Un lecteur audiophile
CD, SACD, DVD
Comment j'ai amélioré mon lecteur de salon CD, SACD, DVD
pour en faire un lecteur audiophile?
2°) Les grandes lignes de la transformation
1°) Le chassis
J'ai conservé la face avant, la face arrière avec la connectique et bien entendu la mécanique de lecture et l'électronique. Le tiroir de chargement du CD ou du DVD est condamné car le placement du disque se fait par une trappe ouvrante sur le dessus. Cela permet de doter le système d'un palet stabilisateur permanent et de deux balais d'écoulement des charges d'électricité statiques générées par la rotation du disque. Le chassis est constitué d'un sandwich en contreplaqué stabilisé acoustiquement et au niveau des MDI (perturbations hautes fréquences) par du sable de quartz sans calcaire. Un cloisonnement en "S" très rigide est assuré par des tasseaux collés et vissés. Le plateau supérieur est en contreplaqué de 15mm plus un plaquage à chaud face supérieure et chants. il est fixé par 8 grosses vis type tirefonds sur les tasseaux. La masse générale est assurée par un fond en feuille de cuivre de 20/100è.
2°) La mécanique de lecture
La sortie de tiroir est désactivée en otant la courroie de transmission du moteur. Une calle en bois est alors insérée sous la platine de lecture laser pour conserver le contact permanent en position CD chargé. Le dessous de la platine de lecture est stabilisé en remplissant les alvéoles par de la feuille de plomb pliée en accordéon scellée en place par une colle spéciale de haute fiabilité. La platine est repositionnée légèrement en retrait sur le chassis, montée sur 4 embases en acier de 5 mm d'épaisseur. L'étrier supérieur du palet presseur magnétique d'origine est désolidarisé car il est fixé sur la trappe ouvrante. Mon palet presseur personnel (cliquez ici) y est adapté par collage, avec une compensation de l'épaisseur pour conserver un centrage parfait du cône femelle s'appliquant sur l'axe du support de CD. Différents blindages de cuivre vont parfaire l'écoulement des charges statiques et protéger le mécanisme de la tête de lecteur lors du placement à la main du CD sur son support.
3°) L'alimentation
Je m'attache à optimiser le +5V afin de permetttre à l'horloge de travailler au mieux et à l'ampli OP de fonctionner sans être pénalisé par ses appels de courant. C'est mon lot de 8 condensateurs Blackgate qui s'en charge. C'est une solution chère et délicate à mettre en oeuvre correctement - si on ne connait pas la bonne façon de faire - mais qui à mon oreille sonne beaucoup mieux que toutes les alimentations stabilisées et les horloges externes hyper sophistiquées que j'ai pu entendre.
J'ai aussi trouvé une façon de parfaire ce traitement du 5V avec un filtrage anti-MDI/MIS en sable de quartz. Je donne aussi au passage un petit coup de pouce au +12V. Le cordons secteur est remplacé par du câble isolé caoutchouc/tissu, muni d'un manchon de quartz anti MDI et d'une ferrite. Pas besoin de filtre Schaffner si l'appareil est destiné à être branché à l'alilmentation symétrique déjà décrite au Coin audiophile (300w ou 1000 w). Par contre s'il est branché au secteur 230V vous pouvez inclure un filtre Schaffner (modèle avec self de terre) sur le cordon secteur (par cosses et dominos, sans soudures). Le cordon est blindé par un entrelas de 2 fils de cuivre verni reliés à la terre de l'alimentation symétrique et au chassis du lecteur.
4°) La chasse aux perturbations
Un blindage de cuivre protège toute la carte avec le processeur, et une ventilation est prévue juste en dessous de la puce. Un filet d'écoulement d'air de 1mm est préservé sous le plateau en partie supérieure des façades avant et arrière. Un blindage de plomb isole l'alimentation secteur et le display afficheur et télécommande. Un mini interrupteur placé sur le cache du tiroir désormais fixe permet à volonté d'allumer ou d'éteindre l'afficheur digital, et donc de le rendre totalement non perturbant visuellement et surtout auditivement (le gain en transparence et en distorsion est évident). Les condensateurs Blackgate font l'objet d'un montage très particulier (avec en outre leur propre mini filtre à quartz). Cet ensemble revêt une importance capitale pour le résultat final sur le plaisir d'écoute.
5°) Ne rien perdre, ne rien ajouter...
Ma philosophie personnelle correspond à un bon vieux principe déjà à l'honneur il y a plus de 40 ans avec les tourne-disques. Eviter de perdre ce qui existe dans la source, éviter de faire entrer dans le circuit ce qui n'existe pas dans cette source. A savoir: ne pas économiser sur la mécanique en croyant à tort qu'on peut compenser une erreur ou un défaut de lecture par plus d'électronique (car ça coûte moins cher). Navré de décevoir les adeptes du "tout-électronique", quand l'erreur est apparue et il est toujours trop tard pour la rattraper (ainsi, les circuits de contre-réaction des amplis donnent de bonnes mesures et une mauvaise musique!), mieux vaut faire en sorte qu'il n'y ait pas d'erreur du tout et donc pour cela il convient de minimiser les perturbations. Au final, quand on tapote après modification le chassis ou le bloc de support de lecture laser, on obtient désormais un son mat, neutre, totalement inerte... et le poids de l'ensemble reste pourtant très raisonnable! Quant à éviter d'y faire entrer des choses indésirables, on entre là en terrain hi-fi quasi vierge (voir alimentation symétriques, filtres quartz, ionostat) où seule l'expérience compte. (on imagine, on fait, on écoute, ça marche et parfois... bien plus tard, on trouve la théorie qui explique pourquoi ça marche si bien!)
6°) Mesures:
Chaque modification a été "gardée" uniquement si j'ai constaté à l'oreille qu'elle apportait un plus dans mon plaisir musical. Ainsi j'ai éliminé ou changé certains choix de départ, comme par exemple des embases en plomb. Au grand désespoir de mes amis techniciens avides de mesures, je n'ai rien analysé à l'oscillo car les doctes explications faites "après coup" ne m'intéressent pas. Quand je choisis 8 condensateurs, c'est que à 9 je n'ai rien perçu de mieux à mes vieilles oreilles et que à 7 c'était moins bien. Vous remarquerez au passage que vous n'aurez même pas besoin d'un voltmètre pour faire cette réalisation!
7°) Au final, c'est facile !
Il n'y a aucune difficulté majeure au plan électronique ( quelques soudures, pas de réglage ardu à peaufiner, pas besoin d'être bac + 5 en électronique ), par contre il faut savoir bien bricoler(*), être habile et précis, se procurer les bons composants, être outillé pour le travail du bois et savoir faire une bonne soudure à l'étain (si vous voulez apprendre à souder, cliquez ici, et avec un peu d'entrainement ça vient vite). Comptez une cinquantaine d'heures de travail en prenant largement votre temps (ne pas pas hésiter à doubler ou tripler le temps de séchage des colles ou celui du séchage de la laque...).
Quand le silence est habité c'est aussi plus de dynamique
Vous serez surpris de constater que vous écouterer la musique avec ce lecteur CD-SACD Audiophile à un niveau sonore certainement plus bas que celui que vous pratiquiez avant. L'articulation de la musique, la richesse des timbres, la matérialisation dans l'espace des instruments et des artistes font que l'écoute est facilitée et ne requiert plus un niveau élevé pour satisfaire l'oreille. Ce gain "vers le bas" est du coup accompagné tout naturellement d'un gain "vers le haut" et la dynamique des tutti orchestraux vous cloue sur place (idem pour la dynamique fine). C'est normal, on part de plus bas pour arriver au même niveau (le CD n'est en effet pas changé et un dB restera toujours un dB). C'est en quelque sorte que le "chemin" est plus long et de ce fait la dynamique est mieux perçue. (voir le compte rendu d'écoute au 3°)
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8°) La saga continue...
Au fil des ans la technique évolue, s'affine, mes recherches personnelles aboutissent. Ainsi le lecteur CD SACD DVP audiophile a pu être décliné depuis dans une version amélioriée grâce au nombre d'or et surtout grâce à quelques trouvailles innovantes: c'est le lecteur Phi Audiophile. Mais la transparence musicale quasi totale ne peut être approchée que par la suppression du support même du phonogramme, le disque, et cela n'a été possible que bien plus tard, avec le format SARD et le Ramtek V , PC portable audiophile.
Téléchargement des fichiers perso de l'Audiophile Apiguide, gravure CD ou lecture directe sur disque dur
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