Le SARD++ en bref
SARD = Super Audio Ram Disk (par analogie avec le Super Audio Compact Disque), le ++ représente la version avancée la plus aboutie du format.
Un RAM-disque est un disque virtuel qui utilise une partie de la mémoire centrale de l’ordinateur, la mémoire vive, en tant que mémoire de masse, une fonction habituellement effectuée par les disques durs. Les temps d’accès sont grandement améliorés, car la mémoire vive a un temps d’accès approximativement 1000 fois plus court que les disques durs. Ils sont cependant limités par la taille de la mémoire centrale. Chère il y a encore peu, la mémoire ram est désormais à un prix très abordable. Pour chaque session musicale, le fichiers audio y sont placés pour y être lus.
Le processus comporte 6 étapes
1) Extraction du code numérique (Ripp) du CDaudio => le fichier wav issu de cette extraction est stocké sur disque dur au format 16bits/44.1kHz par un rippeur externe de haute qualité (Phi² Audiophile) , ou encore mieux par le Phi² Audiophile Stradivarius en mode NRT
2) Conversion en 32bits/44.1kHz
3) Réduction en 16bits/44.1kHz avec ajout de dither triangulaire 0.7 bit ( Le fichier obtenu ne sera pas lu sur cet emplacement) ou encore un peu mieux avec ajout de dither selon l’algorithme Mbit+ développé par iZotope
NB. ces 3 étapes sont faites préalablement, et une fois pour toutes, en mode batch automatisé, et les fichiers traités sont ensuite stockés sur disque dur, prêts à l’emploi.
4) Montage du fichier audio obtenu en Ramdisk exFAT (FAT64) et formaté en clusters de 512 Ko (script fourni) ou encore avec des clusters de 2000 Ko
et encore un peu mieux avec de la RAM DDR3 et non DDR2
(le montage des fichiers audio à lire dans le Ramdisk se fait par un simple glisser/déposer)
5) Montage du player audio AIMP3 skin AA allégé, pilote ASIO tampon minimum, dans le même Ramdisk (le montage du player audio dans le Ramdisk se fait par un simple glisser/déposer en début de session, pour la journée)
6) Lecture par le player audio configuré en 32bits interne, rééchantillonnage par la carte-son externe EMU 0202 ou 0204 en 176.4kHz
et encore un peu mieux avec le MRam Optimizer Audiophile enclenché en boucle à 350 ms
>>> Ces opérations sont automatisables en traitement par lot ( batch processing ) . Voici un autre exemple d’automatisme, celui du Ramdisk et du player audio lors du démarrage du PC…
Le SARD++ c’est facile
On allume son PC portable, Windows se charge et dans la foulée crée automatiquement un Ramdisk selon mes normes audiophiles, et y place le player audio AIMP3 en version allégée skin AA.
Sur le bureau du portable on a un raccourci permanent qui lance quand on le veut le player audio du Ramdisk.
Le script « magique » qui fait tout ceci est est un simple fichier exécutable .bat que l’on place dans le dossier démarrage de windows. Rien de bien sorcier là-dedans.
Voici ce script, facilement transposable à toute autre configuration:
Quand on veut s’offrir un concert à domicile on glisse dans le Ramdisk tous les fichiers wav (bien sûr prétraités SARD) à lire. Comptez environ 1h 30 de musique pour un Ramdisk de 1Go). On lance AIMP3 et on charge dans sa liste de lecture le disque R: attribué au Ramdisk. C’est tout. Nul besoin de sortir de Polytechnique pour y arriver…
Ping : DAC TEAC UD-501, câble secteur, câbles modulation, euphonisation | Le blog audiophile de AA
Bonjour,
Très intéressé par cette histoire de musique dématérialisée …
Mais je ne comprends pas toute la démarche pragmatique à réaliser :
Extraction du code numérique d’un CD : on fait comment et avec quoi ?
Conversion 32/44.1 et 16/44.1 avec AIMP3, ça me paraît possible ….
Après : c’est quoi le « dither triangulaire 0.7 bit » … et on fait comment avec cette chose bizarre ?
C’est quoi -matériellement parlant et pratiquement parlant- l’appareil qui va enregistrer du « ramdisk exfat » ?
Et de plus (houlala !) en clusters de 512 ko ou 2000 ko ????
Ce serait super sympa d’avoir une notice « pas à pas » de la démarche à suivre et d’indiquer le matériel nécessaire.
Donc, vraiment ça n’est pas comme disent certains à la portée de tout le monde.
Il faut déjà comprendre les termes utilisés et savoir où les appliquer.
Cordialement ….
Gilles.
Bonjour,
Le SARD++ a été résumé à de nombreuses reprises à divers endroits:
http://api.guide.free.fr/ (avec aussi un Quiz en colonne de droite pour savoir si le SARD++ vous concerne vraiment)
http://api.guide.free.fr/archive028.htm
/04actu/04musik/coin_audiophile.htm
/04actu/04musik/sard.htm
http://audiophile.blog.free.fr/index.php?post/2012/03/31/Computer-audiophile-laptop-pc-for-true-dematerialized-music..-Great-sounding%21
Le principe mis en œuvre pour cette optimisation très poussée de la musicalité implique aussi de ne pas s’arrêter au seul mode de lecture audio mais aussi à euphoniser la chaine hi-fi complète, placée dans son contexte local.
Mais l’euphonisation vous concerne-telle? Voici un autre Quiz pour le savoir.
Pour faire tout cela, il convient de télécharger les fichiers perso de AA
/sacd-audiophile/lesfichiersdelaudiophile.htm
Il y a beaucoup à lire, beaucoup à faire (soi-même, en DIY) et donc il faut être (très) motivé…
Rien de trop technique cependant, et il n’est pas nécessaire d’être informaticien ou électronicien, il suffit d’être un peu bricoleur.
Cordialement,
AA
Bonjour,
Merci pour votre réponse.
Mais j’ai déjà lu tout ces textes …..
Ce qu’il manque dans tout ça c’est une liste des opérations à effectuer sans mots compliqués (par exemple : « avec ajout de dither triangulaire 0.7 bit ( Le fichier obtenu ne sera pas lu sur cet emplacement) ou encore un peu mieux: avec ajout de dither Mbit+ iZotope » ….. est incompréhensible pour moi).
Ca fait plutôt incantation magique que manipulation pratique.
Cordialement.
Gilles.
Les mots qui vous semblent compliqués sont tout simplement ceux utilisés en mastering audio. Cherchez donc à « dither » ou « dithering ».
Ce sont aussi les termes utilisés par le logiciel d’édition réputé Soundforge Pro 10 pour réaliser une opération fort simple, automatisable grâce à des scripts déjà écrits par moi… le détail pratique des opérations, avec nombre d’illustrations figure dans mes fichiers perso. On peut aussi utiliser Adobe Audition 3, ainsi que d’autres logiciels d’édition, c’est aussi expliqué comment…
Mais il est impossible de tout mettre en ligne! D’où le téléchargement…
iZotope est une société qui a créé un excellent abaque de traitement nommé Mbit, et intégré dans Soundforge.
http://www.izotope.com/support/help/ozone/pages/modules_dithering.htm
Bonjour,
Merci pour vos réponses.
Je vais essayer de creuser le problème avec toutes ces indications.
Cordialement.
Gilles.
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Bonjour AA,
Tout d’abord un grand, très grand merci pour la transmission de ce gigantesque travail accompli. Je suis bien adepte de ceux qui osent ne pas se contenter de U=R.I. La vérité est TOUJOURS ailleurs.
J’ai commencé à me lancer dans l’ »euphonisation » selon vos indications précises et je peut dire que la musique commence elle aussi à reprendre vie, enfin… car à dire vrai je commençais à ne plus avoir envie d’écouter.
Maintenant je me lance dans la réalisation du SARD. J’ai essayé de comprendre et d’assimiler tout le cheminement qui vous a conduit à cet aboutissement qui, je le sent, n’est que provisoire. Vue l’énorme somme d’informations je dois bien avouer que je m’y suis un peu perdu. Les étapes que vous mentionnez ci-dessus deviennent donc ma référence. Il y a pourtant une ou deux étapes qui échappent à ma compréhension.
1) Le RIPPAGE 16bits/44,1 Khz, OK
2) REQUANTIFICATION en 32bits/44,1 pour redescendre aussitôt en 16bits/44,1, pour au final lire en 32/176,4, là y a quelque chose qui doit m’échappe, ai-je bien interpréré. Je sais que vous n’avez pas fait cela par hasard, que vous avez trouvé au travers de ce process une amélioration du son final. Mais il n’empêche que je ne comprend pas bien. je ne suis pas contre l’alchimie, bien au contraire, cela ouvre des portes qui sans cela seraient restées fermées pour l’éternité. Il faut essayer, expérimenter et suivre son intuition, cent fois recommencer et malgré tout avancer, progresser. C’est vrai ici comme ailleurs.
Si, par manque de logiciel de Dithering, nous ne pouvons, temporairement appliquer un dither au son « déquantifié », devons-nous appliquer tout de même les deux phases 32/44,1 – 16/44,1 ?
Encore une fois merci d’avoir ouvert tant de portes.
Bonjour JC,
Le dithering n’a rien d’une alchimie ou d’un tour de magie. Il correspond à un traitement du signal audio numérique auquel le cerveau humain est sensible. C’est bien connu et cela se nomme la psychoacoustique ( et on y trouve des phénomènes étranges, comme la reconstitution par le cerveau du fondamental absent par l’écoute des seuls cinq premiers harmoniques. On entend ce qui n’existe plus car on a volontairement supprimé le fondamental (*) avant le test d’écoute). L’originalité du traitement SARD est de hausser « virtuellement » le signal numérique d’une quantification de 16 bits à une quantification 32 bits et ensuite de lui appliquer un abaque mathématique de « lissage » très particulier lors du retour à 16 bits. Le gain subjectif, bien que « virtuel », va se ressentir surtout les niveaux sonores les plus bas, et ce sont justement les plus porteurs d’informations fines, donc d’émotion, de présence, de naturel, de vie, d’acoustique du lieu. On n’entend pas « plus haut » (sur les forte FFF) mais bien plus et bien mieux « vers le bas » (sur les pianissimo PPP). La noirceur du silence est approfondie, le silence devient « habité ». Tout ressort mieux sur un tel fond.
Les versions d’essais de Soundforge10 ou d’Adobe Audition vous permettent de tester le dithering que je préconise. Le meilleur à mon avis est le dithering Mbit développé par iZotope et choisi par Soundforge101 qui l’a intégré. Des outils gratuits vous permettent aussi cela mais pas aussi bien. Ce dithering (ou un algorithme proche) est donc indispensable. Le mode 32bit interne de lecture de la carte son et du player AIMP3 relèvent de leur mode de travail interne. On n’a donc pas à s’en préoccuper. On doit seulement veiller à bien configurer Windows pour que le périphérique de lecture bosse bien en 24 bits 174,4 kHz. La différence s’entend en vie, pêche, timbres! On lit donc en 24 bits 176,4 kHz le fichier audio 16 bits 44,1 kHz prétraité une fois pour toutes, et monté en Ramdisk le seul jour du concert.
Est-ce plus clair dans votre esprit?
PS. Soundforge10 vous semble cher? Divisez donc son prix par le nombre de CD que vous possédez (et posséderez) et vous verrez si ce surcoût ridicule par CD en vaut la peine ou non. On n’a qu’une vie ! Et outre les CD et SACD hybrides, le traitement SARD est bénéfique aussi aux fichiers téléchargés en 16/44,1.
(*) – L’harmonique 1 est appelé également le fondamental et correspond généralement à la fréquence perçue par l’auditeur. L’indice de chaque harmonique correspond d’ailleurs à ce nombre entier (ex : fréquence de l’harmonique 7 = 7N). Ainsi la différence entre les fréquences de deux harmoniques de rangs voisins sera toujours égale à la fréquence du fondamental (ex : 9N – 8N = N).
Si le fondamental est absent, la note entendue correspondra néanmoins à la fréquence de celui-ci, et non à celle de l’harmonique 2.
Exemple : Soit des harmoniques de fréquences 200 Hz, 300 Hz, 400 Hz, 500 Hz. La fréquence entendue correspondra à la différence entre les fréquences de 2 harmoniques de rangs voisins, c’est-à-dire 100 Hz.
lire: http://www.vivaarte.fr/bordarts/pages/licence3/acoustique/acoustique.htm
Bravo pour votre site, vous soulevez des problèmes passionnants, auxquels je n’ai pas le temps de me consacrer. Je crois beaucoup au SARD, mais n’ai ni le temps ni les compétences informatiques pour le réaliser, bien que je pense que ce serait une bonne chose pour les téléchargements de notre futur site.
Cordialement`RG
Bonsoir Mr Gambini,
Le SARD++ ne demande aucune compétence pointue en informatique. L’explication en est bien plus longue à lire que la mise en œuvre réelle. Les scripts sont déjà prêts, c’est du copier-coller. Le reste se configure en 30 minutes et une fois pour toutes. L’aspect technique est quasi inexistant même pour le néophyte.
Le seul vrai problème pour le particulier mélomane et audiophile est la qualité de l’extraction audio du phonogramme de ses CD (achetés). Un ripeur tel que le Phi² audophile Stradivarius est idéal, très peu coûteux mais il n’existe qu’en DIY. En outre il faut euphoniser son contexte de travail (contre-mesures anti PNI). On peut cependant riper avec son PC… mais bon, on est exigeant ou on ne l’est pas!
Pour un site comme Lyrinx, en tant qu’éditeur il n’y a pas de problème d’extraction audio puisque vous pourriez proposer directement en téléchargement les bandes mères stéréo d’origine du Stamper en 16 bits 44.1 kHz stéréo (surtout pas en flac lossless et encore moins en compressé avec perte).
Il n’est pas sûr qu’un traitement préalable au téléchargement, du type préconisé pour le SARD, soit alors nécessaire. Pour le savoir il faudrait tester la chose à l’oreille. Cela dépend de l’algorithme de dithering que Lyrinx utilise en fin de mastering pour la réduction en 16 bits. La psycho-acoustique a souvent des bizarreries!
La lecture audio en dématérialisé vrai permet de s’affranchir du CD et même du DVD audio et du SACD qui restent pénalisés par la gravure et la lecture laser, quelle qu’en soit la définition en amont.
Je veux bien me prêter au jeu si vous le désirez… avec mes vieilles oreilles.
Pourquoi pas avec :
Haydn, Sonate No.48 – l’Adagio, joué par Catherine Collard (1988)
Beethoven, Piano Concerto No. 3 Op37 – l’Allegro con brio, par Jean-Claude Pennetier, Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo dir. Serge Baudo (et aussi par curiosité personnelle car intéressant au niveau de la prise de son… apparemment controversée. Mais il faudrait que le fichier master soit celui stéréo d’origine et non le remix en deux canaux de la prise en multicanal du DSD. Ah oui, je suis pointilleux! )
Cdlt
AA
Catherine Collard (grande artiste trop tôt disparue) joue Schumann: