Eponges miracles ? NON !

Attention ! les éponges en cuivre pur ne sont pas la panacée et ne doivent pas être utilisées telles quelles. Pour en conserver tous les bénéfices sans en avoir les inconvénients, il faut leur faire subir une adaptation simple et peu coûteuse (2 euros). Ceci pour les audiophiles chanceux qui s'en étaient déjà procurées jadis et ceux encore plus veinards qui en auront retrouvées en 2006!

Pour les autres, je décris dans le guide de l'euphonie comment faire pour remplacer ces éponges miracles par un système réalisable avec des composants trouvables facilement en magasins de bricolage, quincaillerie etc...

Non, ce n'est pas un oeuf au plat ! mais une solution de rechange aux éponges en cuivre, solution qui a en outre l'avantage d'être adaptable, modulable et peaufinable pour un résultat musical étonnant de vérité...


Vitesse de propagation du son
dans différents milieux
ou matériaux +/- durs

Matériau / vitesse m/s / et pour certains, le Module Young exprimé (en MPa)

PVC (Mou) ... 80...
Air ... 343...
Plomb ... 1 200...18 000 MPa
Eau ... 1 435...
Polycarbonate ... 1 700...2 300 MPa
Bois (perpen.fibres) ... 2 400...
Plâtre ... 2 400...
Brique ... 3 000... 14 000 MPa
Or ... 3 250...78 000 MPa
Hêtre ... 3 300...
Cuivre ... 3 700...124 000 MPa
Noyer ... 4 000...
Béton ... 4 000...27 000
Sapin ... 4 500...
Titane ... 4 950...
Bois (parral. fibres) ... 5 000 ...
Acier ... 5 100...
Verre ... 5 300...69 000 MPa
Silice ... 5 800...107 000 MPa
Fer ... 6 000...196 000 MPa
Aluminium ... 6 400...69 000 MPa
Diamant ... 18 000...1 000 000 MPa

(la flèche pointe les matériaux utlisés pour mes bidouilles)

Le module de Young?

Le physicien britannique Thomas Young (1773-1829) avait remarqué que le rapport entre la contrainte de traction appliquée à un matériau et la déformation qui en résulte (un allongement relatif) est constant, tant que cette déformation reste petite et que la limite d'élasticité du matériau n'est pas atteinte. Cette constante est le module de Young ou module d'élasticité longitudinal

Tableau: Module de Young (Wikipedia)

 



Bricolage et bidouilles
pour audiophiles
Le coin audiophile pour les mélomanes

1°) Des pieds sous vos appareils audio
2°) Le chant des éponges
3°) Le son des matériaux supports

"Il semblerait qu’un lecteur laser soit davantage sensible
à ce qu’on lui met dessous, qu’à ce qu’on lui met dedans!"

>>> ce qui suit est la reproduction partielle de propos lus sur les forums de www.reference-hifi.com . J'ai mis en gras les passages qui corroborent tout-à-fait mes expériences personnelles

Source: The Audio Critic, Peter Aczel, Editeur, #20, hiver 2000.
Daniel ANDRE

"Voici ma contribution au thème soulevé dans cet article. La théorie ne suffit pas à expliquer tout, c'est Einstein qui le disait toujours. La réalité aime souvent à se moquer des préentieux pafradigmes scientifiques et il manque toujours un paramètre dans le meilleur raisonnement pour le fausser!

Il semblerait qu’un lecteur laser soit davantage sensible à ce qu’on lui met dessous, qu’à ce qu’on lui met dedans!
En contrôlant le son au casque, ces différences deviennent encore plus évidentes – du moins sur tout lecteur capable de «lire » suffisamment les CD ; ces différences sont même parfois stupéfiantes!
Il ne fait aucun doute que le son numérique a tendance à épouser la personnalité acoustique du substrat sur lequel il repose, à se laisser en quelque sorte « imprégner » du son inhérent à la matière du support en question.

Par substrat, il faut entendre tout ce que l’on met sous le lecteur à la place des pieds, sans pour autant nécessairement enlever les pieds en question ; il suffit que les dits substrats aient une hauteur suffisante pour court-circuiter l’effet de support de ces mêmes pieds, généralement en caoutchouc.

Ainsi, si l’on utilise un substrat de métal lourd, le son deviendra lui aussi dur et métallique et semblera fluidifier les sons gras, inconsistants et mous, tout en donnant une sorte de fausse dynamique à cette gramme de fréquences ; en réalité, ce type de substrat ne fait qu’accentuer le haut médium et atténuer le grave, donc éclaircir certains sons.
Si le substrat est un gros morceau de crêpe ou de caoutchouc, le son deviendra onctueux et doux ; toute dureté et agressivité disparaîtront, mais ceci au profit d’un son gonflé, moins précis dans les finesses de l’aigu, bref un son caoutchouteux!
Des pieds de plomb donneront aussi un son plus corpulent, plus consistant, avec un fort médium, mais finies les finesses et subtilités des harmoniques!

J’ai passé plusieurs années à faire tant d’essais que je pourrais presque dire que tout a quasiment passé sous mes divers lecteurs, sauf ma femme!
Planches, pierres, silex, livres, coussins, chambre à air gonflées, pieds de sorbotane, blocs de bois, enclumes, plaquettes de freins de locomotive, suspension sur grillage, boules de pétanque, grosses plaques de marbre, rails, etc.
Il est incontestable que ces substrats changeaient considérablement le son, sans la moindre équivoque, même aux oreilles des gens sceptiques ou peu habitués à discerner les différences sonores. Cette profusion d’essais, qui se sont traduits par des milliers de manipulations, a forcément usé prématurément mes platines laser!

J’ai aussi essayé les substrats vendus dans le commerce : pointes en métal, en granit, céramique mélangée à du diamant, pieds de carbone hyper compressé, plaques de cuivre, ressorts, etc.

Mais au fait, sur quel critère je jugeais l’efficacité des substrats et leur inaptitude à rétablir le son de la bande master?

Car il faut savoir que la musique offre une certaine latitude sonore ; si le violon, sur un C.d audio, est plus épais ou plus grêle que sur la bande originale, cela ne sera pas forcément perçu comme un défaut, cela sera parfois même perçu comme le contraire! Le son de ce violon, en fonction de l’acoustique de la salle d’écoute ou de l’endroit où se trouve l’auditeur par rapport au violon en question, pourra paraître soit corpulent, dense et suave, ou au contraire râpeux et aigu, sans pour autant que dans un cas ou dans un autre, l’oreille se sente trahie par l’authenticité sonore de l’instrument!

Toutefois, si l’on fait des essais et des comparaisons avec des sons auxquels l’oreille est particulièrement bien habituée, c'est-à-dire des sons de tous les jours, voix connues, sons environnants quotidiens, et en particulier – test oh combien mortel: les chants d’oiseaux, là il n’y a plus d’illusion possible! Si à l’écoute, sur casque ou sur enceintes, le chant de l’oiseau paraît acerbe, rêche, vert, strident, sans spatialisation bien nette, alors qu’avec une simple paire de micros et un petit magnétophone, ces mêmes paramètres sonores n’ont aucune peine à être suffisamment présents, c’est que le lecteur laser, quelque soit son prix, est handicapé dans son expression, notamment par les résonances et les vibrations engendrées par sa propre activité et sa propre matière.
En effet, le son laser amplifie considérablement tout ce est matériellement consubstantiel de sa propre mécanique!

Le disque laser tourne à une vitesse folle sur un système à ressorts qui, s’il amortit certaines raideurs, va par ailleurs engendrer un flou, une perte de précision, en particulier dans le haut du spectre ; le son est alors exagéré, sur-accentué dans le haut médium, donc dur, écorchant, indifférencié, et rond dans le bas médium, épais et flou dans les détails fins, comme si le son était une masse sans contours bien ciselés.
Certes, ces défauts sont inhérents au système de reproduction laser par lui-même, mais il est également très amplifié par les phénomènes que je viens d’évoquer!
Il convient donc de trouver le substrat capable de minorer audiblement ces défauts!

Jean Marie PIEL, rédacteur audiophile à la revue «Diapason » conseille comme substrat une table de 100 kilos en bois dur. Mais, le fait qu’il m’ait quelque fois consulté pour connaître mes solutions personnelles, prouve que la sienne ne le satisfait pas totalement. Le bois, en effet, colore le médium, d’une manière parfois agréable, mais cette sur-coloration finit par fatiguer les oreilles!
Ce rédacteur s’est ensuite mis à vanter les pieds G.Flex, mais il semble qu’il ait finit par s’apercevoir que tous comptes faits, ce système ne faisait qu’estomper les aigus, ou du moins leur dynamique, et donc masquer les défauts inhérents à cette plage de fréquence, entraînant une sensation subjective d’un son plus fidèle.

Les membres de la revue sus nommée conseillent maintenant des éponges en cuivre à la place des pieds. A l’écoute, on s’aperçoit en effet que celles-ci exaltent le médium en l’ouvrant, lui donnent un certain éclat, mais ceci hélas au détriment d’une dynamique de l’aigu audiblement rabougrie et d’un certain gonflage du bas-médium.

Il semble ressortir de toutes mes expérimentations que si la solution idéale n’existe pas, il demeure quand même possible de faire beaucoup pour s’en rapprocher! J’ai également fait des tests, (volontaires ou non), chez AudioSignatures, avec des lecteurs prestigieux comme Arcam, jadis1, CECTl1/TL3, Yba haut de gamme, etc.

Ce qui m’a permis de constater qu’aucun lecteur n’effectue fidèlement son travail de reproduction authentique de la bande Master, ceci du moins tant que ne sont pas maîtrisées les résonances et vibrations inhérentes à leur fonctionnement.
Acheter une platine Laser ne suffit pas, il faut maîtriser ce défaut inhérent au système lui-même, quelque soit par ailleurs le prix du lecteur.

Mes essais.

Tout d’abord, étant donné les défauts inhérents leur technologie, j’ai bien du mal à concevoir qu’il puisse exister un lecteur capable de reproduire plausiblement le contenu du Cd qu’on lui sacrifie! Je ne sais pas s’il existe un public amateur du son naturel et authentique. Encore faut-il le connaître avant de l’exiger. En effet, seule l’élite consent à s’entraîner à écouter les sons, les yeux fermés, et s’imbiber de toutes les nuances du son véritable, perçu sur le vif, afin de rendre son oreille plus apte à discerner le vrai de l’illusion sonore!
On croit connaître le vrai son! C’est presque toujours une illusion. C’est à force d’écouter des enregistrements de chants d’oiseaux (le test le plus dur!) sur des sources Laser forcément mauvaises puisqu’elles ont toutes ce défaut de sur-accentuation du haut médium – que j’ai appris à BIEN connaître les chants d’oiseaux, et Dieu sait si je croyais les connaître. Il faut apprendre à écouter les yeux fermés. Je me suis même construit un faux casque – aux oreillettes vides - pour habituer mon oreille à ne plus se tromper sur les sons!

Pourquoi aucune platine Laser, même à 80000 fr, ne reproduit-elle pas tout bêtement le son que l’on peut par exemple enregistrer soi-même avec une tête artificielle à 4000 fr sur une bête platine cassette à 4000 fr ????? (Teac, ou Pionner 95S par exemple). A cause de son hypersensibilité aux résonances et vibrations!

Ma platine est une vulgaire Ecrin de chez Cairn. Elle est plus exacte que la prétention nommée Yba bleu machin que l’on voulait m’offrir à la place de la Cairn! J’ai changé le câble d’alimentation (il y a une façon de faire un câble pour dix fois rien) les pieds ont été arrachés – (En caoutchouc – idéal pour arrondir le son et voiler encore plus le haut du spectre, et gonfler le médium).

Voici une critique empirique faite sur les différents supports (substrats) expérimentés.
Il faut bien garder à l’esprit qu’il n’est guère possible de connaître le vrai intrinsèque de son lecteur, et le fait que son possesseur aura rejeté tel ou tel substrat, en raison du fait, par exemple, qu’il aseptise le bas médium de son appareil, ou tend à procurer un son téléphonique, ou au contraire enflé ou encore mou, etc. ne signifie pas que ces supports soient mauvais. La question à se poser est celle-ci : Une fois que j’aurai éliminé toutes vibrations et résonances de ma platine, le son qu’elle va émettre correspondra t-il à ce que j’attends d’elle? Il est possible que le son obtenu paraîtra mauvais et que l’on cherchera des substrats qui, en fait, ne feront que compenser en partie certains défauts du lecteur incriminé.

Il faut donc rechercher des substrats qui libéreront le lecteur des défauts typiques produits par les vibrations et résonances: la dureté audiblement engendrée par tel ou tel substrat, l’enflure du son qu’il peut induire, notamment dans le haut médium, ou encore le voile tendant à annuler le contour et la spatialisation du son, peuvent très bien n’être que les défauts propres du lecteur laser une fois que ces substrats ont libéré sa véritable personnalité! Le fait de posséder une copie parfaite de la bande master du Cd de test est donc un avantage décisif pour faire des comparaisons suffisamment objectives!

Caoutchouc : Ramollit la dynamique des hautes fréquences et boudine le bas médium. Peut donc masquer certaines stridences et donner du galbe aux petits lecteurs.

Sorbothane : Estompe les sons et les adoucit.

Plomb : Colore le grave, le rend plus ferme ; fait briller le haut médium. Les traits fins s’épaississent et augmentent de volume. S’oppose à la finesse des sons mais donne une sensation de dynamique augmentée dans le grave.

Cônes en céramique et diamant : Assèche le bas médium et le grave. Affine le haut. Son plus maigre, sans galbe. Compense les lecteurs gibbeux et lourds.

Bois : Fait ressortir les sons, notamment le médium, mais sans dureté. Rappelle le son vinyle dont les platines contenaient souvent du bois. Le bois colore les fréquences de présence, mais épaissit le haut. Perte de ciselé.

Pointes d’acier : (en forme de cônes). Il faut que le diamètre soit de 2 cm et que la pointe repose sur des carrés de carbone compressé. S’oppose aux colorations et enflures sonores. Neutralise assez bien. L’idéal est un mélange de métaux et de faire reposer les pointes sur des petits carrés de carbone compressé.

Chambre à air : L’idée de faire reposer le lecteur sur de l’air « semble » rationnelle. En fait, l’appareil repose sur du caoutchouc mou et non pas sur de l’air. Plus on gonfle la chambre à air, tout en ayant le casque sur les oreilles pour contrôler, plus le contour des sons se précise. Ce qui prouve que le substrat idéal doit être dur, ce qui donc exclut celui-ci!

Sacs de sable : Support mou, donc arrondit le haut et atténue certaines duretés, mais par effet d’estompage, aux dépends de la finesse du haut.

Pieds Gflex (vantés par Jm.Piel) C’est le principe du ressort ; support mou : Donne l’impression de davantage de liberté dans le son. Les duretés disparaissent car la dynamique du haut médium est absorbée. Perte de précision dans le contour des sons.

Éponges à récurer en cuivre : Également vantées par Jm.Piel (Diapason). Gonfle toutes les fréquences, donc remonte sensiblement (et artificiellement) le niveau sonore. Le médium sonne plus ouvert, plus dynamique et peut bluffer certaines oreilles pendant un certain temps. En revanche, si l’on pose sur ces éponges en cuivre, une plaque de marbre, le résultat est bien meilleur. Voir plus loin.

Vibraplane : Support sophistiqué avec suspension sur air.
Excellente idée, mais ce système s’oppose seulement aux vibrations émanant du sol vers le lecteur ; or, le principe est de trouver un substrat capable d’absorber ou même de « pomper » les vibrations et résonances émanant du lecteur, de les faire s’écouler vers leur extrémité, ceci par une forme et une composition (cônes d’acier) qui entraînent ces résonances vers la pointe du cône.

Il faut que cette absorption et cet écoulement des résonances et vibrations parasites vers le bas (pointe du cône) soit encore plus rapide que la résonance elle-même !Non seulement il faut que ce substrat capte les résonances et les véhicule loin de la platine, non seulement il faut qu’il fige les vibrations, mais il faut aussi et en même temps qu’il empêche que les autres vibrations et résonances, celles émanant du meuble et du sol, ne remontent vers le lecteur.

Or la pointe d’un cône, du fait de sa toute petite surface de contact sur le meuble, s’oppose à cette remontée. Il y a donc deux sources de vibrations et de résonances à éliminer.

On comprendra que les substances molles (sorbotane, par exemple) soient parfaites pour absorber les résonances, mais qu’elles ne font qu’amplifier les vibrations, d’où ce son rond, sirupeux, doux et sans raideur qui résulte de l’emploi de ce matériau, mais imprécis et mou dans sa dynamique à cause des vibrations qui « tuent » la précision du son! (Imaginez-vous en train observer un spectacle avec une paire de jumelles qui vibre!).

Il existe encore une foule de systèmes destinés à compenser dans une certaine mesure, le défaut de tous les lecteurs lasers et même de tout autre équipement hi-fi! Par exemple, je possède un préampli passif JC Verdier, qui n’est en fait qu’un répartiteur d’entrées et de sorties, et dont la sensibilité aux supports est saisissante! Or, il ne passe, dans ce pré ampli passif, que des petits volts insignifiants! Même phénomène avec les câbles et leur différence de signature sonique semble beaucoup dépendre de leur aptitude à absorber vibrations et résonances.

Illusion ? Avec du petit matériel tout-venant, les différences sont effectivement peu marquées, du fait notamment que de tels matériels sont bien limités dans leur richesse d’expression, de toute façon!

Toutefois, à partir de la gamme hi-fi pour oreilles différenciées, il suffit, pour se rendre compte des différences, de mettre tour à tour, sous son lecteur:

Des briques : Vous entendrez un rehaussement spectaculaire et bidon de la dynamique (accrochage acoustique avec la brique).

Mettez une substance molle, du bull Pack par exemple, une plaque de caoutchouc, etc. et votre coup de guitare paraîtra gonflé, pneumatique et sans incision! (C’est parfois agréable).

Mettez des cendriers en verre, et le son va durcir, à l’image sonore de ce support!

Il m’est même arrivé de mettre du liège sous les pieds de la table où reposait un de mes lecteurs, et le son s’est mis à devenir doux, aéré, sans rugosité (par perte de la dynamique du haut médium).

Pour diminuer la sensibilité du lecteur laser à son support, certains fabricants ont la bonne idée d’en enduire les parois internes de bitume, comme le dos des frigidaires et machines à laver. Les vibrations et résonances sont ainsi en partie absorbées.

Mais ils feraient mieux de faire en sorte que la surface interne des lecteurs ne soit pas plate, mais ondulée, ou recouverte de dessins et de formes variées, ceci afin de «perdre » les résonances.

Le bitume, en effet, possède sa propre résonance – laquelle assombrit le haut médium!

Bien entendu la suspension du support du disque, à l’intérieur du lecteur, est fondamentale. Or, elle est le plus souvent trop molle (ressorts). J’avais remplacé ses ressorts par une suspension en sorbotane et le son était bien plus neutre avec une spatialisation bien supérieure! Le système Teac me paraît excellent! Le sorbotane est mou, certes, mais c’est nécessaire à ce niveau de la dynamique, et moins flottant que les ressorts!

Quel système ai-je adopté après des centaines d’heures d’essais?

Mon lecteur repose au sol, sur une triple couche de briques acoustiques (creuses). Ce lecteur est lui-même protégé du son émanant des enceintes (Boomers de 38 engendrant bien des résonances!) en étant abrité dans une niche faite de briques.
A défaut des couches de briques, on peut disposer une plaque épaisse de marbre sur un meuble plein, mais c’est un pis-aller.
Sur cette couche de briques, repose une grosse plaque de marbre. Sur celle-ci j’ai posé deux tiges de fer, celles qui servent à faire du béton armé. Dessus et en travers reposent 2 barres de fer creux de 2 cm de côtés que j’ai remplies de sable.

J’ai fait et refait des milliers d’expériences. J’ai adopté cette configuration qui me paraît le meilleur compromis pour neutraliser toutes les interférences sonores de mon lecteur.

Car un lecteur ne doit pas faire de musique.

Les revendeurs ne le comprennent pas. Chaque fois que je téléphonais dans les auditoriums pour demander un lecteur qui «ne fasse pas de musique» on me raccrochait au nez ou on m’envoyait sur les roses.
Je n’achète donc pas de matériel chez eux, c’est tout!”

Voici ce que j'avais ecris par ailleurs :

* Marbre, verre, etc ... : à deconseiller trés vivement
* Granite : excellent. Son trés propre, trés dynamique, trés légère resonnance. Donc à deconseiller avec les systemes trop clairs, trop degraissés.
* Lave (trés à la mode autrefois) : un peu équivalent. Résultat plus "mat", selon...
* Bois: trés variable ... car il y a bois et bois: bois "plein", et types de bois (chene, ...), agglomerés, médite ou CTBH (genre médite, hydrophuge), lamellés-collés, ...
Globalement assez chaud, plus doux ...
* Sorbothane : plus rond, plus plein. Conseillé pour un systeme plus "clair", peu conseillé pour des systemes assez charpentés
* pointes : dégraissage important. déconseillé totalement pour des systemes dejà un peu dégraissés.

Le probleme, c'est que pour chaque materiaux ou accessoires, les variantes (épaisseurs, supports, ...) sont trés nombreuses.
En outre, les combinaisons infinies (meuble en bois aggloméré 44mm + sorbothane + Granite cm) permettent difficilement d'en tirer une conclusion claire. Il suffit de changer ou modifier 1 des elements de la combinaison pour changer le resultat global ...
Enfin, tout depend du materiel, du niveau de performances du materiel, de la piece (son de la piece), et des gouts musicaux de chacun!!

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Bonjour,
Je tiens à vous faire part de mes premières impressions concernant l'ajout de plaques de granit sous mes appareils.
Suite au passage de Jmp à la maison il y a quelque temps, j'ai réalisé qu'il était urgent de remplacer les supports de mes appareils. Ceux-ci reposaient sur de fines planches de mélaminé, posées sur des équerres fixées au mur, le tout étant très instable. Sur ses conseils, j'ai fabriqué un meuble en ctbh (sorte d'aglo résistant à l'humidité), plus lourd et parfaitement stable. Résultat: net gain en transparence sur l'ensemble du spectre, mais transformation de l'équilibre sonore; un peu moins de grave mais de meilleure qualité, apparition d'une petite coloration dans le bas médium et aussi un petit coté nasillard et pincé sur les voix...
J'ai reçu hier trois magnifiques plaques de granit rose de deux centimètres d'épaisseur, pesant neuf kilos chacune. Je les ai placées sous le lecteur (audio analogue maestro), le pré (PR200) et l'ampli (AM100).
La première impression, étonnante, a été que le tempo était moins rapide, plus posé. Ensuite, il est manifeste que le grave a retrouvé toute son assise, le son est plus chaud et peut parraitre plus rond. Le gain le plus évident est sur le médium, qui est beaucoup plus ouvert, plus fluide et a perdu tout côté nasillard ou pincé. L'aigu parrait moins en avant, plus doux. L'écoute est donc en résumé plus confortable, plus douce sans avoir perdu en définition.
J'ai posé les plaques de granit directement sus les étagères, mais je me demande s'il est préferable me mettre un peu de blutack?
Ce ne sont que mes premières impressions suite à une heure d'écoute, si elles èvoluent, je vous tiendrai au courrant.
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Bonjour à vous,

Le granit ! La masse !
J'vous l'dit les amis, le support en granit sur une masse de sable, c'est super !

Il est évident que tout un chacun ne puisse installer un dispositif comme le mien. Pourtant je vous assure que le résultat n'a rien à voir avec les "chateaux de cartes" vendu dans le commerce et suposés supporter nos appareils.

tout à fait d'accord avec toi azertyuiop, le tempo est comme ralenti, comme lorsque l'on met un lecteur très haut de gamme, l'air circule autour des musiciens, les basses descendent plus et sont plus fermes à la fois, quant à la précision dans l'espace elle est très nettement améliorée, çà devient holographique ! Le tout avec mes fils électriques en guise de câbles HP. Vivement l'arrivée des Al Cinema !

Je pense que le granit par rapport au marbre ou d'autres matériaux a cette particularité de ne pas "sonner", il est complètement inerte, probablement grâce à sa structure, car sa masse volumique n'est pas très différente d'autres "pierres". Par ailleurs, le granit, en se décomposant devient ... du sable, c'est donc un complément ideal comme support.

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Mon avis personnel...

Au bout du compte, aucun matériau ne résoud le problème à lui seul, car chaque fois son action sur le spectre sonore est soit trop sélective, soit hétérogène. Le moins mauvais intermédiaire reste toujours celui qui permet le compromis le plus générateur de plaisir musical et qui sonne "vrai" , sans engendrer à la longue une fatigue auditive ou des duretés sur les voix, les cordes ou les choeurs...

La solution:
marier des matériaux qui additionnent des points positifs complémentaires sans une contrepartie trop pénalisante

Ainsi ai-je été amené à améliorer les éponges cuivre pur par un "lardage" et du feuillard pour les optimiser avec mon lecteur CD-SACD Audiophile (description sur le CD) . Cette bidouille fait que, une fois posées sur mes pieds composites 4 matières - cf page précédente - le résultat sonore est largement supérieur à tous les supports essayés!

>>> Et j'ai même essayé des plaques de granit du Sidobre en 3 cm d'épaisseur, d'énormes dalles de marbre de plus de 20kg en 10cm d'épaisseur, des dalles sandwich verre+ /bois/sable de quartz + verre, des dalles de jardin gravillon/béton, des dalles de pierre du Lot, des plans de travail contrecollés en bois de 8cm d'épaisseur etc etc...

Ce n'est plus un lecteur CD,
c'est un mille feuilles!

En effet, si on s'amuse à énumérer les différents matériaux par lesquels les "vibrations" vont passer, depuis la tête laser suspendue sur ses 4 silent-blocs d'origine, pour arriver à la table ou à l'étagère qui supporte la chaîne hifi, on a pour mon lecteur CD-SACD Audiophile, dans l'ordre, en dessous des silent-blocs:

- plastique
- plomb
- acier (embases 5mm)
- cuivre (feuillard)
- bois
- sable de quartz
- bois
- cuivre (feuillard)
- cuivre (éponge)
- grès céram
- polycarbonate (CDrécup)
- plomb
- caoutchouc

... ouf ! sans compter les différentes colles utilisées, sans compter le presseur stabilisateur...

Cela parait compliqué, mais c'est la façon que j'ai trouvée de gérer à peu près bien ces fichues "vibrations" ou "PNI" (perturbations non identifiées) sur la totalité du spectre sonore. Mais ce qui est important... c'est que la musique est au rendez-vous!