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Archives des billets de l'Audiophile AA anciennement publiés sur l'annuaire apiguide.net, aujourd'hui disparu. (de ce fait les liens externes sont donc en grande partie non actifs) |
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Les archives de l'Audiophile AA
HI-FI pour mélomane audiophile
Les mesures confrontées à l'écoute
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La corrélation entre les mesures et la musicalité effective d'un amplificateur
Le point de vue de l'Audiophile Apiguide
Les mesures sont une chose et l'écoute en est une autre. Les mesures peuvent-elles être vraiment significatives d'une réelle qualité musicale, celle constatée à l'écoute? La réponse est mitigée. Les performances énoncées par certaines mesures peuvent refléter au mieux quelques aspects de la personnalité sonore d'un appareil, ici on l'occurence, d'un ampli ou ici d'un préampli-ampli. Cela ne le cerne hélas pas beaucoup. Ce n'est tout au plus qu'un indicateur et qui ne saurait se substituer à l'écoute finale.
Il est en effet impossible de dire, au vu de bonnes mesures sur le papier, si finalement tel ou tel ampli sera musical à l'oreille ou pas, ou bien à mesures quasi identiques entre deux amplis s'ils sonneront tous deux de la même manière ou non.
Pour chaque type de mesure, le degré de pertinence est mince, parfois même nul. Souvent ce qu'on mesure va à l'encontre de ce qu'on entend. Ce hiatus possible entre la mesure et l'oreille est mis en évidence ci-dessous en rouge et en gras.
(NB. Je me suis inspiré pour ce dossier du (bon) document réalisé par Magma.fr pour choisir un ampli ) Puissance de sortie (exprimée en Watts)
La mesure en régime continu indique la puissance que peut "tenir" l'amplificateur de manière prolongée dans le temps.
La mesure en mode impulsionnel indique la puissance disponible pour des signaux transitoires. Cette puissance est souvent supérieure à celle mesurée en continu car, en régime transitoire, l'alimentation, les condensateurs de filtrage et les étages de sorties peuvent fournir une énergie plus importante.
A l'écoute, on "perçoit" beaucoup plus la puissance impulsionnelle d'un amplificateur que sa puissance continue. Entre deux appareils de puissance strictement identique en régime permanent, celui qui présente la plus forte puissance impulsionnelle procure à l'écoute une plus forte sensation d'énergie. Une électronique de 100 W en continu et 150 W en impulsionnel semblera beaucoup plus puissante, à l'écoute, qu'un appareil de 100 W en continu et 100 W en impulsionnel.
Il faut savoir qu'en écoute domestique la puissance utilisée dépasse rarement 3 à 5 wats RMS même sur les tuttis orchestraux. Le sentiment de puissance se ressent d'abord par la rapidité, par l'instantanéïté, de la montée en puissance et non par le niveau absolu maximum atteint en dB. Cette capacité à restituer la dynamique immédiate permet en outre aux niveaux sonores les plus faibles de traduire l'émotion de la manière la plus subtile. Sur les notices des bons amplis on verra indiquée la puissance en Watts RMS sous 8 ohms et aussi sous 4 ohms.Les très bons amplis auront une puissance sous 4 ohms quasi double de celle sous 8 ohms, quelques rares excellents amplis donneront même cette puissance sous 2 ohms, laquelle doublera encore
Rapport Signal / Bruit (exprimé en dB)
Un bon rapport Signal/Bruit élevé se traduit en principe par un grand silence de fonctionnement, avec une absence de souffle audible et de bruit parasite (ronflette secteur par exemple -surtout pour le amplis à tubes- ), et une grande facilité à faire ressortir les micro-informations (mais ce n'est pas le seul paramètre).
Attention, cependant : le niveau du signal de référence pour la mesure étant la puissance efficace disponible, les appareils de forte puissance obtiennent généralement de meilleurs résultats en rapport Signal/Bruit.
Or 99,99% du temps le niveau musical est moyen ou faible. Ce qui compte à bas niveau c'est que la musique se situe sur un autre plan sonore que le bruit de fond de l'électronique et que ce dernier ne se confonde pas non plus avec l'acoustique du lieu de la prise de son, qu'il ne l'occulte pas. Le rapport signal/bruit ressenti n'a rien à voir avec celui mesuré, surtout quand on a comme source des fichiers audio numériques. Ainsi, de vieux enregistrements analogiques font ressortir un fort souffle de bande magnétique... qui s'avère le plus souvent nullement génant à l'écoute avec pourtant moins de 50 dB de rapport s/b. Non situé sur le plan de la musique, le cerveau peut facilement s'en abstraire.
Distorsion harmonique en fonction de la puissance et de la fréquence
Généralement, un amplificateur dont les taux de distorsion varient fortement en fonction de la puissance peut présenter une esthétique sonore variable en fonction du niveau d'écoute. Sur les crêtes de modulation du signal, les timbres peuvent varier dans des proportions plus ou moins importantes.
Des taux de distorsions stables en fonction de la puissance, mais qui "remontent" dans l'aigu (distorsion beaucoup plus importante à 10 kHz qu'à 100 Hz et 1 kHz) traduisent en règle générale l'absence de circuits de contre-réaction ou la mise en ouvre d'une contre-réaction de taux modéré.(ce n'est pas pour autant un point négatif, au contraire) A l'écoute, ces distorsions à 10 kHz qui semblent élevées sont, en général, imperceptibles à l'oreille. Par contre, l'utilisation modérée des circuits de contre-réaction est plutôt favorable à la musicalité du produit. Toutes les distorsions ne sont pas nuisibles au même titre. La notion de distorsion reste très subjective et le meilleur outil pour l'apprécier reste l'oreille, sur un morceau joué au piano. Tout aussi néfaste voire même davantage car très détestée par l'oreille, la distorsion d'intermodulation transitoire (cf Matti Otala) est rarement mesurée .
Déformation sur signaux carrés, à 40 Hz et 1 kHz (exprimé en %)
L'idéal théorique (?), pour un amplificateur, est de restituer des signaux carrés sans déformation, avec des fronts de montée et de descente parfaitement verticaux et des plateaux parfaitement horizontaux.
Sur un signal carré à 40 Hz, un plateau fortement incliné traduit une atténuation de niveau plus ou moins importante dans l'infra grave. Cette déformation peut être liée à une limitation de la réponse en fréquence dans le bas du spectre ou à l'existence d'un filtre de protection contre le courant continu. Si l'appareil est équipé d'une telle protection, l'inclinaison du plateau reste modérée et le signal carré à 1 kHz n'est pratiquement pas déformé (déformation généralement comprise entre 0 % et 4 %).
A l'écoute, cette déformation à 40 Hz n'a aucune influence audible sur l'esthétique sonore de l'amplificateur. Si, par contre, le signal est fortement déformé à 40 Hz et à 1 kHz, la réponse de l'amplificateur est probablement atténuée dans le grave. A l'écoute, cette atténuation se traduit par une esthétique sonore "aigrelette" qui manque de "coffre" et d'ampleur.
Selon moi, ce genre de mesure fait partie de celles à prendre, plus que d'autres encore, avec la plus extrême prudence. Il suffit pour s'en convaincre de mesurer d'excellents (musicalement parlant) amplis à tubes équipés de gros transfos de sortie et de constater des inclinaisons de plateau souvent bien plus marquées que celles mesurées sur des amplis à transistors. Et à l'écoute pourtant ils sonnent mieux y compris dans le grave. Quand un ampli sonne maigrichon et manque de coffre, on le sait en quelques secondes d'écoute, inutile de le mesurer pour confirmer la chose!. |
Temps de montée sur signal carré à 10 kHz (exprimé en µs)
Un temps de montée court traduit une bonne rapidité des circuits actifs et une bande passante très étendue dans le haut du spectre (avec une absence de perturbation de la phase aux fréquences audibles).
A l'écoute, un amplificateur dont le temps de montée est court présente souvent une rapidité d'établissement des sons linéaire en fréquence. L'appareil est aussi rapide dans l'aigu que dans le médium. La dynamique subjective est excellente, l'amplificateur est vif, alerte et nerveux.
Cette mesure du temps de montée est à peine plus pertinente que la précédence. Là aussi de nombreuses exceptions montrent que la règle est loin d'être infaillible. Monter vite est une chose encore faut-il monter bien. Ne pas confondre vitesse et précipitation... sous peine d'agressivité. |
Comportement sur charge capacitive
Le comportement d'un amplificateur sur charge capacitive traduit ses possibilités d'adaptation à une charge complexe (comme les enceintes à panneaux électrostatiques, par exemple, qui présentent une impédance très faible dans l'aigu). Si le comportement de l'appareil est parfait, sur charge capacitive, aucune oscillation n'apparaît sur le signal carré. Des oscillations de grande amplitude mais rapidement amorties ou des oscillations peu amorties mais de faible amplitude sont tout à fait acceptables et considérées comme satisfaisantes. Par contre, un amplificateur dont le signal carré présente de fortes oscillations qui se prolongent dans le temps doit être associé à des enceintes d'impédance complexe avec prudence.
Voila bien une mesure aussi inutile que peu utilisable en pratique. Elle se fait uniquement en labo et ne se trouve quasi jamais dans les notices ni des amplis ni des enceintes!
On doit obligatoirement essayer ampli et enceintes, ensemble, pour savoir à l'oreille, si le mariage peut être heureux ou non ! De plus, il faut les essayer dans la pièce d'écoute finale, et non en magasin! Sans compter qu'intervient aussi le choix des cordons de liaison source/préampli-ampli et ampli/HP. Le couple ampli/hp est indissociable, et c'est même un mariage à trois: ampli/HP/pièce d'écoute! |
Spectres de distorsions à -1 dB de la puissance efficace et à mi-puissance ici un beau dégradé régulier des harmoniques
Lorsque la distorsion harmonique totale d'un amplificateur n'est pas négligeable, les spectres de distorsion mettent en évidence les pics d'harmoniques générés par l'amplificateur (le signal utile est normalement un sinus pur de 1 kHz) (sinus pur 1kHz ! voici bien un truc qui n'arrive jamais sur la vraie musique ). Ces spectres permettent de visualiser la nature (paire ou impaire), le nombre et l'amplitude des harmoniques présents. Ces harmoniques peuvent décrire un dégradé régulier (leur niveau décroît régulièrement en montant en fréquence) ou se présenter de manière aléatoire, sans "arrangement" régulier.
En général une décroissance régulière sonne mieux que la même décroissance irrégulière mais... moins bien qu'une quasi absence de distorsion... ou l'inverse ! Un fort taux de contre-réaction fait fortement chuter ces mesures de distorsion... au détriment de la musicalité!
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ici prédominance des harmoniques impairs !!! |
En règle générale, les dégradés d'harmoniques bien réguliers traduisent des distorsions homogènes peu gênantes à l'écoute.
De même, les distorsions qui se manifestent par une majorité d'harmoniques pairs traduisent une esthétique sonore "agréable à l'oreille", tandis que la présence massive d'harmoniques impairs se manifeste à l'écoute par des sonorités souvent dures, voire agressives.
Dans une configuration idéale, un amplificateur doit présenter des spectres de distorsions identiques, ou très proches, à -1 dB de sa puissance efficace et a mi-puissance.(à fortiori à très faible puissance!)
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3% de distorsions peuvent parfaitement s'accepter ! ici prédominance et dégradé régulier des harmoniques pairs. Pour tester à l'oreille du niveau de distorsions entre différents amplis (ou enceintes), rien ne vaut un enregistrement de piano ! |
L'écoute d'un amplificateur
Pour choisir son matériel avant un achat, l'écoute de plusieurs amplificateurs en auditorium doit être relativement rapide, bien "ciblée" sur des extraits musicaux particuliers qui mettent en évidence les principales caractéristiques de son esthétique sonore.
(Je suis personnellement incapable de faire une telle comparaison en auditorium et d'en tirer la moindre indication pertinente et transposable chez moi)
Lorsqu'on possède déjà des enceintes, l'idéal est de pouvoir écouter les amplificateurs sur un système acoustique proche en esthétique sonore. (Blabla ! ) De même, il est préférable d'effectuer les écoutes avec un lecteur CD de gamme équivalente (Blabla !) à celui que l'on possède déjà (si tel est le cas).
En se "munissant" de disques que l'on connaît bien (c'est quand même le minimum!) , les écoutes ciblées peuvent éventuellement se dérouler suivant un "schéma préétabli" mettant en évidence certaines caractéristiques sonores :
La qualité de restitution de timbres
La restitution des voix et des instruments doit être la plus naturelle possible. L'écoute d'un instrument dont on connaît le son en direct, au naturel, est le meilleur moyen de se faire une idée rapide sur la qualité de restitution des timbres d'un amplificateur. Il est souvent plus facile d'effectuer ce type de test sur des ouvres de solistes ou de toutes petites formations musicales (trois à cinq exécutants).
De même, il est souvent intéressant d'écouter le même instrument joué de plusieurs manières différentes, avec douceur et plus violemment (sur de bons enregistrements de jazz, par exemple, les trompettes, saxophones, et autres instruments sont souvent joués de manière très différente d'un morceau à un autre).
En résumé, il est recommandé de baser son jugement sur des sonorités naturelles, des sons relativement peu complexes. et sur des voix humaines de chanteurs et chanteuses que l'on a entendu en direct, sans sono!
Etendue de la réponse
- En règle générale, tous les amplificateurs sont à même de restituer les aigus jusqu'à 20 kHz. La qualité de restitution sonore dans le haut du spectre dépend essentiellement du bon respect des timbres.
- Dans l'extrême grave, par contre, les amplificateurs ne sont pas tous capables de restituer un bon niveau sonore.(un niveau grave correct mais aussi une qualité de grave correcte!)
L'écoute d'un enregistrement de grandes orgues est un excellent moyen de juger des prestations d'un amplificateur dans le bas du spectre. (grave plus subtil et différencié avec la contrebasse, le violoncelle, les tymbales, le piano et ses résonances de caisse... ) Sur ce type de son et à haut niveau sonore, on doit éprouver une sensation physique de pression sur le corps, même si on ne peut pas percevoir tous les sons à l'oreille (l'extrême grave "s'écoute" avec le corps). Pour ce type de test, on peut également utiliser un son électronique (comme, par exemple, les nappes de synthétiseur à 30 Hz) (Surtout pas! il faut comme source de vrais instruments acoustiques pour une restitution en stéréo réaliste!).
Rapidité d'établissement des sons
La musique est essentiellement composée de sons transitoires. (et l'oreille est un transducteur de vélocité) Un amplificateur rapide doit être en mesure de restituer les brèves impulsions d'un signal audio avec autant de niveau sonore qu'un son prolongé dans le temps.
Les instruments à percussions mettent très bien en évidence le comportement d'un amplificateur sur les sons transitoires. Un solo de batterie, par exemple, est un très bon moyen de tester la rapidité d'une électronique dans plusieurs registres du spectre (avec le pied de grosse-caisse dans le grave, les toms dans le médium, les cymbales et la charleston dans l'aigu). Avec un amplificateur rapide, toutes les fréquences qui composent le timbre d'un instrument ont le temps de s'établir sur un signal impulsionnel bref.
Un amplificateur bien équilibré doit être aussi rapide (et homogène) dans le grave que dans le médium et l'aigu. La linéarité de rapidité d'établissement des sons en fonction de la fréquence est très importante pour l'équilibre tonal de l'appareil. Un amplificateur moyennement rapide dans le grave mais très nerveux dans le médium et l'aigu donnera toujours l'impression d'être agressif, de même que la restitution sonore d'une électronique plus rapide dans le bas du spectre que dans le médium et l'aigu semblera "bouchée" dans le haut du spectre.
La rapidité d'établissement des sons influe également sur la sensation de propreté dans le haut grave bas médium. Le son d'une contrebasse ou d'une guitare basse électrique est très significatif pour juger de la propreté du bas médium. Les différentes notes jouées sur l'instrument doivent aisément se différencier les unes des autres. Lorsque l'amplificateur ne restitue pas correctement le haut grave (par manque de rapidité), le musicien semble jouer une seule note de manière continue. On ne perçoit pas la ligne mélodique de l'instrument, le son est pâteux et assimilable à un bourdonnement sourd. (c'est le révélateur inverse, typique d'un grave mal rendu)
Dynamique
La dynamique d'un amplificateur est sa capacité à restituer correctement des petits signaux, aussi bien que des informations beaucoup plus énergiques. La dynamique est la différence de niveau qui existe entre le plus "gros son" que peut délivrer l'amplificateur sans déformation et le plus "petit" son perceptible et intelligible. (pas seulement)
La dynamique d'un amplificateur peut être mise "à l'épreuve" sur un enregistrement de grande formation orchestrale. L'idéal est de choisir un extrait musical avec de nombreux contrastes sonores :
- sur un passage violent, un amplificateur suffisamment dynamique ne s'écroule pas. Il restitue le passage musical à très haut niveau, sans déformer les timbres, sans devenir agressif dans le haut du spectre, sans donner l'impression d'être à bout de souffle.
- si l'amplificateur est "à la peine", il faut l'utiliser avec des enceintes de plus haut rendement ou rechercher une électronique plus puissante pour driver le système en écoute. (la dynamique doit aussi apparaitre à faible niveau sonore, et on ne doit pas être frustré par un tutti orchestral même écouté à niveau modéré ! )
Si la dynamique favorise (seulement en théorie) les électroniques puissantes et ne constitue pas un critère de qualité proprement dit, elle est tout de même indispensable pour le mélomane qui désire écouter de la musique à niveau "réaliste",( tout autant que la dynamique fine et la bonne réponse en régime impulsionnel).
Image stéréophonique
L'image stéréophonique se décompose en trois caractéristiques : (bien plus que trois!)
- le volume de l'espace sonore reconstitué par la chaîne (largeur et profondeur de l'espace, définition en trois dimensions),
- la précision de localisation des événements sonores dans l'espace (localisation précise des instruments sur la scène),
- et la stabilité de l'image (l'emplacement de chaque source sonore virtuelle ne doit pas se modifier en cours d'écoute).
Il convient d'ajouter à ces trois points (sur les bonnes prises de son):
- la séparation des plans en profondeur
- l'aération des pupitres
- l'épaisseur de chaque instrument, sa matérialisation, son incarnation 3D
- la parfaite coincidence dans l'espace entre l'image sonore virtuelle et le point de naissance du signal sonore, à tous les niveaux, faibles ou forts
- le sentiment d'air qui circule entre les instrumentistes
- l'acoustique du lieu d'enregistrement
Pour l'image stéréophonique, l'écoute d'un enregistrement de grande (ou d'une petite ou d'une moyenne) formation orchestrale est vivement recommandée.
- L'auditeur doit se sentir plongé dans un vaste espace, comme dans une salle de concert. L'espace qui entoure l'auditeur ne doit pas se limiter aux dimensions physiques de l'auditorium, et la dimension de la scène sonore ne doit pas se limiter à l'espace disponible entre les enceintes.
- Idéalement, chaque instrument, chaque interprète doit occuper une position bien précise sur la scène. Ils doivent se répartir selon trois plans distincts qui définissent une dimension en largeur, une en profondeur, mais également une dimension en hauteur (les percussions d'un orchestre symphonique se localisent en hauteur, vers l'arrière, tandis que les violons et les altos, par exemple, sont situés vers l'avant en contrebas). En cours d'interprétation, la position de chaque musicien doit être invariable. Ils ne doivent pas donner l'impression de bouger ou de flotter dans l'espace.
L'écoute d'un enregistrement effectué en studio, avec un unique chanteur peut également s'avérer intéressante. Si la prise de son et le mixage sont bien effectués, l'auditeur doit ressentir l'ambiance du studio. Le chanteur doit se positionner précisément entre les enceintes (un peu en retrait derrière la ligne d'enceintes) et ne jamais bouger, ni flotter dans l'air tout au long de l'extrait musical. On doit ressentir sa présence dans la salle d'écoute de manière réaliste. (présence confondante, même!)
Installation et optimisation
L'installation d'un amplificateur est relativement simple(?). Pour tirer toute la quintessence de son appareil, il suffit de respecter quelques règles élémentaires, simples à appliquer. (?)
Attention à la surchauffe ...
Les amplificateurs ont tous une sérieuse tendance à chauffer (à l'exception de certaines électroniques numériques). Il est impératif d'installer ce type d'appareil dans un endroit bien dégagé, bien aéré, et éloigné de toute source de chaleur. De même, le positionnement de tout autre appareil, directement sur ou sous l'amplificateur est à proscrire absolument.
(Bien réfléchir avant de mettre dans son salon des ampli en pure classe A... et qu'on risque fort de ne plus vouloir allumer en été, car ils fonctionnent tels des radiateurs électriques! tout comme les amplis à tubes d'ailleurs! Personnellement je n'ai plus de tubes et j'ai du classe AB et j'écoute même au mois d'Août. Mais tout de même pas en pleine canicule!)
Le câblage
Le seul impératif est d'utiliser des modèles de bonne qualité, en sachant que les câbles les plus chers ne sont pas forcément les mieux adaptés à votre chaîne. Seule une écoute comparative entre plusieurs câbles permet de faire le bon choix.(ou se fabriquer ses propres câbles, hypercâbles Litz pour la modulation, câbles en croix pour les HP)
Le câble utilisé pour relier les sources à l'amplificateur est aussi important que celui utilisé pour le raccordement des enceintes. Dans la mesure du possible, on évitera d'utiliser des câbles d'enceintes de longueurs très différentes pour les voies gauche et droite. De même, un câble enroulé sur lui-même, avec la formation de plus de trois ou quatre spires, peut avoir une certaine influence sur l'esthétique sonore d'un système.
En règle générale, un câble de raccordement, quel qu'il soit, doit toujours être le plus court possible (sans pour autant être trop tendu mécaniquement).
Pour le raccordement de l'amplificateur au secteur, il faut respecter la connexion de terre si celle-ci a été prévue par le constructeur. En interrompant la liaison à la terre, les risques d'électrocution sont importants, en cas de problème ou de panne sur l'appareil. La recherche de la phase secteur est recommandée. (indispensable!)
Les perturbations vibratoires
Certains composants électroniques peuvent être sensibles (tous les appareils audio ! cf pieds composites, éponges cuivre / acier, briquettes Scholl) et générer un courant électrique "parasite" lorsqu'ils sont soumis à des vibrations (effet microphonique très sensible avec les tubes). La prise en compte de ces risques lors du placement d'un amplificateur dans une salle d'écoute peut s'avérer judicieuse. On évitera ainsi de le coller à une enceinte, par exemple, et l'on préférera le poser sur un meuble lourd, bien stable (pour les sources au moins) , plutôt qu'à même le sol ou sur un support de rigidité incertaine (attention également au poids de l'amplificateur qui peut parfois dépasser les limites acceptables par certains supports).
(éviter le verre, le métal ! pour le meuble hifi) Le régime vibratoire des préampli et ampli de puissance est complexe, et parfois un support trop lourd, trop rigide, trop inerte empêche les vibrations de s'écouler, provoquant un feed-back nocif sur le rendu sonore)
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Une bonne mise en phase des enceintes
Lorsqu'on branche un câble d'enceinte (pour la première fois ou après une déconnexion), il faut bien respecter la phase absolue en effectuant le raccordement dans le "bon sens" (avec le "+" de l'ampli sur le "+" de l'enceinte).
Pour vérifier le sens de la connexion, il suffit de débrancher le câble d'enceinte au niveau de l'amplificateur, de relier une pile de 1,5 Volts sur les deux contacts du câble et d'observer le petit mouvement du haut-parleur grave de l'enceinte. Si la membrane du haut-parleur avance (ou sort de l'enceinte), le câble relié au "+" de la pile doit être connecté au "+" de l'ampli. Si la membrane recule, le câble relié au "-" de la pile doit être connecté au "+" de l'ampli.
Manipuler avec précaution !
Avant toute intervention sur les connexions d'une source ou des enceintes, il est impératif d'éteindre l'amplificateur et d'attendre au moins une minute (même éteint, un amplificateur peut encore fournir de l'énergie tant que les condensateurs d'alimentation ne sont pas totalement déchargés).
Personnellement je déconseille le bi-câblage en mode mono-amplifié. Par contre le strap qui relie les bornes pour un mono-câblage, souvent une barrette de métal plein, gagne à être remplacé par les mêmes câbles que celui des HP, ces derniers étant de préférence un câble en croix (multibrins fins de section totale 3 à 4mm²). |
Ce que je reproche surtout aux mesures
1°) Elles sont trop ponctuelles, instantanées. Non conformes à ce qu'elles sont sensées mesurer. La musique se déroule et n'existe que dans le temps, la durée.
2°) Elles sont trop partielles, simplistes, et ne rendent pas compte d'un phénomène bien plus grand et autrement plus complexe. Comme si mesurer la vitesse de l'eau au pied de la chute et le débit en mètres cubes par seconde du Niagara suffisait à déterminer la largeur, la hauteur et la majestueuse beauté des chutes du Niagara et à les différencier des chutes du Zambèze. Mesurer la teneur en alcool d'un vin et en préciser les cépages suffit-il à le cerner pour dire sans même le goûter qu'il est mauvais, bon ou excellent?
3°) Elles sont toujours effectuées sur une seule voie à la fois et non prises simultanément sur les deux canaux d'une chaine stéréo
4°) Elles sont utiles - indispensables - au seul concepteur/constructeur du matériel, et presque totalement inutiles (sauf les indications des notices sur la sensiblité et l'impédance des entrées/sorties) , voire néfastes pour le particulier. Elles ne peuvent que l'induire en erreur, essayer de l'influencer par un à priori favorable ou défavorable au risque de le détourner d'une saine écoute critique.
Solutions innovantes ou bien hallucinations?
Posez-vous ces quatre questions:
- Si on voit des choses aux mesures, par exemple à l'oscilloscope, et qu'on ne constate rien sur le rendu sonore à l'oreille, est-ce vraiment la peine de s'en inquiéter? (sauf fumée noire qui commence à sortir de l'ampli!)
- Si on entend quelque chose de néfaste et qu'on ne parvient pas à le cerner aux mesures,
doit-on en conclure que ça n'existe pas, qu'on se fait des idées ? Ou bien faut-il insister, chercher autrement ou ailleurs?
- Si on trouve alors une solution, et que rien ne transparait aux mesures, alors que l'oreille est très satisfaite du résultat musical, comment doit-on qualifier cette solution? Hallucination auditive, autosuggestion, fumisterie ou innovation hors du commun?
- Si plusieurs personnes en des lieux différents et avec d'autres systèmes hi-fi font exactement le même constat auditif en mettant en oeuvre la même solution bizarre, peut-on encore parler d'hallucination auditive, d'autosuggestion, de fumisterie? |
Conclusion
Pour choisir un nouvel ampli, c'est simple, écoutez-le !
et de préférence chez vous, sur vos propres enceintes
et avec quelques morceaux que vous connaissez bien.
C'est vous qui écoutez de la musique et non des instruments de mesure!
PS. ci-dessous exemple d'un ampli bon aux mesures sur le papier, et (probablement) pas mauvais du tout à l'écoute, comme quoi on peut concilier les deux!
http://www.jls-info.com/julien/audio/ampliLFA.htm
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et des mises à jour téléchargeables
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Extraits du
guide de l'euphonie
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SARD = Super Audio Ram Disk (par analogie avec le Super Audio Compact Disque)
Un RAM-disque est un disque virtuel qui utilise une partie de la mémoire centrale de l'ordinateur, la mémoire vive, en tant que mémoire de masse, une fonction habituellement effectuée par les disques durs. Les temps d'accès sont grandement améliorés, car la mémoire vive a un temps d'accès approximativement 1000 fois plus court que les disques durs. Ils sont cependant limités par la taille de la mémoire centrale. Pour chaque session musicale, le fichiers audio y sont placés pour y être lus.
[suite...]
What's SARD ?
Super Audio Ram Disk is an audiophile Hi-Fi treatment that can be done on any simple 16 bits, 44.1 kHz, wav file ripped from any good Compact Disc Audio or hybrid SACD... [more...]
Le SARD en bref:
1) Ripp CDaudio => Disque dur 16b/44.1kHz
2) Conversion 32bits/44.1kHz
3) Réduction en 16b/44.1kHz avec ajout de dither triangulaire 0.7 bit
4) Montage du fichier audio obtenu en Ramdisk NTFS formaté en 64 Ko
5) Lecture par player 32bits , rééchantillonnage 176.4kHz
NB. Ces opérations sont automatisables en traitement par lot ( batch processing )
L'ultime qualité audio
SARD+ et SARD++
Même configuration que ci-dessus pour le SARD, mais avec un Ramdisk monté en exFAT (FAT64) et formaté en clusters de 512 Ko (script fourni) |
Extraction numérique audiophile |
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