Le parcours d’un combattant au service de la Hi-Fi et de la musique
Voici quelques jalons que j’ai retenus de mon passé de vieux mélomane audiophile. Certaines dates marquent selon moi un tournant dans la technique hi-fi avec la sortie sur le marché d’un produit majeur, d’autres constituent une étape significative dans mon cheminement personnel.
(De nombreuses dates ou matériels sont omis pour alléger cette liste)
1956 – je prends en main mon premier fer à souder (en fait, celui de mon père qui à l’époque fabriquait des TSF) et voilà, j’ai mis le doigt (et l’oreille) dans un engrenage… et tout le bras y est passé, plus de cinquante ans après je suis encore pris dedans!
1957 – le premier haut-parleur électrostatique large bande Quad ESL57 (il restera la référence jusqu’en 1982! hélas il ne tient pas bien la puissance ce qui le limite à la musique de chambre)
1961 – mon premier ampli à lampes (avec des EL84) DIY
1962 – mon premier Tuner FM à lampes, (kit Cibot Radio)
1962 – le magnétophone à lampes Revox G36
1963 – la cellule à bobines mobiles Denon DL103
1963 – les bras de pick-up SME 3009 (court) et 3012 (long) Series II
1963 – le magnétophone à lampes Tandberg 64X à champs croisés (bien meilleur que le Revox G36, mais qui hélas n’accepte pas les grosses bobines)
1964 – la cellule à aimant mobile Shure V15 (1ère d’une longue série, chère !)
1964 – le tuner FM multiplex 64 de Gaillard Audiotechnic
1965 – le tourne disque Garrard 401 (un très bel objet mais décevant! du fait d’un entrainement à galet… et le rumble est loin d’être « négligeable » comme le disait la notice! au lieu d’en donner la mesure précise!)
1965 – la platine TD Thorens TD124 MK2 ( entrainement par galet puis par courroie souple, c’est à peine mieux question rumble! aux mesures -39 dB en non pondéré !!! et les membranes des boomers s’affolent toujours!)
1964 – le haut-parleur Supravox T 215 SRTF bicône (choisi comme haut-parleur de contrôle par la Radio Télévision Française, monté dans les boules Elipson)
1966 – la cellule Shure M75/6 la toute première cellule à aimant mobile « économique » et de qualité (haute compliance)
1967 – le haut-parleur Tannoy Gold Monitor dual concentric (un haut-parleur 2 voies, intégrées de manière originale, très performant et très musical)
1967 – les préampi et amplis Quad 33 et 303, transistorisés (aussi bons que bourrés d’astuces innovantes pour l’époque!)
1967 – le magnétophone Revox A77 transistorisé (et qui m’a déçu par rapport au vieux Tandberg 64X à lampes)
1968 – l’ampli à lampes Hi-Tone H300 (avec des tubes Telefunken)
1971 – la platine TD Lenco L75, large plateau lourd, bras bien pensé, prix modique, bon moteur mais un entrainement à galet (léger rumble)
1972 – le casque électrostatique Stax SR3 (une révélation! j’ai vite craqué pour ce casque en dépit de son prix à l’époque!)
1972 – la cellule à électret Micro-acoustics 530mp (levier en Beryllium, diamant taillé à la forme du burin graveur du microsillon)
1973 – la platine TD DUAL 701 à entrainement direct (la première à prix abordable avec un rapport S/B de – 70 dB, aucun rumble audible car abaissé en dessous de – 50dB non pondéré . Enfin!)
1974 – l’ampli-tuner intégré Esart PAT 30
1975 – le Tuner FM Marantz 150 (un state of the art, encore made in USA à l’époque, le son avec un noyau, une âme, de la vie, source inégalable sur du direct)
1978 – le NAD 3020 (le premier ampli intégré audiophile économique, il sera l’ampli le plus vendu au monde!)
1978 – le bras de pick-up SME 3009 Series III à très faible masse (et incompatible DL103)
1979 – le casque électrostatique Stax SR Lambda (de la musique à l’état pur, une image stéréo hors de la tête, ma référence perso)
1981 – les blocs ampli mono Kenwood L08 – Mosfet haute vitesse, Sigma drive (un exercice de style comme on n’en fera presque plus)
1982 – les haut-parleurs électrostatiques large bande Quad ESL63 (la nouvelle référence absolue en haut-parleurs à usage domestique, jamais égalée) Plusieurs bancs d’essais et écoutes critiques en avaient été publiées. L’un d’eux avait même pour la première fois réuni un jury d’experts dans divers domaines, facteur d’instruments, musiciens, preneurs de son…
1982 – le magnétophone Tandberg TD20A, à champs croisés, 4 moteurs, 4 têtes, grandes bobines, bias ajustable, transistorisé (un exercice de style, comme on n’en fera plus ensuite)
1982 – le premier lecteur CD Philips CD101 (passons vite, y repenser me redonne des boutons aux oreilles)
1983 – le début de mes recherches en euphonisation, à commencer par le courant secteur, qui sera suivi de la découverte progressive de nouveaux matériaux efficaces en tant que contre-mesures (quartz, carbone, graphite, bambou, carbure de silicium, cobalt, lin etc.)
1984 – le lecteur CD Philips CD104 qu’on disait enfin plus musical, pour le modèle à flancs en bois (mais moi aussi je restais de bois!)
1986 – le lecteur CD Mission PCM 7000 le « moins pire » du numérique de l’époque mais cher! (tolérable sur enceintes, mais pas encore écoutable au casque Stax Lambda!)
1987 – le tourne-disque de mes rêves, en DIY à contre-platine lourde suspendue, plateau très lourd, avec deux bras SME, un long lourd et un court low mass. (j’ai récupéré le moteur direct de la Dual 701 et déporté l’alimentation loin au sol)
Pendant les six années suivantes, le marché de la Hi-Fi ronronne, en fait il plafonne, et baisse doucement. Rien de marquant ne sera sorti qui soit satisfaisant à mon oreille avec les lecteurs de CD audio du commerce, quel qu’en soit le prix. Le salut il faudra se le forger soi-même en DIY avec mon premier lecteur CD audiophile. En attendant, j’achète des CDs pour le cas où la technologie s’améliorerait (audiophile et optimiste!), mais j’écoute surtout mes vieux vinyles (audiophile et réaliste!).
1991 – Mise au point de mon système holophonique, la 3D phonie, voies frontales plus voies verticales resynchronisées en sphère pulsante virtuelle (le son matérialisé en trois dimensions) (DIY)
1993 – Année charnière !
C’est l’année qui d’après moi, marque la fin du « Golden Age » de la Hi-Fi pure. Les grands constructeurs japonais qui occupaient alors le devant de la scène (Sony, Technics-Panasonic, Pioneer, Luxman, Onkyo et quelques autres…) sont tous déficitaires, ça eut payé et ça ne paye plus. De ce fait ils réduisent la voilure, se réorientent vers le grand public, le bas de gamme, quand ils n’abandonnent pas carrément les produits audio et vidéo. Le Salon du Son de Paris en Mars 93 au Palais des Congrès et à l’Hôtel Méridien-Montparnasse note pour la première fois leur absence. De très beaux matériels sont présentés – tel le Denon DP-S1/DA-S1 -, comme un ultime chant du cygne. Le marché de la Hi-Fi entame un déclin qui sera inéluctable. Seuls subsisteront des constructeurs très spécialisés voire des artisans. Une page se tourne…
2000 – le premier lecteur CD Audiophile (DIY) à base de graveur pro Philips SCSI , performances +/- 0,75dB 20Hz à 20 kHz Rapport S/B:- 84 dBA . (le son numérique du CD commence à s’humaniser, 18 ans après le premier lecteur CD! )
2001 – l’ampi Mosfet , schéma « Plantefeve » (qui travaille en classe AB, modifié et dédié à mon casque Stax Lambda) (DIY)
2004 – le Ionostat de type Johannet (ici dans ma version AA, un peu modifié ) (DIY)
2005 – le lecteur CD-SACD Audiophile (DIY)
2007 – les DIVA, ( l’euphonisation acoustique de la pièce d’écoute) (DIY)
2007 – le lecteur CD-SACD Phi Audiophile (DIY)
2007 – le Ionostat à traine, optimisé (DIY)
2008 – recherches avancées sur les softwares vraiment musicaux: player audio et ripeur, pour une extraction audio numérique respectueuse (en vue de la dématérialisation de la musique)
2008 – la révolution de la dématérialisation vraie de la musique, (Premier PC audiophile, le Ramtek V à lecture en SARD via une carte son EMU 0202 USB bidouillée) (DIY)
2009 – la dématérialisation vraie, améliorée, avec le SARD++ (DIY)
2010 – l’euphonisation avancée (pour faire face à l’envahissement des PNI, ici l’Aquaquartz Phono Led)
2012 – l’euphonisation conjointe aérienne & électromagnétique, l’Audionizer VIP et l’Audionizer ISS
2012 - le PC audiophile Phi² (lecture dématérialisée vraie en Ramdisk ultra rapide DDR3, hors disque dur, en Wave SARD++ format 16 bit 44,1 kHz stéréo)
2012 – l’extraction audio avancée, le ripeur Phi² audiophile Stradivarius, (le son numérique enfin réhabilité en tant que phonogramme, hors CD audio et laser)
2012 – C’est aussi, et enfin, grâce au site de Qobuz la possibilité de télécharger des phonogrammes en qualité 16 bits 44,1 kHz, la qualité d’origine du CD, sans avoir à les ripper depuis un Compact Disc Audio. Certes, le catalogue est encore très incomplet, mais c’est un début et qui va dans le bon sens!
2014 – Plus par curiosité que par besoin, j’ai voulu tester un convertisseur N/A très sophistiqué mais de prix encore abordable. Mon objectif était de le rendre au moins aussi musical que le Ramtek 5 développé quelques années auparavant en D.I.Y et couplé au PC Phi Audiophile. Pari gagné ou presque (voir fichier 140-DacTeacUD501 ).
Et voilà. Est-ce la fin de l’histoire? Je n’ose plus dire qu’elle est à suivre… mais qui sait ? Peut-être qu’un mélomane bricoleur de bonne volonté passera le flambeau. Qu’il se fasse donc connaitre sur la page-menu dans l’espace de téléchargement.
Ping : Six versions comparées du même enregistrement de 1967 des Carmina Burana | Le blog audiophile de AA
Bonjour,
Les années passent et je deviens plus vidéophile qu’audiophile donc ma question est:
Peut-on appliquer la recette du SARD au DVD voir meme au Blu-ray et par exemple requantifier les données audio;codecs: AAC et DTS natif en 5.1 réencodés en 2.0 puis appliquer le traitement SARD 32bits et lire sur Ramdisc…A discuter…
musicalement,votre.
Bonjour,
Aucune idée sur un quelconque effet du dithering virtuel SARD de fichiers vidéo. Essayez et dites-nous.
Par contre pour la TV, la video et le home cinéma, les traitements secteur au compteur, filtre FSA etc. et l’Ambiophoniseur TBF, ça se voit à l’image.
Bonjour,
J’ai le plaisir de vous informer de l’ouverture de mon nouveau blog La République du son, consacré à la Hi-fi Française.
http://larepubliqueduson.wordpress.com/
bien à vous,
Michel A.
Tous nos vœux de réussite pour ce nouveau site, en dépit du fait que les constructeurs français en hi-fi sont devenus si rares!
Vous pourriez déjà commencer par faire la liste de ces « survivants »…