleuse firme allemande avait gardé au cm près le positionnement de chaque micros utilisé pour ses premiers enregistrements classiques très « multimicros ». Quand les techniques audio numériques et les outils informatiques le permirent, DG décida de recalculer les distances et ensuite de corriger après coup les déphasages les plus néfastes (problèmes de sons « rentrés » et des rapports de phase très aléatoires entre micros) . Certes c’était aussi (d’abord?) une démarche commerciale, mais quand même avec une avancée technique, en partie rectificative.

The originals

The originals « Original-Image Bit-Processing »

DG baptisa ce procédé « Original Image Bit Processing » (OIBP) for « Added presence and brilliance, greater spatial definition ».
A significant aspect of the series ( NDRL « The Originals », une série de 25 CD sortis en 1995) is the use of DG’s special remastering technology, Original-Image Bit-Processing. According to the Penguin Guide to Compact Discs: « In almost every case the transfers show a distinct improvement over previous incarnations of these recordings on CD: the remastering more naturally reflects the ambient warmth and fullness of the analogue LP pressings, though the focus is firmer. »

- Cette remasterisation OIBP effectuée par les Emil Berliner Studios portait probablement sur:
- d’une part le recalage en phases des prises de son multi microphones. DGG ayant noté les distances entre tous les micros,  il était possible, sinon facile, de corriger numériquement au moins les écarts temporels (déphasages) les plus nocifs.
- d’autre part sur un dithering psychoacoustique et/ou un noise shapping, permettant le report du bruit vers une zone moins sensible de l’oreille, ceci lors du mastering final après le suréchantillonnage nécessaire pour recaler la phase des différents micros.

Les news de 1995 en parlaient

Quand la nostalgie s’habille de jaune, Deutsche Grammophon lance une nouvelle collection: « THE ORIGINALS » par Michel Debrocq, le Mercredi 12 avril 1995

Pas convaincu au début

Platine TD Audiophile Apiguide

La Platine TD de référence de l’Audiophile Apiguide

Quand j’ai écouté les premiers CDs « Original-Image Bit-Processing », lus sur mon lecteur de salon Phi audiophile (pourtant excellent), j’ai constaté en effet une assez bonne qualité musicale. Mais rien de transcendant. Et surtout par rapport au disque vinyle, cela restait en retrait au niveau émotion. J’ai eu a possibilité comparer la version vinyle, le premier CD issu de du même enregistrement puis plus tard le CD réédité en OIBP. Il n’y avait donc pas de quoi en faire un fromage. Quand j’ai réécouté plus tard ces mêmes enregistrements en SARD++, j’ai reconnu qu’il y avait quand même un mieux sensible, mais là encore mon adhésion de mélomane restait timide. Je n’étais pas transporté d’un enthousiasme débordant. Rien de révolutionnaire, seulement un mieux technique. Et puis…

Petite pause musicale

Le miracle de l’euphonisation avancée

L'audiophile apiguide AA

L’audiophile apiguide AA

Tout récemment, cet été 2013, j’ai découvert un nouveau procédé de recalage fin des microphases du signal audio lu en SARD++, d’abord sur mon système hybride pour l’écoute au casque: carte-son, ampli FET/tubes, casque Stax Lambda Signature euphonisé (voir fichier 136), puis sur ma chaine hi-fi de salon. Le procédé à mon grand étonnement fonctionne en effet sur l’électronique numérique (lecteur CD, carte-son, DAC) comme sur l’électronique 100% analogique (préampli, amplis de puissance travaillant en classe A ou AB, qu’ils soient à tubes ou à transistors).

SARD++ euphonisation par triangulation

SARD++ euphonisation par triangulation

Ce système se fait à distance par les Amphematinor sans contact avec les circuits électroniques. Il agit en permanence en temps réel, sur le signal au niveau de ses composantes temporelles les plus ténues,  soit avec un seul gros Amphematinor par appareil soit par une triangulation de 3 petits… et là ce fut plus qu’une révélation, carrément la claque. (téléchargez les fichier 136 et surtout le 137)

Amphetaminor double

Amphetaminor double bobine, deux capsules…

Transparence, aération des pupitres, timbres, vie, allant, pêche, émotion, tension sont exacerbés au plus haut point. La dynamique instantanée est incroyablement dopée et enterre tous les soi disant fichiers haute définition récents en 24/96 ou plus.

Attention, mes propos ne concernent que la musique classique, car  le rock, le blues, le jazz et la variété n’ont pas fait l’objet d’autant d’égards à cette même époque 1955-1975 de l’âge d’or du disque vinyle. Quand on sort du domaine  classique, le meilleur, l’exceptionnel, en disque noir est plutôt rare (mais heureusement il en existe) . Il faut  hélas dénicher ces rares pépites dans une énorme masse d’enregistrements souvent bâclés, sortis à la va-vite pour faire de l’argent. Je ne parlerai donc ici que du classique.

Quand le numérique booste l'analogique!

Quand le numérique booste l’analogique!

La moisson à faire sur ces enregistrements exceptionnels en musique classique issus de bandes analogiques superbement numérisées est en effet plus qu’abondante. Une telle recherche assurera à elle seule de quoi grandement occuper vos loisirs!.

Mercury Living Presence

Mercury Living Presence

Voici ma liste personnelle de 15 grand chefs d’orchestre de l’âge d’or de la stéréo, les 20 glorieuses, de 1955 à 1975. Vous pourrez dénicher entre les dates entre parenthèses et avec ces chefs plus d’une centaine de CDs avec très peu de ratages:

Pierre Monteux, 1875-1964 (Orchestre symphonique de Londres 1960–1964),
Ernest Ansermet, 1883-1969 (Orchestre de la Suisse romande 1918-1967),
Fritz Reiner, 1888-1963 (Orchestre symphonique de Chicago 1953-1963),
Charles Munch, 1891-1968 (Orchestre symphonique de Boston 1949-1962),
Dimitri Mitropoulos, 1896-1960 (Orchestre philharmonique de New York 1951-1957)
William Steinberg, 1899-1978 (Orchestre symphonique de Boston 1969–1972),
Eugen Jochum, 1902-1987 (Orchestre symphonique de la Radiodiffusion bavaroise 1949–1960),
Evgeny Mravinsky, 1903-1988 (Orchestre philharmonique de Léningrad 1938-1988),
Antal Dorati, 1906-1988 (Orchestre symphonique du Minneapolis 1949–1960),
Karel Ancerl, 1908-1973 (Orchestre philharmonique tchèque 1950-1968),
Kirill Kondrachine, 1914-1981 (Orchestre philharmonique de Moscou 1960-1975),
Leonard Bernstein, 1918-1990 (Orchestre philharmonique de New York 1958-1969),
Vaclav Neumann, 1920-1995 (Orchestre philharmonique tchèque 1968-1989),
Evgeny Svetlanov, 1928-2002 (Orchestre symphonique de la fédération de Russie 1965–1998),
Istvan Kertesz, 1929-1973  (Orchestre symphonique de Londres 1965–1968),

Outre l’orchestre dont ils étaient le chef attitré sur la période indiquée ( ), ces mêmes chefs ont parfois dirigé et enregistré avec d’autres orchestres, ponctuellement, comme chef invité. Si j’ai volontairement écarté nombre de grands chefs comme Otto Klemperer, Sir Georg Solti, Karl Böhm, Herbert von Karajan, Eugene Ormandy, Wolfgang Sawallisch, Carlo Maria Giulini… etc. etc… c’est qu’il me fallait bien me limiter sur ce billet. Et si Carlos Kleiber n’est pas dans ma liste c’est parce que ses grands enregistrements sont postérieurs à 1975.  Alors j’ai choisis 15 des plus anciens dans mon Panthéon personnel. Chacun pourra facilement rallonger cette liste.

Hommage à Wilma Cozart Fine (1927-2009)

Dont le nom est indissociable, avec son mari C. Robert Fine, de la collection Mercury Living Presence laquelle a regroupé durant les années 1955 à 1963, en musique classique, des noms prestigieux comme Rafael Kubelik, Antal Dorati, Sir John Barbirolli, le Chicago Symphony Orchestra, le Detroit Symphony Orchestra, le Minneapolis Symphony Orchestra, Byron Janis, Gina Bachauer, Sviatoslav Richter ou encore Mstislav Rostropovich.

Wilma Cozart Fine

Un Special Merit Grammy Award fut attribué à Wilma Cozart Fine pour sa contribution à la technique de l’enregistrement

35mm mercury 3 pistes Westrex

L’enregistrement sonore stéréophonique à trois canaux sur film 35mm

Lire: « Wilma Cozart Fine is Mercury », et notamment la technique utilisant 3 micros omnidirectionnels et l’enregistrement sur film 35mm

http://www.soundfountain.com/mercury/trinaural.html

Petite pause musicale

RCA Living Stereo

RCA Living Stereo

RCA Victor Red Seal

RCA Victor Red Seal

On va trouver dans cette liste de 15 chefs d’orchestre, grands parmi les grands,  des interprétations en stéréo à partir de 1954 qui sont de véritables trésors, qui rendront bien pâlottes les versions ultérieures de chefs plus connus et/ou plus médiatiques et qui ont pourtant bénéficié d’une technologie plus performante… bien pâlottes tant au plan technique de prise de son qu’au plan musical, mais oui !

Et ma petite liste perso ne remonte pas jusqu’à la monophonie (1930-1954) qui outre les chefs déjà cités, devrait s’étoffer de noms aussi prestigieux qu’Arturo Toscanini (1867-1957), Willem Mengelberg (1871-1951) ou Wilhelm Furtwangler (1886-1954). Je rappelle au passage qu’il y a des enregistrements mono d’une stupéfiante qualité et qu’il vaut bien mieux écouter une belle mono qu’une mauvaise stéréo!

Revenir à l’essentiel

La grande amélioration de l’euphonisation avancée, de la triangulation et de la lecture dématérialisée en SARD++ est de permettre de s’affranchir de la technique, d’oublier tout ce qui pourrait rappeler la hi-fi, l’électronique.

Quelle que soit la date de l’enregistrement, on transcende ses quelques inévitables faiblesses, on les oublie pour se laisser prendre totalement par l’interprétation, dans une immersion mentale totale. Seule la musique compte avec une sorte d’acuité intellectuelle accrue, une capacité à mieux comprendre tout type de message délivré par le chef ou par le soliste. On s’ouvre sans le moindre effort, sans le moindre stress,  à des discours qui vous laissaient jusqu’ici de marbre, on les comprend, on les apprécie… on en redemande! Même avec le vinyle, je n’avais jamais atteint ce niveau réceptivité. Oui, le numérique peut magnifier l’analogique quand on ne possède pas les bandes master de l’époque et bien sûr les magnétophones Ampex d’origine pour les lire aujourd’hui chez soi.

Petite pause musicale

Qui a conduit quoi?

Les chefs permanents et leurs orchestres

Les chefs permanents et leurs orchestres (source image: Petite Classique)

Jamais le vieil analogique n’a été aussi bon que depuis qu’il est numérisé!

EMI Great recordings of the century

EMI Great recordings of the century

Les rééditions en numérique de ces trésors analogiques sont parfois un peu difficiles à trouver. En réalité cela participe au plaisir, de devoir les rechercher! Certains enregistrements ont été dans quelques cas à nouveau remasterisées une seconde fois avec grand soin comme les OIBP, ou plus tard pour sortir des versions SACD sur 3 canaux. Ces CDs tirés des bandes master analogiques rendent un hommage bien plus fidèle de ces grands enregistrements que le disque noir vinyle! Eh oui, le véritable âge d’or du disque noir c’est quand on n’a pu s’en passer. C’est quand les bandes master analogiques ont enfin pu être numérisées correctement, à partir de 1995 et de 2000. Il faut bien le reconnaitre, le maillon faible de l’analogique c’était surtout le disque noir, et pas la bande magnétique qui avait servi à réaliser sa matrice de pressage.

The DECCA Sound

The DECCA Sound

Ces bandes magnétiques master analogiques remasterisées n’ont révélé à mes oreilles leur qualité musicale inouïe qu’en 2013 grâce à la lecture dématérialisée vraie en SARD++ couplée à une euphonisation boostée par ce procédé de recalage temporel fin par triangulation. C’est un procédé à la portée de tout mélomane un peu bricoleur, à un coût dérisoire, en DIY.

Vous ne savez pas par quoi commencer?

Euphonisez votre chaine hi-fi et et triangulez au moins votre carte-son externe ou votre lecteur CD. Puis écoutez donc « Les Planètes » du CD de William Steinberg: Strauss, Also sprach Zarathustra + Holst, The Planets avec le Boston Symphony Orchestra en 1971, disque DGG de la série « The Originals » avec mention « Original-Image Bit-Processing ». Ensuite jetez un oeil à ma compile en ligne où figurent plein d’autres pépites, comme les « Mercury Living Presence »!
Bonus inespéré, on trouve souvent ces CDs à des prix modiques voire carrément bradés.

Où chercher?

Pour mes recherches de musique sur Internet outre les sites des éditeurs j’utilise essentiellement: Amazon.fr et Amazon.com, Importcds, Priceminister, Ebay, Bons-plans-classique et enfin Qobuz en téléchargement 16b/44,1kHz (nul besoin de plus!). Il faut aussi compter avec son réseau personnel d’amis mélomanes fins connaisseurs. Parfois ils me signalent des opportunités à saisir chez des soldeurs de stocks en liquidation récupérés en Russie, aux USA, en Allemagne, au Royaume uni… et il m’arrive aussi de trouver des sites Web de petits ensembles peu connus, et pourtant extras, et qui proposent directement leurs CDs.

Internet est un outil fabuleux pour le mélomane fouineur et curieux qui recherche ces enregistrements exceptionnels! Un vrai bonheur! Alors bonne chasse au(x) trésor(s)!

Pas seulement le classique, toutes les musiques !

Hors musique classique, hors rap, hip-hop ou country voici les 100 plus grands enregistrements de tous les temps, selon Al Kooper (musicien professionnel et qui fut aussi West Coast Director of A&R pour Polygram Records). Une sélection intéressante à laquelle je ne suis pas loin d’adhérer. http://www.alkooper.com/hot100.html

…entre autres noms: BEACH BOYS, FRANK SINATRA, THE BEATLES, PAUL SIMON, MARVIN GAYE, MILES DAVIS, BEACH BOYS, ELVIS PRESLEY, JAMES BROWN, RAY CHARLES, BOB DYLAN, THE WHO, SIMON & GARFUNKEL, STEELY DAN, JOHN COLTRANE, MICHAEL JACKSON, ELTON JOHN, ART BLAKEY & JAZZ MESSENGERS, ROLLING STONES, BILL HALEY, NEIL YOUNG, JIMI HENDRIX, JOHN LEE HOOKER, OTIS REDDING, PINK FLOYD, ZZ TOP, CHARLES MINGUS, MUDDY WATERS, GENE VINCENT, STAN GETZ, DAVE BRUBECK QUARTET, STEVIE WONDER, PRINCE, LED ZEPPELIN, AL JARREAU, JIMMY SMITH etc.

NB. Faire une telle sélection en classique est une gageure qui comportera obligatoirement des absences impardonnables, et des présents très contestables. Pourtant CULTUREKIOSQUE KLASSIKNET s’y est aventuré:  101 Best Classical Music CDs, Building The Ultimate Record Collection

Classicstoday s’est aussi lancé le défi « 100 CD pour bâtir une discothèque classique », avec un parti pris, celui de choisir si possible des versions économiques ou budget.
Mais le site permet de s’orienter autrement grâce à sa notation des CDs avec 2 notes de 1 à 10, la première, artistique et la seconde, technique.

Petite pause musicale

Autre sélection faite par des musiciens! The 500 Greatest Albums of All Time (Les 500 plus grands albums de tous les temps) était la couverture d’un numéro spécial du magazine Rolling Stone publié en novembre 2003. La liste fut basée sur les votes de 273 musiciens rock, critiques et personnalités de l’industrie du disque, chacun proposant une liste de 50 albums. La période ne couvrait en réalité que les années 1950 à 2000 !

Un Top 3000 à jour! (toujours hors classique) Sur le site acclaimedmusic.net, vous trouverez « The 3000 Most Recommended Albums and Songs of All Time », avec deux listes sous forme de fichier excel xls : Top 3000 Albums et Top 3000 Songs, les deux mis à jour en juin 2013

Peut-on oublier la monophonie des années 40 à 65? Non !

Le mélomane peut y dénicher en classique des trésors discographiques intemporels, éternels, où la qualité artistique compense largement les petits aléas techniques. Sachant en outre que nombre de belles prises de son mono sont largement supérieures aux prises de son multimicro stéréo actuelles.
Voici une mini sélection de 100 Top enregistrements mono, rien que pour la musique classique: Top-100-Mono-Recording.aspx  … et bien sûr on pourrait en trouver autant en Jazz, Blues, Country, Gospels, Variétés, Bel canto, Chansons, Opérettes…

Petite pause musicale

Kenny Burrell « Midnight Blue » (mono, 1963)

Candid Records, peut-être le plus bref label de jazz

Candid records label Jazz

Candid records, label spécialisé dans le Jazz (1960)

Fondé en 1960, le label Candid Records n’a vécu que 8 mois! Mais sous la direction de Nat Hentoff (interview) qui avait exigé d’avoir les mains libres, il produisit en jazz de véritables pépites d’or signées de noms prestigieux: Jaki Byard, Charles Mingus, Eric Dolphy, Cecil Taylor, Memphis Slim, Max Roach etc… C’était l’époque de la revendication des droits des noirs américains, avec le morceau « Freedom Now Suite » (extrait de « We Insist! ») presque aussi célèbre que le discours de Martin Luther King, ou encore les « Fables of Faubus » de Mingus (extrait de Mingus Presents Charles Mingus)!


À propos de L'audiophile AA

L'Audiophile Apiguide c'est plus de quarante années de recherches originales dans le domaine de la hi-fi, de la musique et de la psycho-acoustique. C'est une réponse à tous les mélomanes du XXIè siècle qui constatent jour après jour que la musique n'est plus au rendez-vous de leur chaine Hi-Fi, et qui n'ont trouvé aucune solution satisfaisante avec les matériels audio actuels du commerce, même les plus onéreux des marques les plus prestigieuses. Il suffit d'être un peu bricoleur et d'avoir l'esprit ouvert à d'autres voies que l'électronique habituelle...
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