Pourquoi traiter les champs électromagnétiques en Hi-Fi? Quel bonus en attendre?

Une préoccupation de longue date

J’ai commencé mes recherches sur ces traitements anti champs électromagnétiques et PNI,  appliqués en audio  hi-fi, avec la conception de mon tout premier lecteur CD audiophile, réalisé à base de graveur CD Philips CDD3600 en interface SCSI, et cela remonte à… 1997 ou 98 ! J’ai donc une certaine antériorité et (peut-être) quelque expérience sur le sujet.

D’autres que moi en parlent

Je ne vais pas énumérer à nouveau les améliorations du rendu sonore que l’on peut attendre d’un tel traitement par les Sarcoquartz et les Sarcocâbles, il suffit de relire mes nombreux billets sur le sujet (cf archives du blog audiophile) et bien entendu, mes fichiers personnels.
Je vais donner la parole à d’autres sur ce sujet. Je reprends en effet un argumentaire anglais d’un produit commercial analogue (et grec d’origine, dont le développement aurait commencé en 2005 et les premiers essais en public en 2008) -
NB. j’ai remplacé dans le texte la marque commerciale en question par [Sarcoquartz]:

(traduction libre faite par mes soins)
« Le cerveau est l’instrument de mesure le plus précis et sans aucune équivoque quand il s’agit de plaisir musical. Nous pouvons démontrer sans le moindre doute à quiconque entend les [Sarcoquartz] qu’il existe une différence significative et qu’elle va dans le sens d’une amélioration de la musicalité. Pas de pluie qui tombe sur une journée ensoleillée [comprendre "pas d'effets pervers"]. Pas de neige lorsque vous essayez de percevoir quelque chose plus clairement [comprendre "pas de voile qui s'interpose"]. Vous obtenez tout ce que votre système audio vous donne [comprendre "sans pertes"]. Vous obtenez le plaisir musical, la jouissance, les sentiments des musiciens, l’atmosphère, le rythme, le tout dans une scène sonore 3D holographique.

Le son, sur chaque système sur lequel les [Sarcoquartz] ont été testés, est modifié immédiatement, il acquiert un meilleur «silence» et il devient de plus relaxant, apaisé.

Toute personne qui a testé ces accessoires et a vécu avec eux pendant quelque temps convient que le système Hi-Fi acquiert une plus grande immédiateté. Il est plus naturel, beaucoup moins contracté, beaucoup moins stressé, avec une meilleure homogénéité et une meilleure cohérence.

• Avec les [Sarcoquartz] le rendu sonore acquiert une plus grande densité et la présence des instruments et des artistes devient plus réaliste.
• L’image sonore devient plus holographique et sa matérialisation en trois dimensions devient plus explicite.
• Le système acquiert un intérêt plus élevé, vous devenez plus attentif à l’écoute des instruments et des voix.
• Les fréquences basses deviennent plus rythmées, plus solides et acquièrent plus de corps et de contrôle.
• Les fréquences médiums acquièrent une meilleure pureté acoustique, elles sonnent plus naturelles, plus reposantes et réaliste qu’auparavant.
• Les fréquences hautes retrouvent de l’expansion et une meilleure homogénéité. Elles deviennent plus relaxantes et naturelles sans perte de précision ni d’analyse. Il n’y a plus de stridences ni de « vrillage » des sons aigus qui traversent la pièce d’écoute.
• La finesse et l’élégance des notes rend leur présence plus perceptible, tandis que les sons graves et aigus sont propres. L’auditeur se glisse dans la musique sans y penser, hypnotisé par la prestation des musiciens. Une performance digne du live.
- Fin de citation -

Cet argumentaire décrit assez bien les améliorations audio que l’on ressent à la suite d’un traitement anti CEM / PNI de la chaine Hi-Fi et du local. L’inconvénient du produit vanté ici est d’une part son coût, d’autre part son efficacité très probablement limitée, au vu de ma propre expérience.

NM sonic purifiers

NM sonic purifiers

Le « Power pack » de 7 pièces est en effet vendu 890€, il contient:
- Cable Standard Long (4 pièces) pour une ou deux paires de câbles
- Standard Short (1 pièce) pour une multiprise secteur
- Reference (1 pièce) pour une entrée préampli, phono ou CD ou auxiliaire
- Signature (1 pièce) pour une entrée préampli et/ou tableau distributeur
… et dans la plupart des cas il faudra aussi acheter des blocs en sus, à la pièce. Hélas cela restera toujours un traitement partiel.
Le vendeur semble cibler, au moins par le choix de ses exemples, des chaines hi-fi de très haut de gamme, fort onéreuses… cela explique (justifie ?)  le niveau de prix très élevé à mon goût de ces accessoires ! En réalité les bienfaits audio de ce type de traitement s’entendent tout autant sur des chaines hi-fi d’entrée de gamme ou moyennes. Encore faudrait-il que les accessoires ne deviennent pas au final plus coûteux que le système hi-fi entier lui-même.

Les accessoires, par définition,  doivent aussi rester marginaux en prix

A mon sens les accessoires ajoutés sur un système audio ne doivent pas coûter, tous additionnés, plus de 10% voire 15% du montant investi dans toute la chaine hi-fi. Une chaine hi-fi de très bon niveau lisant en SARD++ coutera dans les 3000€ (500€ pour le PC mobile, 100€ pour la carte-son, 100€ pour son alimentation tweakée, 1000€ pour l’ampli intégré, 1500€ pour la paire d’enceintes, et à ce prix on dispose bien sûr en même temps d’un PC portable utilisable par ailleurs tout-à-fait normalement pour surfer sur internet, pour la bureautique, skyper la famille, voir des films etc.). Un budget d’euphonisation de 300€ (donc en sus de la chaine hi-fi elle-même) sera très largement suffisant en DIY pour hisser la chaine à des sommets de musicalité stupéfiants. Et avec 400€ , en DIY, on lui offre « la totale ».
Avec ce seul Power pack de 7 pièces,  hélas,  on ne traitera pas complètement le problème et de loin! Peut-être seulement à 70%, et encore, dès lors qu’on est situé en milieu urbain ou en banlieue et non en rase campagne, isolé, sans voisin immédiat… car il s’agit ici de produits passifset non actifs comme certains Sarcoquartz doivent l’être obligatoirement à certains endroits.

Sarcoquartz H actif

Les Sarcoquartz anti PNI sont passifs ou actifs, ici le modèle H actif

Et surtout, les derniers 30% de bonus sonore que l’on va gagner lors de « la totale » sont peut-être qualitativement les plus importants, car uniquement constitués de musicalité pure, d’émotion, de vie, de spontanéité, de communion avec les artistes et la musique…

L’audiophile est souvent aussi un bricoleur,  et c’est une chance!

Réaliser des Sarcoquartz en DIY, en qualité adaptée à chaque appareil et en nombre suffisant reviendra à dix fois moins cher. Certes il faut acheter des ingrédients, mettre la main à la pâte, bricoler, attendre le séchage, passer le traitement final de surface… Rien de bien difficile, c’est à la porté de tout bricoleur même le plus débutant.
Pour le placement, outre les conseils de mes fichiers perso, on peut pour faire simple, comme ici avec seulement deux « purifiers » scotchés sur le tableau distributeur

Purifiers NM sonic placés sur le tableau distributeur

Purifiers NM sonic placés sur le tableau distributeur

Traitement anti PNI du tableau distributeur EDF

Traitement anti PNI du tableau distributeur EDF

<<< Mon traitement du tableau distributeur est en effet bien plus sophistiqué, du coup ces seuls deux petits blocs noirs sur le tableau distributeur, cela  semble même… simpliste. Je reconnais que c’est quand même moins laid que mon traitement complet surtout si le tableau n’est pas à l’abri du regard dans un placard.

Pour les autres placements on peut s’inspirer des compte-rendus de:

l’Audiophile Club d’Athenes-  (en anglais)

Blocs putifiers sur un lecteur CD très haut de gamme

Blocs putifiers sur un lecteur CD très haut de gamme

ou de http://www.goosebumps.ch (en français)
ou encore de TNT audio http://www.tnt-audio.coml (en anglais)
ou bien http://www.6moons.com (en anglais)

Petite pause musicale

Dans la même famille d’accessoires audio anti CEM

shakti online stone, pour câbles

shakti online stone, pour câbles

En traitement anti EMI RFI du même genre, on peut aussi citer les Shakti stones (brevet n° 5814761) à 250€ la plaque ou 100€ pour les seuls câbles. Là encore ce n’est pas donné par rapport aux Sarcoquartz en DIY dont l’ingrédient principal est du sable de quartz pur pour aquarium! à quelques euros le sac de 5kg (de quoi en faire quasi à volonté)
patent online.com/5814761.pdf
http://www.tnt-audio.com/accessories/shakti_e.html

Il existe aussi de nombreux revêtements absorbeurs de rayonnements CEM constitués d’une texture (intissé ou feutre) comportant des particules ou des fibres conductrices.

Textures intissées garnies de fibres de carbone

Textures intissées garnies de fibres de carbone

De la même façon que pour les Sarcoquartz réaliser en DIY des intissés fibrocarbonés (du type ERS cloth) revient tout au plus à quelques euros le m², lesquels sont commercialisés tout-faits à 20€ la seule feuille au format A4! http://www.tnt-audio.com/accessories/ers_cloth_e.html

Comment faire soi-même un traitement anti PNI approfondi? Facile!

Pour réaliser un traitement efficace, pour obtenir une euphonisation performante, à faire en DIY, il suffit déjà de se reporter dans mes dossiers perso aux huit fichiers de a à h : 104a-sarcoquartz.htm à 104h-sarcoquartz.htm . Mais bien sûr, si vous en avez les moyens financiers, les produits du commerce, tout faits, cités ci-dessus, même s’ils ne sont que d’une efficacité limitée, sont la solution de facilité pour avoir déjà une sensible amélioration de la musicalité de votre chaine Hi-Fi.

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La nuit, tous les chats sont gris!

Une nuisance peu ou pas perçue

La plupart des gens pensent que leur Wifi, leur CPL ou celui du voisin, leurs téléphones DECT ou téléphone mobile GSM, leur Bluetooth, leur Femto n’ont pas d’effet notable sur la musicalité de leur chaine audio (avec dock iPod cela va sans dire) , de leur TV ou de leur home-cinéma. Rien ne les alerte qui soit flagrant à l’écoute, donc tout va bien. La mode du tout « sans fil » peut continuer à se répandre. En réalité, les dés sont pipés. Leur jugement est faussé, car dès lors que leur matériel audio est à peu près correct et pas un étouffoir musical, le rendu sonore de celui-ci est progressivement devenu opaque, à leur insu au fil des mois, des ans, avec la pollution électromagnétique croissante. Leur matériel audio, bon au départ, estompe désormais toute différence de rendu sonore. Le son est devenu lissé, appauvri, gommant les détails, estompant les finesses, les timbres, les nuances, un peu comme le fait le mp3 compressé avec pertes. Pire, en plus d’être appauvri, le son devient souvent criard, agressif, signe évident que des colorations néfastes, des distorsions, lui ont été ajoutées. Les nuisances des champs électromagnétiques sur la hi-fi non seulement enlèvent du bon mais en plus rajoutent du mauvais. Certes la musique est encore là, mais on ne l’écoute plus vraiment. On ne déguste pas un met sans saveur, insipide, on l’ingurgite pour se sustenter. On consomme, c’est tout. Et aujourd’hui on consomme de la musique.

Une décharge sauvage

La décharge sauvage CEM RFI PNI

La décharge sauvage des CEM RFI

C’est bien connu, quand sur un terrain vague il commence à y avoir quelques ordures déposées, des gravats… rapidement d’autres détritus y fleurissent. Une ordure de plus ou de moins, ça ne se voit pas au sein d’un tas de déchets. Les ordures appellent les ordures. Les rayonnements électromagnétiques qui dégradent le rendu sonore en Hi-Fi agissent de la même manière. Chaque nouveau rayonnement fait que le suivant qui s’ajoutera sera encore moins perçu, moins évident, mais tout aussi néfaste.

Deux théories en lice

Le phénomène est connu en Hi-Fi depuis des années mais n’a toujours pas été scientifiquement expliqué et il s’est surtout beaucoup aggravé dans les deux dernières décennies. Pourquoi le rendu sonore d’une chaine est-il affecté par ces rayonnements, comment agissent-ils? Quels sont-ils? Mystère. On n’arrive pas à mesurer les effets induis alors qu’on les entend bien au travers de leur pouvoir de nuisance.
Micro Inductions de Surface (MIS) pour les uns, la société OSH, précurseur en la matière depuis 1985, Micro décharges d’interface (MDI) pour les autres (P. Johannet, inventeur du Ionostat). Le premier met en cause les molécules polaires d’eau en suspension dans l’air, le second incrimine les gros ions Langevin et le réseau ionostatique. Personnellement je pense que la vérité se situe dans un mélange des deux, avec probablement quelque chose en plus qui donnera enfin une explication fédératrice. C’est pour cela que je ne tranche pas entre MIS et MDI et que j’englobe tout cela dans les PNI – Perturbations Non Identifiées.

Le test de la chambre noire, l’accoutumance

Les nuisances audio qui se sont lentement accumulées depuis les années 70 sont à l’image d’une personne enfermée dans une pièce où on a baissé progressivement la lumière jour après jour. Son œil s’habitue à la pénombre. Après un certain temps confiné dans cette pièce devenue très sombre, la personne à qui on présente une belle photo pense que les couleurs qu’elle voit sont les vraies couleurs du cliché. Si on lui pose la question de savoir si elle en distingue bien les différents tons, elle répond: « mais oui, parfaitement ». Elle n’en perçoit pourtant plus que des teintes délavées, grisées.
Il faut rouvrir les volets et faire rentrer à nouveau la lumière du soleil dans la pièce pour qu’elle redécouvre les teintes vives et chatoyantes de la photo. Quand on supprime les nuisances en audio (les PNI en général) c’est comme si le soleil revenait baigner votre chaine hi-fi… elle reprend des couleurs! Mais chacun est libre de se complaire dans l’obscurité et la grisaille… c’est seulement une question d’habitude et de goûts personnels.

Petite pause musicale

Quand on associe la musique avec les couleurs, on ne peut que se reporter à Olivier Messiaen – et bien sûr à   » Couleurs de la Cite Céleste  »

« Couleurs de la Cité céleste » est une pièce pour piano, et ensemble à vent et à percussion qui a été créée en 1964 en Allemagne au festival de Donaueschingen. Elle fait référence à cinq citations de l’Apocalypse.
A propos de la couleur dans sa musique Messiaen disait être, intellectuellement, et non véritablement, synesthète.

Synesthésie : Les synesthètes musique-couleurs perçoivent des couleurs en réponse à des sons, parfois aussi des formes. Ou encore l’inverse, ils perçoivent des sons en voyant certaines couleurs.

Autre approche de la couleur des sons : http://www.galoubets.com/couleurson.htm

Deux chefs d’œuvres pour découvrir Olivier Messiaen :

Quatuor pour la fin du Temps (oeuvre composée alors qu’il était prisonnier en Allemagne au Stalag VIII-A, à Görlitz en 1940),

et la Turangalîla-Symphonie (1946-48)


Vous remarquerez sur la vidéo ci-dessus un appareil qui ressemble à un piano mais qui est en réalité le premier instrument de musique électronique, l’ancêtre (1928) des synthés actuels: l’Onde Martenot. Cynthia Millar joue de cet instrument avec le clavier mais aussi par un anneau passé à un doigt, anneau relié au « fil », qui autorise les glissandi…

Revenons à la Hi-Fi et aux nuisances provoquées par les ondes électromagnétiques… et fort heureusement pas par les couleurs dont le rayonnement se situe dans la partie visible du spectre électromagnétique entre 400 nm et 900 nm

c

spectre Electromagnétique et PNI

Pour en savoir plus sur les PNI, cliquez ici.

L’oreille des autres, c’est mieux

Si vous avez la curiosité de vous promener dans les forums spécialisés hifi, home-cinéma, audio, vous remarquerez en cherchant bien que la question est parfois posée. Un candide inquiet demande : « Cela a-t-il un impact sur le son de ma chaine hi-fi? » parlant soit de la wifi, soit du GSM, ou du CPL. Et la réponse donnée par d’autres forumeurs est NON, souvent appuyée avec force arguments sur les différences de fréquences! Réponse d’experts, bien sûr. De vrais scientifiques à qui on ne la fait pas! Catégoriques ces messieurs!
Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois, c’est bien connu. Dommage que le dicton n’ait pas son équivalent pour les sourds. C’est vrai que faire des tests d’écoute avec du coton enfoncé dans les oreilles, ça n’améliore pas la pertinence de la réponse.
Mais pourquoi donc demander à d’autres ce qu’on peut tester soi-même avec ses deux oreilles, la question en soi est encore plus navrante que la réponse. Le nombre de gens qui ne font pas confiance à leur oreille m’étonne toujours. A croire qu’ils n’écoutent de la musique que par personne interposée.

Le savoir-écouter, cela s’acquiert, ça se mérite, c’est rarement inné. On apprend à écouter, à fixer son attention, à isoler les parties que l’on veut analyser plus précisément, ou simplement savourer. Au même titre que l’oreille s’éduque pour s’ouvrir à la musique, à tous les genres musicaux et s’ouvrir sur le monde, sur les civilisations, les cultures, les autres… relire sur le Coin audiophile « Savoir écouter » : Avez-vous une oreille en or? Non, pensez-vous et bien vous avez tort!

N'écoutez pas trop fort ni trop longtemps, préservez votre audition!

N’écoutez pas trop fort ni trop longtemps, préservez votre audition!

Le savoir-écouter c’est aussi savoir en profiter longtemps!
Risque auditif et musiques amplifiées : Conservez toute votre vie le plaisir de jouer et d’écouter en sachant préserver vos oreilles.
http://www.lesoreilles.com/articles/GP160_066-70_dossieraudi.pdf

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Une solution anti-onde?

Metapapier

Metapapier anti-onde GSM WIFI

Le Centre Technique du Papier (CTP) a mis au point le Metapapier, un papier peint dont les motifs imprimés (brevetés) avec une encre conductrice à l’argent épaisse de 4 à 5 microns, filtrent spécifiquement les fréquences 0,9, 1,8 et 2,1 GHz (tél. GSM) ou 2,45 et 5,5 GHz (wifi). Le motif varie en fonction des fréquences ciblées.

Tri sélectif des ondes

Ce papier peint serait moins coûteux à fabriquer que les tissus muraux anti-ondes disponibles dans le commerce et surtout, il laisse passer  toutes les autres ondes comme celles de la radio FM ou de la télévision, contrairement à une cage de Faraday.

Une piste anti PNI en audio hi-fi?

L’efficacité irait jusqu’à 20 à 25dB voire 30dB d’atténuation (voir fichier pdf plus bas) quand il est posé en une couche et jusqu’à 60 dB en deux couches espacées de quelques millimètres (au moins 6mm, ou mieux, de part et d’autre d’une cloison).
Si le Metapapier bloque en partie  GSM, Wifi, WiMax, Bluetooth, RFID, Femtocell venant de l’extérieur, par contre ça ne bloque pas les sources de nuisance générées en interne et même en théorie ça les augmente, en les  confinant dans le périmètre protégé: wifi locale, tél. DECT, tél. mobiles laissés allumés, lampes fluocompactes, ainsi que les sources de nuisances qui entrent par voies filaires, CPL, ADSL, Linky, par les lignes du courant secteur…

exemple de motif (breveté) du metapapier dévéloppé par le CTP

exemple de motif (breveté) du metapapier développé par le CTP

Ce serait tout de même la piste d’une solution au moins partielle du problème des PNI (Perturbations Non Identifiées) en audio hi-fi, plus simple et plus discrète que mes bidouilles. Reste à savoir si c’est effectivement aussi satisfaisant à l’écoute. Une innovation à suivre de près…
Commercialisation à partir de 2013 par le finlandais Ahlstrom.

Dossier de presse (en français)
Comment ça marche? mesures? lire:
http://efpro.org/fileadmin/PTS/EFPRO/Dokumente/Workshop_DeBarros.pdf (document en anglais)

Liens annexes, Santé et champs électromagnétiques:
- Sensibilité électromagnétique
- Maladies psychosomatiques

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Les champs électromagnétiques ambiants mis en évidence pour l’audio hi-fi

Montrer l’invisible

Il est très difficile de mettre en évidence les champs électromagnétiques(*) qui nous environnent. Pour le commun des mortels cela n’a aucune importance, il les ignore. Pour le mélomane audiophile ces champs font partie des PNI (perturbations non identifiées) qui polluent le rendu sonore de toute chaine hi-fi.

Bidouille anti-PNI – contre-mesure protectrice

Nombre de mes bidouilles s’attachent à combattre ces nuisances sournoises et jusqu’ici seule l’oreille permettait de constater l’effet bénéfique de mes remèdes sur la musique.

Certes le bonus musical est évident à l’oreille, mais je cherchais à le visualiser, et si possible à le mesurer. Pour essayer de mettre le phénomène en évidence, j’ai modifié un détecteur de champs Elfix detector en le dotant d’une antenne de champs ambiants, une antenne bizarre, à l’image de quelques unes de mes trouvailles.

L’antenne AA est en effet constituée de 2 tiges de bambou, de pointes aiguilles, de graphite et de fibre de Lin, le tout soudé à l’antenne miniature gravée sur le circuit imprimé de l’appareil… et ça marche! La sensibilité est considérablement accrue, qui englobe alors un vaste espace et non plus une proximité réduite à quelques cm.

Elfix detector avec antenne AA

Elfix detector avec antenne AA

On entre dans la physique moléculaire… par la petite porte de l’expérimentation exploratoire et de la bidouille.

L’expérience se déroule ainsi:

L’Elfix avec son antenne AA est posé allumé sur le coin d’une bibliothèque basse, sa sensibilité est montée jusqu’à ce que la led rouge s’allume et qu’on entende le bruit de son buzzer. C’est le signe visuel et sonore que le champ électromagnétique ambiant est détecté, ceci alors que je ne tiens plus l’appareil en main et que j’en suis éloigné. Mon corps ne fait pas masse ou antenne. Le champ à cet endroit est stable, et c’est assez normal puisque, à gauche, au mur, à  moins d’un mètre il y a mon tableau répartiteur EDF. J’ai choisi justement cet endroit parce qu’il rayonne en théorie un maximum par le rassemblement de toutes les lignes du courant secteur 230V, en sus de ma Wifi, de mon téléphone mobile, de mes téléphones DECT et du voisinage.

Au sol est posé l’Audionizer module VIP, branché au secteur, transfos alimentés mais encore inactif au niveau de son générateur à ultrasons et de son électronique.

La vidéo ci-dessous (très courte, regardez le point rouge de la led à droite au dessus de la led verte) montre que dès que la vapeur est activée, la led rouge de l’Elfix avec son antenne AA s’éteint et  le buzzer devient silencieux.

 

video

Lancez la vidéo

Cliquez ici pour lancer la vidéo: audionizer-vip-elfix (vidéo visible avec Internet Explorer ou Firefox, mais pas avec Chrome, semble-t-il)

Manifestement, le champ électromagnétique ambiant est passé en dessous du seuil de détection par l’Elfix (  je ne pense pas que le champ ait pour autant disparu, il a probablement baissé d’intensité et/ou varié en fréquences). La réaction semble surprenante de rapidité, instantanée. Elles s’explique parce que l’Elfix a été réglé juste au niveau minimum de détection du champ électromagnétique ambiant à cet endroit précis, au dessus de l’Audionizer VIP. Dès lors toute petite baisse du champ le fait « décrocher » et le basculement des ions positifs est immédiat aussitôt que des anions HCO3- sont créés (selon ma théorie).
Cela recouvre en partie la théorie du « réseau ionostatique » et des MDI – microdécharges d’interface- émise par P.Johannet (l’inventeur du Ionostat). brevet-FR2837664-Johannet

Il est évident que la mise en marche de l’Audionizer, de la carte électronique, du générateur de vapeur à ultrasons et des ventilateurs ne peut que générer des champs électromagnétiques en plus et en aucun cas en faire disparaitre… sauf… par l’effet de la vapeur froide ionisée dont les ions hydrogénocarbonates HCO3- (anions) diffusent immédiatement dans l’atmosphère et donc tout autour de l’antenne AA de l’Elfix detector, sur le mobilier, sur la bibliothèque basse, le sol, les murs.

Est-ce bien scientifique?

Je ne saurais certifier que mon protocole expérimental soit sans faille. Mais si c’est le cas je ne vois pas où. De même mes conclusions, pour logiques qu’elles soient, n’ont pas valeur de preuve scientifique car on ne sait pas trop ce qu’effectivement on mesure ici.

Bref, encore une fois, une mesure qui ne sert à rien, sauf à satisfaire ma curiosité de chercheur fouineur (et celle des rationalistes tellement sceptiques quand rien ne se mesure). Inutile parce qu’à l’oreille on fait bien mieux et surtout plus efficace! Mais c’était amusant de mettre le doigt sur quelque chose d’aussi peu saisissable que les champs électromagnétiques aériens qui nous entourent et de démontrer que l’Audionizer VIP agit sur eux, qu’il a bien un effet sur l’environnement moléculaire de la pièce où il fonctionne.

Poussons l’expérience plus loin

Electrosmog meter Cornet ED25G

Electrosmog meter Cornet ED25G

Placé au même endroit que l’Elfix, mon Electrosmog meter Cornet mesure un champs RF de -49,8 dBm (bande 100MHz – 3Ghz) et ne varie pas avec ou sans Audionizer, idem pour le champ magnétique mesuré en microTesla 0.06µT ou au Gaussmètre 0.55 milliGauss. On peut en déduire que le champs mesuré par l’Elfix est dans une bande inférieure à 100 MHz ou supérieure à 3Ghz, probablement  celle des ELF (champs de fréquence extrêmement basse) ne serait-ce que du fait du courant secteur 50Hz. Compte tenu de la proximité du courant secteur 50Hz on devrait se situer plutôt dans le bas du spectre, probablement dans la bande 50Hz à 100kHz (les ELF couvrant une zone 7Hz  – 300Hz ) donc peut-être combiné avec la résonance de Schumann 7,83Hz et ses harmoniques (attention il s’agit ici de fréquences de champs électromagnétiques et non de fréquences sonores! Ne pas confondre! ).

PNI – Perturbations Non Identifiées – Tableau de leurs origines

Champs électromagnétiques & nuisances (PNI) en audio hi-fi

Champs électromagnétiques & nuisances (PNI) en audio hi-fi

Pour en savoir plus sur les effets musicaux & audiophiles (les seuls qui nous intéressent vraiment) de l’Audionizer AA, VIP et ISS, lire:
http://api.guide.free.fr/archive070.htm
http://api.guide.free.fr/archive071.htm
/04actu/04musik/temoignage7.htm
/04actu/04musik/temoignage8.htm
http://laudiophile.blog.free.fr/index.php?post/2012/04/04/La-fum%C3%A9e-blanche-audiophile

Dans mes fichiers persos, pour réaliser ces appareils en DIY , et pour pas cher en prix de revient des ingrédients, on se reportera à:
121-ultrason.htm
122-audionizer.htm

Exemple d’une autre expérience « inutile »…

Le subjectif en Hi-Fi audio…e t si ça se mesurait?
/04actu/04musik/temoignage6.htm

Un gadget dans un usage par contre bien utile au mélomane audiophile

L’Elfix Detector est une détecteur de champs électromagnétiques muni d’une molette de sensibilité et d’un contrôle visuel par une led rouge et sonore par un buzzer qui permettent de déterminer avec simplicité le bon sens de branchement de la prise des appareils audio, par rapport à la phase du courant secteur alternatif 230v.  La grande majorité des appareils audio est sensible au sens de branchement de leur prise secteur : suivant le sens de branchement, leurs transfos émettent un courant de fuite plus ou moins important. Or, il est important de veiller à ce que ce courant de fuite soit le plus faible possible pour obtenir le meilleur rendu sonore. Ce courant de fuite engendre un accroissement du champ électromagnétique, lequel est détecté par l’Elfix. (On peut faire la même chose avec un petit multimètre AC, mais c’est bien moins pratique)

Elfix detetcor modifié AA

Elfix detetcor modifié AA

L’Elfix detector est équipé d’un circuit intégré Motorola MC14069UBCP
Datasheet : http://doc.chipfind.ru/pdf/motorola/mc14069ubcp.pdf

Recherches analogues : Les chercheurs de l’Onera ont développé une technique innovante d’imagerie pour faire apparaître les ondes émises par nos téléphones portables ou par certains radars…

http://www.onera.fr/coupdezoom/44-emir-visualisation-champ-electromagnetique.php

(*) Champs électromagnétiques:

Ces CEM qui nous entourent

Ces CEM qui nous entourent

Un champ électromagnétique apparaît dès lors que des charges électriques sont en mouvement. Ce champ résulte de la combinaison de 2 ondes (l’une électrique, l’autre magnétique) qui se propagent à la vitesse de la lumière.
Tout fil électrique sous tension produit un champ électrique dans son voisinage. Son intensité se mesure en volts par mètre (V/m).
Contrairement aux champs électriques, les champs magnétiques n’apparaissent que lors du passage d’un courant électrique dans un conducteur. Leur intensité se mesure en ampères par mètre (A/m) ou en microteslas (µT).
source http://www.inrs.fr

Une introduction à la physique des ondes radio
http://wndw.net/pdf/wndw-fr/chapter2-fr.pdf

Difficultés des mesures des CEM: La métrologie des rayonnements et des champs d’énergie
http://depris.cephes.free.fr/presscom/2007/010/index.html

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Le son vrai, naturel, en direct, est-il le seul mètre étalon de la Hi-Fi?

Hi-Fi signifie high fidelity, haute-fidélité.

Mais fidélité à quoi? il faut bien avoir un élément référant. Il est rarissime qu’on ait été présent à un concert le jour même de son enregistrement et qu’on en possède justement la version CD qui en a été gravée. Faute d’un tel outil de comparaison idéal, on doit donc prendre des éléments séparés que l’on connait bien pour les avoir entendus en vrai, certes dans d’autres circonstances. Le concert de musique non amplifiée doit dès lors constituer la référence auditive en Hi-Fi.
Quel que soit le genre de musique, rien ne me régale plus les oreilles que d’entendre des instruments acoustiques et des voix bien humaines en direct. Quand on retrouve les mêmes sensations sur sa chaine Hi-Fi, on sait qu’elle est bien réglée. On peut tout lui faire jouer.

La fée électricité n’a pas eu que des avantages au plan musical.

Les sonos qui étaient sensées dans les années 60 ne faire qu’un appoint pour les rangs de fauteuils les plus éloignés de la scène sont rapidement devenues prépondérantes, envahissantes puis tonitruantes. Les enceintes acoustiques sont devenues des murs d’enceintes. Le son vrai disparait de plus en plus au profit de celui des amplis, des synthétiseurs, des ordinateurs ou des mix des DJ. Aucune référence n’est possible avec de tels sons amplifiés ou fabriqués à la carte, sur le moment. Aller au concert amplifié c’est en fait aller écouter des haut-parleurs, et parfois dans de moins bonnes conditions que chez soi. Heureusement dans ces concerts avec sono l’intérêt se situe alors ailleurs, sur l’ambiance, son côté festif, dansant, vivant, participatif.

Trop rares et mal signalés

concert non amplifié

concert non amplifié, zéro puissance ajoutée, certifié musique Bio

Les concerts non amplifiés devraient être signalés un peu à l’image des produits Bio, identifiés par un label, un macaron. Si vous voulez vraiment avoir une référence auditive saine, pour ensuite régler correctement votre chaine hi-fi, seuls les concerts et récitals sans micro, sans amplis, sans instruments électrifiés peuvent vous servir de points de comparaison. Le classique a encore la chance d’être relativement épargné, encore que…

La musique non amplifiée et jouée dans son bon contexte

L’été est la saison des concerts et beaucoup sont de petits bijoux, à dimensions humaines, à l’atmosphère conviviale avec une grande proximité entre le ou les artistes et un public complice. Je suis par contre toujours un peu déçu du nombre de concerts joués devant une assistance très (trop) nombreuse et dans un endroit souvent trop vaste ou inadapté acoustiquement. La musique doit toujours coller avec le lieu pour lequel elle a été écrite, pensée, par le compositeur.
Un nocturne de Chopin joué au Carnegie Hall devant 2800 spectateurs m’a toujours paru quelque peu déplacé, même joué par Horowitz :

Je préfère de loin un contexte un peu plus intimiste, qui colle mieux à l’esprit de l’œuvre:

Cohérence!

Toute musique a besoin de cohérence et cela implique qu’elle conserve une homogénéité et un certain naturel. Autant une sono pour un concert hard rock se conçoit, voire s’impose, autant cette sono devient ridicule quand on veut faire partager à 100m de distance ce qui doit s’apprécier dans un cercle rapproché d’intimes. Bien sûr nombre de musiques n’existeraient pas sans micros et amplis, les variétés, le jazz, la pop etc… mais il est évident que toutes les musiques nées longtemps avant l’électricité peuvent facilement se passer de toute amplification, le classique, l’opéra, la musique ancienne, la musique traditionnelle, ethnique, folklorique, les musiques à danser régionales, le chant en général, individuel ou choral… il suffit de les rejouer dans le même contexte, sans chercher à en multiplier inconsidérément le nombre d’auditeurs.

Cela fait beaucoup de possibilités pour se faire des références auditives et retrouver comment sa chaine hi-fi doit sonner pour ressembler à un son vrai de référence écouté en « direct live ». Dès lors qu’elle est fidèle à ces quelques échantillons gravés dans votre mémoire auditive ladite chaine peut reproduire n’importe quoi, y compris du synthé et des concerts métal punk hardcore ou encore Lena Horne et Billie Holiday en 1943. On comprend alors que si fidélité il y a, c’est d’abord à vos souvenirs, à votre mémoire auditive.

Le son vrai, c’est aussi la richesse infinie des timbres

L’oreille s’ennuie vite, et outre la mélodie et le talent de l’artiste, elle se régale de la variété des timbres (la mienne en tous cas), tant des instruments que des voix. L’oreille est naturellement gourmande et celle du mélomane est même à la fois gourmande et goulue voire goinfre. Le foisonnement des timbres est comme le bouquet final d’un beau feu d’artifice, on ne sait plus où donner de l’oreille, tant elle est sollicitée sur de multiples aspects, tous aussi attrayants et séduisants les uns que les autres. Quand les timbres se confondent, s’estompent dans un son uniforme, gris, la musique en souffre énormément. Son intérêt chute vite.

Placido Domingo, Jose Carreras et Luciano Pavarotti, un exemple de maxi sono mondiale

Quand les trois ténors chantèrent en 1994 au Dodger Stadium, le stade de baseball de Los Angeles, devant 56000 personnes, avec la retransmission par les TV du monde entier, l’objet du concert était d’abord évènementiel, festif, la musique n’étant qu’un prétexte. On fêtait la Coupe du monde de football organisée pour la première fois aux États-Unis.
Quel mélomane présent ce jour-là au Dodger Stadium aurait pu vraiment apprécier dans de telles conditions acoustiques le timbre fait d’or et de miel qui caractérise la voix exceptionnelle de Pavarotti? Aucun à mon avis sauf peut-être ceux situés aux premiers rangs, à moins de 10 mètres du trio légendaire .

NB. Sur cette vidéo, et en outre avec le son compressé du flux en streaming, ce qu’on entend de la voix de Luciano Pavarotti n’est qu’un très pâle reflet de la réalité, subjectivement tout au plus 10% ! Certes ce qu’il en reste est beau, mais c’est bien peu.

Une référence à double titre: Natalie Dessay, Véronique Gens, Patricia Petibon, Laura Claycomb… Haendel

Si vous voulez à la fois vous faire plaisir et tester votre chaine hi-fi, si vous voulez voir à quel point elle est fidèle (ou infidèle) aux timbres de voix, procurez-vous un CD sur lequel chantent des sopranos: j’ai choisi Haendel, Arcadian duets, avec Laura Claycomb, Natalie Dessay, Véronique Gens,    Patricia Petibon, Juanita Lascarro, etc. (Marijana Mijanovic et Sara Mingardo sont des alto, donc les identifier est facile, tout comme les voix d’hommes, encore que Brian Asawa soit un contreténor)
Sur 99% des chaines hi-fi on aura du mal à distinguer qui chante quoi entre les différentes sopranos. Sur certaines chaines Hi-Fi, et pas forcément équipées de lecteurs compact disc médiocres, on peut croire que tout le CD se réduit à deux chanteuses.

Voici les différents duos de ce CD:
Plages 1,2: Natalie Dessay et Véronique Gens
Plages 3,4,5: Laura Claycomb et Anna Maria Panzarella
Plages 6,7,8: Patricia Petibon et Paul Agnew
Plages 9,10,11: Patricia Petibon et Anna Maria Panzarella
Plages 12,13: Juanita Lascarro et Brian Asawa
Plages 14,15,16: Laura Claycomb et Sara Mingardo (alto)
Plages 17,18,19: Laura Claycomb et Anna Maria Panzarella
Plages 20,21,22: Patricia Petibon et Marijana Mijanovic (alto)
Plages 23,24,25: Laura Claycomb et Sara Mingardo (alto)

Sur une chaine bien euphonisée (*) et qui lit en SARD++ cela paraitra pourtant évident, on identifie chaque chanteuse sans le moindre effort, tout comme au vrai concert en direct.

Toutes pareilles?

Si vous n’arrivez pas à différencier ces voix sur votre système audio, ne soyez ni surpris ni déçus, c’est arrivé à d’autres avant vous et pas des moindres question oreille. Quand elle écoutait des CD issus de la numérisation de ses propres enregistrements analogiques Elisabeth Schwarzkopf n’y reconnaissait pas les voix de ses partenaires de chant ! (relire http://api.guide.free.fr/archive064.htm) alors qu’en microsillon, elle n’avait aucun problème pour les reconnaitre.

Le CD audio a ses propres limites, qui apparaissent encore plus vite sur les timbres de voix. Le CD ne peut vraiment être euphonisé, ne peut sonner naturel qu’une fois dématérialisé, le support physique supprimé, une fois le phonogramme extrait et lu en SARD++.
Elisabeth Schwarzkopf aurait été heureuse que cela existât de son temps. Le mélomane de 2012 est donc un grand privilégié qui aurait bien tort de se priver d’une telle avancée musicale!

(*) Ce CD Arcadian duets permet de mettre en évidence l’effet bénéfique cumulatif de chacune de mes bidouilles anti PNI. (voir lexique)  On mesure l’avancement de l’euphonisation pas à pas. Par exemple je mets d’abord en route l’ensembe COT + Quietline + Sarcoquartz actif… l’effet est immédiat, les voix commencent à bien mieux se différencier. J’allume alors l’Ambiophoniseur de COT … nouveau gain encore plus sensible.
J’installe ensuite l’Audionizer ISS…  la scène sonore acquiert une transparence qui fait du coup apparaitre les voix totalement naturelles, incarnées. Enfin je branche l’Audionizer VIP et j’attends 60 secondes qu’il diffuse… à ce stade on est comme en prise directe sur le lieu de l’enregistrement.
On ne pense même plus aux timbres des voix car ce sont les personnes elles-mêmes qui semblent présentes physiquement. La crédibilité est confondante.

NB. Aucune de ces bidouilles anti PNI n’est en contact ni avec le PC, ni avec la chaine hi-fi, ni n’affecte bien sûr le fichier wav SARD lu en Ramdisk. L’effet est totalement aérien, à distance par voie électromagnétique/moléculaire.
Le bienfait sonore se constate sur enceintes acoustiques, mais aussi au casque Stax Lambda et même avec des simples oreillettes intra-auriculaires Philips !

L’ampli naturel existe, et depuis longtemps!

Théâtre antique d'Epidaure en Grèce

Théâtre antique d’Epidaure en Grèce

Les lieux qui peuvent accueillir des milliers de spectateurs existent pourtant depuis des siècles, et sans aucune sono, avec une acoustique naturelle, ce sont les théâtres antiques grecs. Les visiteurs du théâtre grec d’Épidaure (amphithéâtre qui pouvait recevoir quelques 14000 spectateurs) ne manquent jamais de se livrer à des expériences de chuchotements et de craquages d’allumettes, qui se révèlent audibles de leurs compagnons, même depuis les gradins les plus élevés. Là, oui, ils auraient pu vraiment apprécier la voix de Pavarotti dans tout ce qu’elle a d’unique.

Sur les programmes, on devrait mentionner la chose tant elle devient rare: « Concert direct avec de vrais instruments et de vrais gens, sans micros, sans sono… » avec le cas échéant une précision:  » Attention, en raison de la salle, le nombre d’entrées est limité à X personnes mais toutes les places y sont excellentes. » Un rêve…

Mentir mais bien!

Paradoxalement, la très haute-fidélité c’est l’art de bien tromper, c’est tromper l’oreille, c’est essayer de donner au cerveau l’illusion qu’il perçoit le son réel et non celui reproduit pas les enceintes. La haute-fidélité, c’est le mentir-vrai. La haute-fidélité est une expression incomplète à laquelle manque le second terme de la comparaison (du genre « Quelle différence entre un pigeon? » ) … et que chacun complète à sa façon, personnelle, subjective.

Sur un forum, j’ai repéré ce post, fort judicieux, que je me permets de reproduire:

Haute fidélité : fidélité à quoi ?

Message par … , Lun 31 Mai 2010 16:23
Bonjour à tous,
Amateur de musique depuis longtemps, (j’écoute de tout), je suis passionné de hifi depuis 30 ans et j’ai 46 ans. Je fais de la guitare classique, mon fils fait du piano. J’ai travaillé dans un orchestre de musique classique et ai participé à des réalisations de CD avec le Deutsche Gramophon et Telarc.
En musique classique, j’ai assisté à des concerts un peu partout en Europe et aux Etats-Unis.
Au répertoire de l’orchestre dans lequel je travaillais comme coordinateur, il y avait notamment la 7ième de Beethoven. J’ai donc eu l’occasion d’entendre cette symphonie des dizaines de fois dans des lieux aussi divers que le Concertgebouw à Amsterdam, le Barbican Hall à Londres, le Vredeburgmuziek centrum d’Utrecht, le Studio 4 à BXL Flagey, etc…
C’est très simple, l’acoustique des différentes salles de concerts peut être tellement différente que je pose la question : Haute-Fidélité : fidélité à quoi?

Je pose la même question lorsque l’on constate que les conceptions de prise de son sont dépendantes de l’ingénieur du son et qu’elles influencent considérablement l’enregistrement.
Exemple : l’enregistrement d’une symphonie avec 3 micros placés le long du plateau devant l’orchestre à une hauteur de 2,50 m sera très différent de l’enregistrement fait à l’aide d’une dizaine de micros placés devant chaque groupe d’instrument à 2,50 m de hauteur. Et ensuite tout est retravaillé sur ordinateur ou l’on augmente certaines fréquences pour que le solo de tel ou tel instrument s’entende mieux.

Sachant cela et y ayant participé, je peux vous dire que souvent la musique imprimée sur le CD est plus détaillée que la réalité du concert. Il y a des installations Hifi qui sont tellement claires que vous entendez des notes inaudibles lors d’un concert…
Clarté n’est donc pas = fidélité de la reproduction.
Avant tout, un matériel est rarement mauvais ou bon, c’est une question de goût. Et chacun a une perception des sons qui lui est propre d’une part au niveau acoustique proprement dit ne fusse que par la morphologie de l’oreille mais également au niveau psychologique.
Alors oui, les câbles quels qu’ils soient (HP, modulation, secteur) ont une inflence sur la reproduction sonore, mais attention, ce n’est pas parcqu’il y a une différence que c’est mieux. Et à partir d’un certain niveau, on navigue dans l’irrationnel.

Chacun en tirera des conclusions. Le principal est de ne pas être dupe.

source: http://www.forum-audiophile.fr/vos-impressions-nous-interessent-f9/haute-fidelite-fidelite-a-quoi-t9259.html

Ma définition de la Hi-Fi

La haute fidélité signifie pour moi fidélité à la musique et fidélité aux émotions qu’elle provoque. Être fidèle à la musique c’est à la fois respecter le compositeur et respecter les musiciens en reproduisant le mieux possible le message, l’intention, le sens qu’ils veulent donner à leur interprétation. C’est aussi respecter en la reproduisant le plus précisément possible la prise de son et l’acoustique du lieu, qui donne son cachet personnel à tout enregistrement, c’est l’intention du ou des ingénieurs du son, du directeur musical qui pilote le mixage.
Au plan purement technique, matériel, l’électronique ne doit rien ajouter qui n’est pas dans la source lue, ne rien omettre non plus. Si les matériels audio satisfont aujourd’hui facilement à cette exigence, il n’est est pas de même avec le dernier acteur qui détermine in fine et en grande partie le rendu sonore d’une chaine hi-fi. Cet ultime acteur est le contexte dans lequel la chaine hi-fi fonctionne.

Le contexte

C’est l’acoustique du lieu d’écoute, la pièce, le salon, son environnement sonore plus ou moins calme, plus ou moins silencieux, c’est la qualité du courant secteur dont il dispose, la qualité de la terre, c’est le voisinage immédiat et les équipements/appareils électriques et électroniques qui fonctionnent à proximité ou même plus loin, c’est enfin l’ensemble des champs électromagnétiques ambiants aériens et filaires du lieu.

Qui compte pour combien?

Si je devais répartir les rôles de chacun au sein d’un système audio hi-fi, au pifomètre je dirais de la source musicale compte pour 1/3 (le phonogramme), la chaine au sens matériel compte pour un second tiers et le contexte local constitue le dernier tiers.
Depuis pratiquement 40 ans, le tiers du milieu est bien maitrisé, le premier tiers qui avait beaucoup « trinqué » avec l’apparition du CD audio est désormais maitrisé avec la récupération du phonogramme et sa lecture en SARD++, reste le dernier tiers dont hélas plusieurs paramètres sont trop souvent négligés et d’autres sont sans solution commercialisée efficace.

L’acoustique de la pièce est souvent oubliée, les traitements acoustiques inexistants. En prendre conscience et s’atteler au problème est une nécessité impérieuse. Rien de bien compliqué sauf qu’il faut concilier la chose avec le WAF.

Par contre il reste des paramètres sur lesquels on est presque impuissants, parce que d’une part ils sont difficiles à cerner et d’autre part parce qu’on ne peut pas les anticiper. Qu’un voisin s’équipe en CPL, qu’un autre branche un Femto et toute votre bel équilibre sonore peut être à revoir chez vous… ce peut tout aussi bien être un atelier clandestin qui installe 30 machines à coudre dans le sous-sol de votre immeuble ou de l’immeuble contigu!

Bidouille anti-PNI – contre-mesure protectrice

Les PNI (voir lexique), c’est comme un virus qui mute en permanence… et chaque mutation impliquera de rechercher un nouveau remède efficace. Pour l’heure cela passe par mes bidouilles et le DIY car pratiquement rien n’existe dans le commerce. Ce n’est pas simple et cela demande du temps, de la patience, de la ténacité. Par chance, c’est peu coûteux et pas trop compliqué à fabriquer. C’est hélas un combat permanent à une époque où les technologies sans fil se multiplient.


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Le grand retour du disque noir vinyle ?

Disque noir vinyle vs Compact Disc Audio

Disque noir vinyle ou Compact Disc Audio ?

Disque noir vinyle ou Compact Disc Audio ?

J’ai fait un petit tour du nombre de disques proposés dans la toute nouvelle boutique dédiée au Vinyle du plus grand marchand en ligne de musique:

En classique: Renaissance (182), Baroque (1 309), Classique (3 068), Romantique (5 336), Moderne & XXe siècle (1 001), Contemporaine (103) soit au total plus de 10 000 disques noirs ! et de nombreux labels s’y sont mis (ou remis): Deutsche Grammophon (1 782), Decca (1 607), Philips (1 068), EMI Classics (976), RCA (748), Harmonia Mundi (126), Erato (111, Teldec (40), Sony Classical (25), Virgin Classics (10), Warner Classics (8), Universal Classics (5), Brilliant Classics (1), Naive (1), Naxos (1)

Et dans les autres genres musicaux, beaucoup plus populaires que le classique, ce sont bien sûr trente fois plus de titres qui sont proposés en vinyle: Jazz, Chanson française, Pop, Rock, Folk, Blues, Country, Musiques électroniques, Hard Rock, Metal, Soul, R&B, Funk, Rap & Hip-Hop, Indé & alternatif, Musiques du monde, Bandes originales etc.  la boutique vinyle en question annonce un choix de plus de 300 000 disques noirs !

C’est certainement un choix (quantitatif) encore plus vaste que dans les années 75 – 80, époque où il y avait encore des disquaires ! Mais c’étaient des magasins bien réels, souvent des boutiques, avec du stock physique et un espace limité. Impossible matériellement et financièrement de pouvoir y proposer un tel choix. La révolution Internet c’est aussi celle du eCommerce. Le choix peut paraitre impressionnant, en fait les vraies rééditions sont rares et de nombreux disques noirs sont des vieux fonds de catalogue ancien, voire des disques d’occasion. La quantité de l’offre n’en fait pas la qualité. Rien à voir avec le catalogue actuel disponible sous la forme de CD audio.

Les disques microsillons vinyles ont leur propre jargon. Un single n’a rien à voir avec le 33T 30cm de jadis. Single, EP, LP, Remix, Album, Album concert, Compilation, Split… Toutes les explications sur ces formats par vinylmaniaque.com
Histoire du disque microsillon vinyle, par Wikipedia

Une génération après

30 ans après la sortie des premiers Compact-discs, non seulement une frange du public reste nostalgique du vieux disque noir ou bien le redécouvre, mais des mélomanes fortunés semblent délaisser le CD audio pour retourner au support analogique.

Mélomanes? oui, car la différence entre le disque vinyle et le CD se fait sur l’émotion, si facile à transmettre sur la galette noire et si difficile à retrouver sur le CD audio.

Fortunés ces mélomanes? oui, car les disques noirs pressés en 2012 sont vendus 2 à 4 fois (ou plus) le prix de CDs équivalents (et bien sûr souvent à contenu plus long).

Très fortunés? oui,  aussi, parce que l’engouement rétro pour le 33T/minute a fait refabriquer des platines TD sophistiquées, fort chères, et produire des cellules de lecture vendues à prix d’or, que dis-je, au prix du diamant.

Petite pause musicale

Une bouée de sauvetage commerciale

Les majors de l’édition ont bien compris qu’ils ont tout à y gagner, de nouvelles marges, un fonds de catalogue déjà amorti à exploiter (vente des licences) et surtout… zéro téléchargement illégal avec ces amateurs de vinyle!

L’industrie du disque , éternelle moribonde (à ce qu’elle dit depuis des années) vise dans ce marché de niche une clientèle à fort pouvoir d’achat. C’est la possibilité de refaire quelques juteux bénéfices. Les fabricants de matériels audio, peut-être aussi mal en point que les éditeurs de musique, y voient un second marché qui s’ouvre, à côté de la toute nouvelle mode des convertisseurs N/A externes qui accompagne la dématérialisation de la musique. C’est d’autant bien venu que le marché de la hi-stéréo avait dérivé depuis des années vers le home-cinéma, puis vers les docks stations et que ces marchés s’essoufflent et connaissent une forte chute en valeur du panier moyen.

Le numérique contesté? Non!

Qu’on ne s’y trompe pas, c’est bien une désaffection de quelques mélomanes pour le CD audio et non pour le numérique, car tous ces disques vinyles re-pressés aujourd’hui « à l’ancienne »  le sont à partir de sources numériques. Tout comme dans le milieu des années 80, dans les derniers jours de Pompéi, pardon dans les derniers temps du disque noir. On avait bien compris l’intérêt du numérique, et les éditeurs étaient très fiers de s’en prévaloir sur leur pochette de disque 33T en affichant dans l’angle supérieur un gros « Digital ». Lire mon billet du 01/12/2009 : Disque noir vinyle, le retour? ou bien simple effet de mode?
C’est bien aujourd’hui la condamnation du compact disc en tant que support du numérique qui est confirmée en appel. En dépit d’avancée notables sur les lecteurs CD de salon, le compact disc par sa norme même et ses techniques de pressage ne permet pas de restituer « à la volée » ce qu’il contient vraiment. Une telle lecture « sans filet » est bien trop pénalisante.

NB. Pourquoi le microsillon peut-il sonner mieux que le CD, même s’il est issu d’une source numérique? La réponse tient en partie à la gravure stéréo du disque vinyle qui interdit physiquement toute utilisation de signaux hors phase. En effet, si l’information des deux canaux est hors phase, chacune étant sur un flanc du sillon, l’aiguille (le diamant) est confrontée à un sillon qui se dilate et se contracte en largeur, ce qu’elle ne peut manifestement pas lire, et surtout dans les fréquences graves. Un tel respect fin de la phase n’est pratiquement pas possible avec la lecture laser du CD.

Avec le CD, pour être bon… il suffit de ne pas le lire

Qu’à cela ne tienne, pour profiter à fond du Compact Disc Audio il suffit de ne pas le lire à la volée, de récupérer calmement le phonogramme, de le retraiter comme s’il n’y avait jamais été mis, de le stocker sur disque dur et de le lire en mode dématérialisé vrai, 100% dé-mécanisé. Alors on restitue tout ce que recèle le phonogramme numérique… et bien plus que ne peuvent en extraire du microsillon les cellules pick-up mêmes les plus chères.

Du rétro à tout prix

Mettre plusieurs milliers d’euros dans un bon système de lecture analogique et racheter quelques rares 33T vinyle récemment pressés hors de prix pour lire… un phonogramme numérique, est-ce bien raisonnable? Si on possède comme moi déjà le matériel d’autan et une importante discothèque vinyle cela se comprend qu’on aime encore l’analogique, mais pas si on débute en hi-fi et qu’il faille tout acheter.

- Souvent un marché de dupes avec des vinyles récents issus de… CDs et non des bandes analogiques originales de l’époque: Labels de rééditions vinyles
- L’industrie du vinyle est-elle une vaste supercherie ? à lire sur www.vinyle-actu.fr

PS. Info aux amateurs de vinyle néophytes : régler la hauteur de bras, l’anti-skating, l’angle de la cellule et sa pression sur le disque n’est pas une mince affaire. Tout réglage fin doit se finir à l’oreille. Le couple bras/cellule est primordiale. Certaines cellules exigent des bras lourds d’autres des bras légers. La câblage du bras compte, les cosses de fixation des fils sur la cellule aussi. Le couvre plateau et le presseur central sont tout aussi importants. Enfin les disques noirs bien pressés et sortis dans les premiers du moule étaient les meilleurs et bien entendu les plus rares déjà à l’époque! Désormais ils sont introuvables. Les excellentes cellules sont quasi toutes des bobines mobiles, à très très faible niveau de sortie. La qualité du pré-préampli doit être du plus haut niveau, et ce seul étage d’amplification à lui seul, à transistors ou par transfo peut coûter des sommes folles! Le préampli phono qui suit doit bien sûr être du même niveau…

Le 100% analogique est définitivement mort

Pourquoi la réédition en « tout analogique », avec la même qualité ou mieux, des enregistrements des années 55 à 80 est-elle impossible de nos jours?
Parce que les bandes magnétiques master, analogiques, de l’époque, quand on les a encore et qu’elles ne se sont pas trop dégradées – c’est rare – (drops out, copie de spire à spire, démagnétisation, perte de la couche d’oxyde de fer, déformation physique du support, élongation, ondulations, pleurage, souffle…) ne peuvent être lues que par les magnétophones qui les ont enregistrées, même marque, même modèle, avec leurs réglages spécifiques.

Dolly-Parton-Monument-album

Dolly Parton – Monument album, fiche de la prise de son de 1966 à Nashville

On ne sait plus lesquels, les réglages changeaient selon les bandes, les prises de son, les ingénieurs du son, les marques et en outre ces magnétophones n’existent plus ou presque! Les rares qui subsistent sont dans des salles musées expo des constructeurs quand ceux-ci n’ont pas eux aussi disparu.

Magnétophone Ampex 351 des années 60

Magnétophone Ampex 351 des années 60

La qualité audio « top » des années 60

Manuel Ampex 351

L’Ampex 351 fut longtemps considéré comme LA référence de l’enregistrement professionnel. A la vitesse de défilement de 15 pouces par seconde (38,1 centimètres par seconde !), il annonçait une courbe de réponse 30Hz à 15000 Herz +/- 2dB, un rapport signal/bruit de 55 dB en version deux pistes et 3% maxi de distorsion harmonique à 400Hz sur les pointes de modulation les plus fortes acceptées. Des performances chiffrées qu’on n’oserait à peine aujourd’hui qualifier du terme « haute-fidélité » ! Et pourtant ça nous suffisait amplement !

Ampex351 spécifications

Ampex351 spécifications

Ampex 351 spécifications

Ampex 351 spécifications

Ampex 351  spécifications

Ampex 351 spécifications

Le manuel de l’Ampex 351 comportait 36 pages dont le schéma technique et les tracés des courbes d’égalisation tant en enregistrement, ci-dessous, qu’en lecture:

Ampex 351 courbes d'égalisation en enregistrement

Tandberg TD20A courbes d'égalisations norme IEC

Tandberg TD20A courbes d’égalisations norme IEC

Plus tard les magnétophones les plus évolués, tel le Tandberg TD20A (superbe machine à 4 moteurs, que j’ai encore, qui assurait sur des bandes Maxell une courbe plate 20Hz à 20 kHz et un rapport signal/bruit > 70dB) disposeront d’un réglage fin de la polarisation d’enregistrement (bias control) permettant de s’adapter aisément à tous les types de bandes, oxyde de fer, chrome, métal etc. On remarquera à quel point les courbes d’égalisation  sont différentes de celles de l’Ampex 351 mais ici en vitesse 19,05cm/s

Magnetophone Tandberg TD20A

Magnétophone Tandberg TD20A, probablement l’appareil le plus performant jamais produit dans sa catégorie

 Le manuel de l’Ampex 351 http://recordist.com/ampex/schematics/351man/351man.pdf
La conservation des bandes magnétiques: http://www.culture.gouv.fr/culture/conservation/dswmedia/fr/txt_magn.htm
En supposant qu’on retrouve des bandes master encore en excellent état, lire ces bandes sur d’autres appareils, avec des réglages (NAB – IEC ) faits au petit bonheur, au pifomètre, c’est à coup sûr en changer l’équilibre tonal, faire apparaitre des colorations, créer des déséquilibres, bref, les dénaturer.
Qu’on re-presse des microsillons à partir de telles bandes magnétiques d’époque mais mal lues ne peut que susciter la plus extrême méfiance du mélomane averti. Les pochettes de certaines de ces rééditions affichent fièrement un bandeau « Directly mastered from the original analog tapes », comme si c’était un gage de qualité musicale inégalée, un paradis perdu.
C’est un peu comme les premiers films muets en noir et blanc qu’on repasse trop vite. Leur mouvement saccadé ajoute un côté comique qui plait beaucoup. Du coup on les passe ainsi de nos jours en faisant croire au public que c’était ainsi qu’on les regardait. Alors qu’à l’époque leur mouvement était normal, pas saccadé, fluide! Des goûts et des époques… mais certainement pas la vérité historique.
Pour savourer du vinyle 100% analogique, si on n’a pas sa propre discothèque personnelle amassée au fil des années (vu mon âge, c’est mon cas), alors il faut retrouver des microsillons de l’époque, d’occasion et si possible pas trop usés. Et s’ils n’ont pas été beaucoup lus en leur temps, s’ils sont encore presque neufs, c’est probablement parce que c’étaient des daubes!

Raison garder

Il est d’autant plus déraisonnable de s’équiper désormais en analogique que la technique du SARD++ permet de retrouver l’émotion du phonogramme master, depuis un CD audio, et que le SARD++,

Super Audio Ram Disk

Super Audio Ram Disk

lui, il est gratuit! Gratuit, certes, mais… il y a un petit bémol. En effet, riper un CDDA avec une qualité musicale parfaite reste à ce jour hors de portée du mélomane audiophile non rompu au DIY.

Phi² audiophile Stradivarius

Phi² audiophile Stradivarius

ripeur Phi² audiophile Stradivarius

ripeur Phi² audiophile Stradivarius

Tout le monde n’est pas bricoleur et ne peut pas se concocter une station de rippage sophistiquée comme celle qui compose le ripeur graveur Phi² audiophile Stradivarius. Et riper un CD avec le graveur de CD-DVD de son PC est loin de faire honneur à la musique qu’il contient, presque intacte dans son phonogramme.

Le compact disc contesté? Oui. Condamné? Non!

Qu’on ne s’y trompe pas non plus, les mélomanes allergiques au son du CD sont une infime minorité. Ces mélomanes ne peuvent en aucun cas constituer un marché de masse rentable, tout juste un appoint, mais fort profitable donc à ne pas négliger en ces temps difficiles. On a l’exemple du classique dans l’édition, branche très déficitaire, et qui ne subsiste que chez les petits labels spécialisés ou chez les grands éditeurs que pour leur image de marque, et soutenu financièrement par le marché de la variété. Déjà de nombreux grands labels ont arrêté le classique et les grandes productions onéreuses, symphonies, opéras, oratorios, deviennent rarissimes.

L’avenir est-il au téléchargement?

Pour l’heure l’offre de téléchargement de musique est bridée de manière délibérée par les éditeurs. Tout n’y sort pas, loin s’en faut. La qualité est aussi bridée et ce qui est proposé en soi disant haute définition n’est souvent que poudre aux yeux et avec des musiciens de second plan. Ce que j’y ai entendu après téléchargement (payant) m’incite même à la plus extrême méfiance. Le vieil adage « Dans le doute abstiens-toi » me semble s’imposer.
Pourtant le téléchargement serait la solution d’avenir à plus d’un titre:
- au plan écologique, on ne fabriquerait plus de CD, du coup on économise les ressources, on ne transporte plus de CDs jusqu’aux points de vente, plus de stocks inutilement coûteux, on n’imprime plus de livrets papier etc.
- Au plan économique en misant sur la qualité musicale, les éditeurs ne peuvent que gagner des auditeurs, pas en perdre. En misant sur le téléchargement ils réduisent leurs coûts de distribution.
- Au plan culturel le téléchargement, si désormais il devenait de qualité et à prix modéré ne pourrait qu’élargir son champs d’action en profitant même aux moins fortunés. Le téléchargement illégal perdrait tout intérêt, au moins pour la musique.

Le besoin de qualité se ressent déjà dans la musique en ligne, diffusée en streaming payant. On est passé sous la pression de la demande, de 128 kbps et 160 kbps a, pour les abonnés payants, 320 kbps (il parait qu’on ne fait plus la différence avec un CD, selon les « experts ». On ne doit probablement pas écouter les mêmes choses, eux et moi! ni de la même manière! ) . En streaming, on est encore loin du 1411 kbps du PCM CDDA, à l’exception de Quobuz qui en propose. Lire cet article du Monde : La musique en ligne gagne en qualité.

En attendant ce futur enchanteur (et hypothétique) où on disposerait de la qualité en téléchargement ou en streaming , à prix modique, il ne faut surtout pas condamner le CD audio, c’est actuellement le seul support utilisable pour obtenir le phonogramme avec une qualité correcte, surtout en classique où le travail est (encore) soigné et où les séries sont sorties seulement à quelques centaines ou quelques milliers d’exemplaires.

Un label qualité reste à inventer

Tant que les offres de téléchargement en ligne ne proposeront pas une certification de la qualité musicale réelle de ce qu’ils vendent sous forme de fichiers audio, au format wave, mieux vaut rester au CD audio et en récupérer le phonogramme!

Le meilleur fichier audio numérique pour l’audiophile est celui qui restitue la bande passante audible, 20Hz à 20kHz et la dynamique maximale utilisable en usage domestique, 90 dB. Le format PCM wave 16 bits 44,1 kHz stéréo y suffit amplement. C’est ce format qui est obtenu en fin de montage, mixage, retraitements divers. Tout le travail en studio  est effectué en 24 ou 32 bits, rééchantillonnage 96 ou 192 kHz, formats qui permettent des mixages sans effets numériques pervers.  Le fichier final est alors réduit sans dommages collatéraux  en 16 bits 44,1 kHz pour graver le glassmaster

Glassmastering du CD audio

Glassmastering du CD audio

Glassmaster qui va permettre de fabriquer la matrice « père » (stamper) de pressage du CD audio. Il suffit de labelliser ce format Mastering, qui existe déjà (*) pour en faire une qualité certifiée qui fasse référence.

MDA mastering-digital-audio cerifié

MDA mastering-digital-audio cerifié

J’attends qu’il soit proposé par exemple un label du genre « Qualité Glassmaster Garantie », ceci avec un simple sigle tel MDA – Mastering Digital Audio. Un peu comme le CD audio qui affiche son origine au dos du livret par trois lettres: AAD, ADD ou DDD.
A défaut de certification, avec des fichiers audio, on peut faire n’importe quoi dans l’offre en ligne, y compris tromper le client et décevoir les vrais mélomanes… et casser un marché à peine éclos! Rien de plus facile en effet de reconstituer un produit « bidon » en un faux/vrai 24 bits 192 kHz, de le vendre très cher comme « Haute définition » avec en réalité comme source un méchant mp3 256 kbps au départ. Changer le plomb en or… oui, cela peut tenter plus d’un marchand de musique en ligne, éditeurs compris.

(*) Le mélomane le plus exigeant peut aussi parfaitement se contenter d’une bande passante 25 Hz à 16 kHz et de 60 dB de dynamique, ce qui correspond à la bande FM d’un concert retransmis en direct sur France Musique ou sur Radio Classique… et si les conditions de réception sont bonnes (c’est rare sur une bande FM saturée), avec un excellent Tuner FM (c’est cher, comme mon vieux Tuner Marantz 150), je peux vous assurer qu’il n’y a pas la moindre frustration!

Marantz USA Tuner 150, avec oscilloscope de contrôle

Marantz USA Tuner 150, avec oscilloscope de contrôle

Oups, qu’est-ce que je raconte? La FM pourrait bien disparaitre pour laisser place à la Radio Numérique Terrestre (RNT)… et probablement voir apparaitre beaucoup plus de stations diffusant en bande étroite numérique très compressée. Le combat pour la qualité dans la diffusion de la musique est décidément loin d’être gagné d’avance y compris sur les ondes, pas seulement le Web! Selon le journal Les Échos, le gouvernement Ayrault s’apprêterait à ne pas demander de fréquences de radio numérique terrestre pour le groupe Radio France. (source Electronlibre) La RNT, déjà rejetée par les grands groupes privés, serait alors en passe d’être mise définitivement aux oubliettes. Ce serait encore une fois l’exception culturelle française, car la RNT existe déjà chez nos proches voisins européens (Allemagne, Royaume Uni, Belgique, Suisse…) avec la DAB.


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Les agresseurs de la musicalité avancent masqués en numérique

La fausse perfection du numérique

Être ou ne pas être...

Être ou ne pas être…

Le son numérique a cette particularité de faire croire qu’il est parfait ou bien qu’il n’est pas. Pas de situation intermédiaire, pas de demi-mesure, si le CD est lu, il semble parfait, sinon rien ne sort, pas un son. Erreur! En réalité la manière dont la musique se dégrade est subtile, perverse et d’autant plus nocive. Cette dégradation est provoquée par trois causes qui s’additionnent: la qualité de fabrication du CD, le circuit d’interpolation, le jitter ou la gigue. A supposer bien sûr que la chaine hi-fi qui suit soit correcte.

Les circuits de correction pas corrects

Quand un CD est sale ou détérioré, avec des petites rayures, sans qu’il soit pour autant rejeté par le lecteur CD, il continue d’être lu parce qu’interviennent les circuits de corrections d’erreur. Ces circuits de correction d’erreur se mettent à fonctionner en quasi permanence sur un CD encrassé. Ils s’efforcent alors de reconstituer les informations occultées mais cette reconstitution par interpolation à partir des quelques bits encore lus n’est qu’approximative.

Des tueurs de musicalité

Plus le son est ainsi reconstitué et plus la musique perd de son âme, plus le son devient dur, artificiel, sans vie. C’est le même type de perte de musicalité qui se constate avec le jitter, cette instabilité temporelle entre les bits, avec en outre la disparition de la construction rigoureuse de l’image sonore dans l’espace, la perte de l’allant, du rythme, du peps.
La chose est bien connue depuis fort longtemps et nombre de lecteurs professionnels ou de haut de gamme, comportaient à l’époque un circuit qui comptabilisait le nombre d’interventions des circuits correcteurs. On savait donc, mais sans pouvoir y faire hélas grand-chose, du coup, de tels circuits ont disparu.

Pour comprendre comment s’effectue la correction d’erreurs par le CIRC et l’interpolation, lire ce cours, en français :   » Le CD audio « 

Le CD, produit industriel

Mais il n’y a pas que ces erreurs de lecture qui soient en cause, il y a aussi la qualité de fabrication du CD, ses tolérances industrielles, sa norme, son pressage. Si on change régulièrement les matrices de pressage des CD c’est bien pour une raison, elles s’usent. Un lecteur CD professionnel comme l’excellent Studer D730 disposait ainsi d’un compteur d’erreurs de lecture qui fournissait d’intéressants renseignements sur la qualité d’usinage du disque!

Lecteur CD Studer A730

Lecteur CD Studer A730

Les platines CD de studio Studer A730, D730, D731 et D732 sont encore utilisées en radiodiffusion, entre autres par la BBC, Radio France et notamment France Musique, bien que de plus en plus la musique provienne de fichiers stockés sur serveurs.

Je me souviens avoir eu du mal, à l’époque, en écoute au casque Stax Lambda, de la FM sur mon tuner Marantz 150 à distinguer si c’était du direct ou bien un CD d’un enregistrement live qui passait… oui, un bête CD, mais lu par un Studer A730.

ecoute critique du Studer A730 en 1992

ecoute critique du Studer A730 en 1992 -  C’est cela la vraie transparence, au delà de toute notion de Hi-Fi.

Petite pause musicale

La perfection répétitive du CD pressé?

En théorie chaque CD pressé, contrôlé et accepté est virtuellement identique au précédent! Que c’est beau un monde parfait!  Le taux de rejet de CD lors du pressage est de l’ordre de 0.001%, un pour mille c’est très bas mais pas nul. Certes c’est excellent pour un processus industriel désormais bien maitrisé. Mais quid des CDs qui étaient juste au dessus de la limite qualité minimale définie pour un rejet? Il faut bien fixer la barre avec des critères mesurables, du genre  BLER, erreurs C1, C2E32, E42 etc. Comment le contrôle CD après pressage est-il appliqué? Individuel sur chaque CD, c’est matériellement impossible! par prélèvements statistiques oui, mais tous les combien?… La perfection de pressage à l’identique est envisageable seulement pour quelques CDs dûment vérifiés en sortie de presse, mais une duplication parfaite répétitive sur une longue série industrielle j’ai des doutes, de sérieux doutes! C’est pour cela que le stamper de pressage est régulièrement vérifié et changé si nécessaire.

CD en cours de pressage

CD en cours de pressage

Je coupe les cheveux en quatre, certes, mais en matière musicale tout s’entend. Il m’est arrivé de posséder quatre fois le même CD, racheté par erreur à quelques années d’écart, puis une autre fois trompé par une pochette différente d’une réédition et enfin offert à Noël par un membre de ma famille… et les quatre CD sonnent avec des petites différences et l’un d’eux même avec une grosse différence de vie, de pêche… en moins.

Erreurs de codage selon M.Geiss – Audio Mastering – extrait: « …Même un CD du commerce comporte beaucoup d’erreurs. Saviez-vous que ce taux d’erreurs dépend des usines, et de l’état des matrices, et qu’en achetant un CD  vous pouvez très bien tomber sans le savoir sur un exemplaire à la limite… »
source: http://www.espace-cubase.org/page.php?page=erreurs_geiss

For quality control, both the stamper and the moulded discs are tested before a production run. Samples of the disc (test pressings) are taken during long production runs and tested for quality consistency. Pressed discs are analyzed on a signal analysis machine. The metal stamper can also be tested on a signal analysis machine which has been specially adapted (larger diameter, more fragile, …). The machine will « play » the disc or stamper and measure various physical and electrical parameters. Errors can be introduced at every step of production, but the moulding process is the least subject to adjustment. Sources of errors are more readily identified and compensated for during mastering. If the errors are too severe then the stamper is rejected and a replacement installed. An experienced machine operator can interpret the report from the analysis system and optimise the moulding process to make a disc that meets the required Rainbow Book specification (e.g. Red Book for Audio from the Rainbow Books series).
If no defects are found, the CD continues to printing so a label can be screen or offset printed on the top surface of the disc. Thereafter, disks are counted, packaged, and shipped. source: http://en.wikipedia.org/wiki/Compact_Disc_manufacturing

Des erreurs « normales »

La norme « Red Book» décrit le format physique et l’encodage des CD audio. Elle définit ainsi une fréquence d’échantillonnage de 44.1 KHz et une résolution de 16 bits en stéréo pour l’enregistrement des données audio. La gravure de CD à la norme Red Book autorise de nombreuses erreurs au sein des blocs numériques. Le protocole de gravure permet jusqu’à 3% d’erreurs, soit 220 par seconde. En comparaison, un CD audio de haute qualité, non pas gravé mais pressé, peut présenter un taux d’erreur plus réduit, de l’ordre d’une dizaine d’erreurs par seconde pour les meilleurs.

Une chaine de petites erreurs

Il est impossible d’obtenir un meilleur taux de BLER (block error rate) que celui existant d’origine dans le glassmaster source. C’est une première évidence. Ensuite Tout CD qui sort de la presse d’injection ajoute ses propres BLER. Durant ce processus d’injection du polycarbonate, bien sûr la matrice « père », le stamper, s’altère un petit peu et rajoute inévitablement quelques BLER à chaque fois sur chaque nouveau CD pressé, en sus de ceux provoqués par le pressage lui-même…
Un glassmaster « fatigué », des stampers renouvelés plus rarement ou même jamais… Ceci explique pourquoi certaines rééditions économiques de CD sont manifestement musicalement très inférieures aux premières éditions du CD faites par des labels sérieux et de renom.
Lire : Digital Audio CD and Other Selected Digital Technologies

Petite pause musicale

Toutes les musiques sauf…

Bien sûr le constat d’une telle diminution du contenu émotionnel de la musique due au CD, au circuit de correction et au jitter, ne vaut que si ladite musique contenait de l’émotion. Nombre de musiques modernes ne contiennent presque que du rythme, très basique, et une mélodie encore plus succincte. Difficile avec de telles sources de constater le moindre manque, elles n’ont déjà pas grand-chose question contenu musical, par nature. Ce n’est d’ailleurs pas leur objet en tant que produit de consommation courante, musique d’ambiance ou musique pour danser en boite.

Une solution existe pourtant, le SARD++

Aujourd’hui en 2012 on peut enfin s’affranchir de ces trois causes de problèmes, le Compact Disc, le circuit de correction, le jitter: en récupérant le phonogramme master (presque) intact (à quelques BLER près), en supprimant le CD et procédant à la lecture du phonogramme en mode dématérialisé vrai, 100% démécanisé,  tout cela placé dans un contexte euphonisé. Et c’est la seule méthode qui réduise le jitter à néant. Cerise sur le gâteau, le SARD++ est gratuit.


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Qu’est-ce que le jitter? Existe-t-il un vaccin? Comment immuniser sa chaine Hi-Fi?

Voici probablement la seule étude (mais qui est très technique) publiée en français qui soit aussi complète et pertinente sur le jitter. Elle reprend entre autres des études pointues publiées par la très sérieuse AES. Elle explique les différents jitters (enfin, presque tous) et comment ils s’additionnent ou se soustraient tout au long du parcours du signal audio dans les différents éléments et composants de la chaine hi-fi.

Aperçu du fichier:

Qu'est-ce que le jitter

Qu’est-ce que le jitter – dossier pdf à télécharger

Téléchargez cet excellent dossier http://www.fichier-pdf.fr/2011/11/25/jitter/jitter.pdf
Taille du document: 2074 Ko (37 pages)

Connaitre l’ennemi, c’est bien, le vaincre c’est mieux

Comme toutes les études générales d’un phénomène, celle-ci ne peut prendre en considération les situations locales qui sont autant de cas particuliers. Chaque domicile a son propre environnement électromagnétique qui induit du jitter par divers facteurs. Chaque chaine hi-fi audio comprend ses propres causes de jitter et possède de multiples points d’entrée plus ou moins sensibles au phénomène. Chaque ligne secteur 230V AC apporte ses propres perturbations temporelles, qui seront différentes dans telle ville, tel quartier, tel immeuble, telle maison individuelle. Les solutions pour annihiler le jitter doivent donc être trouvées au cas par cas.

Mes contre-mesures, les vaccins

Pour illustrer la complexité des causes de jitter dans un domicile voici un appareil qui fait certainement partie de mes bidouilles les plus laides, le COT. Coupleur Optimiseur  Terre-Secteur. C’est le successeur, réunis en un seul appareil, des KGS KillghostSecteur et l’IS Terraface, tout aussi laids.

COT

COT – Coupleur Optimiseur de Terre-secteur, bidouille signée AA

Cet appareil peut heureusement se placer dans n’importe quelle pièce, de préférence pas loin du compteur EDF ou du tableau répartiteur. Il agit sur le courant secteur 230V, via le calage temporel entre phase neutre et terre du domicile. Outre le branchement filaire en parallèle sur toute prise secteur 3P+T, il interagit par voie aérienne, excité à distance par un générateur d’impulsions très basse fréquence via une antenne Tesla et une LED bleue. Je l’ai baptisé Ambiophoniseur TBF et il est alimenté en 7,5V cc via une petite alimentation secteur ou en 9V cc par une simple pile.

Ambiophoniseur TBF couplé au COT

Ambiophoniseur TBF couplé au COT

Ne croyez surtout pas que cela suffise à régler le problème, ce COT, ce filtre Quiet-Line et cet Ambiophoniseur ne constituent que quelques unes des pièces du puzzle anti-jitter ( la panoplie de mes contre-mesures!). L’effet sur le rendu sonore est immédiat et il suffit pour s’en assurer d’activer la bidouille par l’interrupteur rouge.

Activation COT-Quiet-Line-Ambio

Activation COT-Quiet-Line-Ambio

Outre le gain musical évident, la finesse du système audio s’affute, la chaine Hi-Fi devient plus transparente et permet à l’oreille de plus facilement identifier et combattre les autres facteurs de jitter qui subsistent. Par exemple ceux induits par voie aérienne par les rayonnements des fils secteur du voisin qui a eu la bonne idée de s’équiper en réseau CPL.

Références à retrouver dans mes fichiers perso:
48-guide-euphonie.htm,
101a-ambiophoniseur.htm,
101b-ambiophoniseur.htm,
101c-ambiophoniseur.htm,
101d-ambiophoniseur.htm,
101e-ambiophoniseur.htm

Galerie photos AA : contre-mesures, filtres, traitements acoustiques…


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Son analogique et son numérique, tous deux sont intimement liés au temps

Pas le même temps

Les deux modes d’inscription d’un phonogramme, que ce soit soit sous une forme proportionnelle analogique ou sous une forme quantifiée numérique ont en commun une extrême sensibilité au facteur temps, mais chacun à leur manière.

- Le premier, l’analogique, a un rapport évident au temps. Il suffit de freiner le plateau du tourne-disque avec le doigt pour en percevoir immédiatement l’effet sur le son du microsillon lu, il ralentit et vire vers le grave (variation de hauteur du son).
- Le second, le numérique,  a par contre un rapport au temps beaucoup plus radical ou au contraire bien plus subtil. Si on freine très légèrement un CD rien ne se passe, on pourrait penser que le temps n’a pas d’influence. Mais si on freine plus fort le son décroche carrément, cliquette et stoppe. C’est du « tout ou rien ». En fait le temps influe sur le son numérique d’une manière beaucoup plus insidieuse, non pas ponctuelle comme le doigt qui freine le CD mais continuelle. Et c’est ce rôle permanent et discret du temps qui est le plus important pour la musique numérisée.

L’échantillonnage PCM du CD audio se réfère en effet à une cadence (donc le temps) ultra rigoureuse de 44100 mesures par seconde. A chaque instant le convertisseur N/A règle son pas sur une horloge de référence à cette fréquence, et si la cadence de l’horloge n’est plus respectée, le son numérique, certes, est toujours produit, mais pas exactement le même, il est comme appauvri, ou bien dénaturé, parfois vidé de contenu, vidé de sa vraie substance. Certaines musiques et oreilles s’en accommodent facilement, d’autres pas.

Rendre le temps stable

A l’époque de l’analogique l’un des gros problèmes du tourne-disque (et le TD en avait plein, des problèmes, croyez-moi ! en sus de ceux liés au microsillon) était la stabilité de la vitesse de rotation. Outre la précision de 33T 1/3 ou 45T par minutes, il fallait aussi la régularité et la constance. Cela se mesure par le pleurage (variations lentes) et par le scintillement (variations rapides et brèves de la vitesse de rotation).

Bien sûr des ingénieurs ont pensé à la régulation électronique du moteur d’entrainement. En théorie cela aurait dû être parfait. C’était sans compter avec le système de transmission, le galet, la courroie ou le flux magnétique. Dans la réalité l’oreille trouvait médiocre ces régulations ou asservissements électroniques et en tous cas le résultat musical était bien inférieur à la stabilité de rotation obtenue par une mécanique bien pensée et lourde, jouant sur le volant d’inertie du plateau.

Le scintillement est une vibration rapide provenant à la fois du moteur et de la courroie d’entraînement et qu’on filtre par l’inertie d’un plateau lourd en rotation (effet de volant d’inertie) , et le pleurage est une irrégularité dans la vitesse de rotation pouvant provenir par exemple d’une courroie non rectifiée en épaisseur ou usée par endroits, d’une pièce excentrée… La précision d’usinage s’impose donc, avec un plateau et un axe parfaitement alésé, rectifié, parfois au 500è de mm, puis équilibré. En analogique, ces défauts de rotation sont parfaitement audibles et en particulier sur le hautbois, les cordes, la guitare, la flûte, les cuivres, ou le piano sol… et ils relèvent bien d’un problème temporel puisqu’il y a variation de la vitesse de lecture du sillon.
Lire http://www.soundfountain.com/beltdrive/belt-drive-turntable.html

Quel que soit le système d’entrainement retenu pour un tourne-disque, un plateau lourd reste la meilleure assurance :

  • - contre les vibrations résiduelles du moteur (le « rumble »),
  • - contre les irrégularités de rotation dues au moteur ou à la transmission (courroie ou galet),
  • - contre les vibrations parasites qui se propagent dans le disque.

Petite pause musicale

On s’est rapidement aperçu que les platines TD qui donnaient le plus de satisfaction à l’écoute avaient toujours un plateau lourd (jusqu’à plusieurs dizaines de kilos), réalisé selon des cotes très serrées, dans un matériau très neutre. (zamak, résine époxy + sable de quartz, plots en plomb tarés et déportés en périphérie, traitement Rubson liquide, cerclage par un anneau caoutchouc, ceci pour mon plateau de TD personnel + couvre plateau métacrylate et presseur à vis Goldmund, illustré ci-dessous)

Platine TD Audiophile Apiguide

La Platine TD de référence de l’Audiophile Apiguide

   Wow and flutter are particularly audible on music with oboe, string, guitar, flute, brass, or piano solo playing. While wow is perceived clearly as pitch variation, flutter can alter the sound of the music differently, making it sound ‘cracked’ or ‘ugly’. There is an interesting reason for this. A recorded 1 kHz tone with a small amount of flutter (around 0.1%) can sound fine in a ‘dead’ listening room, but in a reverberant room constant fluctuations will often be clearly heard.[citation needed] These are the result of the current tone ‘beating’ with its echo, which since it originated slightly earlier, has a slightly different pitch. What is heard is quite pronounced amplitude variation, which the ear is very sensitive to. This probably explains why piano notes sound ‘cracked’. Because they start loud and then gradually tail off, piano notes leave an echo that can be as loud as the dying note that it beats with, resulting in a level that varies from complete cancellation to double-amplitude at a rate of a few Hz: instead of a smoothly dying note we hear a heavily modulated one. Oboe notes may be particularly affected because of their harmonic structure. Another way that flutter manifests is as a truncation of reverb tails. This may be due to the persistence of memory with regard to spatial location based on early reflections and comparison of Doppler effects over time. The auditory system may become distracted by pitch shifts in the reverberation of a signal that should be of fixed and solid pitch.

A titre historique, voici les caractéristiques de la platine tourne disque Thorens Reference MK I

Le légendaire TD Reference de Thorens

First introduced in 1979
An experiment: Build the best sounding turntable regardless of cost. Put to use all of the knowledge gained in years of research and development. The result was The Thorens Reference.

Features:
THORENS belt drive
three phase motor with clutch pulley
electronic motor regulation
three speeds: 33 -1/3, 45 and 78 rpm
pitch control ± 6%
illuminated stroboscope at the outer turntable rim
heavy basic chassis and heavy floating chassis, both aluminum castings. The specially calculated chambers in the floating chassis are filled with grained iron for optimum damping vibration and shock-proof 4-point suspension with gold-plated housings. Each suspension point is individually adjustable
bubble level
the resonance of the floating chassis can be adjusted (1-5 Hz) for exact matching with the tone arm and cartridge combination
specially damped turntable platter of 6.6 kg weight and 30.3 cm diameter
new and expensive main bearing construction for the world’s best rumble figure. The high precision ground steel shaft rotates in oil bathed hard material bearings
record stabilizer, gold-plated
3-tone arm platforms of various sizes
2 electric motor lifts (optional)
gold-plated control boards, mounted on the main chassis
large dust cover
Wow and flutter according to DIN 45507: < 0.02% rumble un-weighted, measured with Rumpelmesskoppler* according to DIN A, better than 82 dB
weight: approx. 90 kgs
dimensions: 620x360x510 mm
Every REFERENCE turntable was individually manufactured by hand. This made it possible to comply with customer special requests regarding color, tone arms and motor lifts.
Officially, 100 units were built and sold.

Une autre référence du monde analogique, la platine TD selon Jean Constant Verdier, avec un plateau qui peut atteindre 60 kg

Platine Verdier

Platine TD J-C Verdier

Pour comprendre ce qu’impose la réalisation d’un tel tourne-disque pour atteindre des sommets de musicalité, lisez ce dossier de février 1980 des Cahiers de l’Audiophile sur cette platine Verdier. La platine Magnum de J-C Verdier est encore plus impressionnante (400 kg !) et représente probablement le summum du genre (hélas je ne l’ai pas entendue personnellement).

On voit la débauche d’efforts déployés en analogique pour maitriser le temps, affiner sa précision et établir sa régularité. Pourquoi donc cela devrait-il changer parce qu’on est en numérique?

Les fausses bonnes idées

L’électronique pourrait-elle avec le numérique nous dispenser des solutions mécaniques coûteuses de l’analogique? On l’a cru.
Le pleurage et le scintillement (« wow » et de « flutter » en anglais) de l’analogique sont assez comparables au jitter, la gigue, qui affecte l’audio numérique même dématérialisé. En effet le jitter est un phénomène qui touche le cœur même du son numérique, dans son organisation temporelle. On l’a donc un peu vite réduit à un simple problème de précision de l’horloge qui gère le rythme de travail du convertisseur numérique/analogique.
En numérique au lieu de « wow » et de « flutter », on parle de « wander » pour le variations de phase lentes en dessous de 10Hz et de « jitter », jigue, pour les variation de phase rapides au dessus de 10 Hz.

La (mauvaise) idée en numérique est de croire qu’un asservissement électronique de l’horloge résoud tous les problèmes de jitter. On a bien sûr pensé (c’est décidément une manie!) que des horloges ultra précises, des boucles de phase asservies (PLL) permettaient de régler totalement le problème. C’est en partie vrai et en grande partie faux.

Le jitter endogène, propre au système

Même avec un oscillateur crystal (OCXO) d’ultra haute précision de +/-0.01 ppm, on ne diminue qu’une partie du problème et encore, seulement localement au niveau du convertisseur. Le problème, c’est aussi ailleurs qu’il se passe. Le gros problème c’est surtout que personne n’a trouvé de solution aux fauteurs de  jitter qui s’insinuent partout, se glissant par divers points d’entrée et via divers modes de contagion dont les matériaux des isolants et les champs électromagnétiques ambiants.

Jitter exogène

Le jitter importé, exogène

Aucune solution simple n’existe pour contrer le(s) jitter(s) importés de l’extérieur. Il n’y a pas de solution unique et aussi simple, comme le plateau lourd du TD, seules mes bidouilles bizarres sembles se montrer efficaces (voir lexique) pour dissiper les rayonnements CEM néfastes. Mes mesures de protection/prévention sont à la fois mécaniques, comme les masselottes et les billes d’acier, et électromagnétiques aériennes et moléculaires comme les audionizer, les totems, monolithe, ambiophoniseur TBF etc. Elles sont identifiées dans mon lexique comme « contre-mesure » par cette vignette:

Bidouille anti-PNI – contre-mesure protectrice

La ribambelle des danseurs de jigue, le jitter endogène et le jitter exogène

Les données de musique numérisées (les « 0″ et les « 1″) arrivent sans erreur au niveau du DAC. Un zéro au départ reste un zéro, un 1 reste un 1, ce qui est normal pour un processus informatique avec contrôle des données. Mais avec des bits représentant des valeurs audio si ces « 0″ et les « 1″ sont un peu trop décalés dans le temps, le convertisseur N/A ne capte pas ces données aux instants précis de lecture du DAC. Ces instants précis sont cadencés par l’horloge. Avec une horloge parfaite (mais ça n’existe pas) ces instants précis correspondent dans le schéma ci-dessous aux tops 1 à 6 marqués en traits pointillés verticaux. Le signal en noir serait alors celui des bits arrivant avec la même idéale perfection. En bleu, en dessous on voit que ce même signal dans le monde réel a des bits qui arrivent décalés par rapport aux tops de l’horloge, souvent en retard, parfois en avance. C’est cet écart de synchronisation, a, c, d, e, f,  qui constitue le jitter.

Le jitter illustré

Le jitter illustré

Les tops 1 à 6 de l’horloge sont parfaits sur ce schéma. En fait aucune horloge n’est parfaite, elle génère déjà elle-même une partie du jitter, lequel sera aggravé par des facteurs externes. Faire une horloge ultra précise est possible, c’est seulement bien plus couteux et hélas on comprend bien que ça ne suffit pas à résoudre le problème. Selon moi, l’horloge, même avec un quartz économique, ne génère qu’une toute petite part du jitter total.

Le jitter a de nombreuses causes, certes, mais quand-même pas 1003 comme les conquêtes de Don Giovanni – Petite pause musicale avec un excellent Leporello:

Un jitter controversé

L’autre aspect du problème du jitter est humain, c’est la façon dont il est apprécié. Certains disent même qu’il ne s’entend pas (!!!). D’autres comme moi pensent qu’ils s’entend même au niveau de la picoseconde, mais indirectement.  On ne sait pas si l’oreille est plus sensible au jitter d’horloge (endogène) ou au jitter « importé » (exogène) ou au mélange des deux ou encore aux variations du jitter lui-même. L’oreille est en effet un transducteur de vélocité, donc très sensible aux variations de pression et moins à la pression elle-même. Cela expliquerait cette capacité à discerner des choses infimes dès lors qu’il s’agit de décalage de phase, donc temporel.

Ne pas se tirer une balle dans le pied

Combattre le jitter est d’autant plus délicat que certains « retards » peuvent se compenser par certaines « avances ». Supprimer des causes de jitter, sans les enlever toutes, peut donc induire des effets pervers. On gagne d’un côté et on perd de l’autre et parfois on perd plus qu’on n’a gagné.

jitter-composite

Le jitter est composite, cumulatif et soustractif

Les bandes de couleur verticales du jitter correspondent aux pastilles de couleurs des sources de perturbations temporelles du schéma « Jitter exogène » plus haut (c’est bien sûr une représentation simpliste à seul but pédagogique).

L’heure c’est l’heure!

Qu’importe de savoir si un jitter est pire qu’un autre plus tolérable, je reste au bon vieux principe de gestion du temps: avant l’heure ce n’est pas l’heure, après l’heure ce n’est plus l’heure, l’heure c’est l’heure.  Bref, seul le zéro jitter est souhaitable. Le but étant clairement défini, encore faut-il se donner les moyens de l’atteindre. Et quand on voit le schéma de ma station de rippage Phi² audiophile Stradivarius, on mesure la difficulté de la tâche. Mais rassurez-vous, cette station de rippage est très loin de peser 400 kg !

Ne pas se rater au départ

Ce qu’il faut comprendre c’est qu’en musique dématérialisée, la source audio ne se borne pas à riper un CD à la va-vite si on souhaite vraiment entendre la musique telle que les artistes ont voulu nous la transmettre. Récupérer un phonogramme vraiment musical, c’est la première et indispensable étape, celle à ne surtout pas rater! C’est aussi respecter et rendre hommage au travail et au talent des musiciens! Et si je ne parle pas ici de la musique téléchargée légalement, à prix d’or, soi-disant en haute définition (24bits 96 kHz ou plus) c’est sciemment. Mon silence vaut tous les commentaires. Achetez des CDs ! là vous savez ce que vous avez, et le phonogramme 16 bits 44,1 kHz que vous pouvez extraire est musicalement parfait, même pour le plus vieil audiophile mélomane et maniaque que je suis.

Petite pause musicale

Un phonogramme qui est une vraie mine d’or

Le phonogramme est le système de fixation d’une séquence de sons, et à l’origine sous une forme graphique, comme par exemple des notes sur une partition ou tout simplement l’alphabet. Le phonogramme de l’industrie musicale a ensuite pris un sens élargi en tant que système de notation quel qu’en soit le support, disque noir, CD, SACD, bande magnétique, cassette, disque dur. Exploité sous la forme d’un fichier numérique, il peut être stocké matériellement sur un disque dur ou une clé usb ou stocké temporairement de manière « virtuelle » dans la mémoire vive d’un ordinateur, en Ramdisk. Le PCM 16 bits 44,1 kHz stéréo est le standard du phonogramme qui a été adopté par le CD audio. Que pour des raisons de mixage, de montage et de correction diverses les studios travaillent en 24 ou 32 bits, 192 kHz ou plus, ne signifie nullement que le son serait alors bien meilleur à ces formats, mais seulement que le travail technique sur les fichiers numériques pourra se faire sans effets pervers. Au final, le fichier master sera remis en 16 bits 44,1 kHz, pour graver une matrice et presser les CD audio. Et soyez certain que 20Hz à 20kHz(*) et 96 dB de dynamique possible c’est bien plus qu’il n’en faut pour satisfaire l’oreille humaine même la plus aiguisée(**) si… car il y a une condition et pas la moindre! Seulement si on lit le phonogramme en Ramdisk ou à la rigueur sur le disque dur mais surtout pas à la volée par un laser sur un CD.

(*) Le théorème d’échantillonnage de Nyquist-Shannon reste toujours d’actualité, et sans la moindre ride.
(**) Passé l’adolescence on n’entend plus le 20kHz et ça va decrescendo sur les aigus avec l’âge! Mais le 20 kHz bien reproduit a un retentissement sur tout le spectre audible, ce qui s’entend et à tout âge!

Quelques sources dont je me suis inspiré pour écrire ce billet:
http://www.tnt-audio.com/clinica/jitter1_e.html
Jitter suppression and PLL design
http://members.chello.nl/~m.heijligers/DAChtml/PLL/PLL1.htm
La boucle de phase asservie – PLL -
http://en.wikipedia.org/wiki/Phase-locked_loop#Jitter_and_noise_reduction
Jitter definition
http://searchunifiedcommunications.techtarget.com/definition/jitter


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660 tonnes en haut d’un gratte-ciel ou 50 grammes sous un ripeur CD, et c’est pourtant le même combat!

Taipei 101

Taïwan est une île soumise aux typhons et aux tremblements de terre. Le gratte-ciel Taipei 101, inauguré début 2004, mesure 509 m de haut. Outre sa construction « feng shui », le bâtiment est équipé d’une énorme boule d’acier de 660 tonnes suspendue au 92e étage de la tour.

Taipe Tower

Tuned-mass-damper de la tour Taipe 101

Elle est dotée d’une amplitude de balancement pouvant aller jusqu’à 1,5 mètre pour amortir de 30 à 40 % les mouvements de l’édifice causés par des vents violents dus aux typhons, par des tremblements de terre ou par une collision avec un aéronef léger. L’aménagement de cette boule et de sa chambre a été traité telle une œuvre de design, et ouverte aux visiteurs. Ce dispositif est appelé « Tuned mass damper ». Un tel dispositif, de 375 tonnes, avait déjà été monté sur un gratte-ciel de New-York et d’autres, spécifiques, sur des ponts suspendus http://www.rwdi.com/cms/publications/28/t10.pdf.

Le principe est schématisé ainsi:

tuned-mass theory

tuned-mass theory

Ce qui se fait en grand est tout aussi efficace à petite échelle, voire davantage.

En Hi-Fi le principe des masselottes cuivre/plomb comme dispositif absorbeur/dissipateur de micro-mouvements avait été déjà mis pour la première fois sur le lecteur CD-SACD Phi audiophile puis dans les ripeurs Phi audiophile premières versions.

Masselottes cuivre-plomb, mass dumper, pour lecteur CD Phi audiophile

En 2012, dans le cadre de la (vraie) dématérialisation  de la musique en SARD++, les « Tuned mass damper » ont été utilisés en systèmes pendulaires: deux sont constitués de masses cuivre/plomb suspendues par un fil de lin,

damped masselottes du Phi² Stradivarius

masselottes du Phi² Stradivarius

deux autres sont constitués de billes d’acier suspendues par attraction magnétique. L’appareil qui en bénéficie n’est plus un lecteur CD de salon mais un drive ripeur-graveur, le tout dernier Phi² audiophile Stradivarius. Cet appareil hors normes est facile à réaliser en DIY par tout bon bricoleur.

Phi² audiophile Stradivarius

Phi² audiophile Stradivarius

Dissiper en chaleur

L’idée est de dissiper les vibrations en douceur, sans effet audio pervers, en les transformant en chaleur. En numérique audio les micro-vibrations sont des causes de jitter d’autant plus nuisibles qu’elles modulent les champs électromagnétiques ambiants à très hautes fréquences. Il convient donc de transposer ces rayonnements CEM vers des zones de fréquences moins pernicieuses pour l’audio, en l’occurrence vers l’infrarouge.

Le principe du couplage très précisément accordé d’une masse importante avec des éléments léger, ceci dans un usage audio hi-fi avait d’ailleurs été préconisé par Thorens dès 1979 avec son imposant tourne disque « Reference ».

Le légendaire TD Reference de Thorens

L’énorme masse suspendue, la platine flottante, pouvait ainsi s’accorder sur une fréquence de résonance de 1 à 5 Hz pour se marier au mieux avec le bras et la cellule utilisés. Plus que la masse elle-même de la contre platine c’est cet accord fin qui importait selon Thorens pour avoir le meilleur rendu musical de l’ensemble platine suspendue + plateau + bras + cellule + disque noir.

Cette relation intime entre micro-vibrations et rendu musical à l’époque du son analogique se retrouve 33 ans plus tard dans l’étroite relation entre vibrations et jitter en audio numérique… Ce sera l’objet d’un prochain billet.

Petite pause musicale


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