WMA 320 kbps vs CD audio Testez-les vous-même avec une écoute comparative honnête:

Pour répondre aux prétendus tests de studio des épiciers de la musique, les mélomanes audiophiles trouveront dans le dossier Stradivarius du AA Club deux extraits de L'oiseau de feu (Firebird) d'Igor Stravinsky, la plage 5 "Infernal dance of Kaschey" (par le BFO / Ivan Fisher, CD que je ne saurais trop vous conseiller d'acquérir)

- l'un est traité au format SARD donc en wav vrai en 16b/44,1kHz, poids 47718 ko
- l'autre est le même morceau compressé ensuite par moi en wma 320 kpbs cbr, poids 10883 ko

   Le second pèse 4 fois moins en octets et donc en informations musicales! et a-t-on 4 fois moins de musique? Non,à mon avis on n'a plus de musique du tout, on n'a plus qu'un truc qui y ressemble, vide de vrai contenu émotionnel, un vague ersatz! à peine bon pour un fond sonore en sourdine à entendre et ne surtout pas écouter! Même pas besoin de SARD++, même pas en ramdisk... cela se constate même si vous les écoutez, pour les comparer, directement depuis votre disque dur avec de méchants écouteurs intra-auriculaires.

Ecoutez d'abord le vrai et ensuite le wma... vous saurez alors ce que le mot frustration signifie concrêtement en matière musicale. Il faut être sourd comme un pot ou bien d'une insigne mauvaise foi pour les confondre!

L'oreille, pas les instruments de mesure!

L'oreille et le cerveau humain sont capables d'analyses autrement plus fines que les appareils de mesure. Par exemple la comparaison des spectres audio de deux fichiers, l'un en wav 16b/44.1kHz et l'autre en wma 320 kbps cbr ne montre de manière évidente par juxtaposition qu'une disparition du haut du spectre, sur le wma 320 kbps, qui concerne les fréquences situées dans l'extrême aigu.

On pourrait juger cette perte tolérable, et même mineure (en gros, la partie violette qui dépasse à droite). Ce graphique donne même à penser que la perte représente visuellement tout au plus 5%. C'est trompeur et loin de la réalité perçue. En fait si le format pèse quatre fois moins en informations audio, les pertes se font essentiellement sur des informations masquées aux instruments de mesures, ici l'analyseur de spectre, mais bien perçues par les deux oreilles. Ainsi le spectre audio ne se découpe pas en tranche, le cerveau analyse ce qu'il entend de manière globale et binaurale.
Par exemple, votre serviteur a un âge avancé qui le prive de l'audition du haut du spectre (en sinus pur, lors de tests de type "médical"), justement la partie ici supprimée par le wma... elle ne devrait donc pas me manquer puique je suis sensé ne pas l'entendre. La bonne blague! Si on me tronque les aigus, même à 15kHz, je le perçois par l'interaction que cela induit immanquablement sur le medium et même sur l'extrême grave! Au sein du spectre audible par l'être humain, tout réagit sur tout et le couper en tranches ne correspond à rien dans la nature. C'est seulement plus pratique pour les scientifiques, les techniciens.
De même, sauf pathologie particulière on entend avec ses deux oreilles et on localise dans l'espace en largeur et en profondeur tout en décortiquant mieux les timbres, les attaques, la dynamique fine, les nuances. Les informations de phase relative (temporelles) au sein d'un canal et entre les deux canaux droit et gauche ne sont jamais prises en compte par aucun instrument de mesure. Elles sont pourtant tout aussi précieuses pour le cerveau.
Conclusion: écoutez et ne croyez pas que des instruments de mesure puissent se substituer à votre oreille!

Respecter le talent!

Et je ne parle pas de musique, laquelle fait appel à notre mémoire auditive, à notre culture musicale, à nos goûts, à notre sensibilité émotionnelle... autant de critères totalement subjectifs et encore plus insaisissables par des appareils de mesure. Allez donc mesurer le talent d'un artiste! Si un format audio destructif ne me fait plus apprécier le jeu d'un pianiste ou d'un violoniste, le chant d'un ténor ou d'une soprano... s'il gomme leur talent, leur génie, alors ce format ne fait plus de musique mais seulement du son, du bruit. Pour moi le choix est simple. Exit le wma 320 kbps.

La bonne qualité de l'encodage audio, c'est celle qui redonne son sens à la musique

La qualité audio s'apprécie aisément à l'écoute de la musique classique. En effet le classique est une musique élaborée, savante, écrite et qui laisse une large place à l'interprétation. Le talent de l'artiste, le message et l'émotion qu'il veut transmettre le sens de son discours y transparaissent davantage que dans les autres styles de musique. En classique on a à la fois la partition, donc la volonté du compositeur, la vision de l'oeuvre par l'interprête (vue aussi avec le prisme du temps) et sa transcription musicale dans l'instant présent du concert par celui-ci.
Une même sonate de Beethoven pourra être jouée 100 fois par 100 pianistes différents, avec les mêmes notes et ce sera chaque fois une écoute différente. Le même pianiste qui joue la même sonate à quelques jours d'écart en concert ne la joue jamais exactement de la même façon. Et c'est une évidence qui s'impose à tout auditeur même le plus béotien dès lors qu'on lui fait entendre ne serait-ce que une minute des interprétations différentes. De la même façon une sonate jouée par un pianiste médiocre sans talent paraitra plate et l'oeuvre sera jugée insignifiante alors qu'elle sonnera comme géniale si elle est jouée par un grand artiste. Le sens jaillit, s'impose alors comme une évidence.

On ne peut pas faire le même constat aussi aisément avec un morceau de Hard Rock qui peut bien plus facilement sonner à l'identique lors de deux concerts successifs. Le rôle de l'interprétation y est minime sinon carrément absent. Ce n'est d'ailleurs pas l'objet de ces concerts. Sans que ce soit péjoratif pour ce genre musical qui véhicule d'autres valeurs, une autre approche, plus participative, plus active, plus liée à un contexte, une ambiance. C'est d'ailleurs pareil pour la musique à danser, festive, même s'il s'agit de classique, de musique ancienne traditionnelle ou folklorique. Par contre certaines improvisations en jazz sont marquées au sceau d'une inspiration parfois fulgurante, spontanée, géniale, et cela aussi doit transparaitre.