Quand l’analogique permet de juger le numérique

LA référence

Le bon vieux disque noir vinyle 33t/min 30cm représente certes un passé révolu mais pas si ancien que ça. Depuis 1956, au débuts de la stéréo,  les disques noirs étaient réalisés en « tout analogique ». Cela incluait la prise de son, le montage/mixage, la gravure de la matrice, le pressage et jusqu’à la lecture sur un tourne-disque. Encore qu’à ce stade, plusieurs techniques se concurrençaient, chacune revendiquant des qualités que les autres n’avaient pas: cellule piézo, cellule à aimant mobile, cellule à bobine mobile, cellule à réluctance variable, cellule à jauge de contrainte etc. sans parler de la querelle des dimensions et des formes de diamants: sphérique, elliptique, hyper elliptique, ou triangulaire comme le burin graveur de la matrice. Dans les derniers temps du vinyle, les galettes noires furent pressées à partir d’enregistrements réalisés en numérique. A leur façon, ils étaient déjà « hybrides ». Comme cela pourrait fausser ma démonstration, je ne parlerai ici que des premiers, ceux réalisés en « tout analogique ».

Musicalité, vie, émotion

Pour ancien et dépassé qu’il soit, le disque noir reste une référence incontournable au plan de la musicalité. Référence musicale d’autant plus évidente et qui saute aux oreilles si on le compare au Compact Disc audio (CD-DA). La comparaison immédiate est alors impitoyable pour le Compact Disc qui apparait froid, clinique, acide, plat et surtout pauvre… pauvre en timbres, pauvre en vie, pauvre en peps, pauvre en émotion. Je parle bien du CD-DA et non du format numérique PCM en soi. Il convient en effet de bien distinguer les deux. Le PCM 16bit/44.1 kHz est le mode de codage du phonogramme, le CD-DA, disque en polycarbonate de 12cm de diamètre, est le support stockant le phonogramme sous la forme de micro-cuvettes où il sera lu par le balayage d’un faisceau laser. cf wikipedia >Disque_compact

Le 33T vinyle comme étalon d’appréciation du phonogramme numérique

Mon exemple sera celui d’un double CD Supraphon  « Trionfi » ref. 11 0321-2 dont je possède aussi le disque noir.

Karl Orff – Carmina Burana / Vaclav Smetacek version 33T et version CD

Carl Orff : les Carmina Burana . Vaclav Smetacek (grand chef parmi les grands) y dirige le Czech Philharmonic Orchestra, enregistrement fait à Prague en 1961 pour le disque noir 33 30cmT, et remasterisé en numérique AAD en 1988 ou 1989 sous la forme d’un album de 2 CD avec en sus les Catulli Carmina .

NB. Vaclav Smetacek est un chef d’orchestre que je mets personnellement sur le même rang que les Karel Ancerl ou les Rafael Kubelik

Mon disque noir 33T pur analogique de 1961 était extra en vie, en peps, en vigueur, avec une sorte de sauvagerie païenne… certes techniquement il pétillait un peu, les forte FFF distorsionnaient surtout vers la fin du disque, mais peu m’importait. J’aimais beaucoup cette version, lue sur mon TD avec une cellule Denon DL 103  montée sur un bras SME long tweaké et recâblé en fil de Litz. Autant de qualités musicales surgissaient de ce 33T que je n’avais jamais retrouvées sur le CD réédité en 88. Le CD restait terne, morne, sans intérêt même lu sur mon excellent lecteur CD-SACD de salon Phi audiophile.

Je pensais que le transfert en numérique avait été bâclé… point final. J’avais donc mis cet album de 2 CD de côté, aux oubliettes, comme quelques autres sur une étagère à part de ma CDthèque.

La résurrection miraculeuse

Et voilà que ce CD « Trionfi » renait, revit… une fois ripé avec le Phi² stradivarius, et voilà qu’il me restitue enfin le son émouvant et vibrant, tel mon bon vieux disque vinyle, et bien sûr sans les craquements et les distorsions accumulés sur le sillon par 40 ans de bons et loyaux services.

Là oui, je peux être certain que mon rip est bon… et pas besoin de confirmation bidon type AccurateRip, de Checksum ou autre ânerie pseudo bit-perfect.

Petite pause musicale

Confirmation

J’ai refait d’autres rips de CDs d’origine AAD dont j’ai les 33t et que je pensais aussi ratés en remasterisation (ceux mis aux oubliettes sur l’étagère à part!)… et… ils ne l’étaient pas, ratés . Oh la bonne, la très bonne surprise !

Quelques disques noirs 33T 30cm ressuscités en numérique…. et bien d’autres encore!

L’oreille comme référence pour les DDD récents

Par contre pour les CD tout numérique DDD, qui n’ont jamais été pressés en 33T vinyle, aucun étalon d’appréciation analogique antérieur ne permettrait alors de dire qu’on est à 100% de la musicalité du fichier master de studio, sauf que l’oreille, elle, dit OUI !!! et ça suffit.

En effet, les qualités musicales qu’on récupère avec l’extraction numérique effectuée par le Phi² strad sont très typées, et sur plusieurs aspects: vie – peps – acoustique du lieu  – incarnation des voix humaines.

Tout cela se traduit globalement par un aspect bondissant du son, jouissif, spontané, qui se perçoit instantanément avant même toute analyse fine !

et c’est bien cela que j’avais sur mes 33t vinyle analogiques… donc si des CD – en tout numérique DDD – ont désormais une fois ripés et lus en SARD++ cette même vitalité, ce même ressort, c’est qu’ils sont eux aussi été correctement ripés par le Phi² stradivarius.

Expérience inverse

On peut raisonner à l’envers. Avais-je sans le savoir raté des merveilles avec mes rippages antérieurs? Aurai-je pris pour des daubes des interprétations qui seraient en réalité de petits chefs d’oeuvre. J’ai donc re-ripé puis réécouté mon seul(*) CD d’une pianiste très à la mode (que je ne nommerai pas)… – Le CD date de 2004 et il est tout numérique DDD – Hélas, le verdict tombe à nouveau. Je n’avais rien raté en la laissant sur la touche. Elle y reste, toujours sans rien à me dire d’intéressant (mais c’est peut-être moi qui ne sait pas entendre son message).

Un banc de ripage hors normes, fou!

Pour apprécier les finesses (ou le tordu) des trouvailles qui émaillent le ripeur Phi² stradivarius, ne serait-ce que par curiosité, téléchargez la mise à jour 124-phi2strad ! Des extraits musicaux en wav SARD sont à titre de tests dans le dossier Stradivarius du Skydrive dans le AA Club audiophile.

(*) En réalité j’avais acheté deux de ses CD, à quelques années d’écart, pour donner à cette artiste une seconde chance à mes oreilles… re déception. J’ai offert ce 2ème CD à une personne qui était manifestement plus sensible au battage médiatique fait autour de ladite pianiste qu’à la musique qu’elle jouait.

Et l’hybride ?

Au début de ce billet, je mettais à part les derniers disques noirs vinyle, ceux pressés à partir d’un enregistrement numérique, que j’ai baptisés « hybrides ». Ces disques ne se différencient nullement à l’oreille de leurs frères issus de magnétophones classiques analogiques. Ils ont la même vie, le même allant, le même peps. Ils véhiculent l’émotion à l’identique. C’est bien la preuve évidente qu’un codage numérique, en l’occurrence celui fait avec un encodage 16 bits, 50 kHz dès 1978 sur le 3M Digital Audio Mastering System, contient bien tout le spectre audible, jusqu’à la plus petite parcelle d’émotion.

Le premier Magnetophone numérique par M

Le premier Magnétophone numérique par 3M

Si en outre ils ont moins de souffle de bande par contre très vite un effet pervers va apparaitre, induit indirectement par le confort de cette nouvelle technologie qui autorise désormais des prises de son sur 32 pistes dès 1979… Les enregistrements allaient devenir de plus en plus multi-micros et l’image stéréo, hélas, souvent n’y gagnera pas en crédibilité et en naturel!

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Lecteur CD-SACD DVD de salon Philips DVP5500, bidouille (auteur P.H.)

Un combat d’arrière garde mais une victoire quand même !

Je suis bien conscient de représenter la frange «  rétro  » de ce blog. En effet, loin de m’être mis à la musique dématérialisée à la sauce SARD++, je m’acharne sur mon bon vieux lecteur Philips DVP5500. Je ne décrirai pas ici la refonte entière que je lui ai fait subir récemment, ce sera l’objet d’un feuilleton pour cet été. Je me limiterai seulement à une petite modification facile à mener, presque réversible, qui ne coûte pas cher (moins de 12 E) et qui rapporte gros.

Le principe  :

La manip consiste à doter le convertisseur numérique analogique (DAC), modèle AKM4381 de la carte mère du lecteur, d’une alimentation dédiée et de bonne facture.
Ce qui m’a mis sur cette piste, c’est qu’en remplaçant le condensateur d’origine (numéroté C149) par un BlackGate, le son s’améliorait. C’était déjà ça de pris.
Mais en regardant de plus près, je m’aperçus que le circuit commettait deux hérésies audiophiles  : le DAC partageait son alim avec d’autres circuits intégrés, et même celle-ci servait à fabriquer une tension secondaire pour la processeur central. Deuxièmement cette tension était fabriquée par un simple 78L05, lui-même alimenté par une tension de 9V venant de je ne sais où, mais pas dédiée en tous cas.

La mise en œuvre  :

Après un peu de «  reverse engineering  », j’ai compris que la piste qui amène cette tension vient de la gauche (voir photo) mais se prolonge sur la droite, avec des plots prévus pour des composants qui ne sont pas montés dans cette version. Ces plots offrent des possibilités aisées de connexions. Résumons  : il suffit de

  • couper la piste à l’endroit indiqué d’un trait bleu,
  • faire «  le pont  », à l’endroit où la prolongation est interrompue en l’attente d’une résistance R204, avec une patte du futur condensateur (0.15 uF) de découplage de proximité,
  • souder l’autre patte de ce condensateur sur le plot de masse à proximité,
  • connecter l’alim (+ et -) nouvelle là où une diode Zener était prévue,
  • souder un condensateur de découplage principal BlackGate de 1000 uF en parallèle, en utilisant les plots d’un condensateur non monté.

La photo suivante permettra de situer ces éléments. Elle a été prise après dépose provisoire du condensateur C149.

Bidouille sur le lecteur Philips DVP5500

Bidouille sur le lecteur CD SACD Philips DVP5500

La seule intervention non réversible est donc la coupure de la piste, pour isoler la nouvelle alim. du reste des tensions fabriquées sur la carte. Elle peut se faire au cutter ou avec une petite perceuse à main. Le résultat est montré ci-après  :

Tweak du Philips DVP5500

Bidouille électronique sur le lecteur CD SACD de salon Philips DVP5500

L’alimentation  :

L’étape suivante consiste à fabriquer une alimentation de +5V de qualité. J’ai appliqué la recette de Francis Ibre, exposé dans sons livre «  Bien Entendu, itinéraire d’un audiophile  » aux éditions Elektor. Basée sur une diode Zener programmable TL431 et un Darlington TIP142, ce n’est pas une alimentation stabilisée, n’étant pas rebouclée, mais «  régulée  ». J’utilise cette architecture avec succès sur tous les étages de mon système, en particulier les étages de sortie de mon lecteur où les AOP ont été remplacés avec bonheur par des Burson. L’alimentation régulée partage sa tension d’origine avec l’horloge déportée (oui, j’ai aussi pratiqué le reclocking, que j’ai rapporté à l’époque sur mettre le lien avec mon ancien billet).

Petite pause musicale

Les connexions  :

Restait enfin à connecter le +5V et à souder les condensateurs de découplage, ce qui fut assez aisé. Le résultat est montré sur la photo suivante  :

Tweak électronique du Philips DVP5500

Bidouille électronique sur le lecteur CD SACD de salon Philips DVP5500

Le câble blindé qu’on voit en bas amène le signal de l’horloge. On distingue le condensateur C149 remis en place, le condensateur de 0.15 uF de découplage, le câble noir et rouge d’alimentation +5V et le condensateur BlackGate de découplage. Le câble noir qui est soudé sur la patte «  –   » est le retour des AOP de sortie. En effet il s’agit de boucler le parcours du courant généré, dans chaque voie, par le DAC vers les AOP de sortie au pied même du condensateur qui alimente (ou découple) le DAC, c’est-à-dire ici le BlackGate, afin d’éviter toute masse commune avec les autres circuits. Les fils qui acheminent le signal du DAC vers les AOP Burson sont visibles en haut de la photo, sous la forme de fils émaillés.

Le résultat  :

L’ensemble de ces modifications prend une demi-journée, mais leur effet se révèle en quelques secondes  ! En tout cas pour le plus notable, qui est une présence accrue des instruments au premier plan. Ce qui renforce cette présence, ce sont deux caractéristiques  : plus de puissance acoustique rayonnée par ces instruments (par exemple un théorbe d’habitude plus discret) et un détourage plus holographique dans l’espace. Corrélativement, l’étagement en profondeur d’un orchestre est mieux marqué, et plus naturel.
Après quelques minutes, on note la présence de plus de détails, des petits bruits, des petites notes, jusque là perdus dans la masse, et qui se distinguent plus nettement. Le caractère plus mat des aigus est certainement lié à cette émergence des détails.
Enfin les timbres sont plus fruités, et se distinguent mieux les uns des autres.
On y gagne donc en richesse d’information, en plaisir musical, pour un coût très modique et pour une difficulté technique assez raisonnable.
Tout juste peut-on regretter qu’on ne puisse pousser l’exercice à fond en dotant chaque voie d’un DAC dédié (celui d’origine étant stéréo), mais pour le coup cela représenterait une modification majeure et hors de portée. Dans la «  bidouille audio  » il faut savoir ne pas aller trop loin, et se contenter de progrès déjà fort appréciables…

NDLR – Bidouilleur impénitent de son DVP5500, P.H. avait déjà expliqué sur l’ancien blog comment améliorer l’horloge de ce lecteur de salon > lire le billet du 3/02/2009 P.H.
Le lecteur CD-SACD Philips DVP5500 n’avait (vraiment) pas dit son dernier mot


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AIMP3, player audio léger et audiophile

Le plus musical player audio du monde pour PC est gratuit, sans pub, sans malware ou autre truc tordu. Ce lecteur qui distille la musique comme aucun autre, c’est AIMP3, que l’on doit à Artem Izmaylov à la fois informaticien très doué et mélomane exigeant. Un tel mariage est chose rare et méritait d’être signalé!
AIMP3 dans sa version normale lit tous les formats audio, mais il est encore meilleur quand, dans une configuration minimale audiophile, il lit des fichiers wav en SARD++

Pour les mélomanes audiophiles j’ai reconfiguré AIMP3 sous une forme compacte audiophile, prête à lire du SARD++
Il suffit de dézipper le fichier et tout est prêt à l’emploi. Le dossier AIMP3 obtenu se glisse tel quel dans le Ramdisk. On dépose à ses côtés les fichiers audio wav qu’on souhaite lire et le tour est joué…

Le meilleur player audio gratuit pour PC

>>> Player AIMP3 allégé audiophile, version 3.10.1065 du 04/07/2012 en mode portable (aucune installation) skin unique minimaliste AA, formats de lecture limités au wav, Flac lossless, OptimFrog lossless, Wma, interface en Français uniquement, configuration audio en Asio, rééchantillonnage 176400 Hz, buffer 3 ms, 32 bits interne et en Ramdisk R:

>>> à récupérer dans l’espace de téléchargement: AIMP3.zip

Petite pause musicale


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Dématérialisation de la musique, convertisseurs et sources

Les convertisseurs externes N/A (numérique / analogique), reliés au PC par port USB2, en mode asynchrone pour les meilleurs, sont à très la mode depuis la vague déferlante de la musique dématérialisée et des NAS. Certains de ces convertisseurs (ou DAC – Digital Audio Converter)) atteignent des prix ahurissants… reste à prouver qu’ils sont plus musicaux que les autres! En effet, même avec un convertisseur qui coûte les yeux de la tête, la qualité musicale ne sera au mieux que celle de la source qu’on lui aura donné à lire.

La maillon faible se déplace

Et c’est là que le bât blesse, avec la source audio. Contrairement à ce qu’on croit, le talon d’Achille en musique dématérialisée n’est pas le DAC, ni même le support de stockage, disque dur, clé USB ou NAS. Auparavant, la source était le CD audio ou le SACD, et par définition, on ne pouvait que l’accepter tel quel. Je passe sur les sources autres telles que la FM ou la DAB qui restent inchangées si écoutées en direct.
De quelles sources dispose-t-on pour cette musique dématérialisée? Soit on télécharge un fichier dans un format CD 16b/44,1kHz ou soi-disant « haute dénition » dans une qualité master 24b/96 kHz ou 192 kHz, mais le coût de ces fichiers est très élevé, le choix ridicule et la super qualité annoncée plus que douteuse (et même illusoire) , soit on rippe un CD audio de sa propre CDthèque. C’est ce dernier cas qui sera de loin le plus fréquent. Ainsi le principal problème se situe désormais en amont du convertisseur avec le fichier audio wav rippé depuis un CD audio.

Un problème occulté

Les forumeurs hi-fi ont balayé d’un revers de main ce problème qui à leurs yeux n’existe pas, puisque c’est « bit-perfect », ou à « Checksum comparée identique » (cf AccurateRip) quand on rippe avec le logiciel nec plus ultra de la perfection, à savoir Exact Audio Copy (EAC) ou avec l’autre ripeur à la mode encore meilleur parait-il DBPowerAmp (lequel est payant).
Funeste erreur! Plutôt que leurs yeux, ces amateurs des forums audio auraient mieux fait d’ouvrir leurs oreilles!

Pas seulement des 0 et des 1

Extraire le code numérique d’un CD audio (DAE en anglais, Digital Audio Extraction) c’est récupérer les valeurs binaires qui ont quantifié le signal musical 44100 fois par seconde. En langage courant on dit « riper un CD ». Rien de plus facile, croit-on. Puisqu’il s’agit d’extraire un code en mode datas (données) et non en lecture audio à la volée, et qu’on peut lire et relire les données autant qu’on veut pour avoir une soi-disant totale précision (bit-perfect). Alors n’importe quel drive suffit. Nul besoin pour cela d’avoir un appareil sophistiqué, tel un lecteur CD de salon de très haut de gamme et très cher. Un bête graveur de CD – DVD moderne et un logiciel de rip gratuit comme EAC – Exact Audio Copy – seraient donc suffisants.  Voilà qui serait une grossière erreur pour un audiophile qui entend récupérer la musique, toute la musique, rien que la musique. Si le code à extraire était uniquement constitué de 0 et de 1, de valeur binaire, ce pourrait être vrai, hélas ce n’est vrai que pour des fichiers textes, des programmes, des photos sur CDRom. C’est très différent avec le CD-DA dont les ne sont pas contrôlés comme sur le CDRom et dont la lecture est aussi constituée d’une composante temporelle, primordiale pour reconstruire un signal analogique musical.

La famille des ripeurs graveurs Phi² audiophile

La principale particularité de ces drives hors normes est de mettre en œuvre des systèmes anti-résonants, des systèmes dissipateurs de micro-vibrations et des convertisseurs de champs électromagnétiques. Le but de ces bidouilles est de déplacer tout ce qui est nocif au niveau de la composante temps vers une bande de fréquence infrarouge où ces nuisances vont se dissiper en chaleur, sans effets pervers sur le rendu sonore. L’autre atout d’un tel drive est de s’affranchir de toute connexion secteur/terre dès lors qu’il est couplé à un Notebook ou un Portable lui-même travaillant sur ses propres accus.
Déjà très performant, avec une musicalité bien au delà des rips mêmes annoncés comme parfaits, le Phi² audiophile pouvait être amélioré. La première génération des Phi² travaillait avec un gros drive 5,5″, une alimentation externe euphonisée branché sur le secteur 230V. La deuxième génération des Phi² s’est affranchie du secteur en passant sur onduleur. La troisième génération a adopté un drive autonome slim alimenté par le port USB du PC portable. Pour le faire évoluer, il ne lui manquait que d’avoir une table d’harmonie (version quatre), quelques billes (version cinq) et… une âme (version 6 et ultime.

Phi² audiophile Stradivarius

Phi² audiophile Stradivarius

Le ripeur-graveur CD-DVD Phi² audiophile Stradivarius (version 6 finale)

Le qualificatif qui évoque le célèbre luthier de Crémone se justifie à double titre. Le nouveau ripeur comporte désormais une table d’harmonie qui est une vraie pièce de lutherie, avec deux essences de bois spécifiques et un triple système pendulaire de piège à vibrations circulaires, par masselottes et billes d’acier. Et ultime trouvaille, le Phi² audiophile Stradivarius comporte une âme, à l’image des violons qui met en accord les systèmes pendulaires situés au dessus et en dessous du drive.

L’âme du violon

Ripeur Phi² audiophile avec âme

Le seul extracteur audio avec une âme et qui en donne une à la musique rippée depuis vos propres CDs

Des exemples à écouter – l’oreille reste seule juge

Dans l’espace Skydrive du AA club audiophile, un dossier séparé nommé « Stradivarius » comporte des fichiers musicaux rippés avec le Phi² audiophile Stradivabrius. On peut ainsi par comparaison avec les rips antérieurs se rendre compte du gain de musicalité obtenu. Alors que ces fichiers sont toujoujours au même format wav 16/44,1 kHz, au même poids en octets et issus du même CD audio, obtenus avec le même logiciel d’extraction, Ripstation Micro (gratuit)!

Du bricolage (assez) facile et peu onéreux

Le drive utilisé est courant, un Samsung SE-S084 USB (ou son successeur) et coûte environ 40€. Les autres ingrédients, bois, visserie, colle, cuivre, quartz etc. coûteront environ autant. Le schéma de principe de la transformation peut paraitre compliqué à première vue.

Schéma de principe du Phi² audiophile Stradivarius

Schéma de principe du Phi² audiophile Stradivarius

En réalité un bon bricoleur, soigneux et précis, après avoir réuni tous les composants et souvent récupéré quelques trucs dans ses fonds de tiroir,  terminera l’appareil sans se presser en 2 ou 3 jours, cela sans problème en suivant les indications et les photos des fichiers 113-phi2slim.htm et 124-phi2strad.htm.


Antonio Stradivari

Ce luthier italien célèbre du XVIIè siècle  vécut jusqu’à l’âge de 93 ans et a produit, avec ses fils, plus de 600 violons, 50 violoncelles et quelques altos… son savoir-faire reste encore de nos jours assez mystérieux… lire http://en.wikipedia.org/wiki/Stradivarius mais le choix judicieux de ses bois reste certainement l’élément central d’une sonorité qui a défié les siècles.

A lire: sur le blog de Nathalie Kraft « Les stradivarius livrent (une partie de) leur secret »

L’un de ses meilleurs violons baptisé « le Soil » fut joué par… Perlman, Menuhin, Vuillaume, Soil et Stradivari lui-même.

Le Soil Stradivarius

Le grand secret des Stradivarius (violon ou ripeur)

Le secret des violons Stradivarius est un mythe, entretenu ou exacerbé par notre désir aujourd’hui de trouver des explications simples, des formules miracle à quelque chose qu’on ne saurait refaire à l’identique. La sonorité des instruments fabriqués par Antonio Stradivari s’explique par tout un faisceau d’indices convergents, de qualités humaines et d’éléments matériels, savamment dosés et par un savoir-faire lentement gagné, transmis. Ce sont toutes ces petites choses mariées qui contribuent au résulat final, si unique. C’était une époque où l’artisanat et l’art étaient totalement imbriqués et on est à 1000 lieues de nos processus de fabrication industrielle du XXIè siècle. En 2012 il nous faut du répétitif, du vite fait et pas cher qui séduise et soit à la portée financière du plus grand nombre. Non il n’y a pas un truc à appliquer qui par un coup de baguette magique transforme le produit de série en une oeuvre d’art exceptionnelle. C’est pareil pour l’optimisation du drive Samsung SE-S084 qui en réalité passe par une reconstruction complète y compris celle de son environnement proche.

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Comment bien ripper la musique?

Lecteur CD et ripeur de CD, une même problématique audiophile

En matière audio récupérer les bits devrait toujours s’accompagner d’une excellente gestion du temps, au moins jusqu’à la sortie du convertisseur numérique / analogique. Passé ce stade le signal audio n’est plus haché et quantifié, il est devenu linéaire et proportionnel, on ne parle donc plus de bit ni d’échantillonnage, et pourtant le facteur temps continue de jouer au point qu’il faudrait poursuivre  une sorte de « time-step-perfect » lors du transport du signal audio vers le préampli puis vers l’ampli et les enceintes et enfin lors de son cheminement aérien jusqu’à nos oreilles (voir la théorie du réseau ionostatique émise par P.Johannet)

Peut-être encore plus qu’un lecteur CD de salon, un bon ripeur audio doit être « time-step-perfect ». La chose est difficile à obtenir car à ce stade l’horloge n’intervient pas encore, et pourtant le temps importe. Aucun drive, lecteur CD, graveur CD-DVD du commerce n’est conçu dans cette seule optique, aucun logiciel d’extraction non plus, faute de disposer d’un élément de référence qui puisse servir d’étalon comparateur, à savoir le fichier source du studio qui a servi à faire le glassmaster.

Plus ça bouge, moins c’est bon pour le son

Le drive d’extraction doit en effet composer avec des contraintes locales électromagnétiques influencées par les micro-vibrations de la rotation du CD. Le CD en tournant, en plus des vibrations du moteur,  génère aussi des courants et des champs, un peu comme une machine de Wimshurst.

générateur de Wimshurst

Le générateur de Wimshurst

On se retrouve tout-à-fait avec le même problème qu’un lecteur CD de salon, mais avec ici un problème en sus, celui du va-et-vient de la tête de lecture.

En effet les logiciels comme EAC (Exact Audio Copy mais d’autres aussi ) qui obligent la tête laser à lire et relire jusqu’à des dizaines de fois les blocs de bits pour les extraire soi-disant de la plus parfaite façon, génèrent par ces mouvements du bloc optique bien plus de nuisances qu’ils n’en récupèrent de bienfaits pour quelques bits mieux lus. Les micro-vibrations sont déjà un gros problème sur toute lecture laser, inutile d’en rajouter. Surtout qu’il n’est pas simple de maitriser ce comportement vibratoire supplémentaire de va et vient qui n’existe pas en lecture CD à la volée d’un lecteur CD de salon.

Luthier mon frère

Pour faire face à ce problème on doit entrer dans un domaine plus proche de la lutherie que de l’électronique.   L’appareil doit en effet être « accordé » un peu comme un instrument de musique, de telle sorte que ces vibrations/perturbations CEM (champs électromagnétiques) se dissipent en chaleur sans trop altérer les valeurs temporelles fines du code numérique du CD. Trop dispersés, avec des cadences disparates, les bits ne pourraient pas être remis avec une succession temporelle parfaite même avec le meilleur convertisseur N/A doté de la meilleure horloge du monde. Avant même d’être recalés finement par l’horloge, il vaut mieux que les blocs de bits constituent déjà un flux régulier homogène. L’horloge fera ensuite mieux son travail de chef d’orchestre.

Quand un chef bat la mesure et donne un tempo, il arrive qu’un musicien se décale, et durant tout le concert le pauvre musicien n’arrive parfois pas à rattraper le rythme. Pour ripper un CD c’est pareil. Si certaines données sont trop décalées, elles le restent en dépit d’une horloge ultra précise. Il parait musicalement préférable de rater quelques bits qui seront extrapolés plus ou moins correctement mais quasi sans douleur pour l’oreille plutôt que de briser un bel ordre temporel et de gêner le travail de l’horloge.

Petite pause musicale

Pas cher mais réservé aux bricoleurs

Pour parvenir à obtenir un bon ripp il suffit de transformer un drive externe slim pas cher (voir le fichier 113-phi2slim.htm). C’est déjà un bon travail de bricolage. Ensuite il faut euphoniser l’appareil, son environnement proche, et cela devient hélas un ensemble à la fois encombrant et très moche.

Un espace dédié au rip

Un mélomane audiophile et bricoleur, P.D. (dont on peut lire les réalisations et les essais de bidouilles sur les autres blogs ou sur le Coin audiophile)  a réalisé un complexe d’extraction audio numérique sur la base du Phi² audiophile slim, auquel il a ajouté une table d’harmonie de son invention.

Table d'harmonie pour ripeur audio

Table d’harmonie pour ripeur-graveur CD DVD Phi² audiophile slim

Si le système semble surprenant, là où tout un chacun se contente de ripper ses CDs avec le graveur DVD de leur PC, c’est que le but recherché est de faire travailler le drive dans des conditions idéales, à la fois au plan vibratoire et au plan des champs électromagnétiques environnants. A ce stade les micro-vibrations et les champs électromagnétiques sont intimement liés, les uns générant et/ou modulant les autres… au détriment du bon ordre temporel qu’exige toute musique numérisée.

Oui, c’est laid et impossible à laisser tel quel dans un living-room.

Table de rippage dédiée

Que le WAF se rassure, c’est le genre de truc qu’on fait dans un cagibi, dans un coin de bricolage, au grenier ou à la cave. Ce n’est pas gênant puisque ripper ne se fait qu’une seule fois par CD. La table de rippage ne s’utilise  jamais pour la lecture des fichiers musicaux qui s’effectue bien entendu en mode dématérialisé vrai, en SARD++, dans le cadre d’un concert à domicile.

Mais vous n’avez pas fini de vous étonner. car il se passe aussi des choses sous la table!

Table de rippage partie basse

La face cachée de la table de rippage de CDs

Et ce n’est pas fini, on peut faire mieux (ou pire si l’on parle de look) , car le côté « usine à gaz » de cette table de rippage va encore davantage s’affirmer avec l’ultime version, la plus performante, à savoir le ripeur Phi² audiophile Stradivarius.

 


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Red Book et Yellow Book, CD audio et CDRom

Le livre rouge et le livre jaune, c’est ce qui fait la spécificité des formats de CDs, le premier dédié au son, à la musique (CD-DA) le second aux données, programmes, fichiers textes, calculs, images… (CDRom)

Le CD audio (CD-DA), c’est un funambule qui travaille sans filet

La musique est numérisée sur la surface d’un CD audio au rythme de 44100 échantillons par secondes, chacun de ces échantillons étant codé sur 16 bits (2 octets) et en stéréo. Cela donne un total de 176 ko pour une seconde de musique, ou environ 10 Mo pour une minute. Si le bit donne la quantification, le second terme tout aussi important est le mot rythme qui code le temps à raison de 44100 échantillons par secondes. Cela fait toute la différence avec des données statiques, telles que les données de fichiers texte, image, ou programme informatique dans lesquels le facteur temps n’apparait pas. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle on ne peut pas graver un fichier de musique au même titre qu’un fichier de données, on doit graver en mode CD audio et non en CDRom. Certains CD audio comportent les deux (CD mixte) mais sur des espaces séparés.

Le CD DA, ou CD audio correspond aux normes définies dans le Red Book par Sony et Philips en 1980

Le standard du CD Audio est décrit dans le Red Book avec des spécifications physiques et sonores établies par Sony et Philips en 1980. Un CD est formé d’un ensemble de pistes gravées en une ou plusieurs sessions. Ces pistes sont logiques et non physiques. Une piste gravée ne correspond pas, aux yeux du logiciel de gravure, à un anneau de la spirale de sillons sur le disque. Chaque piste comprend un certain nombre de secteurs et chaque secteur, aussi appelé bloc, est formé de 2352 octets. Afin de pouvoir identifier le disque et son format, une table des matières (Table Of Contents, TOC) doit être présente. Cette table décrit le contenu du disque. Les concepteurs du standard CD ont imaginé plusieurs moyens d’organiser les 2352 octets formant un secteur. Le plus simple, décrit dans le Red Book, consiste à tous les utiliser pour stocker des données sonores. Cela permet une utilisation maximale du disque, mais aucune détection ou correction d’erreurs n’est possible. Toutefois, une erreur dans les données musicales sera inaudible pour le commun des mortels. De plus, la synchronisation, c’est-à-dire retrouver un octet exact, s’avère difficile avec certains lecteurs.
Cela ne constitue pas un problème majeur, car la plupart du temps, l’utilisateur écoutera son CD d’un bout à l’autre, sans chercher à se positionner à un endroit précis à l’intérieur d’un morceau musical. La synchronisation ne devient utile qu’au moment de l’extraction audio. Les données sonores sont encodées dans le format Pulse Code Modulation (PCM). Chaque groupe de quatre octets sur le disque représente un échantillon. Pour chaque canal
(gauche et droit), deux octets (16 bits) sont utilisés pour encoder la valeur, d’où la nécessité de quatre octets. Pour jouer une seconde de musique, le lecteur a besoin
de 44100 échantillons, c’est-à-dire 44100 valeurs numériques. Ces valeurs forment deux courbes de signal, une pour le canal gauche, l’autre pour le canal droit. Chaque courbe est alors convertie, par le lecteur de CD-ROM ou par la carte son de l’ordinateur, en un signal analogique audible par l’être humain. Pour restituer la musique, un lecteur CD Audio doit être en mesure de lire 4*44100=176400 octets par seconde sur le disque. Cette vitesse minimale constitue la base sur laquelle la vitesse des graveurs et lecteurs CD est définie. Par exemple, un lecteur CD 52X lira au maximum 52*4*44100=9172800 octets par seconde.
La lecture d’un CD audio se fait à la volée, sans jamais le moindre retour sur un bit non lu ou erroné. Ce qu’il n’a pas pu lire, il l’invente par interpolation.

Le CDRom, c’est le bit-perfect obligé, imposé

Sans détection d’erreurs ni synchronisation, le standard CD-DA n’est pas approprié pour le stockage de données informatiques très sensibles aux erreurs. Sony et Philips ont alors créé pour le CDRom des systèmes de contrôle  décrits dans le Yellow Book, qui est une extension du Red Book, comme le mode 1: EDC (Error Detection Code) et ECC (Error Correction Code). Le premier consiste en une somme de contrôle, une opération mathématique mettant en oeuvre les données de la portion « données utilisateur ». Lors de la lecture, le lecteur va recalculer la somme de contrôle pour la comparer avec celle stockée dans la portion « EDC. » La portion « ECC » permet de corriger les erreurs en utilisant d’autres opérations mathématiques. Seuls les 2048 octets du secteur contiendront un fichier, ou un bout de fichier. On ne retrouve jamais plus d’un fichier par secteur. Tout cela limite naturellement la taille d’un CDRom. Le mode 1 est utilisé pour des disques monosession dont le contenu est sensible aux erreurs: programmes exécutables, textes, tableurs, images etc.
NB. On retrouve ici la notion de Checksum qu’on applique improprement aux comparaisons de rips de CD-DA (cf AccurateRip)

>>> Confondre les deux types de CDs au niveau d’une pseudo précision ou perfection numérique du bit est un amalgame abusif. Les règles de contrôle appliquées ne sont pas les mêmes pour le CDRom et le CD-DA.

La prise en compte de cette différence est ce qui justifie d’un côté la simplicité d’un drive graveur de CD-DVD comme le Samsung SE-S084 slim

Graveur Samsung CD DVD

et de l’autre la complexité du même drive transformé en ripeur graveur Phi² audiophile Stradivarius.

Phi² audiophile Stradivarius

Phi² audiophile Stradivarius

source : http://www.ericbuist.com/info/cdwriting/html/node14.html


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Bit-perfect et Checksum: Quel est donc leur intérêt pour le mélomane audiophile ?

Des termes galvaudés

On voit souvent apparaitre ces mots dans les notices techniques, dans les argumentaires de vente ou encore dans le forums hi-fi. Ils fleurissent pour vanter la qualité de produits numériques ou de logiciels d’extraction audio. Les termes se veulent scientifiques, comme pour apporter la preuve irréfutable de la perfection. Sous-entendu: vous pouvez acheter ou utiliser les yeux fermés (et les oreilles bouchées) puisque c’est parfait, c’est aussi sûr que 2 et 2 font 4…  Voire!

Par exemple, lors du rip d’un CD audio, quand on extraie le code numérique, c’est une erreur de croire que le qualificatif « bit-perfect » constitue une garantie quelconque.

Non significatifs

A mes oreilles, Bit-perfect (parfait au bit près) et Checksum (somme de tous les bits) n’ont dans le cadre de l’extraction audio quasi aucun sens. Oui, je sais, je ne fais pas dans le « politiquement correct », mais je m’explique:

1°) Le bit ne constitue pas à lui seul l’élément déterminant du son. Le bit n’est que la composante de valeur d’un signal audio numérisé, ce signal audio n’existe cependant pas sans sa composante temporelle. (voir les schémas plus bas). Un bit de plus ou de moins, c’est-à-dire une petite valeur de quelques microvolts qui varie sur un très bref instant,  l’oreille s’en accommode aisément alors qu’un infime décalage temporel (conséquence par exemple de l’effet nocif de la gigue, du jitter) aura des répercussions bien plus désagréables sur la musicalité finale.

2°) bit-perfect par rapport à quoi ? Où est le second terme de l’équation? Combien de bits comporte donc le fichier source master? il faudrait le connaitre pour qu’on puisse comparer. Nul ne le sait!  Comme dans les blagues de Colluche où il manque l’élément de comparaison: « Quelle différence entre un pigeon? » ou « La lessive qui lave plus blanc »… que quoi?

3°) bit-perfect confirmé par des checksums comparés? Ainsi ce serait donc parfait parce que d’autres ont trouvé le même total de bit dans la base de données de Accuraterip? J’ai comme un doute. Déjà, trouver le même checksum pour non pas le même CD mais seulement l’un de ses frères de pressage devrait nous interpeler sur la pertinence de l’algorithme utilisé.  Deux CDs sortis de presse n’ont jamais exactement les mêmes bits,  donc les mêmes checksums ou bien c’est que l’abaque du checksum est trop flou. Un checksum identique pourrait à la rigueur ressortir du rip d’un seul et même CD, mais pas de deux CDs différents surtout si leur numéro de pressage diffère de quelques centaines d’exemplaires. La répétition parfaite des CDs pressés n’existe pas. Si tous les 1000, 2000 ou 5000 CDs on change la matrice « le stamp », c’est bien parce que la matrice, le moule, se dégrade au fur et à mesure des pressages, et donc la qualité du CD pressé se dégrade aussi ! Dès qu’on atteint le taux d’erreurs qu’on s’est fixé comme limite commerciale de qualité au CD, on prend une matrice neuve pour poursuivre le pressage.

Le revers de la médaille

Toute comparaison à des pairs et non à un étalon de référence reste relative. La comparaison des checksum (en admettant même qu’ils soient pertinents) peut avoir l’effet inverse à celui escompté. Si vous avez un rip réussi très musical et que vous êtes le seul à l’avoir obtenu, toute comparaison qui ne collerait pas avec votre propre checksum  vous laisserait penser à tort que c’est vous qui êtes dans l’erreur, avec le moins bon rip!

Un effet psychologique

Ainsi Bit-perfect et checksum n’ont pas de grand sens au plan musical dès lors qu’un facteur temps reste influent au sein du fichier source audio avant même la conversion N/A. Mais si c’est pour vous rassurer, et que vous ne payez pas pour ça, alors il n’y a pas de mal à vous offrir ce petit réconfort intellectuel, même s’il vous induit en erreur. C’est un peu comme l’horoscope, s’il est bon, ça réconforte, s’il est mauvais on n’y croit pas.

>>> La somme de contrôle ( checksum ), aussi appelée « empreinte », est à l’origine un nombre qu’on ajoute à un message à transmettre pour permettre au récepteur de vérifier que le message reçu est bien celui qui a été envoyé. http://fr.wikipedia.org/wiki/Somme_de_contrôle

Tous pareils et pourtant différents

Je peux ripper un CD dix fois avec chaque fois le même nombre d’octets affiché pour le poids du fichier wav obtenu, et pourtant, selon les différentes bidouilles externes installées par mes soins, on leur trouvera à l’oreille des différences dans le rendu sonore.

Wav identiques en poids d'octets

Wav identiques en poids d’octets d’un même fichier et pourtant qui ne sonnent pas pareils

Le nombre d’octets n’est pas un indice fiable, les huit bits qui composent un octet ne sont pas un meilleur indicateur non plus. Ainsi des pistes audio avec des checksum différents peuvent fort bien sonner pareilles, car quelques bits techniques de début de piste ne sont pas des signaux musicaux mais des codes de contrôle. Que ceux-ci diffèrent n’affecte pas le son dans nombre de cas. En outre le checksum calculé par l’algorithme de Accuraterip ne se ferait que sur 97% des bits. http://jonls.dk/2009/10/calculating-accuraterip-checksums/

La preuve inverse

On peut faire le test inverse avec un simple freeware! « FileCheckMD5 allows you to calculate checksum values and create the checksum file. »
http://www.geeksengine.com/program_438.html – je ne dis pas que c’est un mode de calcul parfait pour un fichier audio, mais il me suffit pour illustrer mes dires.

Voici par exemple un checksum comparé de deux ripps d’un seul et même CD, ripps faits avec le même rippeur, Phi² audiophile slim il s’agit du 1er mouvement du concerto en sol de Maurice Ravel, par Samson François (une référence inégalée au plan interprétation!).

checksum

Un checksum de deux fichiers wav identiques… sauf à l’oreille

Le CD utilisé est comme neuf, pris dans ma CDthèque… le 1er rip de la comparaison date du 17 août 2011, le second du 28 juin 2012, mais entre temps est intervenue une euphonisation par le placement d’un double brodule sous la table portant le ripeur Phi² audiophile slim (ce sera l’objet d’un prochain billet) . Le comparateur de checksum des deux fichiers wav me dit: EVERY FILE APPEARS OK ! bref, fichiers 100% identiques !!! Mon oreille dit : bon sang le second est bien plus musical… et sur de nombreux plans ! c’est une évidence qui saute aux oreilles de n’importe qui un tant soit peu mélomane.

Pour une extraction audio, il serait logiquement peut-être plus pertinent, quoique toujours insuffisant comme indice de qualité, de compter le nombre d’erreurs corrigées à la lecture du CD audio ayant fait appel au codage CIRC (Cross Interleave Reed-Solomon Code) et à l’interpolation.

Petite pause musicale

Autre exemple évident que le « bit-perfect » est non pertinent à lui seul pour l’audio : sur ce schéma très simplifié le trait rouge gras représente le signal audio. On voit sur l’image du bas comment il est déformé par du jitter alors qu’on est toujours dans un « bit-perfect » irréprochable.

insignifiance du bit-perfect en audio numérique
Tous les bits sont restés de la même valeur et en même nombre. La composante temps entre les bits a changé et cela fait toute la différence dès qu’il est question de musique. Le « bit-perfect » devrait toujours être accompagné par le « time-step-perfect », mais ce dernier est autrement plus difficile à préserver.

Le bit-perfect et le checksum… c’était pourtant bien pratique!

Cela semblait si simple, si rapide, de comparer deux nombres et d’en tirer une conclusion qualitative. C’était bien commode, c’était LA solution de facilité! Dès que vous incluez le temps, hélas vous n’avez plus de chiffres simples (et simpliste)  à comparer, il faut alors visualiser la musique sur un éditeur audio (par exemple Audacity, Soundforge Pro 10, Adobe Audition 3 etc.). Et là devant le spectrogramme qui s’affiche, toute comparaison fine est impossible à l’oeil. La seule chose évidente sont les éventuels clic ou drops-out qui s’inscrivent par des grands pics verticaux ou par des blancs. Par contre rien d’évident ne traduira la différence entre une très bonne et une nettement moins bonne musicalité. Il est alors bien plus efficace de tout simplement écouter le morceau de musique!

Conclusion: Chaque fois qu’on vous vante un quelconque « bit-perfect » en hi-fi audio, soyez extrêmement vigilant sur ce qu’on essaie de vous vendre avec cet argument! Cela ne veut pas dire que le produit est systématiquement mauvais, non, mais comme l’argument commercial avancé est plus que douteux, soit celui qui l’a écrit est incompétent, soit s’il est compétent il vous prend par contre pour un gogo,  alors méfiance dans les deux cas.

Les meilleurs ripeurs audio

Le plus connu et universellement apprécié des extracteurs audio est gratuit, c’est EAC – Exact Audio Copy. Comme son nom l’indique modestement on ne saurait faire plus exact qu’exact. L’autre ripeur audio qui entend le détrôner dans la faveur du public est un ancien gratuit aujourd’hui payant (et cher à mon avis pour ce qu’il fait), c’est dBPowerAmp, et qui  prouve par A + B, par 2 + 2 = 4, comme il se doit : http://www.dbpoweramp.com/secure-ripper.htm qu’il encore plus exact que le très exact EAC ! Faut le faire ! Et j’en passe et des meilleurs tels Foobar2000 ou iTunes.
Lire: Bit perfect or not? Quand deux logiciels d’extraction se revendiquent de ce titre alors qu’ils donnent des fichiers wav différents, lequel est donc le plus que parfait?

Et si on parlait de musique?

Les ripeurs les meilleurs à mon sens sont simplement ceux qui extraient bien la musique en sus du code numérique constitué par les bits. Et à mes oreilles à moi, ce n’est ni EAC ni dbpoweramp, mais deux autres : Ripstation micro (l’ancienne version gratuite) en tout premier et AIMP2C (ancienne version) en second. Et ces deux extracteurs audio sont d’autant plus musicaux qu’ils seront utilisés avec un drive de rippage de qualité comme le Phi² audiophile slim, bien euphonisé. Et je me fiche bien de compter les checksum, les bit ou les erreurs CIRC… ils extraient de la musique en lui conservant sa vie.

>>> à noter que dbpoweramp était gratuit jusqu’à la version 11 de décembre 2004, encore téléchargeable sur http://www.clubic.com/lancer-le-telechargement-8621-0-dbpoweramp-music-converter.html

La vanité des mesures en audio

Bit-perfect et checksum sont typiques de la non pertinence de la plupart des mesures faites en audio quand elles prétendent se substituer à l’oreille. Elles ne mesurent pas les mêmes choses, il n’y  a presque jamais de corrélation entre les deux. C’est affligeant que certains, et ils sont nombreux, s’y accrochent encore et toujours. En fait Bit-perfect et checksum, ça n’a rien de vraiment scientifique dès lors qu’on en tire une conclusion sans vraie relation de cause à effet, cela n’en a qu’un vague aspect pseudo-scientifique, trompeur. Le pire est que ces mesures autoproclamées rationnelles imposent une sorte de dictature intellectuelle sur un grand public crédule qui du coup se met à les suivre comme des moutons au lieu d’écouter avec leurs oreilles. Mieux, ces pauvres consommateurs de musique en arrivent à croire que ce sont leurs oreilles qui les trompent quand ils ne sont pas d’accord! La sentence tombe comme un couperet: les chiffres ne mentent pas, vos oreilles si. C’est vraiment un comble!

L’utilisateur lambda s’en fiche

En fait l’internaute basique qui rippe ses CD n’est que rarement un audiophile exigeant, il lui suffit d’obtenir un rip le plus rapide possible, sans clics ni drops-out… et basta. Il compresse tout ça en MP3 128 kbs, parfois en 256 kbs et plus rarement en flac lossless et l’affaire est réglée.

L’audiophile recherche bien davantage

Le mélomane audiophile a bien d’autres visées que le consommateur lambda. Lui, il cherche à obtenir le phonogramme tel qu’il était en studio de mastering avant de le presser sur le compact disc. Il cherche à avoir un phonogramme avec toute l’émotion qu’il contient. Le challenge est tout autre et le défi est autrement plus difficile à relever.

C’est l’objet du prochain billet : comment bien ripper la musique, le rippeur Phi² audiophile « Strad » – pour rendre hommage au célèbre luthier de Crémone.

table d'harmonie  ripeur Phi² audiophile

Table d’harmonie P.D. pour ripeur Phi² audiophile slim – Stradivarius


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Le premier PC audiophile Phi²

C’est un Notebook de 15,6″ Asus, à la fois un HTPC de salon (lecteur-graveur DVD mais pas Bluray)  avec une sortie HDMI et un PC audiophile avec une euphonisation sophistiquée au point de se voir décerné le label Phi² de AA. C’est le digne successeur des Ramtek III, Ramtek IV et Ramtek V vers encore plus de naturel, de transparence, qui offre une construction de la scène sonore d’une crédibilité confondante.

PC audiophile Phi²

Un PC qui fait plus de musique que tout autre système grâce au SARD++ (cliquez pour agrandir)

Une euphonisation encore plus poussée

Certes il faut mettre cet ordinateur portable dans de bonnes conditions. Mais n’ayez crainte, qu’il faille l’allonger sur une tablette Fakir ne lui fait aucun mal mais par contre fait un bien fou au rendu musical… C’est une petite contrainte, certes, mais ce n’est pas cher payer en regard des offres du marché, et Ô combien moins satisfaisantes pour le mélomane.

Les DAC externes?

La mode est aux convertisseurs externes et si on lit le numéro 604 de juillet 2012 de la revue Diapason qui y consacre un article, les rares modèles qui ont droit à la mention « Top son » se situent tous dans une fourchette de prix élevée, de 1500€ à plus de 3000€ (!) .

Les « bons » DAC testés:
Euphya DAC Jonction 1.10 : http://www.opus51.fr
Atoll DAC 200 : http://www.audiophilefr.com
Arcam FMJD33 : http://www.whathifi.com
PS. il faut savoir que l’un des meilleurs convertisseurs N/A qui équipe ces DAC, tel le Burr-Brown PCM1792 192kHz 24-Bit coûte au maximum 25$, et bien moins par quantités! Le reste des composants installés dans ces DAC sont à des prix ridiculement bas. A mes yeux, rien ne justifie les prix affichés sauf des marges constructeur délirantes ou alors une fabrication en très (trop) petit nombre, artisanale.

A ces prix-là mieux vaut s’acheter un PC tel ce Notebook Asus (419€ par exemple chez Grosbill ) et une carte-son externe EMU 0204 USB (99€ par exemple chez Musikia) . On fera des économies et en outre on pourra bénéficier du SARD++ et s’affranchir d’une lecture depuis le disque dur local  ou depuis un NAS, à la musicalité à peine moins mauvaise qu’un CD lu sur un médiocre lecteur CD de salon.

Tictac : une bidouille récupérable pour les DAC externes

Pour les amateurs de DAC externe branché en mode USB asynchrone, le mode d’euphonisation du port USB2 du PC et du câble USB que j’ai mis en œuvre pour le PC audiophile Phi² est très probablement transposable.

Euphoniseur USB Tictac

Euphonisation de port USB2 et de câble (cliquez pour agrandir)

3 paramètres se conjuguent pour rendre son âme à la musique:

  1. Le réglage du Buffer Asio: 2ms, 3ms ou 4ms
  2. La longueur et la qualité du câble USB2 qui relie en asynchrone PC et carte-son externe
  3. La permittivité du milieu aérien de la pièce d’écoute qui détermine sa capacité à parfaitement réagir aux ondes sonores émises par les enceintes mais aussi qui propage les pollutions CEM-PNI affectant les signaux numériques des sources audio.

En pratique:

Le premier réglage s’effectue depuis l’interface du Player AIMP3 en mode Asio 32bits interne, rééchantillonnage 176400Hz . Dans mon cas personnel, 2ms convient dans ma configuration de bureau pour l’écoute au casque. Le cordon USB2 est ultra court. Par contre pour l’écoute au salon en 3D phonie, avec dans ce cas un câble USB2 de 1,5m avec double euphoniseur Tictac (boitier horizontal de câble et boitier vertical de port USB2) et une atmosphère ultra réactive via l’Audioniser VIP, le buffer Asio doit être remonté à 3ms

Le second réglage correspond à l’euphonisation du port USB2 du PC auquel on branche le câble de la carte-son externe. J’ai baptisé cet euphoniseur Tictac (c’est à la fois un clin d’oeil à la notion d’horloge et le nom d’une marque de petits bonbons) Cela requiert deux boitiers, à perforations larges en faible nombre pour le boitier horizontal, petites mais nombreuses pour le boitier vertical. Ils contiennent du Quartz et des brisures de charbon de bambou fait à très haute température. Le boiter vertical se règle finement par le nombre de limes Carborandun (carbure silicium) qui y seront collées; 1,2 ou 3 sur la face avant, 1 sur la face arrière. Chaque lime carton ajoutée ou retirée s’entend… Mais oui !

Le dernier élément à contrôler est l’air ambiant. c’est la fonction conjuguée des deux audionizers, VIP et ISS Le module VIP sera par exemple à allumer en continu entre 30 minutes et 45minutes avant le début du concert, puis mis en mode automatique intermittent dès que la musique commence.

Ces trois paramètres réagissent les uns sur les autres. C’est donc un subtil jeu d’équilibre à faire une fois pour toutes selon chaque contexte local et qui détermine la meilleure musicalité du système de lecture dématérialisée vraie SARD++

Cette dernière version 2012 de PC audiophile est la seule à laquelle j’ai décerné le titre « Phi² »

Une distinction réservée aux appareils audio hi-fi hors normes

Petite pause musicale

Un Notebook qui reste totalement fonctionnel

Rien n’a été modifié sur le Notebook qui pourrait réduire ses utilisations classiques multimedia, Internet ou bureautique. Pour un concert, le portable Asus est seulement placé sur une tablette spéciale (Fakir) et le Tictac de port USB2 est simplement posé sur la platine du PC  à l’aplomb du connecteur USB latéral utilisé pour la carte son externe (ou bien pour un DAC). Le Tictac de câble USB est simplement fixé en dessous du câble par un Velcro, deux tiges de bambou saillantes forment un drain CEM avec le boitier du PC et la tablette Fakir.

Asus Notebook audiophile Phi² en configuration de lecture Hi-Fi en SARD++

Les boitiers  Tictac utilisent des matériaux peu chers communs à nombre de mes bidouilles anti-PNI : Quartz pur, Carbure de silicium, Bambou, Aluminium, charbon de bambou très haute température, colle vinylique,  colle néoprène, colle thermofusible, double face adhésif tramé pour moquette et… deux boites vides de bonbons Tictac! On est très loin en prix de revient des accessoires audiophiles du commerce! Mais cela reste du DIY et  même si c’est très simple à réaliser, cela peut rebuter ceux qui ont deux mains gauches.

Tictac de câble USB

Boitier euphoniseur de câble USB vers carte-son externe (cliquez pour agrandir)

Téléchargez le dossier complet 123-pc-audiophile2012.zip


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Un PC audiophile en 2012, performant et pas cher

Que choisir en 2012 pour se faire un PC vraiment audiophile et pas cher?

Quel PC? avec quel système d’exploitation ? Windows 7 32 bits ou 64 bits? et avec quel processeur? quelle Ram ? Quelle interface audio ? Mixeur de Windows, DirectSound, Asio ou Wasapi ? et quelle Carte-son ou bien un DAC externe?

Un dossier pour les amateurs de musique dématérialisée

PC audiophile ?
La musique dématérialisée consiste en la suppression du support physique que sont les CD audio ou les SACD. Les informations du CD sont alors extraites et stockées sur un disque dur interne ou externe, où elles sont lues sur place dans les systèmes courants ou bien lues dans un espace de stockage créé pour la circonstance en mémoire vive dans le cas du SARD++. C’est dans ce dernier cas qu’à mon sens, on peut vraiment parler de PC audiophile. Il s’agit alors de musique à la fois dématérialisée et démécanisée, car aucune pièce mécanique ni moteur n’intervient lors de la lecture puisque le disque dur n’est pas utilisé.
C’est un gros dossier nommé 123-pc-audiophile2012.zip qui vient en complément des fichiers 74-ramtek 5 et 113-phi2slim (juin 2012).

>>> Trop lourd avec ses quelques 20Mo de données pour figurer en totalité sur ce blog, on peut le télécharger séparément sur apiguide.net ou récupérer l’image iso complète et à jour de mes fichiers.

En voici déjà les grandes lignes du sommaire :

Suivre l’évolution, XP, Vista Win 7
Mon PC audiophile « vétéran » de 2008
Le nouveau PC audiophile de 2012
Jouer ma musique mais pas la ripper

La mémoire vive – RAM
Ramdisk – exFat – formatage

L’interface audio

1) Que choisir? Hauts-parleur EMU, Mixeur, DirectSound, Asio ou Wasapi
- La latence
- Le mixeur du volume de Windows
- DirectSound
- ASIO
- WASAPI
Test de latence

2) La carte son externe – 32 bits / 176400 Hz
- Si Win 7 boude le 176400 Hz?
- Procédure de récupération du mode 24 bits 176400 Hz dans le périphérique de lecture Windows
- Le phénomène de mode de 2012 : Les DAC externes

3) Le Player audio

  • AIMP 2
  • AIMP 3
  • Test de plusieurs configurations possibles avec AIMP3
  • Foobar 2000
  • Test de l’option « full file buffering » de Foobar
  • Quuxplayer
  • Quid de WinAmp et de iTunes?

Voici une longue vidéo en français sur AIMP3 configuré en Asio,
(vidéo à visualiser obligatoirement en plein écran pour voir le pointeur qui accompagne le commentaire)

et notez bien ce n’est pas moi l’auteur, mais PegHorse

adresse de la video: http://www.youtube.com/watch?v=-fhVBhI_gl4

Un choix de players limité mais suffisant
Mon choix personnel importe peu!

A chacun sa vérité!
Toute écoute est personnelle et évolutive ! On n’écoute pas les mêmes choses, on n’écoute pas de la même manière, pas dans les mêmes conditions, ni avec les mêmes oreilles à 15 ans, 25 ans, 45 ans ou 65 ans !

4) Comparer et choisir… la transparence !
Les 12 étapes pour une écoute comparative
Tout le nécessaire est dans le dossier interface-audio que voici

Tout le nécessaire est là (AIMP3 est ici en version audiophile allégée pré-configurée, avec skin AA, en français, poids < 10 Mo)

Avec les tests d’écoute, vous faites votre choix personnel !
Comment écouter ? l’écoute globale vs l’écoute loupe

- Le cas particulier de JPlay

5 ) Une partition audiophile sur le PC

6) La décision finale, l’écoute
Processeur Intel, mémoire vive DDR3 1333 MHz, l’Asus en test audiophile

L’oreille seule juge!
Le test CrysalDiskMark (vitesse d’accès disque)
Pourquoi donc de gros clusters font-ils une meilleure musique ?
Pourquoi donc de petits buffers font-ils une meilleure musique ?
- Ecoute au casque / oreillettes intra auriculaires
- Ecoute sur les HP de PC monitoring euphonisés
- Ecoute sur la chaine hi-hi de salon, en 3D phonie, sur enceintes électrostatiques dipôles Quad ESL 63

Les morceaux écoutés sont, entre autres, ceux listés et dont les critères sont commentés sur le blog audiophile du 06/02/2009 : http://api.guide.free.fr/archive019.htm

Petite pause musicale


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PC audiophile, les contraintes

Fichier audio vs flux continu

Quand on lit un CD audio sur un lecteur CD de salon, cette lecture se fait à la volée, en un flux continu. L’inconvénient c’est que toute erreur de lecture doit être corrigée en temps réel par un circuit d’interpolation, donc avec une approximation qui nuit beaucoup à la musicalité. L’avantage c’est qu’un changement de piste vers la piste suivante peut se faire en continu sans le moindre temps mort audible. Un PC audiophile lit des fichiers, les .wav issus d’une extraction du CD d’origine. Passer d’une piste à la suivante signifie lire un autre fichier. La transition s’entend toujours. Si ce n’est pas important en musique de variétés, pop, rock, jazz etc. par contre de nombreuses œuvres classiques ne doivent pas s’interrompre entre les mouvements.

Prenons par exemple de Richard Strauss, « Also sprach Zarathoustra… »

Les transitions entre mouvements doivent impérativement se faire en continu sous peine d’interrompre la musique un court instant , et du coup de briser l’atmosphère, de rompre la tension dramatique de ce chef d’œuvre.

La solution? Concaténer !

Fort heureusement, le mélomane audiophile qui va lire cette magnifique musique sur son PC audiophile, en mode SARD++ bien sûr, pour ne pas en perdre la moindre parcelle d’émotion, peut contourner le problème. Toutes les pistes audio, qui constituent en informatique autant de fichiers séparés, peuvent être aboutées (concaténées, en jargon informatique) de façon à ne former qu’un seul fichier qui sera donc lu en continu, sans le moindre temps mort.

Un utilitaire gratuit!

Le petit outil qui permet ce tour de magie est gratuit, il s’appelle WaveCat, il est dans les outils au sein de mes fichiers perso. Il suffit après le traitement en SARD, de faire cette concaténation des 2, 3, 4 ou 5 pistes concernées. On n’a d’ailleurs pas à conserver ensuite les pistes (fichiers) séparées, on ne conserve que le seul grand fichier qui les regroupe, il n’y a donc aucun gaspillage d’espace sur le disque dur. Chouette!


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