Seulement l’écoute

Aucune grande théorie(*) n’a présidé au choix de mes options, inventions et bidouilles qui ont été déterminées au fil des ans (une passion cultivée depuis plus de quarante années, excusez du peu) de manière empirique par les seules écoutes comparatives. Grand adepte de la mesure scientifique cartésienne dans ma jeunesse (dans les années 60-70), j’ai vite compris leurs limites quand il s’agit de musicalité, et davantage encore depuis le début de l’ère numérique dans les années 80. Je rappelle en outre que le but final de « l’euphonisation »(**) est l’oubli total de la chaine hi-fi au profit de la seule musique et de sa totale crédibilité subjective!

Si les choses se sont beaucoup compliquées ces dix dernières années pour le mélomane audiophile, du fait de l’évolution de l’informatique, des réseaux, de la téléphonie mobile et du sans-fil, ce qu’il convient de retenir de positif est qu’il est aujourd’hui encore plus musicalement gratifiant et jouissif de réussir une excellente euphonisation !

Cordialement vôtre, A.A.

PS. Comme le répétait inlassablement Wilma Cozart (Music Director for Mercury Living Presence classic recording) “Trust your ears.” Faites confiance à vos oreilles! Certes, mais encore faut-il que l’oreille soit éduquée, qu’elle possède ses références. Savoir écouter, cela s’apprend et cela s’enrichit continuellement au fil des ans.

(*) Une théorie générale expliquant pourquoi mes bidouilles ont un tel effet à distance sur le rendu sonore d’une chaine hi-fi reste à trouver. Je laisse cela aux scientifiques, moi j’appartiens au monde des mélomanes pragmatiques qui stupidement ne s’occupent que de ce que leurs oreilles perçoivent. Selon ce que je supposais qu’il se passait sur certaines inventions j’ai émis parfois de petites théories que j’ai nommées par dérision « théorie jus de boudin » . Peut-être qu’un jour un esprit plus éclairé que le mien pourra les unifier dans une grande explication qui tienne la route. Bof… l’important, c’est que ça marche et qu’on écoute enfin de la vraie musique sur sa chaine hi-fi.

(**) Euphonie, euphoniser, euphonisation
L’euphonisation se fait en traitant le courant secteur, la terre, la source (le phonogramme et la carte-son), le préampli, le ou les ampli, les enceintes, les câbles, l’acoustique du local, l’environnement électromagnétique. Euphoniser une chaine hi-fi consiste à faire cohabiter de manière harmonieuse la source musicale, le système audio, la pièce d’écoute et l’environnement tant au niveau acoustique qu’électromagnétique. C’est apprendre à tous les acteurs d’un système audio hi-fi à vivre ensemble, à collaborer pour s’approcher au plus près de la musique vivante directe.

NB. Mes billets sont ponctués d’intermèdes musicaux qui j’espère vous plairont autant qu’à moi…
Petite pause musicale

Les  critiques experts des matériels audio hi-fi font le même constat que moi

« Peinant à recréer cette large baie ouverte sur la salle de concerts tant recherchée, la plupart des chaines d’aujourd’hui ne parviennnent guère à se défaire d’une sonorité étriquée, entachée par ce cortège de duretés, de brillance, de registre grave mal maîtrisé et bien éloigné de la réalité. »
              Extrait d’un billet de Thierry Soveaux (Magazine Diapason, Nov. 2011 p.139)

Que faire? – Il faut penser la hi-fi autrement, trouver des solutions innovantes, voilà la réponse de AA face à une situation qui n’est pas nouvelle et qui hélas n’a cessé d’empirer depuis une trentaine d’années. Cela passe par l’euphonisation et la prise en compte contextuelle de la chaine hi-fi dans son environnement.

Droit de réponse

Un chemin hors des sentiers battus de la hi-fi et de l’électronique, des inventions étranges, iconoclastes, autant d’éléments qui ne peuvent qu’exciter les commentaires vaseux, les moqueries et les railleries sur les forums hi-fi, home-cinéma et sur certains sites qui se disent « cartésiens » et « pourfendeurs de balivernes » en audio. A ces critiques je réponds avec un billet humoristique: audio-derision

Des inventions étranges, hors normes

En plus de 40 ans de recherches j’ai eu le temps de tester les limites de l’électronique en audio hi-fi tant avec les tubes qu’avec les transistors, puis avec l’informatique et Internet, et enfin avec la dématérialisation de la musique. Il fallait inventer de nouvelles solutions à de nouveaux problèmes… et cela dérange les esprits obtus, coincés dans leurs a priori… lancez la vidéo…

audiophile_AA_another_way_hifi par Audiophile-AA

« La théorie, c’est quand on sait tout et que rien ne fonctionne.
La pratique, c’est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi. »

[Albert Einstein]

S’il fallait une illustration actuelle de cette boutade d’Albert Einstein, les inventions de AA pourraient en être de bons exemples. Mais dans le passé il en existe d’autrement plus antérieurs.

Amphétaminor et cohéreur de Branly

A un siècle d’écart, une parenté sur au moins deux points:
- la limaille de fer
- l’absence d’explication scientifique

Amphétaminor (une bidouille de AA) et cohéreur de Branly ont en commun la limaille de fer utilisée fin XIXè siècle  pour le cohéreur, remplacée par la ferrite aujourd’hui, mais aussi ils partagent la notion d’antenne et bien sûr leur affinité avec les champs électromagnétiques aériens.

Appelé radioconducteur, le cohéreur est un détecteur d’ondes électromagnétiques inventé par Edouard Branly en 1890. Il consiste en un tube isolant (verre, ébonite…) de quelques millimètres de diamètre et rempli de fine limaille (fer, cuivre, aluminium, maillechort…) sur une épaisseur de quelques millimètres. Deux électrodes de laiton font aussi office de piston et compriment légèrement la limaille avec une pression réglable.

Cohéreur de Branly

La résistance au courant électrique mesurée entre les électrodes varie dans de grandes proportions : entre quelques dizaines d’ohms et quelques centaines de kilohms. On peut considérer le cohéreur comme un interrupteur (imparfait) fonctionnant en tout ou rien.
La grande découverte de Branly a été de constater que la conductibilité du tube à limaille augmentait brusquement lorsqu’une étincelle éclatait à quelques dizaines de centimètres de lui : on disait alors que la limaille était « cohérée ». Phénomène encore plus étrange, il suffit de tapoter légèrement le tube pour « décohérer » la limaille.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Coh%C3%A9reur

De la limaille ou de la poudre compactée

La Ferrite ou céramique ferromagnétique est un type de céramique obtenu par moulage à forte pression et haute température (plus de 1 000 °C) à partir d’oxyde de fer Fe2O3, manganèse, zinc, ou autres métaux mis sous forme de grains fins, en poudre.
Utiliser de la limaille de fer avec un Amphétaminor reste possible mais c’est très difficile à mettre en forme tubulaire à moins d’y procéder par frittage. Le frittage est un procédé de fabrication de pièces, comme la ferrite, consistant à chauffer une poudre métallique sans la mener jusqu’à la fusion. Sous l’effet de la chaleur, les grains se soudent entre eux, ce qui forme la cohésion de la pièce.
http://www.supermagnete.fr/M-22

Un phénomène encore inexpliqué, car dénué d’intérêt…

On ne sait toujours pas comment l’onde électromagnétique qui touche l’antenne, provoque la transition de phase « isolant-conducteur », rémanente de surcroît, de la poudre ou de la limaille du cohéreur de Mr Branly.
L’explication scientifique du cohéreur reste en suspens depuis 1890…
Cependant l’état actuel de nos connaissances permet sans doute une meilleure approche du fonctionnement des cohéreurs ou radioconducteurs. Plusieurs effets interviennent probablement dans le fonctionnement, pris isolément ou plus vraisemblablement en association :
- effet diélectrique , en particulier le comportement des couches minces ;
- effet Tunnel ;
- effet Schottky ;
- effet photoélectrique ;
- contact ohmique;
- effets collectifs de la matière granulaire.
Mais comme personne ne s’occupe plus du sujet depuis qu’on a inventé la radio, les tubes à vide, les transistors, on reste sur un point d’interrogation.
http://passion.histoire.pagesperso-orange.fr/cohereur.htm
http://www.msc.univ-paris-diderot.fr/~falcon/TransportElectriqueFR.html

Ce sera probablement le cas aussi pour les Amphétaminors et quelques autres bidouilles audiophiles de AA qui n’auront jamais d’explication et qui seront longtemps l’objet des moqueries des forumeurs hilares.
Mais des phénomènes physiques dûment constatés et non expliqués scientifiquement sont courants. D’autant plus qu’en matière audio, intervient un domaine encore plus vierge de recherche scientifique, la psychoacoustique.

Triboluminescence

Bien d’autres phénomènes connus depuis longtemps restent inexpliqués, comme la triboluminescence du sucre. Dès 1790, la triboluminescence est bien connue dans l’industrie sucrière naissante, où l’on constate que de la lumière est émise lorsque l’on casse des pains de sucre pour obtenir des morceaux plus petits et plus commodes à utiliser.

On a découvert assez récemment que la transformation d’énergie mécanique en radiations électromagnétiques pouvait s’étendre à un domaine spectral bien plus large que la seule lumière visible. On sait par exemple qu’en décollant un ruban adhésif ordinaire dans le vide, on produit à la fois de la lumière visible et des ondes radio. Lorsque ce décollement est saccadé, il se produit un phénomène dit de « stick-slip » (colle-glisse) qui est étudié plus loin. Ce stick-slip s’accompagne de décharges de rayons X très brèves, de l’ordre de la nanoseconde, mais suffisamment intenses pour que l’on ait pu s’en servir pour radiographier un doigt.

http://fr.wikibooks.org/wiki/Tribologie_-_Manifestations_du_frottement#Triboluminescence

« La hi-fi autrement » c’est quoi?

Si vous êtes à la fois mélomane, audiophile et bricoleur, si vous êtes ouvert à des solutions en audio qui s’écartent des sentiers battus de la Hi-Fi et de l’électronique traditionnelle, alors lancez cette vidéo pour découvrir la hi-fi hors normes, la hi-fi autrement… Another way for a great hi-fi.

« Tout ce que je sais, c’est que je ne sais rien. » Socrate (-470 à -399).